342
Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378
Discussion et conclusion La GEM est l’atteinte rénale la plus fréquente de la syphilis. Son incidence actuelle, inconnue, est de 1 cas sur 51 biopsies de GEM depuis 10 ans dans notre hôpital. Elle est la conséquence de dépôts d’immuns complexes composés d’antigènes tréponémiques et de leurs anticorps. Le mécanisme exact (anticorps plantés ou dépôts de complexes immuns préformés) n’est pas connu, il diffère au niveau ophtalmique où l’épithélium pigmentaire choriorétinien est infecté directement par le tréponème. Notre observation démontre la rapide rémission du syndrome néphrotique avec la guérison de l’infection, rare avant 3 mois dans les GEM primitives. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration d’intérêt. Pour en savoir plus Hruby, et al. Int Urol Nephrol 1992;24:541–7. Tourville, et al. Am J Pathol 1976;82:479–92. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.164 AN29
Polyangéite granulomateuse : une présentation atypique révélée par une atteinte pseudo-tumorale pulmonaire J. Perche 1,∗ , L. Bui Nguyen 1 , S. El Fallah 1 , E. Semjen 2 , T. Guyon 1 , C. Lessoré de Sainte Foy 1 , C. Noël 3 , F. Glowacki 1 1 Néphrologie, CHRU Lille, Lille, France 2 Néphrologie, Clinique de la Louvière, Lille, France 3 Néphrologie et Hémodialyse, CHRU Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Perche) Introduction La polyangéite granulomateuse est susceptible de donner des atteintes pseudo-tumorales ORL ou pulmonaires. Néanmoins, cette présentation atypique constitue rarement le premier symptôme de la maladie. Nous présentons le cas d’une polyangéite granulomateuse de présentation pseudo-tumorale inaugurale sans atteinte rénale fonctionnelle initiale. Patients et méthodes La patiente, âgée de 45 ans, aux antécédents de sinusite ethmoïdale et de tabagisme actif (17 paquets-année), était initialement hospitalisée en pneumologie pour bilan d’une condensation pulmonaire lobaire supérieure gauche, mesurant 5,8 × 9,1 cm, de découverte fortuite. L’examen clinique retrouvait uniquement une rhinite croûteuse. La créatinine était alors à 1,2 mg/dL et la CRP à 21 mg/dL. La fibroscopie bronchique objectivait une infiltration tumorale lobaire supérieure gauche, suggérant macroscopiquement une atteinte néoplasique. Quatre jours après son admission, s’installait une insuffisance rénale aiguë (créatininémie à 8,2 mg/dL, en 6 jours). Elle était alors transférée en néphrologie où étaient objectivées une protéinurie à 1,05 g/L et une hématurie à 106/mm3 . Les cANCA étaient positifs (titre d’anti-PR3 à 81 UI/mL). La biopsie rénale objectivait une glomérulonéphrite extracapillaire pauci-immune. L’analyse de la lésion bronchique montrait d’intenses remaniements inflammatoires sans prolifération tumorale, secondaires à la polyangéite granulomateuse. La prise en charge associait une corticothérapie per os (1 mg/kg), 7 échanges plasmatiques, et du cyclophosphamide intraveineux (500 mg/bolus). L’évolution initiale était spectaculaire, marquée par une nette régression de la masse pulmonaire. Parallèlement, on observait une disparition de la symptomatologie ORL, et une récupération rénale partielle (créatininémie à 21 jours = 5,0 mg/dL). Discussion et conclusion Ce cas clinique rappelle l’existence de la forme atypique de polyangéite granulomateuse, révélée par une masse d’aspect pseudo-tumoral. Dans notre cas, l’atteinte pseudotumorale fut suivie par une atteinte rénale et ORL. La réponse thérapeutique de l’atteinte pseudo-tumorale aux traitements spécifiques de la polyangéite granulomateuse est ici excellente.
Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.165 AN30
Les néphropathies glomérulaires : étude épidémiologique K. Kammoun 1,∗ , N. Dammak 1 , Y. Chaabouni 1 , J. Faical 1 , S. Yaich 1 , M. Kharrat 1 , M. Ben Hmida 1 , S. Makni 2 , T. Boudawara 3 , J. Hachicha 1 1 Service Néphrologie, Unité de Pathologie Rénale Ur 12 Es 14, Hôpital Hédi Chaker, Faculté Médecine, Sfax, Tunisie 2 Laboratoire Anapath Unité Pathologie Rénale Ur 12 Es 14, Hôpital Habib Bourguiba, Faculté Médecine Sfax, Sfax, Tunisie 3 Laboratoire Anapath, Hôpital Habib Bourguiba, Faculté Médecine Sfax, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Kammoun) Introduction La fréquence des différents types des néphropathies glomérulaires (NG) est variable d’un pays à l’autre et même dans un pays donné et avec le changement du mode de vie. L’objectif de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique des néphropathies glomérulaires dans notre population. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 28 ans (janvier1985–décembre 2013) divisée en quatre tranches d’années de sept ans chacune. Nous avons inclus les NG prouvées par biopsie rénale observées dans notre service. Résultats Nous avons colligé 2050 cas (1014 H/1036 F) de NG parmi les 3129 biopsies rénales. L’âge moyen était de 37 ± 18 ans. Les résultats montrent que la glomérulonéphrite membranoproliférative était la plus fréquente durant les années 1980–1990 (29,8 %) et a diminué au fil des années jusqu’à 6,9 % entre les années 2007 et 2013. Cette diminution était concomitante à la diminution de la GNA post-infectieuse. Par contre l’incidence de la néphropathie à IgA et de la glomérulonéphrite extra-membraneuse (GNEM) a augmenté (respectivement de 3,4 % à 12,7 % et de 6,1 % à 12,5 %). Les lésions glomérulaires minimes et l’hyalinose segmentaire et focale sont restées stables. Parmi les néphropathies secondaires l’incidence de l’amylose est restée stable alors que celle de la néphropathie lupique a augmenté. Discussion et conclusion Cette étude a montré que la fréquence des néphropathies glomérulaires a largement changé depuis 1985 jusqu’à 2013 avec une baisse de la GNMP et des GNA expliquée essentiellement par un meilleur contrôle des infections et une augmentation de la néphropathie lupique pouvant être expliquée par la poly-médication et les modifications climatiques (exagération des rayons ultraviolets). Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.166 AN31
Intérêt de la vitamine D dans la néphropathie à IgA
L. Azouaou ∗ , M. Saidani , A. Benziane , N. Chibane , M. Benabadji Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, Secteur, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Azouaou) Introduction La vitamine D a montré son efficacité dans la réduction de la protéinurie chez les patients atteints de maladie rénale chronique. Cette étude visait à déterminer l’effet de l’alfacalcidol sur l’excrétion de protéines urinaires chez les patients atteints de néphropathie à (IgA). Patients et méthodes Étude cohorte sur 66 patients atteints de néphropathie à IgA. Le principal critère d’inclusion était une