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Introduction La coronaropathie menace le pronostic vital et représente l’une des complications dégénératives les plus graves du diabète. Patients et méthodes Étude rétrospective analysant les caractéristiques cliniques et paracliniques de 100 diabétiques adressés à la consultation de médecine interne sur une période d’un an, afin d’étudier la fréquence de la cardiopathie ischémique, ses facteurs de risque et ses possibilités thérapeutiques. Résultats Il s’agit de 49 femmes et 51 hommes d’âge moyen 55,6 ans (29–80) et de durée moyenne d’évolution de la maladie de 10,12 ans (2–23). Quatorze patients (14 %) d’âge moyen 62 ans (49–75) ont eu une cardiopathie ischémique, il s’agissait d’un diabète de type 2, insulinonécéssitant dans 5 cas. L’ancienneté du diabète au moment de la cardiopathie était de 6 ans (0–20). La cardiopathie a révélé le diabète dans 4 cas. L’équilibre du diabète était mauvais dans la majorité des cas (11/14), associé à d’autres complications dégénératives chez la moitié des patients (rétinopathie n = 6 et néphropathie n = 3 et artérite des membres inférieurs n = 2). Les autres facteurs de risque sont notés (tabac n = 5, dyslipidémie n = 5, hypertension artérielle n = 6, alcool n = 2 et l’obésité dans tous les cas). La cardiopathie était à type d’infarctus de myocarde : n = 6, d’angor d’effort n = 6, d’angor instable n = 2. L’angioplastie était indiquée dans 4 cas. L’évolution était marquée par la récidive de la cardiopathie pour 3 malades. Conclusion La cardiopathie ischémique chez les diabétiques est particulièrement sévère et souvent silencieuse (30 % des cas), une vigilance particulière est ainsi requise. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.823 P573
Taux de l’hémoglobine glyqué à la phase aiguë et pronostic de l accident vasculaire cérébrale ischémique chez les diabétiques
F. Bouatay (Dr) ∗ , M. Aissi (Dr) , N. Mokni (Dr) , M. Frih (Pr) CHU de Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Bouatay) Introduction Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et le diabète sont deux problèmes majeurs de santé publique. De nombreuses études ont montre une association entre le diabète et la survenue d’un AVC. Patients et méthodes Une étude prospective menée au service de neurologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir sur une période de 12 mois pour des patients hospitalisés pour un accident ischémique constitué et connus diabétiques. Résultats Soixante-huit patients sont inclus avec un âge moyen de 64 ans avec une légère prédominance féminine (sex-ratio de 0,88). Les facteurs de risque associé au diabète étaient hypertension artérielle (61,8 %), tabagisme (44,1 %) et dyslipidémie (27,9 %). Le territoire de l’AVC ischémique le plus touché chez les diabétiques était le territoire sylvien dans 70,6 %. L’ancienneté du diabète était de plus de 5 ans chez 72 %. Le diabète était de type 2 dans 67,6 %. L’HBA1c était supérieur à 8 dans 89,7 %. Les patients ayant uneHBA1c inférieur à 8 n’avaient pas une altération de l’état de conscience (66,1 %), un score de dépendance plus favorable (70,5 %) et une bonne évolution à la phase aiguë. Tous les patients décédés à la phase aiguë de l’AVC ayant un HBA1c supérieure à 8. Pas de différence selon le taux d’HBA1c entre les deux groupes pour l’évolution à long terme (1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an). Conclusion L’HBA1c est un facteur prédictif de pronostic fonctionnel et vital de l’AVC ischémique à la phase aiguë. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.824
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Facteurs de risque de la rétinopathie diabétique
H. Abdesselem (Dr) ∗ , E. Fennira (Dr) , S. Hamdi (Dr) , C. Chaari (Dr) , T. Harrabi (Dr) , S. Mhidhi (Dr) , A. Bartkiz (Dr) , M. Zarrouk (Dr) , H. Tertek (Dr) , F. Ben Mami (Pr) Service de nutrition et de maladies métaboliques C, institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Abdesselem) Objectif Le diabète est la principale cause de cécité dans les pays développés. L’objectif de notre étude est d’étudier la prévalence de la rétinopathie diabétique dans un groupe de diabétiques de type 2 ainsi que de préciser les principaux facteurs de risque de cette atteinte rétinienne. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective portant sur 60 patients diabétiques type 2 nouvellement diagnostiqués et consultant à l’institut national de nutrition de Tunis. Résultats Environ deux tiers (60 %) des patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 52,28 ± 8,85 ans. Près de la moitié de la population étudiée (48,3 %) avait une hypercholestérolémie. Le fond d’œil a révélé une rétinopathie (RD) chez 9 malades, soit 15 % de la population étudiée. Il s’agit d’une rétinopathie non proliférative pour tous les cas. La fréquence de la rétinopathie était de 19,4 % chez les hommes (7 patients) et 8,3 % chez les femmes (2 patientes). Parmi les diabétiques porteurs d’une RD ; 55,6 % présentaient une hypertension artérielle contre 45 % sans RD. La fréquence du tabagisme était plus élevée chez les patients avec rétinopathie (55,6 % versus 37,3 %) mais sans différence significative. Parmi les diabétiques atteints de rétinopathie ; 66,6 % présentaient un mauvais contrôle glycémique (HBA1C > 8 %) versus 23,5 % pour les diabétiques sans rétinopathie. Discussion Notre étude a montré que l’hyperglycémie prédisposait à l’atteinte rétinienne au moment du diagnostic d’où l’importance d’un contrôle glycémique optimal à la découverte du diabète. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.825 P575
Prévalence et facteurs de risque de la néphropathie chez des diabétiques de type 2
H. Abdesselem (Dr) ∗ , E. Fennira (Dr) , T. Harrabi (Dr) , S. Mhidhi (Dr) , C. Chaari (Dr) , S. Hamdi (Dr) , A. Bartkiz (Dr) , M. Zarrouk (Dr) , H. Tertek (Dr) , F. Ben Mami (Pr) Service de nutrition et de maladies métaboliques C, institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Abdesselem) Objectif La néphropathie diabétique est la première cause d’insuffisance rénale chronique et de recours à l’hémodialyse dans plusieurs pays. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de la néphropathie ainsi que ses principaux facteurs de risque chez un groupe de diabétiques de type 2 récent. Patients et méthodes Étude prospective portant sur 60 patients diabétiques de type 2 nouvellement diagnostiqués et consultant à l’institut national de nutrition de Tunis. Résultats L’âge moyen de nos malades était de 52,28 ± 8,85 ans. Vingt patients soit 35 % de la population étudiée, présentaient une néphropathie ; 6,66 % de ces patients avaient une macroalbuminurie, alors que 26,6 % avaient une microalbuminurie. La tension artérielle systolique (TAS) était significativement associée à la présence d’une néphropathie et nettement plus élevée chez les diabétiques ayant une néphropathie : 139 ± 19,44 vs 128,65 ± 15,12 mmHg pour les patients ne présentant pas de néphropathie (p < 0,05). Cinquante-cinq pour cent des diabétiques avec néphropathie étaient tabagiques versus 35,1 % pour les diabétiques sans néphropathie ; sans différence significative. Un mauvais contrôle glycémique (HbA1C > 8 %) a été noté chez 40 % des diabétiques présentant une néphropathie versus 27,5 % chez ceux sans néphropathie. La fréquence de la dyslipidémie était comparable dans les 2 groupes (avec et sans néphropathie) sans différence significative.
SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 Discussion Nos résultats soulignent le rôle incontestable de l’hypertension artérielle comme facteur de risque majeur de la néphropathie. De même, un contrôle glycémique strict est primordial dans la prévention de la néphropathie diabétique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.826 P576
Résultats préliminaires sur la relation entre le diabète et les troubles anxio-dépressifs (Dr) a ,
(Dr) a ,
(Pr) b ,
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2 cas. L’obésité est constaté chez 10 patients (45 %). le traitement de diabète est les antidiabétiques oraux dans 8 cas et insuline dans 14 cas, 4 cas d’emblée et 10 de seconde intention. l’équilibre de diabète est bon dans 8 cas, moyen dans 10 cas et mauvais dans 4 cas. Les complications dégénératives étaient à type de rétinopathie (n = 4) et métabolique type coma hyperosmolaire (n = 4). Conclusion Il existe une forte prévalence du diabète lors de la cirrhose virale C. Le diabète devrait être systématiquement recherché lors de diagnostic ou lors de suivi de l’hépatite C. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.828
(Pr) a,∗
S. Rouf H. Aynaou M. Brimi H. Latrech Service d’endocrinologie-diabétologie et nutrition, CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc b Service de psychiatrie, CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Latrech)
a
Introduction Le diabète est devenu une maladie grave par sa fréquence qui en augmentation exponentielle et aussi par la gravité des complications qu’il engendre. Le but du travail est d’évaluer la relation entre les symptômes anxiodépressifs comme étant un facteur de risque qui peut entretenir un déséquilibre glycémique, et la survenue de complications chez les patients diabétiques. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective menée au service d’endocrinologie-diabétologie du CHU Mohammed VI d’Oujda, comme étant la première étude menée dans la région de l’orientale. Le recueil des données est réalisé lors d’un entretien et par l’utilisation d’échelle internationale validée et traduite en langue arabe, échelle de Beck pour la dépression, et l’échelle de Hamilton pour l’anxiété. Résultats Comme résultats préliminaires, Il s’agissait de 44 patients (33 femmes, 11 hommes) d’âge moyen de 42 ± 18. Le diabète de type I, type II représentaient respectivement 38,6 % et 61,4 % des patients. La durée moyenne du diabète était de 8 ans, avec un déséquilibre observé chez 82 % des cas et une moyenne d’HbA1c de 10,8 %. Les complications dégénératives ont été observées chez 36 % des cas. Les troubles anxio-dépressifs sont notés chez 19 patients, dont 5 cas présentaient des troubles anxieux et 14 cas de dépression. Les troubles dépressifs ont été notés chez 39 % des malades compliqués. Conclusion Le diabète est une maladie chronique, qui nécessite une approche multifactorielle, afin d’améliorer la prise en charge de nos malades, notamment une approche psychologique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.827 P577
Les caractéristiques épidémiologiques et évolutives du diabète au cours de la cirrhose virale C : à propos d’une série tunisienne (Dr) ∗ ,
W. Benmansour M. Trimech (Dr) , A. Guediche (Dr) , M. Loghmari (Dr) , W. Bouhlel (Dr) , F. Bdioui (Pr) , L. Safer (Pr) , H. Saffar (Pr) CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Benmansour) Introduction Le diabète est une pathologie fréquemment associée à la cirrhose virale C, le profil évolutif de chacune peut entraver l’autre. Le but de notre travail est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, évolutives et thérapeutiques du diabète chez les cirrhotiques virales C. Patients et méthodes Étude rétrospective sur 12 ans ayant inclus tous les cas d’association de diabète à une cirrhose virale C. Résultats Quatre-vingt-quatre cas de cirrhose virale C, 26 % des malades sont diabétiques (n = 22). La prévalence de diabète en cas de cirrhose virale C est nettement supérieure qu’ en cas de cirrhose virale B (11 % dans notre expérience). Le sex-ratio est de 0,83. L’âge moyen de nos patients est de 63 ans avec des extrêmes entre 47 à 77 ans. Le diabète était découvert avant la cirrhose dans 100 % des cas. Les antécédents familiaux de diabète n’est retrouvé que chez
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Diabète de type 1 à marche lente : une entité à cheval
F. Boubaker (Dr) , M. Jemel (Dr) ∗ , H. Sayadi (Dr) , S. Graja (Dr) , H. Marmouch (Dr) , I. Khochtali (Pr) CHU de Monastir, service d’endocrinologie et de médecine interne, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Jemel) Objectifs Déterminer les caractéristiques cliniques et évolutives des malades diagnostiqués comme ayant un diabète LADA entre les années 2006 et 2015. Patients et méthodes Une série rétrospective de 15 cas dont 14 hospitalisés au sein de l’unité d’endocrinologie. Résultats Il s’agissait de 8 hommes et de 7 femmes, l’âge moyen au moment du diagnostic était de 38,12 ans (extrêmes d’âge entre 29 et 54 ans), trois malades étaient âgés de plus de 40 ans. La moyenne d’évolution du diabète était de 2,7 ans (extrêmes entre 6 mois et 8 ans). Trois malades ne recevaient aucun traitement, 6 recevaient des sulfamides et le reste une association entre sulfamides et biguanides. Le diabète était déséquilibré dans tous les cas, un amaigrissement significatif était noté dans 10 cas (66 %) et une cétose dans 8 cas (53 %). L’IMC moyen au moment du diagnostic était de 24,29 kg/m2 (extrêmes 16,9 et 31,4), avec seulement 2 malades avec un IMC dépassant les 30. Des antécédents familiaux d’auto-immunité étaient notés dans 5 cas (30 %) et une perturbation du bilan thyroïdien dans 3 cas (18 %). Conclusion La prévalence de diabètes de type 1 à démarche lente reste difficile à évaluer vues des caractéristiques cliniques souvent intermédiaires entre un diabète de type 1 et de type 2. Le diagnostic se base sur la présence d’anticorps du diabète de type 1. Notre série soulève tout de même la rareté de l’obésité quoique l’IMC antérieur reste important à préciser et la fréquence de l’auto-immunité associée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.829 P579
Efficacité du liraglutide dans le traitement du diabète de type 2 : données d’une cohorte de 64 patients diabétiques de type 2 traités par liraglutide avec 2 ans de suivi P. Giraud (Dr) 3, place la Fayette, Angers, France Adresse e-mail :
[email protected] L’objectif de cette cohorte est d’analyser l’efficacité du liraglutide dans la pratique clinique de routine. 1 centre de diabétologie a colligé les données de patients mis consécutivement sous traitement par liraglutide et ont recueilli les paramètres cliniques, le type de thérapie initiale et l’évolution de l’HbA1c, à 2 ans. Soixante-quatre patients ont été inclus sur une période de 9 mois. Nous présentons les données descriptives des patients dans cet abstract. L’âge moyen était de 59,7 ± 9,6 ans. Le poids est de 91,6 ± 20,8 kg. L’HbA1c initiale était de 8,84 ± 4,42 % et l’ancienneté du diabète de 15,0 ± 8,5 ans. À l’inclusion, le taux d’HbA1c était > 7 % dans 85,9 % des cas (n = 55). Le type de thérapie à avant l’initiation du liraglutide : 28,5 % des patients ont une bithérapie, 34,9 % ont une