Prévenir la violence contre les professionnels hospitaliers dans une démarche d’amélioration de la qualité

Prévenir la violence contre les professionnels hospitaliers dans une démarche d’amélioration de la qualité

Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 I. Bouanene , S. El Mhamdi , T. Maâtoug , A. Ben Sa...

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Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 I. Bouanene , S. El Mhamdi , T. Maâtoug , A. Ben Salah , M. Soltani Service de médecine préventive et d’épidémiologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie Contexte.– Le burn-out (BO) est un syndrome psychologique qui n’est pas tant la conséquence d’un stress extrême que d’un déséquilibre entre le stress quotidien et le return. Les médecins urgentistes sont particulièrement exposés au risque de ce syndrome. L’objectif de ce travail était de déterminer la prévalence du BO et les facteurs influenc¸ant son niveau chez les médecins travaillant dans les services des urgences. Méthodes.– C’est une étude descriptive transversale exhaustive auprès des médecins généralistes travaillant aux services des urgences de la région de Monastir et de Mahdia (Tunisie). Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire auto-administré, comprenant, outre les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des médecins, une version franc¸aise de l’échelle de « Maslash Burnout Inventory ». Un modèle de régression logistique a été réalisé afin de déterminer les facteurs de risque indépendants du BO élevé. Résultats.– Nous avons colligé 45 réponses parmi les 60 questionnaires distribuées, soit un taux de réponse de 75 %. Un niveau de BO modéré à élevé a été retrouvé chez 44,4 % des cas. Un niveau élevé d’épuisement émotionnel et de déshumanisation de la relation a été retrouvé chez 48,9 % et 33,3 % des médecins respectivement. Plus de la moitié du personnel médical (57,8 %) avait un niveau bas de sentiment d’accomplissement personnel. En analyse multivariée, quatre facteurs ont été identifiés comme indépendamment prédictifs de la survenue du BO élevé : le nombre élevé de gardes par an, la non participation à des formations médicales continues, l’absence d’un soutien familial et le désir de reconversion professionnelle. Conclusion.– Le BO chez les médecins urgentistes est une réalité préoccupante. Pour prévenir ce syndrome, il est important de mettre en place des mesures concrètes de soutien telles que la relaxation, la psychothérapie, la formation médicale continue, les groupes de paroles et l’organisation du travail. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.417 P14-4

Prévenir la violence contre les professionnels hospitaliers dans une démarche d’amélioration de la qualité M. Gignon a,b,c , B. Vaysse a , C. Ammirati d , C. Manaouil e , E. Turban-Castel f , O. Ganry a a Service d’épidémiologie, hygiène hospitalière et santé publique, hôpital Nord, Amiens, France b Unité de formation et de recherche de médecine, université de Picardie Jules-Verne, Amiens, France c Laboratoire de pédagogie de la santé EA 3412, université Paris-13, Bobigny, France d Service d’accueil aux urgences, hôpital Nord, Amiens, France e Service de médecine légale et sociale, CHU Nord, Amiens, France f Service de santé au travail, hôpital Nord, Amiens, France Contexte.– L’hôpital est un lieu d’accueil. La violence est inacceptable, particulièrement quand elle concerne des professionnels dont la mission est de soigner. En 2002, l’Organisation mondiale de la santé a publié des recommandations sur la violence au travail dans le secteur de la santé. La violence altère la qualité des soins, et est source d’épuisement professionnel. Objectifs.– Notre étude-action initie une démarche active d’analyse et de proposition de mesures de prévention par les professionnels hospitaliers. Méthode.– Afin d’initier cette démarche, nous avons mené une étude transversale par auto-questionnaire auprès de tous les professionnels au contact des patients et de leurs proches, dans huit services hospitaliers. Les résultats ont été présentés par service lors de réunions pluriprofessionnelles afin d’échanger sur les causes des violences et les mesures de prévention en lien avec les soins. Résultats.– Au cours des 12 derniers mois, 46 % des agents déclarent avoir été agressés physiquement, 64 % en ont été témoins. Au cours de l’année écoulée, 79 % des agents déclarent qu’ils avaient été insultés sur leur lieu de travail. Dans deux tiers des cas, la violence est jugée en lien avec l’état de santé du patient. Les réunions pluriprofessionnelles dans les huit services ont permis

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d’identifier des mesures préventives pour limiter la violence ou son impact: améliorer l’information du patient et de son entourage, amélioration de la prise en charge des patients agités, réduction du temps d’attente, amélioration de l’aide au sevrage des substances psychoactives, ou amélioration de l’antalgie, formation des professionnels au repérage des situations à risque de violence, amélioration des capacités de communication des professionnels, et soutien aux victimes. Conclusion.– Cette démarche a permis d’identifier des moyens de prévention et de rendre les professionnels hospitaliers acteurs de la prévention contre les violences au travers de mesures d’amélioration de la qualité des soins. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.418 P14-5

Qualité de sommeil et de vie des travailleurs de nuit dans un centre hospitalo-universitaire de Monastir, Tunisie B. Lamia a , S. El Mhamdi b , A. Kraiem a , R. Bechikh c , C. Amri a , T. Khalfallah a a Service de médecine du travail et de pathologie professionnelle, CHU Taher Sfar de Mahdia, Tunisie b Département d’épidémiologie et de médecine communautaire, faculté de médecine de Monastir, Tunisie c Département de physiologie clinique, faculté de médecine de Monastir, Tunisie Introduction.– Le bouleversement nycthéméral associé au travail de nuit inévitable en milieu de soins- n’est pas dénué de risques. L’objectif de notre étude est d’évaluer le retentissement du travail de nuit sur la qualité de sommeil et de vie chez les agents de soins. Matériels et méthodes.– Échantillon représentatif du personnel de soins travaillant exclusivement de nuit au CHU de Monastir, investigué par une fiche de renseignement socioprofessionnel, le questionnaire de Pittsburgh de qualité du sommeil, l’échelle de vigilance d’Epworth, et le questionnaire de la qualité de vie SF12. Résultats.– L’âge moyen a été de 41,68 ans ± 10 ans et le sex-ratio de 2,8. La qualité subjective de sommeil était jugée insatisfaite dans 35 % des cas. La latence moyenne du sommeil a été de 27 minutes. La durée moyenne de sommeil de 7,94 heures/jour ± 1,9 avec un temps d’endormissement variable entre 16–30 min. La consommation des médications sédatives était rapportée par 18 agents de soins. Le score global de la qualité de vie était égal à 50 chez 55,4 % des travailleurs, la composante physique moyenne était égale à 52,71 ± 18 et la composante mentale moyenne à 46,72 ± 12. Le score global de la qualité de sommeil a été statistiquement corrélé avec la distance entre le domicile et hôpital (p = 0,026) et la qualité des relations familiales (p = 0,045). Conclusion.– La dégradation de la qualité de sommeil associé à la dégradation de la qualité de vie chez le personnel de soins de nuit remet en question la sécurité et la fiabilité des soins et interrogent de nouveau sur les mesures préventives à entreprendre auprès de cette catégorie spécifique de travailleurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.419 P14-6

Mises en invalidité et retraite anticipée motivées par des pathologies neuropsychiatriques au centre tunisien B. Lamia , S. El Mhamdi , A. Omrane , M. Azouzi , A. Henchi , T. Khalfallah Service de médecine du travail et de pathologie professionnelle, CHU Taher Sfar de Mahdia, Tunisie Introduction.– Les pathologies neuropsychiatriques peuvent affecter l’aptitude au travail et engendrer des arrêts prématurés de l’activité professionnelle. Nous cherchons à évaluer de la prévalence de la mise en invalidité (INV) ou retraite anticipée pour usure prématurée de l’organisme (RA-UPO) motivées par des causes neurologiques et psychiatriques ; et à dresser le profil socioprofessionnel et médical de ces assurés.