20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 des plaintes typiques « la tumeur du sommet thoracique ». En 1932, il a changé ce nom pour carcinome de l’apex. Cependant, Tobias l’a identifiée comme étant d’origine broncho-pulmonaire et a affirmé que c’était la localisation de la tumeur qui la rendait spécifique et pas son origine. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective de 35 cas colligés au service de pneumologie (2008—2014). Tous nos malades sont de sexe masculin avec une moyenne d’âge de 58 ans. Le tabagisme actif est noté dans 92 % des cas. La symptomatologie clinique est dominée par les névralgie cervico-brachiales (90 %), la dyspnée d’effort (65 %). Le syndrome de Claude Bernard-Horner est noté dans 68 % des cas. Résultats Le délai moyen entre le début des symptômes et l’hospitalisation est de 4 mois. La radiographie et la TDM thoracique ont objectivé une opacité apicale avec lyse costale dans tous les cas. Le diagnostic est confirmé par ponction biopsie trans-pariétale scanno-guidée dans 24 cas et par biopsie bronchique dans 11 cas. Le type histologique est représenté par le carcinome épidermoïde dans 21 cas, adénocarcinome dans 12 et le carcinome a grandes cellules dans 2 cas. Le bilan d’extension révèle des métastases ganglionnaires sus-claviculaires (30 %), des métastases cérébrales (7 %) et surrénaliennes (5 %). Les patients ont bénéficié d’une chimiothérapie, radiothérapie et d’une exérèse chirurgicale en fonction de leur état général, le type histologique et le stade de la tumeur. Conclusion Les tumeurs de l’apex pulmonaire constituent une entité rare et hétérogène. En ce qui concerne leur pronostic et leur prise en charge thérapeutique, le problème principal reste l’indication rapide à une chirurgie, après un diagnostic précoce. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.150 234
Cancer bronchogénique chez le patient sans habitudes toxiques N. Souki ∗ , H. Jabri , H. Moubachir , W. El Khattabi , H. Afif Service de pneumologie, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Souki) Introduction Le cancer bronchique est la première cause de décès chez l’homme dans le monde. Son incidence chez les patients sans habitudes toxiques est augmentée ces dernières années. Méthodes Afin de déterminer le profil clinique, histologique, thérapeutique et évolutif chez le sujet sans habitudes toxiques, nous avons mené une étude rétrospective à propos de 110 cas allant de juillet 2007 à décembre 2014. Résultats Les hommes ont représenté 52 % avec une moyenne d’âge de 61 ans, le tabagisme passif est retrouvé chez 21 patients (19 %), une exposition professionnelle aux substances cancérigènes est notée chez 12 patients (11 %) dont l’amiante. La dyspnée, la douleur thoracique et la toux sèche ont été les maîtres symptômes avec respectivement 90 %, 81 % et 77 %. La TDM thoracique a objectivé un processus périphérique dans 54 % des cas, une pleurésie dans 30 % des cas et un trouble de ventilation dans 10 % des cas. Le diagnostic histologique a été obtenu par les biopsies bronchiques dans 53 % des cas, par une ponction biopsie transpariétale dans 25 % des cas, et par une ponction biopsie pleurale dans 22 % des cas. L’adénocarcinome a représenté le type histologique prédominant (48 %), le carcinome épidermoïde est retrouvé dans 20 % des cas. Quarante-six pour cent des patients sont classés stades IIIB et IV. Seulement 10 % des patients ont été opérables avec une bonne évolution après un recul de 3 ans en moyenne. Conclusion Conformément à d’autres études, notre travail montre la fréquence de l’adénocarcinome chez le sujet sans habitudes toxiques.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
A101 Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.151 235
Profil épidémiologique, clinique et évolutif des cancers bronchiques révélés par un syndrome de Pancoast-Tobias (à propos de 42 cas) F. Badri ∗ , S. Ait Batahar , H. Sajiai , H. Serhane , L. Amro CHU Mohammed-VI-Marrakech, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Badri) Introduction Le syndrome de Pancoast-Tobias associe une opacité de l’apex pulmonaire, une lyse costale et/ou vertébrale, des névralgies cervicobrachiales et un syndrome de Claude BernardHorner. Il constitue un mode de révélation assez fréquent du cancer bronchique. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective de 42 cas des cancers bronchiques révélés par un syndrome de Pancoast-Tobias au service de pneumologie à l’hôpital Arrazi du CHU Mohammed-VI à Marrakech de janvier 2006 à juillet 2015. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 58 ans. Tous nos malades étaient de sexe masculin. Soixante-dix-neuf pour cent des cas étaient tabagiques avec une moyenne de 39 PA. La symptomatologie clinique est dominée par les névralgies cervicobrachiales (90 %), la dyspnée d’effort (75 %) et l’altération de l’état général (77 %). Le syndrome de Claude Bernard-Horner est noté dans 79 % des cas. La radio de thorax a montré dans tous les cas une opacité apicale, avec lyse costale dans 82 % des cas, occupant l’hémithorax droit dans 66 % des cas. Le diagnostic est confirmé par la ponction biopsie transpariétale scannoguidée dans 65 % des cas, échoguidée dans 7 % des cas ou par la biopsie bronchique à la bronchoscopie dans 28 % des cas. Le type histologique est dominé par le carcinome épidermoïde dans 61 % et l’adénocarcinome dans 27 % des cas. Le bilan d’extension révèle des métastases ganglionnaires dans 17 % des cas, hépatiques dans 12 % des cas, osseuses dans 9 % des cas, cérébrales dans 7 % des cas et surrénaliennes dans 5 % des cas. La plupart des patients ont été adressés au service d’oncologie bénéficiant d’un traitement principalement palliatif. Conclusion Le syndrome de Pancoast-Tobias peut être produit par des tumeurs différentes tant par leur siège que par leur nature histologique et il doit faire évoquer a priori un cancer bronchique chez tout sujet tabagique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.152 236
Mésothéliome pleural malin et exposition à l’amiante S. Maiouak ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maiouak) Introduction Le mésothéliome pleural malin (MPM) est une tumeur maligne primitive de la plèvre, de prise en charge difficile et de pronostic redoutable. Elle est consécutive à l’exposition aux fibres d’amiante. Méthodes Afin de décrire le profil de l’exposition à l’amiante chez les patients porteurs de MPM, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 32 cas de MPM colligés au service des maladies respiratoires entre 1996 et 2015.