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Ve Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96
Discussion et conclusion.– Même dans les situations où la capacité de surveillance est limitée, il est possible de quantifier le fardeau des ZP et d’autres maladies négligées, et ainsi interrompre le cercle vicieux de la négligence. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.186 H2-5
Effet du sexe dans la réponse au traitement antirétroviral dans les pays à ressources limitées D. Maman a , M. Bastard a , J.-F. Etard a,b a Epicentre, Paris, France b Institut de recherche pour le développement (IRD)/UMI 233, Montpellier, France Introduction.– Dans les pays à ressources limités, les femmes sont en général moins immunodéprimées que les hommes à la mise en route du traitement antirétroviral (ARV). Cette différence est l’élément déterminant pour expliquer le différentiel de reconstitution immunitaire ou de mortalité sous traitement ARV en faveur des femmes. Les résultats sont cependant discordants. Méthodes.– Nous avons exploré l’effet du sexe sur la reconstitution immunitaire et la mortalité dans de larges cohortes de patients en Afrique de l’est cumulant plus de 12 000 patients (Kenya, Malawi, Ouganda) et en Asie sur une plus petite cohorte (Laos). Nous avons exploré l’effet du genre sur l’observance au traitement ARV au Sénégal. Les méthodes d’analyse ont fait appel à des modèles mixtes et à des modèles de trajectoires latentes. Résultats.– Un différentiel reconstitution immunitaire en faveur des femmes persiste après ajustement sur le nombre initial de cellules T-CD4, avec une interaction sexe x durée sous traitement significative (+20 cellules/année de traitement en Afrique de l’est, +15 au Laos). Après ajustement sur le taux de cellules T-CD4 initial et courant, une surmortalité de 33 % est observée chez les hommes en Afrique de l’est. Au Laos, 31 % des femmes suivent une trajectoire de reconstitution immunitaire haute contre 22 % des hommes et après ajustement sur les trajectoires de reconstitution, une surmortalité masculine très élevée persiste. Au Sénégal, le genre est un déterminant de bonne observance et après ajustement sur le taux de CD4 initial et le type de trajectoire d’observance, une surmortalité masculine élevée persiste. Discussion et conclusion.– Plusieurs hypothèses sont discutées : physiologique, comportementale, système de santé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.187 H2-6
Facteurs de performance du contrôle de la tuberculose à Madagascar : étude nationale de validité E.J. Rakotonirina a , J.D.M. Rakotomanga b , J. Macq c Institut national de santé publique et communautaire, Antananarivo, Madagascar b Faculté de médecine, Antananarivo, Madagascar c Institut de recherche santé et société, université catholique de Louvain, Belgique
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Introduction.– Des initiatives prises par les acteurs locaux du Programme tuberculose à Madagascar ont été identifiées sur un échantillon de six districts. Elles pourraient expliquer la performance des centres de traitement dans le suivi des malades. L’objectif est de mesurer, sur l’ensemble de Madagascar, l’impact de ces initiatives sur le suivi des tuberculeux sous traitement. Méthodes.– Il s’agit d’une étude d’observation transversale à visée analytique. Un questionnaire, axé sur les différentes initiatives prises dans l’organisation de prise en charge des tuberculeux, a été envoyé à tous les 205 centres (taux de réponse supérieur à 80 %). Résultats.– La décentralisation de la prise en charge des tuberculeux a diminué la proportion d’abandon au traitement. Les centres confessionnels/privés sont plus performants que les centres publics. L’incitation des malades à passer au centre, la présence d’un membre de la famille lors des séances d’éducation, l’implication des anciens malades dans le soutien des nouveaux malades et la présence d’un agent spécifique tuberculose sont associées positivement à la performance des centres. Mais, l’exigence de certificat de résidence et l’implication des ONG, au
lieu d’être associées positivement à l’adhésion, elles sont associées positivement à l’abandon au traitement dans certains contextes. Discussion et conclusion.– Les initiatives prises par rapport aux contextes locaux conduisent fréquemment à des bons résultats. Elles méritent d’être diffusées auprès des responsables de terrain et des prestataires de soins afin d’améliorer encore la lutte contre cette maladie. Toutefois, elles ne devraient pas être appliquées de manière systématique, elles doivent être adaptées aux réalités des malades et des centres. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.188
Session H3 – Surveillance nutritionnelle H3-1
Regards sur la surveillance nutritionnelle au Québec et en France (I) – méthodes C. Blanchet a , K. Castetbon b,c Institut national de santé publique du Québec, unité de surveillance des maladies chroniques et leurs déterminants, Québec, Canada b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France c Unité de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle, université Paris-13, Bobigny, France
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Introduction.– Depuis le début des années 2000, des initiatives de santé publique ont été mises en place dans divers pays, avec l’appui d’instances internationales, pour améliorer le statut nutritionnel des populations et réduire les maladies chroniques d’origine nutritionnelle. Le Québec (Canada) et la France ont développé des systèmes de surveillance nutritionnelle permettant d’orienter les décisions publiques. Méthodes.– Après un bilan comparatif de la mise en place des modèles de surveillance nutritionnelle des deux régions, les points communs et les divergences d’approches ont été recensés sur la base des priorités locales. Résultats.– La surveillance nutritionnelle au Québec intègre les facteurs individuels et environnementaux comme principaux déterminants de la santé nutritionnelle. D’importantes données ont été récemment collectées sur la consommation alimentaire et les apports nutritionnels des Québécois et des Inuits, l’allaitement maternel, le risque nutritionnel des personnes âgées et la problématique du poids corporel. La surveillance des indicateurs environnementaux a permis de décrire les environnements scolaires et l’accès à des aliments sains et abordables. En France, la surveillance nutritionnelle, impulsée par le Programme national nutrition santé, est structurée autour : – d’une enquête en population générale (adultes et enfants) où sont recueillies des informations sur les consommations alimentaires, l’activité physique et la sédentarité, et l’état nutritionnel ; – des enquêtes portant sur des thèmes ou des populations spécifiques : populations précaires, territoires d’Outre-Mer, nourrissons, etc. Discussion et conclusion.– Les échanges sur la surveillance nutritionnelle dans des contextes francophones différents permettront d’évaluer les approches partagées et de promouvoir celles qui sont pertinentes, efficientes ou novatrices. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.189 H3-2
Regards sur la surveillance nutritionnelle au Québec et en France (II) – chiffres-clés C. Blanchet a , K. Castetbon b,c Institut national de santé publique du Québec, Unité de surveillance des maladies chroniques et leurs déterminants, Québec, Canada b Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France c Université Paris 13, Unité de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle, Bobigny, France
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Introduction.– L’objectif de cette présentation est de synthétiser des données issues de la surveillance nutritionnelle mise en place en France et au Québec pour fournir une vue d’ensemble comparative des situations nutritionnelles respectives.