A54
21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
Résultats Au total, parmi les 87 patients ayant rec ¸u une immunothérapie, 42 ont rec ¸u un traitement antérieur par radiothérapie. La survie globale des 87 patients étudiés était de 13 mois. Il n’y avait pas de différence significative entre les patients ayant rec ¸u une radiothérapie et les patients n’ayant jamais rec ¸u d’immunothérapie en termes de taux de réponse objective (28,2 % versus 21,4 % respectivement ; HR = 1,44 [0,52—3,97], p = 0,48), survie sans progression (2 mois versus 1 mois respectivement ; HR = 0,91 [0,53—1,58], p = 0,75) ou de survie globale (12 mois versus 16 mois respectivement ; HR = 0,92 [0,45—1,88] p = 0,82). Il y avait une tendance à une augmentation de la toxicité spécifique à l’immunothérapie après radiothérapie (50 % versus 35,6 % sans radiothérapie), sans que cette différence ne soit significative (HR = 1,81 [0,77—4,28], p = 0,17). Le délai entre la réalisation de la radiothérapie et l’immunothérapie n’a pas d’influence sur l’efficacité ni la tolérance de l’immunothérapie. Conclusion Dans cette étude, la radiothérapie n’influenc ¸ait pas l’efficacité ou la tolérance de l’immunothérapie chez les patients atteints de CBNPC. Il y avait toutefois une tendance à l’augmentation de la toxicité spécifique à l’immunothérapie chez les patients ayant eu de la radiothérapie. L’interaction entre immunothérapie et radiothérapie devra être confirmée dans des études prospectives de plus grands effectifs. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.113 102
Rendement des biopsies en vue d’analyses pangénomiques dans le cancer bronchique non à petites cellules P.H. Aussedat ∗ , P. Tomasini , C. Mascaux , L. Greillier , F. Barlesi Service d’oncologie multidisciplinaire, hôpital Nord-Marseille, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.H. Aussedat) Introduction Les nouvelles techniques d’analyses moléculaires (next generation sequencing, CGH array) nécessitent un pourcentage élevé de cellules tumorales pour permettre une analyse fiable. Notre étude a pour objectif d’étudier le rendement des prélèvements réalisés en vue d’analyses moléculaires pangénomiques dans le cancer bronchique non à petites cellules. Méthodes Nous avons étudié le rendement de prélèvements selon l’organe, la technique de prélèvement et le statut mutationnel. Il s’agissait de rebiopsies faites chez des patients porteurs d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV. On considérait un prélèvement comme rentable si l’analyse pangénomique pouvait être réalisée. Résultats Sur les 72 patients inclus entre mai 2014 et janvier 2016, 67 biopsies ont été réalisées. Les prélèvements ont été réalisés par ponction sous scanner (29 cas), fibroscopie (19 cas) et par abord chirurgical (19 cas). Les organes prélevés étaient le poumon (n = 39), des adénopathies (n = 14), le foie (n = 7) ou un autre organe (n = 7). Le rendement était de 45 % pour les ponctions sous scanner, 63 % pour la fibroscopie et 79 % pour les biopsies par techniques chirurgicales. Parmi toutes les techniques, la neurochirurgie et la médiastinoscopie avaient le meilleur rendement (100 %). À l’inverse, la ponction pulmonaire transpariétale sous contrôle scannographique et le prélèvement ganglionnaire par fibroscopie n’ont été contributifs que dans 42 % et 25 % des cas respectivement. Sur l’ensemble des prélèvements réalisés, l’analyse pangénomique a pu être réalisée chez 68 % des patients. La non-contributivité d’un prélèvement était essentiellement due à la nécrose tumorale ou à une quantité tissulaire insuffisante. Un arbre décisionnel a pu être réalisé en se basant sur ces différentes données.
Conclusion Lorsqu’une analyse pangénomique est envisagée, les prélèvements tissulaires par voie chirurgicale ont le meilleur rendement, devant la fibroscopie et enfin la ponction sous scanner. Le choix de la lésion à biopsier est, dès que possible, à discuter de fac ¸on pluridisciplinaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.114 103
ESCAP-2011-CPHG : stratégies thérapeutiques chez les patients opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules F. Pinquié 1,∗ , F. Goupil 2 , J.P. Oster 2 , R. Riou 3 , A. Dixmier 4 , P.A. Renault 5 , A. Lévy 6 , J.P. Mathieu 7 , N. Paillot 8 , F. Goutorbe 9 , P. Masson 10 , O. Molinier 1 , D. Debieuvre 11 , M. Grivaux 12 1 Service de pneumologie, centre hospitalier du Mans, le Mans, France 2 Service de pneumologie, hôpitaux civils de Colmar, hôpital Pasteur, Colmar, France 3 Service de pneumologie, centre hospitalier général de Valence, Valence, France 4 Service de pneumologie, centre hospitalier d’Orléans, hôpital de la Source, Orléans, France 5 Service de pneumologie, centre hospitalier général de Pau, Pau, France 6 Service de pneumologie, centre hospitalier Jacques-Cœur, Bourges, France 7 Service de pneumologie, centre hospitalier de la Côte-Basque, Bayonne, France 8 Service de pneumologie, centre hospitalier régional de Metz-Thionville, Metz, France 9 Service de pneumologie, centre hospitalier général de Béziers, Béziers, France 10 Service de pneumologie, centre hospitalier de Cholet, Cholet, France 11 Service de pneumologie, hôpital Emile-Muller, Mulhouse, France 12 Service de pneumologie, centre hospitalier de Meaux, Meaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Pinquié) Introduction ESCAP-2011-CPHG est une étude ancillaire de KBP2010-CPHG, dont le protocole a été publié [1]. Son objectif est de décrire le traitement du cancer bronchique primitif (CBP) en pratique quotidienne, s’inscrivant ainsi dans les objectifs du plan cancer en matière d’évaluation des pratiques professionnelles. Nous rapportons ici les stratégies thérapeutiques utilisées chez les patients opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Méthodes Il s’agit d’une étude de cohorte prospective, menée dans 53 hôpitaux généraux franc ¸ais. Pour tout patient majeur avec un CBP diagnostiqué cytologiquement ou histologiquement en 2010, un formulaire standardisé était rempli au diagnostic puis à chaque changement de stratégie thérapeutique, et ce pendant les 2 ans suivant le diagnostic. Résultats Au total, 3418 des 3943 patients inclus dans ESCAP avaient un CBNPC. Sept cent quarante et un ont été opérés à visée curatrice (soit 21,7 % ; stade 0-II, IIIA, IIIB, et IV : 65 %, 27 %, 3 % et 5 %), ils changeaient moins souvent de stratégie thérapeutique et leur durée médiane de suivi était de 23,3 mois (ET : 9,3) versus 10,4 mois (ET : 9,5) pour les non-opérés. La proportion de fumeurs ou ex-fumeurs était plus importante chez les patients opérés que non opérés (91,6 % vs 87 %, p < 0,001), les épidermoïdes représentaient 35,8 % des cas contre 28,4 % pour les non-opérés (p < 0,001). Parmi les opérés en première stratégie (92,6 % des opérés), 56,9 %