Sarcome de Kaposi après transplantation rénale : expérience du service de néphrologie de l’hôpital Fattouma-Bourguiba (Tunisie)

Sarcome de Kaposi après transplantation rénale : expérience du service de néphrologie de l’hôpital Fattouma-Bourguiba (Tunisie)

408 Posters : transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 407–427 PJT.03 Transplantation rénale chez les patients atteints d’uropathies...

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Posters : transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 407–427

PJT.03

Transplantation rénale chez les patients atteints d’uropathies malformatives : à propos de 12 cas

S. Feki ∗ , R. Guesmi , H. Feriani , S. Yaiich , M. Mondher , K. Charfeddine , J. Hachicha Néphrologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : feki [email protected] (S. Feki) Introduction Les uropathies malformatives constituent une cause fréquente d’insuffisance rénale terminale (IRT) nécessitant la transplantation rénale. La prise en charge médicale précoce des infections urinaires, ainsi le progrès réalisé dans la chirurgie ont abouti à des résultats encourageants chez ces patients transplantés. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers de 12 patients ayant des uropathies malformatives colligés et/ou suivis dans le service de néphrologie. L’objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémio-cliniques, étudier les complications ainsi que la survie. Résultats Il s’agissait de 12 enfants, dont l’âge moyen était de 21 ans, avec : reflux vésico-urétéral (n = 5), valve de l’urètre postérieur (n = 1), méga-uretère (n = 4), vessie neurologique (n = 9), rein en fer à cheval (n = 1), syndrome de Rokitansky (n = 1) et syndrome de la jonction pyélo-urétérale (n = 1). Huit enfants ont bénéficié d’une chirurgie correctrice avant la greffe. Une transplantation rénale a été réalisée. Les complications observées sont : hématome de la loge rénale (n = 1), infections urinaires à répétition (n = 9), HTA (n = 3), diabète (n = 2). Cinq patients ont un RVU sur greffon après la greffe. L’évolution de la FR était favorable dans tous les cas. Discussion L’insuffisance rénale chronique secondaire à une uropathie malformative (UM) est fréquente chez l’enfant et associée le plus souvent à un dysfonctionnement vésical. L’incidence de l’infection urinaire chez le transplanté ayant une UM dont le taux est de 46 % dans notre étude, varie de 35 à 80 % selon les séries. Les facteurs de risque sont le sexe féminin, la race noire, le type de donneur et une néphropathie de reflux préexistante. Dans notre série, tous les patients sont de race blanche et il existe une prédominance masculine. Parmi les 12 enfants transplantés ayant une uropathie malformative préalable, 9 ont développé au moins une infection urinaire. L’infection urinaire précoce semble associée à un risque statistiquement significatif de perte du greffon. Conclusion La transplantation rénale chez les patients atteints d’UM est très fréquente. L’infection urinaire représente la complication majeure. Le traitement est avant tout préventif. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.422 PJT.04

Sarcome de Kaposi après transplantation rénale : expérience du service de néphrologie de l’hôpital Fattouma-Bourguiba (Tunisie)

M. Ghali ∗ , M. Hamouda , M. Bensalem , A. Letaief , S. Aloui , M.A. Frih , H. Skhiri , N. Bendhia , M. Elmay Département de néphrologie, hémodialyse et transplantation rénale, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ghali) Résumé Introduction L’incidence et le risque de cancer sont plus élevés chez les patients ayant eu une transplantion d’organe solide. Cette complication est considérée comme favorisée par le traitement immunosuppresseur. Le but de notre étude est de déterminer l’incidence du sarcome de Kaposi en post-transplantation rénale, sa présentation clinique et son évolution.

Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective faite dans notre service. Nous avons inclus les dossiers de 174 patients ayant eu une transplantation rénale dont l’age était supérieur à 20 ans et nous avons suivi leur évolution depuis janvier1995 jusqu’à décembre2014. Résultats Nous avons observé 8 cas de sarcome de Kaposi soit une incidence de 4,6 %. Notre série comprenait 5 hommes et 3 femmes avec une moyenne d’âge de 34,87 ans. Le délai entre la greffe et le diagnostic positif de la tumeur était en moyenne de 14 mois avec des extrêmes de 6 à 36 mois. La localisation des lésions néoplasiques la plus fréquente était cutanée observée chez 7 patients associée dans 3 cas à des lésions digestives et nous avons diagnostiqué un cas de localisation thoracique et lymphatique. Au moment du diagnostic, 4 transplantés recevaient la ciclosporine et 3 recevaient le tacrolimus. Nous avons remarqué que l’antigène HLA-A2 était associé au sarcome de Kaposi dans 37,5 % de nos patients. Les receveurs séropositifs au HHV8 étaient au nombre de 3. Après la confirmation histologique, 5 patients ont été convertis au sirolimus à la dose de 1 à 2 mg/jour et la dose des corticoïdes a été réduite. La fonction rénale était stable deux ans après la découverte de la néoplasie. Discussion Le sarcome de Kaposi est une complication redoutable en post-transplantation rénale de pronostic défavorable. Il doit être évoqué même en l’absence de séropositivité au HHV8. L’association antigène HLA-A2 et sarcome de Kaposi est fréquente suggérant une prédisposition génétique. Conclusion La pathogénie de la maladie de kaposi selon les auteurs implique le virus HHV8. D’autres auteurs font incriminer une prédisposition génétique. La réduction de l’immunosuppression et la conversion au sirolimus ont donné de bons résultats dans notre service. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Schwartz RA, Micali G, Nasca MR, Scuderi L. Kaposi sarcoma: a continuing conundrum. J Am Acad Dermatol 2008;59(2):179–206. Arruda É, Jacome AA, Toscano AL, Silvestrini AA, Rêgo AS, Wiermann EG, et al. Consensus of the Brazilian Society of Infectious Diseases and Brazilian Society of Clinical Oncology on the management and treatment of Kaposi’s sarcoma. Braz J Infect Dis 2014. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.423 PJT.05

Prévalence et facteurs de risque de l’hypertension artérielle chez les patients ayant eu une transplantation rénale

I. Khattabi , H. Bourouhou ∗ Néphrologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Bourouhou) Introduction L’hypertension artérielle (HTA) est la complication non immunologique la plus fréquente de la transplantation rénale. Les recommandations européennes et américaines conseillent des valeurs cibles de pression artérielle (PA) ≤ 130/80 mmHg chez les transplantés rénaux. Le but de notre étude était d’analyser la prévalence et d’identifier les facteurs de risque associés avec la présence d’une HTA non contrôlée dans une cohorte de patients suivis annuellement dans notre formation. Patients et méthodes Chez 70 transplantés rénaux ont été analysés les paramètres démographiques, cliniques et biologiques après un suivi d’au moins 12 mois. Résultats 62,85 % étaient de sexe masculin, avec un âge moyen de 37,81 ± 10,84 ans. Parmi les 70 receveurs, 39 étaient normotendus sans aucun traitement (55,7 %), 20 étaient hypertendus bien contrôlés (28,57 %) et 11 non contrôlés (15,71 %). Comparés aux normotendus, les hypertendus étaient plus âgés (41,46 ± 9,6 versus