lymphoblastique traitée par chimiothérapie et irradiation prophylactique neuro-méningée à l’âge de 5 ans. (24 Gy en 12 fractions). L’IRM caractérise la lésion cérébelleuse et retrouve une seconde localisation thalamique antérieure gauche. L’aspect IRM (séquences spécifiques) est celui d’angiomes caverneux. La lésion cérébelleuse est opérée. Les constations peropératoires confirment l’hémorragie intra cérébelleuse secondaire à la rupture d’une malformation vasculaire de type cavernome. Les caractéristiques anatomo-pathologiques sont celles d’une malformation vasculaire, survenue après irradiation du névraxe dans l’enfance (Pozzati et al, 1996). Résultats. L’intérêt de cette présentation est de souligner que la survenue d’angiomes caverneux après irradiation encéphalique dans l’enfance n’est pas rare et que le potentiel hémorragique des ces malformations radio-induites est réel. L’encéphale en particulier avant dix ans semble particulièrement vulnérable aux agressions radiothérapiques. Le diagnostic anatomo-pathologique, fondé sur des caractéristiques propres, s’appuie sur la notion d’une irradiation cérébrale dans l’enfance. Il semble que ces lésions soient particulièrement évolutives sur le suivi en imagerie et que le risque hémorragique soit supérieur aux angiomes caverneux « classiques ». Conclusion. Peu de cas similaires sont recensés dans la littérature mais il est clairement établi que l’irradiation cérébrale dans l’enfance est à l’origine de malformations vasculaires radioinduites. Ceci doit inciter à rechercher un antécédent d’irradiation du névraxe dans l’enfance, le cas échéant.
Statut de méthylation du promoteur du gène rare dans les tumeurs cérébrales gliales de bas et de haut grade. Comparaison avec le tissu sain. Étude immuno-histochimique du marquage ` des noyaux des cellules tumorales au RAR` dans les gliomes de bas et de haut grade. Comparaison avec les cellules saines. À propos de 48 tumeurs Klein O., Grignon Y., Civit T., Auque J., Marchal J.-C. Département de Neurochirurgie, CHU, Nancy, France.
Introduction. La méthylation de l’ADN constitue un outil de contrôle des gènes, dont elle réprime l’expression. L’hyperméthylation de nombreux gènes suppresseurs de tumeurs a été observée dans les lésions cancéreuses et en particulier le gène du récepteur aux acides rétinoïques beta (RAR`). Ce gène a cependant très peu été étudié pour les tumeurs gliales. Matériel et Méthode. Notre série comprend 48 échantillons tumoraux et autant d’échantillons sanguins prélevés chez les mêmes patients. Parmi les tumeurs figurent 15 glioblastomes, 20 oligodendrogliomes de grade III et 13 oligodendrogliomes de grade II. Il s’agit de pièces opératoires. Les étapes suivantes sont réalisées pour l’étude de la méthylation : extraction et bisulfitation de l’ADN, technique de PCR spécifique de la méthylation et électophorèse des produits de PCR. L’étude immuno-histochimique permet une évaluation semi-quantitative de l’intensité de marquage au RAR` des noyaux des cellules tumorales et des cellules saines.
CONGRÈS SNCLF
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Résultats. Nous observons un immuno-marquage constant, intense et homogène des cellules normales péri-tumorales. Dans tous les cas nous observons une diminution de l’expression de RAR` dans les tumeurs gliales de bas et de haut grade par rapport aux cellules non tumorales. Nous n’avons pas observé de différence d’expression quantifiable entre les tumeurs de bas et de haut grade. Conclusion. Ceci suggère une dérégulation de l’expression de RAR`. La méthylation du promoteur du gène codant RAR` est par contre un événement rare (12,5 % des cas dont un glioblastome et un oligodendrogliome de grade II), sauf pour les oligodendrogliomes de grade III (20 %), et n’est donc pas un événement majeur dans l’origine de cette dérégulation.
Stragégie transfusionnelle au cours des corrections chirurgicales des scaphocéphalies Klein O., Torrens J., Marchal J.-C. Département de Neurochirurgie et Département d’Anesthésie-Réanimation, CHU, Nancy, France.
Introduction. La correction chirurgicale des scaphocéphalies est exposée à des pertes sanguines abondantes. Elle est réalisée chez des nourrissons dont les réserves sanguines sont faibles et nécessite souvent une transfusion. Les risques infectieux et immunologiques des transfusions ne sont pas négligeables et il est donc nécessaire de les limiter au maximum. Le but de cette étude rétrospective est de comparer l’épargne transfusionnelle de deux positions opératoires pour le même type d’intervention dans deux groupes consécutifs d’enfants. Matériel et Méthode. Entre janvier 1998 et décembre 1999 tous les enfants (13) ont été installés en décubitus dorsal ; ce groupe avait un drainage post opératoire par redon. Depuis janvier 2000, les 17 autres enfants ont été installés en decubitus ventral sans drainage post-opératoire. Le protocole d’anesthésie a été le même pour tous les enfants. L’importance du saignement per opératoire était appréciée par le volume de sang aspiré, sa tolérance par les modifications de fréquence cardiaque, la pléthysmographie et par mesure extemporanée de l’hémoglobine. La compensation des pertes sanguines n’était réalisée que lors de signes d’intolérance hémodynamique ou d’un taux d’hémoglobine < 7g. dL-1. Les pertes sanguines post-opératoires étaient déterminées par la quantité de sang recueillie par le drainage, par la tolérance clinique et par la mesure de la numération sanguine jusqu’au 5e jour postopératoire. Résultats. On retrouve une différence entre la position et le drainage post opératoire entre les deux groupes : le recours à une transfusion est plus fréquent pour les enfants opérés en décubitus dorsal et avec un drainage en post-opératoire (p < 0,05). Conclusion. La distinction entre transfusion per-opératoire et post-opératoire ne permet pas de mettre en évidence de différence entre les groupes (test exact de Fischer). Par contre, on retrouve une différence entre la position et le drainage post opératoire entre les deux groupes : le recours à une transfusion est plus fréquent pour les enfants opérés en décubitus dorsal et avec un drainage en post-opératoire (p < 0,05).
COMMUNICATIONS AFFICHÉES
Vol. 50, n° 5, 2004