Posters néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 344–388
décompensée chez 13 patients (27,1 %), une perte de connaissance chez 9 patients (18,7 %) et une hypertension maligne chez 5 patients (10,4 %). Les motifs de référence étaient le syndrome urémique chez 312 patients (54,3 %), suivi de l’HTA, 247 patients (42,9 %), d’un syndrome œdémateux, 234 patients (40,7 %), d’une oligoanurie, 222 patients (38,6 %), d’une anomalie morphologique des reins à l’échographie, 4 patients (0,7 %). Discussion Ni le mode d’admission, ni le délai de prise en charge, ni le mode de prise en charge n’étaient significativement liés à la mortalité ; celle-ci n’était associée qu’avec le niveau d’instruction et certaines pathologies telles que l’HTA, l’insuffisance cardiaque, le diabète, l’infection à VIH, la péricardite, l’ulcère gastroduodénal et la tuberculose. Conclusion La mortalité liée à la prise en charge néphrologique tardive est élevée et est liée au caractère insidieux de la maladie, au bas niveau socioéconomique, à la lenteur dans la collaboration interdisciplinaire et à l’absence d’unité de néphrologie dans les régions. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.238 PM.N61
Troponine ultrasensible et seuil d’apparition d’évènements cardiovasculaires dans la maladie rénale chronique tous stades confondus
R. Boutaleb ∗ , F. Hamdi , A. Chemlal , F. Ismaili , B. Yassamine , I. Haddiya Néphrologie, CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Boutaleb) Introduction La troponine apporte une contribution indépendante à la prédiction des complications cardiovasculaires (CCV) et de la mortalité toutes causes confondues dans la population générale en dehors des autres facteurs de risque traditionnel en particulier la troponine T. Qu’en est -il de la troponine ultrasensible (us) ? Patients et méthodes Étude prospective étalée sur 18 mois, incluant tous les patients hospitalisés au service de néphrologie ayant une maladie rénale chronique et une CKMB négative, ont été exclus de notre travail tous les patients ayant une cause d’élévation de la troponine us autres que l’insuffisance rénale. Résultats Cent soixante-dix-sept patients ont été colligés, l’âge moyen de nos patients était de 52 ± 19 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,82 avec une prédominance féminine. Concernant la troponine us et en se référant aux normes du laboratoire avec un taux de troponine us normale étant de 0 à 26 ng/mL comme limite supérieure, la moyenne de la troponine us chez les patients au stade V de la MRC était de 793 ± 3681, de 155 ± 109 chez les patients de stade IV, une moyenne de 1193 ± 4944 chez les patients de stade III de la MRC et une troponine us de 56 ± 34 et de 57 ± 76 dans le stade II et I de la MRC respectivement. Au total, 29,3 % des patients ont eu des évènements cardiovasculaires ; dont 92,3 % étaient au stade V de la MRC. Concernant le seuil du taux de troponine us plasmatique corrélée à la survenue d’évènements cardiovasculaires, 61,5 % des patients ayant présenté un événement cardiovasculaire avaient un taux de troponines us plasmatique supérieur à 600 ng/mL (supérieur à 26 fois la normale) (p = 0,01) dont 25,6 % avaient un syndrome coronarien aiguë ST– ; et 10,21 % avaient un syndrome coronarien ST+ ; 8 % ont présenté des douleurs thoraciques et 5,12 % ont présenté un infarctus du myocarde. Discussion Plusieurs études ont été effectuées dans le but d’établir un lien et de comparer entre la sensibilité de la troponine T et I dans la maladie rénale chronique en revanche, peu de
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données ont été rapportées dans la littérature concernant l’intérêt du dosage de la troponine us chez la même population. Conclusion La troponine us peut-être un moyen de dépistage fiable et précoce des CCR d’où l’intérêt de renforcer les recherches dans ce sens. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.239 PM.N62
Prévalence de la néphropathie diabétique dans le diabète de type 1 T. Ach 1,∗ , Y. Hasni 1 , N. Ben Mahmoud 2 , A. Ben Abdelkarim 1 , A. Maaroufi 1 , M. Kacem 1 , M. Chaieb 1 , K. Ach 1 1 Endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 2 Néphrologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Ach) Introduction Le diabète de type 1 survient le plus souvent sur un terrain jeune, dénué d’obésité ou de terrain cardiovasculaire ou métabolique, contrairement au diabète de type 2. Le pronostic vasculaire du diabète de type 1 rejoint celui du diabète de type 2 lors de l’installation d’une néphropathie diabétique. L’objectif de notre étude est d’évaluer les particularités de la néphropathie diabétique chez le patient diabétique de type 1. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective transversale portant sur les observations de patients hospitalisés pour un diabète sucré avec une insulinopénie au moment du recours à l’insuline. Le caractère auto-immun est attesté par la positivité des anticorps anti-pancréas : anti-glutamyle acide décarboxylase GAD et/ou anti-anticorps anti-tyrosine phosphatase IA2. Résultats Notre série a porté sur 359 patients : 209 hommes et 150 femmes, âgés entre 10 et 69 ans avec une moyenne d’âge de 28,75 ans. La présentation clinique était cétosique dans la majorité des cas n = 336 (93,6 %), avec une cétose inaugurale dans 313 cas (87,2 %). La durée de l’insulinopénie varie entre une semaine et 36 mois, avec une durée moyenne de 3,75 mois et un écart-type de 6,8 mois, dépassant 6 mois réalisant une forme lente et un traitement oral préalable dans 24 % des cas. Sur le plan pondéral, on note un IMC moyen de 22, supérieur à 30 chez 22 patients. Le surpoids était significativement plus important chez les patients de plus de 20 ans, avec 6 % chez les moins de 20 ans, 14 % entre 20 et 40 ans et 34 % chez les plus de 40 ans. Une HTA est retrouvée chez 14 patients (4 %). Les complications dégénératives ont été retrouvées chez 10,7 % de la population : une néphropathie diabétique dans 4,5 %, une rétinopathie diabétique dans 4,5 % et une neuropathie diabétique dans 1,7 % des cas. La néphropathie diabétique était dans tous les cas une néphropathie incipiens avec une microalbuminurie. Discussion Certains diabétiques de type 1 présentent une clinique faite de facteurs de risque vasculaires qui pourraient faire égarer le diagnostic et présenter des complications précoces. Conclusion La néphropathie diabétique dans le diabète de type 1 est une complication tardive liée à un terrain familial génétique et à une évolution tardive du diabète. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.240 PM.N63
Syndrome néphrotique idiopathique chez 408 enfants
L. Oukrif ∗ , L. Toudji , D. Bekkat , F. Zemiri , K.S. Boukhil , W. Messadi , H. Rezki , M. Ouchiha , N. Cherif Pédiatrie B, CHU Isaad-Hassani-de-Beni-Messous, Alger, Algérie
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Oukrif) Introduction Le syndrome néphrotique est la maladie rénale la plus fréquente en pédiatrie. Il se caractérise par des oedèmes, une hypoalbuminémie < 25 g/L et une protéinurie ≥ 3+. L’objectif est de rapporter le profil épidémiologique, la clinique, la prise en charge et l’évolution du syndrome néphrotique dans notre service. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 408 enfants âgés de plus d’un an suivis pour syndrome néphrotique idiopathique durant la période juin 1994 à juin 2014. Les critères de définition ont été appliqués chez tous les patients. Résultats Soixante-trois pour cent avaient plus de 4 ans au moment du diagnostic. Le sex-ratio est de 1,93. L’HTA est présente d’emblée chez 85 patients (21 %). La corticosensibilité est présente dans 294 cas, avec 60 % de corticodépendance et 33 % de rechuteurs fréquents. Une guérison obtenue chez 50 patients, une corticorésistance dans 114 cas. La PBR pratiquée chez 88 patients a révélé des lésions histologiques différentes. Les immunosuppresseurs ont été utilisés chez 80 patients corticorésistants et chez 129 patients corticodépendants. Nous avons eu des complications chez 200 patients : 100 cellulites, 4 orchites, 18 péritonites à pneumocoque, 23 thromboses veineuses, 3 thromboses artérielles avec amputation du membre atteint, 68 cas d’insuffisance rénale chronique. Aucun malade n’a bénéficié d’une transplantation rénale et 15 patients sont décédés. Nous avons eu également des complications liées au traitement. Cependant, la croissance staturale des patients corticodépendants évoluant depuis plus de 10 ans est normale. Discussion Notre étude conforte les données de la littérature : la nette prédominance masculine, la fréquence de l’HTA, de la corticodépendance, l’hétérogénéité histologique et l’évolution possible vers l’insuffisance rénale chronique, mais la croissance à long terme dans notre série reste globalement normale malgré une corticothérapie de longue durée. Conclusion Le syndrome néphrotique idiopathique de l’enfant reste pourvoyeur de complications parfois graves. Son pronostic dépend de l’atteinte rénale et de la réponse au traitement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.241 PM.N64
Le bilan phosphocalcique permet-il de différencier les stades de la maladie rénale chronique chez le sujet âgé ? M. Chiad 1,∗ , Y. Boulahia 1 , S. Hatri 2 , G. Kacimi 2 , D. Iften 1 Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, hôpital militaire Ain-Naadja, Kouba, Algérie 2 Laboratoire de biochimie, hôpital militaire Ain-Naadja, Kouba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Chiad)
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Introduction La perturbation du bilan phosphocalcique est une complication très fréquente au cours de l’évolution de la maladie rénale chronique. Son apparition est relativement précoce et sa fréquence augmente considérablement avec la progression de la maladie. Sur le plan épidémiologique, la population âgée est la plus touchée par la MRC. Le but de cette étude est de déterminer si l’étude du bilan phosphocalcique permet de différencié les stades précoces de la maladie rénale chez le sujet âgé. Matériels et méthodes Une étude transversale incluant 451 sujets volontaires âgés de plus de 65 ans (244 hommes et 207 femmes) habitants la wilaya D’Alger. Tous les sujets ont bénéficié d’un examen clinique complet, d’une calcémie, une phosphatémie et d’une estimation de la fonction rénale utilisant la formule BIS1. Résultats La moyenne d’âge est de 72,19 ans ± 6,23 (médiane : 71 ans). Les moyennes de la calcémie et la phosphatémie sont
respectivement 2,33 ± 0,10 mmol/L et 1,05 ± 0,16 mmol/L, sans corrélation avec l’age (p : ns). La corrélation entre le DFG était plus forte avec la phosphatémie (r = −0,300, p < 0,001) qu’avec la calcémie (r = 0,116, p < 0,05). Le test Anova n’a pas monté de différence entre les calcémies des différents stades de la MRC (p : ns), en revanche, une différence très significative entre les phosphatémies. Cette différence est absente entre les stades 1 et 2 et apparaît dès le stade 3a. Discussion Les perturbations du bilan phosphocalcique font partie des complications précoces de la maladie rénale chronique. Elles sont causées par la réduction néphronique, qui est responsable de la rétention phosphatée et la baisse de synthèse de la vit D. Conclusion La phosphatémie peut être utilisée pour différencier les stades précoces de la maladie rénale chronique chez le sujet âgé, cela n’est pas valable pour la calcémie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.242 PM.N65
Anémie ferriprive au cours de l’insuffisance rénale chronique non dialysée : évaluation d’une prise en charge protocolisée
T. Romanet , D. Tartry , C. Jouet , P. Zaoui ∗ Néphrologie, CHU de Grenoble, La Tronche, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Zaoui) Introduction L’étude FIND-CKD a validé l’intérêt d’une cible de ferritinémie (F), entre 400 et 600 ng/mL, dans la prise en charge de l’anémie du patient insuffisant rénal chronique non dialysé (IRC-ND). L’objectif de notre travail a été d’évaluer l’efficacité et la tolérance de cette stratégie dans cette population au sein de notre service de néphrologie. Patients et méthodes Les patients évalués présentaient une IRC-ND, de stades 3 à 5, avec carence martiale absolue ou fonctionnelle. L’anémie était définie par une hémoglobinémie (Hb) < 13 g/dL (hommes) ou < 12 g/dL (femmes) et une ferritinémie (F) < 100 ng/mL ou un coefficient de saturation de la transferrine (CST) < 20 %. Ces patients n’avaient pas rec¸u d’agent stimulant l’érythropoïèse (ASE) depuis au moins un mois et un traitement par fer per os avait été mal toléré ou inefficace. La prise en charge par le carboxymaltose ferrique injectable (CMF) consistait en : 1000 mg de CMF pour les patients de plus de 70 kg ou 500 mg pour les patients < 70 kg ; la dose était diminuée de moitié si CST < 20 % mais F ≥ 200 ng/mL = enfin, si F ≥ 400 ng/mL, aucune perfusion n’était réalisée. Une nouvelle perfusion était possible, au moins un mois après la première perfusion, selon ces mêmes critères. Résultats L’évaluation a porté sur la prise en charge de 53 patients, avec comme caractéristiques : âge moyen 69,8 ans, diabétiques 77,4 %, débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) moyen 34,7 mL/min/1,73m2 ; Hb moyenne 11,4 g/dL ; F moyenne 114 ng/mL. Vingt et un patients avaient rec¸u du fer oral dans l’année qui précédait, et 43 patients étaient à risque de spoliation sanguine. Sur 1 an de suivi, 12 patients (22,6 %) ont nécessité un autre traitement de l’anémie (transfusion ou ASE). Aucun patient n’a présenté une baisse significative de l’Hb. Soixante-deux pour cent des patients n’ont rec¸u qu’une seule perfusion. Discussion Durant les 12 mois de cette prise en charge, l’Hb a été corrigée et maintenue et la F et le CST sont restés conformes aux recommandations KDIGO 2012(2) : F < 500 ng/mL et CST < 30 %. De plus, un recours à une 2e ou une 3e perfusion de CMF a rarement été nécessaire. Conclusion En IRC-ND, une cible plus élevée de ferritinémie entre 400 et 600 ng/mL sous CMF, et dans les cibles recommandées, est efficace pour corriger l’anémie sans recours à une autre stratégie thérapeutique.