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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S133–S181
Patients et méthodes Une étude menée sur une période de 4 ans [2011 - 2016] incluant les patients hospitalisés au service de neurologie de l’hôpital militaire de Tunis pour un IC secondaire à une AC. Le bilan étiologique comprenait une imagerie par résonance magnétique cérébrale avec angio-artérielle, un bilan cardiaque, un bilan immunologique et de thrombose, une scintigraphie et biopsie des glandes salivaires ainsi qu’un test pathergique. Résultats Nous avons inclus 7 patients (2 hommes et 5 femmes) dont l’âge moyen était de 43 ans. Ces patients ont présenté une installation brutale d’un trouble neurologique secondaire à un IC. Parmi ces patients : Deux avaient un neuro-Behc¸et, une avait une AC primitive, un cas de polyangéite microscopique, un cas de Wegener, un neuro-lupus et un neuro-Gougerot. Ils ont rec¸u des corticoïdes et des immunosuppresseurs. Discussion L’IC est un mode de révélation rare des AC qui reste souvent de diagnostic difficile. Ces AC primitives ou secondaires, surviennent surtout chez des sujets jeunes de moins de 45 ans avec une prédominance féminine comme nos cas. La recherche des signes extra-neurologiques avec un bilan exhaustif des AC est impérative du fait des répercutions thérapeutiques spécifiques. Conclusion Le diagnostic des AC suite à un IC est souvent porté tardivement alors que leur pronostic dépend d’une prise en charge précoce. La recherche des signes extraneurologiques est primordiale. Mots clés Imagerie par résonance magnétique ; Angéite ; Infarctus cérébral Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.309 R38
Syndromes rares du tronc cérébral : corrélation clinico-radiologique
Naima Sghaier ∗ , Mokni Narjes , Mouna Aissi , Nizar Daoussi , Ayed Mahbouba Frih Neurologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Sghaier) Introduction Le tronc cérébral (TC) contient des structures vitales. La survenue d’une lésion aiguë est responsable d’un tableau clinique variable selon l’extension de la lésion. Objectifs Nous essayons à partir de cette étude de décrire les caractéristiques cliniques et les corrélations étroites clinicoradiologiques de certains syndromes rares du TC. Patients et méthodes C’est une étude descriptive sur une période de 3 ans allant du mois de juin 2013 jusqu’au mois de juin 2016 et ayant intéressé des malades hospitalisés au service de neurologie du CHU de Fattouma Bourguiba de Monastir-Tunisie. Au cours de cette étude, nous avons inclus sept patients avec des syndromes du TC extrêmement rare. Résultats Sept patients avec un âge moyen de 60 ans, consultaient pour des troubles évocatrices d’atteinte du TC. Un syndrome alterne était retrouvé dans 5 cas : 3 cas de syndrome de Claude, un cas de syndrome de Parinaud et un cas de syndrome de weber. Deux cas avaient un syndrome de un et demi de fischer. L’origine vasculaire ischémique était confirmée par l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale dans tous les cas. Discussion Le diagnostic topographique est rarement difficile. L’atteinte au cours du syndrome de Claude n’est pas bien élucidée. Les corrélations anatomopathologiques en cas du syndrome de un et demi Fischer, du syndrome de Parinaud et de weber sont bien identifiées. Ces syndromes sont sou-
vent secondaires à une pathologie vasculaire. Dans tous les cas, l’IRM cérébrale est le premier examen à demander. Conclusion Une démarche radio-clinique intégrant des connaissances neuro-anatomiques permet le diagnostic de ces syndromes rares. La prise en charge se trouve alors améliorée. Mots clés Syndrome de un et demi de Fischer ; Syndrome alterne ; Tronc cérébral Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.310 R39
Thrombophlébite et syphilis : quelle association ?
Fatima Ezzahra Charji ∗ , N. Louhab , N. Kissani Neurologie, CHU médical, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F.E. Charji) Introduction La neurosyphilis est en recrudescence ces dernières années. La méningovascularite syphilitique en constitue une atteinte rare. Les auteurs rapportent deux cas de thrombophlébite cérébrale associée à une neurosyphilis. Observation Cas 1 : A. H, âgé de 58 ans, suivi pour bilan étiologique de tremblement de repos et d’attitude avec signe d’irritation pyramidal. L’IRM encéphalique avec angio-IRM montrait une thrombose veineuse du sinus latéral gauche sans lésions parenchymateuses. Un bilan étiologique a révélé une sérologie syphilitique positive, le reste du bilan (immunologique, thrombophilie et inflammatoire) est normal. L’analyse du LCR mettait en évidence une hypercytose (20/mm3), une hyperprotéinorachie à 0,52 g/L et glycorachie normale avec sérologie syphilitique positive. L’évolution a été favorable sous antibiothérapie spécifique et anti-coagulant. Cas 2 : A. E, âgé de 40 ans, suivi pour des troubles de comportements à type d’hallucinations et d’agitation d’installation progressive sur 3 mois traité par les neuroleptiques. L’examen neurologique était sans particularité en dehors d’un signe d’Argyll Robertson. La sérologie syphilitique était positive dans le sang et dans le LCR. Le diagnostic de neurosyphilis fut retenu. L’IRM cérébrale avec séquence veineuse et artérielle révéla une thrombose veineuse du sinus latéral gauche sans lésions parenchymateuses. Le bilan immunologique et le bilan de thrombophilie était normal. Bonne évolution également sous antibiothérapie spécifique et traitement anticoagulant. Discussion La syphilis est considérée comme la principale étiologie d’AVC ischémiques des sujets jeunes. Toutefois, les thromboses veineuses d’origine syphilitique sont rarement décrites. Il semblerait difficile d’expliquer le mécanisme de ces thromboses veineuses notamment cérébrales. Certains auteurs évoqueraient le rôle possible de facteurs prothrombotiques circulants, produits lors de l’infection, liés à la réponse de l’hôte. Conclusion La thrombophlébite cérébrale d’origine syphilitique a été exceptionnellement décrite dans la littérature. Le lien de causalité a été évoqué dans cette observation devant la guérison clinique et radiologique. Mots clés Méningovascularite ; Syphilis ; Thrombophlébite Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.311