2S118 Quelques équipes dans les consultations d’odontologie prennent en compte ces douleurs et proposent des thérapeutiques le plus souvent peu invasives. Dans la perspective de validation d’un questionnaire d’évaluation de la qualité de vie des patients présentant des douleurs en rapport avec l’appareil manducateur, une enquête des populations de patients et des pathologies est menée dans douze consultations.
Douleurs, 2006, 7, hors-série 2
Recherche préclinique TO84 LA CONSULTATION DE LA DOULEUR DANS UN RÔLE DE MÉDIATION MÉDECIN/GROUPE DE PATIENTS QUELLE INFLUENCE ? QUEL IMPACT ? E. Serra, F. Lenglet Consultation Douleur, CHU, Amiens.
FIBROMYALGIQUES.
Méthode : Dans cette première approche, nous proposons de recenser les patients de huit consultations hospitalières et quatre consultations libérales. Des séries de 30 patients consécutifs reçus dans chaque centre entre février et mai 2006 sont analysées.
Introduction : La Consultation de la Douleur évalue, auprès d’un groupe de patients fibromyalgiques, l’influence et l’éventuel impact thérapeutique de sa médiation médecins/ fibromyalgiques.
Les données sociodémographiques, le motif de consultation, le nombre de consultations précédentes pour ce problème ainsi que la nature des diagnostics rencontrés sont recueillis pour chaque patient. Une répartition globale et par centre investigateur est menée.
Méthodologie : Une journée d’échange et d’information entre médecins et membres d’une association de fibromyalgie (10 femmes, 2 hommes) est organisée par la consultation de la douleur en janvier, puis en mai 2006. À chaque rencontre, une évaluation collective et qualitative, puis quantitative et individuelle (EVA, échelle du retentissement émotionnel (HAD), échelle du retentissement de la douleur sur le comportement quotidien) seront réalisées.
Résultats-Discussion : Les résultats indiquent des différences en termes de populations de patients souvent liées aux particularités de la consultation et au travail en équipe au sein de la communauté soignante. La douleur est le motif de consultation le plus souvent rapporté par les patients (en moyenne entre 40 et 50 % des cas). Les trois quarts des patients ont des douleurs qui remontent à plus d’un an. Pour plus d’un tiers des patients, ces douleurs remontent à plus de cinq ans. Les troubles rencontrés sont pour les trois quarts, des douleurs orofaciales associées ou non à des dysfonctionnements non douloureux de l’articulation temporomandibulaire. Les douleurs neuropathiques et idiopathiques représentent 8 % des affections.
Résultats : Moyenne d’âge : 54 ans (42-60), moyenne d’ancienneté de la douleur pour le groupe : 20 ans (4-45). Évaluation collective et qualitative à 1 mois, puis 4 mois : – temps de marche multiplié par deux ; – volonté de poursuivre le travail entrepris ; – impact positif sur le moral ; – bonne appréciation de l’équipe soignante ; – intérêt du groupe associatif ; – motivation favorisée par un cahier d’auto-observation. Évaluation quantitative et individuelle en janvier et en mai : – EVA sur les 8 derniers jours : de 5,10/10 (0-8,7) à 4 (0-9,5) ; – HAD : anxiété de 8,91 (0-17) à 8,33 (3-14) ; – dépression de 7,16 (0-12) à 5,5 (0-10) ; – relation avec les autres de 4,41/10 (0-10) à 1,08 (0-6) ; – goût de vivre de 3,75/10 (0-7) à 2,16 (0-6) ; – marche de 6/10 (0-10) à 5,16 (2-10). Conclusion : Les membres sont satisfaits du fonctionnement groupal et confortent la primauté d’une relation d’étayage avec les professionnels de santé. Les mesures témoins d’une évolution favorable portent de façon décroissante sur relation avec les autres, dépression (HAD), goût de vivre, EVA sur les 8 derniers jours. L’EVA présente, l’EVA maximum, l’anxiété (HAD), la marche, sont moins sensibles au changement. La médiation par le groupe permet de nouer un lien contractuel avec les patients dans une relation clarifiée, plus paisible avec les médecins. L’impact individuel reste à préciser sur des populations plus grandes.