Tuberculose multirésistante de l’adulte : à propos de quatre observations

Tuberculose multirésistante de l’adulte : à propos de quatre observations

S34 Communications affichées / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S125 d’interprétation difficile et a déjà été observée au cours de la tuber...

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S34

Communications affichées / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S125

d’interprétation difficile et a déjà été observée au cours de la tuberculose, de la sclérodermie ou des dermatoses neutrophiliques mais rarement avec une spécificité anti-protéinase 3. Conclusion.– Une lymphadénite cervicale associée à une dermatose neutrophilique doit faire rechercher une infection à mycobactérie atypique, notamment à M. fortuitum.

clinique permet d’évoquer une autre étiologie ou si l’examen anatomopathologique ne retrouve pas de granulome épithélioïde et gigantocellulaire [1]. Références [1] Bosch X, et al. Am J Clin Pathol 2004;122:141–52. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.192

doi:10.1016/j.revmed.2008.03.191 CA063 Tuberculose ganglionnaire mimant une maladie de Kikuchi chez une patiente lupique : à propos d’un cas A. Cottereau a , P. Bemer b , C. Bossard c , M. Hello a , B. Hervier a , M. Hamidou d a Service de médecine interne, CHU de Nantes, Nantes, France b Laboratoire de bactériologie-hygiène, CHU de Nantes, Nantes, France c Laboratoire d’anatomopathologie, CHU de Nantes, Nantes, France d Service de médecine interne A, Hôtel-Dieu, CHU de Nantes, Nantes, France Introduction.– La maladie de Kikuchi est une entité anatomoclinique rare, d’étiologie inconnue, se présentant classiquement sous la forme d’adénopathies cervicales unilatérales, accompagnées de fièvre et d’asthénie, plus fréquemment rencontrée chez la femme jeune, d’origine asiatique. Le diagnostic est avant tout anatomopathologique. La biopsie d’un ganglion cervical objective des lésions d’adénite nécrosante non suppurée accompagnée d’une importante réaction histiocytaire. Cas clinique.– Nous présentons un cas de tuberculose ganglionnaire, mimant une maladie de Kikuchi, chez une jeune femme de 20 ans d’origine camerounaise, aux antécédents de lupus systémique et de splénectomie. Résultats.– Seule la culture d’un ganglion, positive à Mycobacterium tuberculosis, a permis d’en faire le diagnostic, l’examen microscopique ne retrouvant pas de bacilles acidoalcoolorésistants et l’aspect anatomopathologique étant typique d’une maladie de Kikuchi. L’évolution clinique a été favorable sous traitement antituberculeux. Discussion.– Nous décrivons le premier cas de tuberculose ganglionnaire à M. tuberculosis associée à des critères anatomopathologiques typiques de maladie de Kikuchi. Le diagnostic différentiel entre ces deux pathologies est cependant extrêmement important puisque leur approche thérapeutique et leur pronostic diffèrent complètement. L’association entre lupus et maladie de Kikuchi est décrite depuis plusieurs années. Dans ce cas de tuberculose, la maladie lupique de notre patiente, en phase quiescente, tant cliniquement que biologiquement, n’a pas été reconnue comme à l’origine de sa symptomatologie. Conclusion.– Cette observation souligne la nécessité de rechercher systématiquement une tuberculose devant toute adénopathie, chez un patient immunodéprimé, même si le contexte

CA064 Tuberculose multirésistante de l’adulte : à propos de quatre observations P.-S. Ba a , P. Imbert a , C. Rapp a , C. Soler b , D. Andriamanantena a , R. Barruet a , T. Debord a a Service des maladies infectieuses et tropicales, HIA Bégin, Saint-Mandé, France b Service de biologie, HIA Percy, Clamart, France Introduction.– L’incidence de la tuberculose multirésistante (TMR) reste faible en France (50 cas par an), mais la vigilance s’impose. Le retard diagnostique, la difficulté d’interprétation des tests de sensibilité et la complexité du traitement expliquent la difficulté de sa prise en charge. Patients et méthodes.– Nous rapportons quatre cas de « TMR primaires » hospitalisés dans le service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital militaire Bégin de 2003 à 2007. Résultats.– Il s’agissait de trois femmes et un homme, d’âge moyen 25 ans (extrêmes : 21–28). Tous les patients étaient nés à l’étranger (Afrique : deux, Portugal : un, Ukraine : un). Aucun ne présentait d’antécédent de contage tuberculeux, de tuberculose maladie traitée ni d’infection par le VIH. Une tuberculose pulmonaire bacillifère isolée, était retrouvée chez trois patients, un patient présentait une tuberculose ganglionnaire. La confirmation bactériologique de tuberculose a été obtenue dans trois cas par examen direct et culture de prélèvements pulmonaires, dans un cas sur la mise en culture d’une adénopathie. Le délai moyen du diagnostic de résistance aux antituberculeux sur milieu solide était de 51 jours (extrêmes 32–90). Tous les patients ont bénéficié d’une pentathérapie incluant toujours moxifloxacine, amikacine, cyclosérine et PAS pour une durée de quatre à sept mois, suivie d’une trithérapie pour une durée totale de 18 mois. La tolérance des antituberculeux de deuxième ligne a été satisfaisante (un cas de polynévrite sensitivomotrice associée à une cytolyse à 4N). La guérison a été constatée chez trois patients. Le quatrième cas évolue favorablement (septième mois de traitement). Le dépistage autour des cas a révélé deux cas de TMR chez des enfants de la même famille. Conclusion.– La TMR reste une maladie rare mais grave. Les erreurs conduisant à l’émergence de souches multirésistantes sont désormais connues. Elles doivent être évitées par une prise en charge optimale des tuberculoses sensibles. Toutefois, la TMR ne peut être totalement maîtrisée sans évoquer la situation dans les pays non industrialisés. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.193

REVMED 3372 1–125