Utilisation en pratique courante du fondaparinux en prophylaxie antithrombotique après chirurgie orthopédique majeure en France : l’étude Aristote

Utilisation en pratique courante du fondaparinux en prophylaxie antithrombotique après chirurgie orthopédique majeure en France : l’étude Aristote

S86 5 e Forum scientifique de pharmaco-e´pide´miologie, Paris, 26 et 27 mai 2011 / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 59S (2011) S85–S90 ...

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5 e Forum scientifique de pharmaco-e´pide´miologie, Paris, 26 et 27 mai 2011 / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 59S (2011) S85–S90

à l’inclusion, 2,1 à un an [p < 0,001], 2,3 à trois ans) et de posologies. Dans les tremblements sévères, le nombre moyen de produits consommés est passé de 2,5 à l’inclusion à 1,5 lors des suivis à un et trois ans. Au total, 39 des 123 (32 %) patients ont présentés 53 événements indésirables considérés comme imputables à la SCP, dont 30 (7,7 %) événements graves chez 19 patients (15 %). Cinq décès ont été observés, mais aucun directement lié à la stimulation. Discussion.– L’étude confirme le bon respect des critères de sélection des patients avec un élargissement de la population vers les stades Hoehn & Yahr à 2,5. Elle confirme également l’efficacité dans la maladie de Parkinson, à travers l’amélioration de plusieurs critères cliniques, ainsi que sur la consommation médicamenteuse. Cependant, s’agissant d’une étude en partie rétrospective, il n’était pas possible d’harmoniser les données collectées en routine par les différents centres. Les effets indésirables sont comparables à ceux décrits dans la littérature. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.031

Risque d’accident corporel de la circulation suite a` une prescription d’antide´presseur L. Orriols a, R. Queinec b, P. Philip c, B. Gadegbeku d,e, A. Castot ,f B. Delorme ,f N. Moore g, E. Lagarde a, Le groupe CESIR a ´ Equipe pre´vention et prise en charge des traumatismes, centre de recherche Inserm U897 « E´pide´miologie et Biostatistiques », institut de sante´ publique d’e´pide´miologie et de de´veloppement (ISPED), universite´ Bordeaux Segalen, Bordeaux, France b Poˆle Entre-Deux-Mers, CH Cadillac, France c Clinique du sommeil, CHU Pellegrin, Bordeaux, France d Universite´ Lyon 1, Lyon, France e IFSTTAR, Umrestte, Bron, France f Service de l’e´valuation, de la surveillance du risque et de l’information sur le me´dicament, Agence franc¸aise de se´curite´ sanitaire des produits de sante´ (Afssaps), Saint-Denis, France g Inserm U657, CIC-P0005, de´partement de pharmacologie, universite´ Bordeaux Segalen, Bordeaux, France Objectifs.– Les études expérimentales montrent que l’utilisation d’antidépresseurs peut avoir un effet délétère sur les capacités de conduite. En revanche, les résultats des études épidémiologiques sont contradictoires. L’objectif de cette étude était d’estimer le risque d’accident corporel de la circulation associé à l’utilisation d’antidépresseurs, et en particulier l’effet de l’initiation et des changements de traitement. Me´thodes.– Les données ont été extraites et appariées à partir de trois bases de données nationales franc¸aises : le système national d’information inter-régime de l’Assurance-Maladie (SNIIR-AM), les bulletins d’analyse des accidents corporels (BAAC) et les procès verbaux (PV) établis par les forces de l’ordre. La mesure de l’exposition a été estimée à partir des données de remboursement de la Caisse nationale d’Assurance-Maladie des travailleurs salariés (CnamTS). Une analyse cas-témoin comparant les responsables et non responsables des accidents a été menée. Une analyse case-crossover a permis d’étudier l’effet des initiations et changements de traitement. Re´sultats.– Soixante-douze mille six cent quatre-vingt cinq conducteurs ont été inclus sur la période juillet 2005 à mai 2008, parmi lesquels 2936 (4 %) étaient exposés à au moins un médicament antidépresseur le jour de l’accident. La majorité de ces conducteurs (71 %) prenaient de fac¸on concomitante d’autres médicaments susceptibles d’altérer les capacités de conduite, notamment des médicaments hypnotiques (benzodiazépines, zolpidem, zopiclone) et anxiolytiques. Dix pourcent des conducteurs exposés aux antidépresseurs conduisaient sous l’emprise de l’alcool au moment de l’accident (concentration d’alcool dans le sang  0,5 g/L) contre 5 % chez les non exposés. Les comparaisons ajustées sur ces facteurs ont montré une augmentation significative du risque d’être responsable d’un accident chez les utilisateurs d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (OR = 1,30 [1,16–1,46]), d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (OR = 1,51 [1,25–1,84]) et d’autres antidépresseurs incluant les inhibiteurs de la monoamine oxydase, la miansérine, la mirtazapine, la viloxazine et la mirtazapine (OR = 1,30 [1,01– 1,67]). Aucune association n’a été mise en évidence pour les antidépresseurs tricycliques. L’analyse case-crossover a montré une augmentation significative

du risque d’accident de la route suite à un changement de traitement antidépresseur dans le mois précédant l’accident (OR = 1,32 [1,09–1,60]). En revanche, l’initiation d’un traitement n’était pas associée au risque d’accident. Conclusion.– Les patients doivent être informés du risque d’accident de la route au cours d’un traitement antidépresseur. Même s’il est difficile de distinguer les effets de la dépression des effets des médicaments antidépresseurs, une attention particulière doit être prêtée aux périodes pendant lesquelles un changement de traitement s’avère nécessaire. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.032

Utilisation en pratique courante du fondaparinux en prophylaxie antithrombotique apre`s chirurgie orthope´dique majeure en France : l’e´tude Aristote M. Delecroix a, J. Emmerich b, P. Mismetti c, P. Blin d, A. Lafuma e, A.-F. Gaudin ,f F. Nachit-Ouinekh f a Hoˆpital Roger Salengro, Lille b Hoˆpital europe´en Georges Pompidou, universite´ Paris Descartes, Paris c Centre hospitalo-universitaire de St Etienne, Saint-Etienne d Consultant pharmaco-e´pide´miologie, Paris e Cemka-Eval, Bourg-La-Reine f Glaxosmithkline, Marly-le-Roi Objectifs.– Cette étude a été menée à la demande de la Commission de la transparence avec pour objectifs de mieux préciser les conditions réelles d’utilisation du fondaparinux 2,5 mg, dans son indication en thromboprophylaxie après une intervention de chirurgie orthopédique majeure, en pratique courante, ainsi que la fréquence de survenue des évènements thromboemboliques veineux et la tolérance en termes de saignements majeurs. Me´thode.– Aristote est une étude pharmaco-épidémiologique multicentrique prospective longitudinale réalisée à partir d’une cohorte de patients âgés de plus de 18 ans, hospitalisés en chirurgie orthopédique, et dont la prise en charge nécessitait l’initiation d’un traitement anticoagulant prophylactique par fondaparinux 2,5 mg (Arixtra1). La survenue des événements thromboemboliques veineux (ETV) et/ou des saignements majeurs et mineurs ont été observés sur une période de six semaines après l’initiation du traitement. Re´sultats.– Six cent huit sujets (âge moyen 71,5  12,7 ans) traités par au moins une dose de fondaparinux 2,5 mg ont été inclus entre janvier 2006 et novembre 2006, et 594 sujets ont pu être analysés. Les patients ont été répartis en quatre groupes selon le type de chirurgie pratiquée : fracture de hanche (n = 178, 30 %), prothèse totale de hanche (n = 246, 41,4 %), prothèse totale de genou (n = 155, 26,1 %) et « autre type d’intervention » (n = 15, 2,5 %). Au total, 19,5 % des patients avaient soit des antécédents personnels d’ETV ou de syndrome post-thrombotique ou de thrombophilie acquise ou génétique ; 3,7 % des patients avaient des antécédents ou des facteurs de risque hémorragiques et 38,6 % des patients avaient rec¸u un traitement par anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire avant l’intervention chirurgicale. La durée moyenne de traitement a été de 16,4 jours (médiane 10 jours), et 86 % des patients ont rec¸u la première injection au moins six heures après l’intervention chirurgicale, en conformité avec le RCP. Quatorze patients (2,4 % ; IC95 % : 1,3 %–3,9 %) ont présenté un ETV (3 embolies pulmonaires non fatales et 11 thromboses veineuses profondes distales), dont neuf patients avec un ETV symptomatique (1,5 %). Les ETV étaient survenus environ 14 jours après l’opération chirurgicale. En tout, 13 patients (2,2 %, IC 95 % [1,2 %–3,7 %]) ont eu un saignement majeur, dont 1 cas de décès (patiente de 80 ans, présentant une fracture de la hanche et ayant rec¸u du fondaparinux et de l’enoxaparine), trois saignements non fatals dans un organe vital et neuf avec un indice de saignement plus ou égal à deux (définition utilisée dans les essais phase III sur le fondaparinux). Les saignements survenaient en moyenne six jours après l’intervention chirurgicale. Conclusion.– L’étude Aristote montre que l’utilisation d’Arixtra1 2,5 mg en pratique courante dans son indication « thromboprophylaxie après une intervention de chirurgie orthopédique majeure » est globalement conforme au résumé des caractéristiques du produit et aux recommandations en vigueur, avec le respect des indications, de la posologie et des contre-indications dans plus de 90 % des cas. Le niveau des taux d’ETV et de saignements selon les

5e Forum scientifique de pharmaco-e´pide´miologie, Paris, 26 et 27 mai 2011 / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 59S (2011) S85–S90 types de chirurgie est superposable à celui observé dans les études cliniques et les études observationnelles récentes réalisées sur le fondaparinux 2,5 mg. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.033

La prescription d’ome´ga 3 apre`s un infarctus du myocarde modifie-t-elle l’adhe´sion aux re`gles hygie´no-die´te´tiques ? Re´sultats de la cohorte EOLE C. Dureau a, C. Droz a, D. Thomas b, N. Danchin c, J. Tricoire d, J. Be´nichou e, F. Paillard ,f P. Ducimetie`re g, S. Hercberg h, H. Maı¨zi a, E. Guiard a, M.-A. Bernard a, P. Blin a, N. Moore a a Inserm CIC-P 0005, universite´ de Bordeaux, Bordeaux, France b Hoˆpital Pitie´-Salpeˆtrie`re, Paris, France c Hoˆpital europe´en Georges Pompidou, Paris, France d Cardiologue, Toulouse, France e Inserm U657, CHU de Rouen, Rouen, France f CHU de Pontchaillou, Rennes, France g Inserm, Villejuif, France h Inserm U557/INRA/CNAM/CRNH, Bobigny, France Objectif.– Les règles hygiéno-diététiques (HD) jouent un rôle majeur dans la prévention secondaire de l’infarctus du myocarde (IDM). La supplémentation en oméga 3 (Om3) est une des recommandations des sociétés savantes internationales. L’étude EOLE a été réalisée à la demande des Autorités de Santé afin dévaluer si la prescription d’Om3 ne conduit pas à une diminution de l’observance des traitements et/ou des règles HD. Me´thode.– L’adhésion aux règles HD a été évaluée dans une cohorte de patients, au cours des six mois suivant un IDM récent (< 3 mois), à partir de scores relatifs aux habitudes alimentaires (21 items), au statut tabagique (1 item) et à l’activité physique (1 item). La valeur attribuée à chaque item était 1 (modification vers une non adhésion aux règles), 0 (aucune modification) et + 1 (modification vers l’adhésion). Le score moyen d’adhésion aux règles HD était égal à la somme des trois scores divisée par 23. Des modèles de régression linéaire ont été utilisés afin de comparer l’adhésion aux règles HD selon la prescription d’Om3 à l’inclusion. Les comparaisons entre patients avec Om3 et patients sans Om3 ont été ajustées sur les scores de propension de prescription d’Om3 à l’inclusion. Re´sultats.– Entre mai 2006 et mars 2008, 2896 patients ont été inclus avec un questionnaire sur les règles HD dont 2012 (69 %) avec un suivi à six mois. À l’inclusion, les Om3 étaient prescrits chez 281 patients (14 %). Les patients avec Om3 étaient significativement plus jeunes que les non Om3 (respectivement 58 et 63 ans), présentaient un IDM plus grave et avaient plus fréquemment la prescription d’un programme de réadaptation cardiovasculaire (respectivement 52 % et 37 %) ; 82 % étaient des hommes et 4 % fumaient. L’aspirine ou autres antiagrégants plaquettaires étaient prescrits chez 99 % des patients avec Om3 et chez 99 % des non Om3, les statines ou autres hypolipémiants respectivement chez 98 % et 97 %, les bêtabloquants respectivement chez 91 % et 88 % et les IEC ou ARA II respectivement chez 89 % et 81 %. À six mois de suivi, les scores étaient pour les habitudes alimentaires de + 0,40 (médiane) pour les patients avec Om3 et de + 0,33 pour les non Om3 ( p ajusté = 0,84), pour le statut tabagique respectivement de 0,04 (moyenne) et 0,05 ( p ajusté = 0,74) et pour l’activité physique respectivement de + 0,27 (moyenne) et + 0,19 ( p ajusté = 0,87). Conclusion.– La prescription d’Om3 chez les patients ayant présenté un infarctus du myocarde récent ne modifie pas l’adhésion aux règles hygiéno-diététiques. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.034

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Application de la loi du mode`le d’effet a` la transposabilite´ : pre´diction de l’impact de sante´ publique J.-P. Boissel, R. Kahoul, F.-H. Boissel Novadiscovery

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Objectif.– À l’aide d’un exemple (fictif) illustrer l’application de la loi du modèle d’effet (ME) à la prédiction de l’impact de santé publique. Les essais cliniques ne sont pas réalisés dans les conditions d’utilisation du médicament pour trois types de raisons : les conditions expérimentales de l’essai ne sont pas celles de la prise en charge au jour le jour, le temps et l’espace sont différents. Comment donc s’assurer de la transposabilité des résultats des essais ? Me´thode.– La connaissance du ME = f(X,Y) permet de prédire le bénéfice absolu de tout sujet dont les descripteurs incluent les variables (X,Y). En partant des données individuelles des essais de phase III ayant permis d’établir l’efficacité de la thérapeutique en question il est donc possible de prédire la fréquence de l’événement d’intérêt observée dans une cohorte de sujets traités par cette thérapeutique pour peu que la documentation des descripteurs des patients soit conforme. En effet une fois le médicament sur le marché plusieurs questions se posent sous la thématique générique de son impact de santé publique. Supposons que nous disposions d’une cohorte (COHORTE), de n patients traités constitués après la mise sur le marché. Pour répondre à la question nous appliquons une procédure brevetée tirée de la loi du modèle d’effet. Deux modèles statistiques sont construits à partir de la base de données fusionnée des essais cliniques randomisés de phase III après éventuellement recodage de certaines variables (BDRAND) : – un modèle destiné à la prédiction de Rc (le risque de la survenue d’au moins un événement sans le médicament dans le laps de temps) ; – un autre à la prédiction du BA = Rc Rt (la réduction de risque de la survenue d’au moins un événement sous médicament dans le même laps de temps). Re´sultats.– Ces deux modèles sont ensuite appliqués aux données de COHORTE. On prédit ainsi pour chaque cas de COHORTE le bénéfice absolu BA lié au traitement et le risque théorique Rc sans le médicament. À partir de ces deux valeurs sont calculées : – le nombre de patients avec au moins un événement évité grâce au médicament dans COHORTE ; – le Rc moyen théorique (risque dans COHORTE si les patients n’avaient pas rec¸u le médicament) ; – le Rt moyen théorique à comparer avec la fréquence observée de l’événement dans COHORTE. Le nombre d’événements évités théorique prédit par les modèles dans COHORTE est fourni avec son intervalle de confiance. Chez ces mêmes patients la fréquence théorique de l’événement (Rt) prédite par les modèles est comparée à la fréquence observée de l’événement. Ces deux quantités doivent être proches (en tenant compte des intervalles de confiance), ce qui permet de valider la prédiction du nombre d’événements évités par le médicament. doi: 10.1016/j.respe.2011.08.035

´ tude d’usage, d’efficacite´ et de tole´rance de la rosiglitaE zone (Avandia1, Avandamet1) : e´tude AVANCE S. Boue´e a, J.P. Aubert b, A. Fontbonne c, P.J. Guillausseau d, S. Halimi e, F. Nachit ,f G. Brami ,f B. Detournay a a Cemka-Eval, Bourg-la-Reine, France b De´partement de me´decine ge´ne´rale, universite´ Paris-Diderot, Paris, France c Inserm, UMR 204 Nutripass, IRD/UM1/UM2/SupAgro, centre IRD de Montpellier, Montpellier, France d Service de me´decine interne nutrition-endocrinologie, hoˆpital Lariboisie`re, Paris, France e Service de diabe´tologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France f GlaxoSmithKline, Marly-le-Roi, France Objectif.– Cette étude, menée à la demande de la Commission de la transparence, avait pour objectif de décrire les conditions réelles d’utilisation de la rosiglitazone et d’évaluer : l’efficacité du traitement, le profil des patients traités, l’adéquation au résumé des caractéristiques du produit, l’observance thérapeutique et la tolérance de la rosiglitazone. Me´thode.– Il s’agit d’une étude observationnelle d’une cohorte de patients traités par rosiglitazone suivis de fac¸on prospective pendant deux ans, entre 2006 et 2009, avant la suspension d’AMM, par des médecins généralistes et des endocrinologues. Les patients inclus devaient présenter un diabète de type 2 et avoir débuté un traitement par rosiglitazone depuis moins d’un mois.