Résumés des communications scientifiques
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Faisabilité d’un traitement postopératoire associant docetaxel et radiothérapie pour les CBNPC de stade IIIa
Efficacité et tolérance du gefinitib, en 3 ligne des cancers bronchiques non à petites cellules (CNPC)
V. Beckendorf1, P. Scheid2, N. Paillot3, X. Michel3, M.A. Haller2, S. Raymond4, D. Spaeth1, Hermann4, M. Unterreiner7, J.F. Bic5, P. Baumann5pour ONCOLOR radiothérapie et le collège lorrain de pathologie thoracique
N. Girard, S. Blandin, E. Perrot, L. Geriniere, P.J. Souquet
Centre A. Vautrin, Vandoeuvre Les Nancy, 3CHR Bonsecours, 4Hôpital Belle Isle, Metz, 5Polyclinique de Gentilly, Nancy, 6Hôpital Bel Air Thionville, 7Centre F. Baclesse Esch/alzette, France.
Objectifs : Evaluer la faisabilité d’un traitement postopératoire d’un CBNPC de stade IIIA par Docetaxel Dx et radiothérapie Rt. Méthode : Un mois après la chirurgie, 3 cures de Dx 100 mg/m2 espacées de 3 semaines puis radiothérapie médiastinale de 50 Gy limitée aux aires ganglionnaires envahies et aux aires adjacentes (AJCC), associée à 5 injections hebdomadaires de Dx 20 mg/m2. Résultats : De décembre 1999 à mars 2002, 27 patients dont 2 femmes, âge moyen 62 ans, ont été inclus après exérèse d’un CBNPC. Le stade pathologique était IIIA après 19 lobectomies et 8 pneumonectomies. Les 3 cures de Dx ont été données 24 fois (7 adaptations de dose), 21 patients ont reçu 50 Gy d’irradiation et 5 injections de Dx : 19 patients ont reçu la totalité du traitement prévu. Les toxicités de grade 3 ou 4 ont été : 7 aplasies, 2 infections, 2 dysphagies, 2 réactions d’hypersensibilité au Dx. Avec un recul médian de 20 mois, 10 patients sont décédés : 5 du cancer traité, 1 d’un second cancer, 2 d’aspergillose invasive, 2 de pneumopathie interstitielle diffuse où sont suspectées une fibrose préexistante et une toxicité iatrogène par association d’amiodarone, docetaxel et radiothérapie. 17 patient sont en vie dont 12 sans évolution. Conclusion : Pour le Dx, la dose de 100 mg/m2 par cure semble excessive, 20 mg/m2 sont tolérables avec l’irradiation. Etude soutenue par Avantis.
90 Iressa (zd 1839) dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) en échappement thérapeutique : étude observationnelle B. Lebeau, S. Daoud, D. Baud, F. Giraud, C. Chouaid Service de Pneumologie, CHU Saint Antoine, Paris VI, Paris, France.
Iressa (ZD1839) est un inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase avec une activité intéressante dans le traitement des CBNPC. L’objectif est d’analyser rétrospectivement, l’efficacité et la tolérance de l’Iressa (250 mg/j) en monothérapie chez les patients ayant un CBNPC en progression après au moins deux lignes de chimiothérapies. Les patients inclus ont tous été traités pendant au moins un mois, dans le cadre d’une mise à disposition compassionnelle. L’analyse porte sur 24 patients âgés de 60 ± 9 ans (adénocarcinome, n = 11, épidermoïde, n = 2, indifférenciés grandes cellules, n = 11). La première ligne de chimiothérapie est à base de platine (n = 22), plus rarement vinorelbine en monothérapie (n = 2) ; la seconde ligne de chimiothérapie est à base de Docetaxel (n = 16) ou de Gemcitabine (n = 8) ; 9 patients avaient reçu une 3e ligne de chimiothérapie, 12 une radiothérapie thoracique. Au début de l’Iressa tous sauf 1 sont stade IV avec un PS de 0 à 2. La durée moyenne de traitement est de 100 ± 66 (30 à 257) jours, 3 patients ont une réponse partielle et 15 une stabilisation. On ne note aucun effet secondaire de grade III-IV, 41 % de diarrhées et 20 % d’éruptions cutanées de grades I-II. La mortalité 3 mois après le début de l’Iressa est de 41 %, la médiane de survie de 129 jours. En conclusion, cette étude rétrospective sur des patients non sélectionnés et lourdement traités confirme la bonne tolérance d’Iressa et sa relative efficacité tout au moins en terme de stabilisation.
Le Gefinitib (Iressa) est un inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase du récepteur de l’Epidermal Growth Factor (EGFr). 2 études de phase II incluant plus de 400 patients (Ideal 1 et 2) ont montré dans les CNPC en 2 ou 3 ligne thérapeutique, des taux de réponse entre 10 et 20 % et une amélioration subjective dans 40 à 50 % des cas. Nous rapportons une série rétrospective de 37 patients consécutifs entre juillet 2002 et août 2003 ayant reçu dans le cadre de l’ATU, de l’Iressa en 3 ligne thérapeutique pour un CNPC. L’âge moyen était 53,5 ans, 67,6 % d’adénocarcinomes, 19,8 % d’indifférenciés à grandes cellules, 10,8 % d’épidermoides, et 2,7 % de carcinome neuro endocrine. Le Performans Status était de 1 chez 35 % des patients et de 2 dans 65 %. La durée moyenne de survie était de 105 jours et de traitement de 95,9 jours. Parmi les 28 patients évaluables, 3 réponses partielles ont été relevées (10,7 %) et 8 stabilisations (28,6 %). Les 3 patients répondeurs étaient des femmes non fumeuses atteintes par un adénocarcinome. Les toxicités étaient celles attendues (diahrrée dans 23 % des cas) et des rash acnéiformes (23 %). Notre série retrouve des taux de réponse et d’amélioration subjective superposables aux autres séries, une plus grande efficacité chez les femmes non fumeuses avec adénocarcinome (les 3 non fumeurs de la série ont répondu au traitement). L’Iressa est donc une drogue active en 3 ligne thérapeutique, seuls des facteurs cliniques d’activité semblent exister.
92 Iressa dans le cancer bronchique non à petites cellules : résultats concernant 30 patients traités dans le cadre d’une atu B. Mennecier1, V. Malaterre2, S. Metzger1, E. Quoix1 1
Service de Pneumologie, Lyautey, 2Pharmacie Centrale, CHU Strasbourg, France.
Le ZD1839 (Iressat) est un nouvel agent appartenant aux thérapeutiques ciblées, actuellement disponible en France dans le cadre d’autorisations temporaires d’utilisation pour les patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) prétraités par chimiothérapie. Nous rapportons les résultats rétrospectifs de 30 patients traités dans notre centre par Iressa* entre mars 2002 et mai 2003. L’âge moyen était de 65 ans (41-77). Vingt-deux patients présentaient des stades IV. Tous les patients ont reçu au moins deux lignes de chimiothérapie. La chimiothérapie la plus souvent utilisée en première ligne était une association à base de platine (63 %) et en seconde ligne comportait gemcitabine (33 %) et/ou docetaxel (40 %). Cent vingt cycles d’Iressat ont été administrés chez ces 30 patients (1 cycle = 250 mg/j pendant 28 jours). La survie médiane était de 128 jours (3-360+). La probabilité de survie à 3 mois était de 57 % et à 6 mois, de 37 %. Trois patients ont vécu plus de 6 mois et 2 patients plus de 9 mois. Les principales toxicités ont été cutanées (n = 9), digestives (diarrhées n = 8 et anorexie n = 4), infectieuses (n = 2) et un cas de pneumopathie interstitielle spontanément résolutive a été rapporté. Aucun traitement n’a été interrompu du fait de toxicités. Les résultats actualisés seront présentés au congrès.
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Affiches discussion
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Service de Pneumologie, Hospices Civils de Lyon, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre Bénite, France.
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