Actualités pharmaceutiques Ř n° 508 Ř Septembre 2011
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aient tous suivi ces heures d’enseignement à l’issue de leurs études. Les pharmaciens déjà installés devront, quant à eux, suivre des formations spécialisées dans le cadre du développement professionnel continu. AP : Comment les officinaux peuvent-ils
commander des documents distribués par le Cespharm ? CD : Cela est extrêmement simple. Depuis deux ans, nous disposons d’un site internet (www.cespharm.fr) ouvert à tous mais sur lequel seuls les pharmaciens inscrits à l’Ordre peuvent commander les documents qui les intéressent. Près de 95 % des commandes sont effectuées ainsi, ce qui est gage de rapidité. Les envois sont gratuits jusqu’à 4 kg. Ce site fait l’unanimité, en particulier grâce aux actualités qui y sont régulièrement publiées. D’ailleurs, je recommande vivement aux pharmaciens de le consulter 5 minutes chaque matin afin de se tenir informés des campagnes nationales et internationales, des dates des manifestations concernant la santé… Nous proposons aussi un programme “Vitrines” dont le succès est grandissant. C’est, là encore, un service totalement gratuit qui consiste, pour les officinaux, à recevoir un support d’affiches puis, tous les deux mois, des affiches soutenant des actions de santé publique menées en partenariat avec l’Inpes, l’INCa… En 2010, le Cespharm a distribué environ 650 000 documents, le plus gros succès étant les carnets de suivi des anticoagulants antivitamine K diffusés à
près d’un million d’exemplaires depuis 2004 (120 000 en 2010). Ces carnets permettent de délivrer des recommandations de bon usage mais aussi d’assurer le suivi du traitement en impliquant les médecins, les pharmaciens et les biologistes. Nous souhaiterions réaliser le même type d’outil sur d’autres thèmes. AP : Des pharmaciens menant des
activités dans un domaine particulier peuvent-ils se rapprocher du Cespharm pour en faire profiter leurs confrères ? CD : Tout à fait. Cela arrive d’ailleurs assez souvent. Nos objectifs sont nationaux, intéressant tous les pharmaciens du territoire, voire ceux installés dans différents pays de la francophonie. Si un pharmacien mène une action en province dont il est pressenti qu’elle peut avoir une diffusion nationale, nous pouvons tout à fait la proposer. AP : En quoi consiste le prix remis
chaque année par le Cespharm ? CD : Il s’agissait, jusqu’à présent, d’un prix
de l’Académie. La présidente de l’Ordre a souhaité le rapatrier et proposer un jury composé du président du Cespharm, de membres de l’Ordre et d’anciens lauréats. L’objectif est de récompenser un pharmacien de moins de 45 ans, impliqué dans des actions d’éducation à la santé, d’éducation thérapeutique ou de prévention. Les personnes souhaitant postuler doivent déposer leur candidature avant le 30 septembre 2011.
AP : Quel sera, selon vous, le rôle du
pharmacien d’officine à l’avenir ? CD : Les pouvoirs publics font des efforts
considérables pour réduire le coût de la santé et, en particulier, celui des médicaments. S’il veut conserver son rôle de professionnel de santé de proximité et que les officines soient harmonieusement réparties sur le territoire, le pharmacien va devoir s’impliquer dans la prévention, l’éducation à la santé et l’ETP, un peu comme au Canada. C’est à cette condition qu’il conservera le monopole de la dispensation des médicaments. Nombre de pharmaciens l’ont bien compris et développent des actions originales. C’est le cas de ceux qui proposent des dispensations à domicile pour les patients en difficultés ou les personnes âgées, en y associant évidemment des messages pour promouvoir le bon usage des médicaments, prévenir les effets secondaires et assurer la pharmacovigilance. Nous avons également mis en place, avec l’UTIP-FPC, dans toute la France, des formations (ostéoporose, asthme…) pour que le pharmacien puisse, à son tour, éduquer les patients et leur entourage. Propos recueillis par Sébastien Faure Maître de conférences des universités, Faculté de pharmacie, Angers (49)
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Note 1. C. Dreux est professeur émérite de l’université ParisDescartes, doyen honoraire de la Faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de Paris-Descartes, et membre des Académies de pharmacie et de médecine.
Santé publique
L’Académie de pharmacie pour une vaccination contre la rougeole obligatoire la possibilité de rendre obligatoire plusieurs autres vaccinations, quand seule l’immunisation contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite revêt ce caractère. L’Académie nationale de pharmacie, dans des recommandations publiées récemment1, estime que « compte tenu de la situation épidémiologique actuelle concernant la rougeole » et de « la persistance de cas sporadiques de rubéole chez la femme enceinte et le fœtus », la vaccination par le ROR devrait devenir obligatoire. Pour les pharmaciens membres © Fotolia.com/ Frenta
S
ur le front de la rougeole, 2010 avait été catastrophique avec 5 000 cas, 8 complications neurologiques, 287 pneumopathies graves et 2 décès. L’année 2011 s’annonce pire puisqu’au premier trimestre, près de 5 000 notifications auraient été reçues par l’Institut national de veille sanitaire (InVS) et 6 décès ont été déplorés depuis janvier. Au printemps dernier, la semaine de la vaccination a été largement consacrée à rappeler l’importance de vacciner contre la rougeole. Il avait été évoqué
de l’Académie, le caractère facultatif de cette vaccination tient en effet pour beaucoup dans l’absence de couverture vaccinale optimale quand peuvent être avancés des arguments concernant la prétendue dangerosité du vaccin. Or, l’Académie rappelle que « toutes les études ont réfuté la responsabilité du ROR dans la survenue d’effets secondaires graves ». Léa Crébat
Note
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1. Séance du 1er juin 2011 (http://www.acadpharm.org/dos_public/Recommandation_ concernant_la_vaccination_anti_rougeole_VF.pdf).