A270
20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016
∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maiouak) Introduction La prévalence du tabagisme chez les femmes marocaines prend des proportions alarmantes en raison du rajeunissement de l’âge d’initiation tabagique et de la fréquence des autres habitudes toxiques associées. Méthodes Notre étude est rétrospective étalée sur neuf ans, portant sur 36 fumeuses suivies à la consultation d’aide au sevrage tabagique au CHU Ibn Rochd. Résultats La moyenne d’âge était de 46 ans. Dix-neuf patientes étaient mariées, ayant en moyenne deux enfants exposés au tabagisme passif. Deux patientes étaient enceintes. Les autres habitudes toxiques étaient dominées par l’alcoolisme dans 15 cas, le cannabisme dans huit cas et la consommation de narguilé dans trois cas. Au moins un fumeur dans l’entourage était retrouvé dans 29 cas. Seize patientes étaient suivies pour une dépression et deux pour une psychose. L’âge moyen d’initiation au tabagisme était de 19 ans. La consommation tabagique moyenne était de 23 paquets-années. Des tentatives antérieures de réduction de consommation ou d’arrêt étaient retrouvées dans 31 cas. Le test de Fagerström a noté une forte dépendance dans 14 cas, moyenne dans 15 cas et minime dans sept cas. De grandes chances de succès étaient prévues dans 18 cas. Le test de HAD a noté un état dépressif majeur dans 21 cas. Une substitution nicotinique était nécessaire chez 18 patientes. Seulement 19 patientes étaient adhérentes à la consultation. Le sevrage était réussi chez 12 patientes, avec une durée moyenne de maintien de 35.6 mois. Conclusion À la lumière de ces résultats, et afin d’accroître les chances d’arrêt du tabac, nous conseillons une approche particulièrement intentionnée chez la fumeuse marocaine, tenant compte de ses spécificités féminines et de son profil plutôt dépressif. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.615 699
Analyse des facteurs de risques de la rechute tabagique M. Choubi ∗ , H. Jabri , W. El Khettabi , H. Afif Service de pneumologie, 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Choubi) Introduction Le tabagisme constitue dans le monde entier un véritable problème de santé publique. La consultation d’aide au sevrage tabagique est un des moyens de lutte contre ce fléau ; elle utilise différents moyens thérapeutiques. Quelle que soit la méthode utilisée, un fumeur sevré reste toujours sujet à des rechutes. Le but de notre travail est d’évaluer les facteurs prédictifs d’échec d’une consultation d’aide au sevrage tabagique et d’identifier les différentes causes de rechute chez les fumeurs récidivants. Méthodes D’une étude rétrospective incluant 45 patients vus et suivis à la consultation d’aide au sevrage tabagique dans notre service. Résultats Pour l’ensemble des fumeurs, 36 personnes (81 %) avaient rechuté contre 6 abstinents (13 %) avec une nette prédominance masculine (91,1 %) pour les récidivants. L’âge moyen de début de l’intoxication tabagique est de 22 ans ; une dépendance physique forte est trouvée chez 89 % des récidivants. Des substituts nicotiniques sont prescrits pour 40 consultants. La présence d’antécédents dépressifs chez 62 % des patients est le seul facteur prédictif dont la relation avec la rechute tabagique est statistiquement significative. Les facteurs auxquels les fumeurs attribuaient leurs rechutes sont dominés par la nervosité (68 %). Conclusion L’aide au sevrage tabagique nécessite une meilleure compréhension des facteurs prédictifs d’échec. En cas de récidive,
une bonne analyse de la situation et des déterminants de cette récidive permettront d’augmenter les chances d’une nouvelle tentative d’arrêt. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.616 700
Attitudes et comportements du personnel hospitalier vis-à-vis du tabagisme N. Kammoun Hentati 1,∗ , M. Hajjaji Mounira 1 , W. Ketata Wajdi 2 , M. Mohamed Larbi Masmoudi 1 , S. Samy Kammoun 2 , K. Kaouthar Jmal Hammami 1 1 Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles, Sfax, Tunisie 2 Service de pneumologie, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Kammoun Hentati) Introduction La lutte contre le tabagisme revêt pour les professionnels de santé un caractère d’exemplarité qui renforce la crédibilité du discours préventif auprès du public. L’objectif de ´ notre enquête était détablir un état des lieux du tabagisme du personnel hospitalier et d’étudier leurs attitudes vis-à-vis de la lutte anti-tabac. Méthodes Cette enquête était réalisée au CHU Hédi Chaker de Sfax au mois de mai 2015 moyennant un questionnaire anonyme portant sur l´ attitude du personnel soignant vis-à-vis du tabagisme, l’évaluation de la dépendance chimique à la nicotine (questionnaire de Fagerström) et de la motivation au sevrage tabagique (Test de Richmond) chez le personnel fumeur. Résultats Durant la période d’étude, nous avons colligé 82 personnels avec une prédominance de sexe féminin (60 %). Les fumeurs actuels représentaient 15,3 %. Le score moyen de la dépendance tabagique était de 2,61/10. Par ailleurs, la motivation au sevrage tabagique était évaluée faible à moyenne dans 84,6 %. Une aide au sevrage tabagique était souhaitée dans 46,2 % des cas. Trentehuit pour cent des fumeurs trouvaient qu´il est difficile de respecter l´interdiction de fumer pendant les horaires de travail. Une association significative était notée entre le fait d´être non-fumeur et le fait de penser avoir l´influence sur les fumeurs pour les aider à arrêter de fumer (p = 0,049) et qu´ un professionnel de la santé devrait donner l´ exemple en ne fumant pas (p = 0,027). Près des trois quarts des soignants non-fumeurs pensaient qu´il est du rôle des professionnels de la santé de convaincre les gens d´ arrêter de fumer contre 46,2 % chez les fumeurs actuels. Conclusion Pour avoir une attitude préventive efficace, le personnel hospitalier devra s’efforcer de bien faire la part entre l’aide qu’il devrait apporter aux patients fumeurs de son tabagisme personnel. Cette attitude serait consolidée par l’information et la formation en tabacologie au cours des études médicales et paramédicales pour une meilleure prise en charge des patients fumeurs. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.617 701
Analyse des facteurs prédictifs de succès du sevrage tabagique W. Benzarti ∗ , S. Aissa , I. Mjendel , A. Kacem , G. Jaffel , I. Gargouri , H. Ben Salem , A. Abdelghani , A. Garrouche , A. Hayouni , M. Benzarti Hôpital Farhad Hached Sousse, Sousse, Tunisie
20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 ∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Benzarti)
Introduction La majorité des fumeurs déclarent souhaiter arrêter de fumer mais seulement 2 à 3 % des candidats réussissent le sevrage tabagique. Une meilleure connaissance des facteurs prédictifs de sevrage devrait permettre d’optimiser l’aide à l’arrêt du tabac. Méthodes Une étude transversale a été effectuée à partir des dossiers de fumeurs consultants entre janvier 2000 et juin 2014. Les données sur l’histoire du tabagisme, la dépendance et la motivation à l’arrêt ont été collectées. L’analyse des taux d’arrêt et des facteurs de succès ou d’échec a été réalisée selon le modèle de régression logistique. Résultats Durant la période de l’étude, le nombre total de consultants était de 2041 parmi lesquels 19,7 % avaient réussi à arrêter de fumer à un an. Une prédominance masculine (95 %) a été retrouvée avec un entourage de fumeurs dans 19,1 %. La majorité des fumeurs rapportaient que la santé était leur principale motivation à l’arrêt. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs de l’arrêt étaient le sexe masculin, l’âge de la 1re cigarette au-delà de 18 ans, une tentative antérieure d’arrêt, un score de Fageström au dessous de 7 et un score HAD inférieur à 15. À l’inverse l’environnement fumeur à la maison prédisait une évolution défavorable du sevrage. Conclusion Le succès d’un protocole de sevrage tabagique reste le souci du patient et du tabacologue. Il dépend essentiellement du degré de la dépendance tabagique et de la motivation du fumeur à l’arrêt du tabac. La connaissance des facteurs prédictifs de ce succès permet de mieux accompagner le fumeur dans la procédure de sevrage tabagique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.618 702
Facteurs favorisants le comportement tabagique en milieu scolaire W. Benzarti ∗ , G. Jeffal , S. Aissa , I. Mjendel , I. Gargouri , H. Ben Salem , A. Garrouche , A. Hayouni , A. Abdelghani , M. Benzarti Service de pneumologie, hôpital Farhad Hached Sousse, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Benzarti) Introduction Pour pouvoir faire face au fléau mondial qui est le tabagisme, il serait efficace de préciser les facteurs prédisposant au tabagisme pour pouvoir retrouver les axes sur lesquels on peut agir pour avoir les meilleurs résultats. Méthodes C’est une étude transversale descriptive faite auprès des élèves scolarisés dans les 2 lycées et les 3 collèges publics de la cité Erriadh à Sousse. L’échantillonnage s’est déroulé en grappes à deux degrés (établissements et classes). Résultats La prévalence du tabagisme scolaire était de 19,3 %. La moyenne d’âge d’initiation de tabac était de 13,9 ± 4 ans et avec une moyenne de consommation de 9,2 ± 4,5 cigarettes par jour. Certains facteurs paraissent augmenter le risque de tabagisme dans cette population, à savoir, le sexe masculin, l’âge, la disponibilité d’argent de poche, les difficultés scolaires et le tabagisme de l’entourage surtout celui des amis et de la fratrie. Pour les autres facteurs, les résultats étaient discordants, ce qui nécessite plus d’études pour mieux les étudier et les caractériser comme le travail de la mère, la situation monoparentale, et la pratique d’activité sportive. Le fait d’avoir essayé de fumer pour une fois augmente le risque de devenir fumeur à 67,8 %. Certaines caractéristiques du tabagisme pourraient orienter vers d’autres voies de lutte antitabagique à savoir : fumer souvent dans les cafés, la consommation importante de chicha et l’acquisition de tabac en vrac par l’argent
A271
de poche. Aussi, on a répertorié un grand nombre d’élèves qui prévoyaient le sevrage et ceux qui avaient échoué leur tentative de sevrage par méconnaissance de structures d’aide et leur manque de moyens. Conclusion Pour réussir notre lutte contre ce fléau, il faudrait appliquer sur terrain les lois déjà existantes, tel que l’interdiction des ventes en vrac des cigarettes, et l’interdiction de vente de cigarettes au mineurs, rendre l’aide de sevrage plus accessible à nos élèves et faire face à la propagation de cigarette électrique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.619 703
Le narguilé chez les internes en médecine: état des lieux dans un hôpital tunisien N. Ayadi ∗ , W. Ketata , G. Trigui , W. Feki , N. Moussa , N. Bahloul , S. Msaad , I. Yangui , H. Ayadi , W. Rekik , S. Kammoun Service de pneumologie, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : fki
[email protected] (N. Ayadi) Introduction L’émergence à plus grande échelle de l’utilisation du narguilé dans la société semble être un phénomène de mode inquiétant surtout que la plupart des connaissances sur les effets de la fumée du narguilé sur la santé reste incomplète. Notre but est d’évaluer la prévalence du tabagisme auprès d’un groupe d’internes, déterminer leurs habitudes, leurs croyances et leurs attitudes vis-à-vis du narguilé. Méthodes Étude transversale, par un auto-questionnaire anonyme, réalisée auprès d’internes en médecine au CHU Hedi Chaker de Sfax, fumeurs et non-fumeurs. Résultats Nous avons colligé 117 participants (58 hommes et 59 femmes) ayant un âge moyen de 25,8 ans. Parmi les répondants, 24,8% étaient des fumeurs actuels, 6% des anciens fumeurs et 69,2% des non-fumeurs. La consommation du narguilé était notée chez 16% des internes associée aux cigarettes dans 10% des cas. Près des deux tiers des internes croyaient que le narguilé était plus nocif pour la santé que les cigarettes. Les perceptions négatives du narguilé incluaient surtout le risque d’intoxication au CO (62,4%) et la durée prolongée nécessaire pour fumer (74,4%). Les perceptions positives du narguilé les plus souvent cités par les internes étaient son contenu moindre en nicotine (13,7%) et la présence d’eau fait comme filtre des toxiques (16,2%). Les sources d’information sur les dangers du narguilé incitant au sevrage les plus souvent citées étaient la consultation anti-tabac (73%), la formation acquise au cours des études médicales (69%) et les médias (55,6%). Conclusion Cette enquête fournit des données sur les connaissances et comportements des internes en médecine vis-à-vis du narguilé, mode de consommation du tabac de plus en plus répandu particulièrement auprès des jeunes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.620 704
Effet de la stimulation transcrânienne par courant électrique continu (tDCS) du cortex préfrontal dorsolatéral gauche sur la consommation tabagique A. Le Borgne 1,∗ , R. Rouquet 2 , M. Simonetta-Moreau 3 , C. Thalamas 4 , G. Tap 4 , S. Cohen 5 , A. Didier 1 1 Service de pneumologie-allergologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France