Sevrage tabagique

Sevrage tabagique

Sevrage tabagique La dépendance tabagique comporte à la fois une dépendance physique, dont le principal responsable est la nicotine, et une dépendance...

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Sevrage tabagique La dépendance tabagique comporte à la fois une dépendance physique, dont le principal responsable est la nicotine, et une dépendance psyche comportementale. La varénicline (Champifl), qui n'est pas un traitement de substitution nicotinique (et ne délivre pas de nicotine à l'organisme), agit de fason sélective en se fixant sur le même récepteur cérébral que la nicotine, le récepteur 4.2. mais avec une affinité supérieure. Elle y exerce ainsi une stimulation partielle qui entraîne une libération réduite de dopamine, atténuant à la fois l'envie impérieuse de fumer et les symptômes de sevrage associés à l'arrêt du tabac (irritabilité, troubles du sommeil, dépression et anxiété). Par ailleurs, elle va réduire les effets de récompense et de renforcement du tabagisme en empêchant la liaison de la nicotine au récepteur. En pratique, si une personne traitée fume une cigarette, le médicament va réduire la sensation de récompense. CAgmce européenne du m é d i i a approwé la mise sur le marché de la varénicline le 29 septembre 2006. Cette AAM reposesur les résuitasd'un programme de recherche dinique ayant inclusenviron 4000 fumeurs. Dans deux des essais cliniques, de conception identique, 24

/ AMC pratique 1 no 158 1 m;

Etude 1 * (n = 1022)

Etude 2 ** (n = 1023)

TAC - 45

TAC - 45

le pourcentagede fumeurs ayant arrêté de fumer sous varénicline après 12 semaines de traitement était : Près de 2,5 fois supérieur à celui observé sous placebo (44,4 % versus 17,7 %) De 1,5 fois supérieur à celui observé sous bupropion (44,4 % venus 245 %) Ces deux essais cliniques de design identique, en double aveugle, ont comparé de manière prospective l'efficacité de la varénicline (1 mg deux fois par jour), du bupropion à libération prolongée(150 mg deux fois par jour) et d'un placebo dam le sevrage tabagique. Dam ces études d'une durée de 52 semaines, les patients ont r q u un traitement pendant une période de 12 semaines, suivie d'une phase sans traitement de 40 semaines. Le critère principal d'évaluation des deux études était le taux d'arrêt continu sur 4 semaines (TAC-49, de la Semaine 9 jusqu'à la Semaine 12, confirmé par la mesure du monoxyde de carbone (CO). L'analyse du critère principal d'évaluation a démontré la supériorité

AC Sem. 9-52

statistique de la varénicline au bupropion et au placebo. Après la phase sans traitement de 40 semaines, le principal critère secondaire d'évaluation pour les deux études était le taux d'abstinence continue (AC) à la Semaine 52. Le taux d'AC a été défini comme la proportion des sujets traités qui n'ont pas fumé (pas même une bouffée de cigarette) entre la Semaine 9 et la Semaine 52 et qui n'a pas eu une mesure du CO expiré ? 10 ppm. Le TAC4 (Semaines 9 à 12) et le taux d'AC (Semaines 9 à 52) observés dans les Etudes 1 et 2 sont présentés dans le tableau cidessus. Effets rapportés par le patient sur le besoin impérieux de fumer, le manque et le renforcement du tabagisme. Dans ces études, les patierrb bénéficiaientde conseils d'aide à l'arrêt du tabac à chaque conwitation. Ik étaient WMS pendant40 semaines après l'arrêt du traitement Le SUM de ces patients montre qu'après un an, environ 22 % de ceux qui avaient reçu un

AC Sem. 9-52

traitement de douze semaine par la varénidine étaient toujours non-fumeurs. Une autre étude a montré, chez les patients abstinents après un premier traitement de douze semaines par la varénicline, qu'un traitement de douze semaines supplémentaires contribuait à améliorer les chances de rester non-fumeurs sur le long terme. Dans les différents essais, le taux d'arrêt prématuréde traitement a été proche de celui observé sous placebo (11.4 % verw 9.7 % avec le placebo). La survenue de réactions indésirablesa eu lieu au cours de la 1" semaine de traitement l'intensité généralement légère à modérée. Le plus souvent il s'agissait de nausées, de céphalées, de rêves anormaux et d'insomnie. Références : Efficacy of Varenidine, an .4,2 nicotinic acetylcholine receptor partial agonist, vs placebo or sustainedrelease Bupropion for smoking cessation. (Jama. 2006 ; 2% : 56-63) *' Varenicline, an .4,2 nicotinic acetylcholine receptor partial agoni% vs sustained-release Bupropion and placebo for smoking cessation. (lama. 2006 ; 296 :47-55)