Facteurs de risque de la néphropathie diabétique et complications dégénératives associées

Facteurs de risque de la néphropathie diabétique et complications dégénératives associées

364 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378 stade d’apparition de l’acidose métabolique chez les patients IRC et de ...

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Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378

stade d’apparition de l’acidose métabolique chez les patients IRC et de déduire l’impact de la supplémentation en bicarbonates sur l’évolution du DFG et sur le statut nutritionnel et osseux. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective et comparative incluant 50 patients suivis pour une IRC à des stades variables et qui ont présenté au cours de leur suivi une acidose métabolique. Nous avons comparé deux groupes : les patients ayant rec¸u une supplémentation par des bicarbonates et les patients sans supplémentation et nous avons suivi l’évolution du DFG, du taux de bicarbonatémie et de l’albuminémie ainsi que le taux de calcémie, de phosphatémie et de PTH des deux groupes de patients. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 55,7 ± 15,12 ans, le délai moyen d’apparition de l’acidose métabolique par rapport à la première consultation était de 9,5 ± 15,8 mois. Elle est apparue au stade 2 de la MRC chez 4 % des patients, au stade 3 chez 38 % des patients, au stade 4 chez 46 % des patients et seulement chez 12 % des patients au stade 5. Après un suivi médian de 47,5 mois, le déclin du DFG était similaire dans les deux groupes. La réserve alcaline était significativement plus élevée au dernier suivi dans le groupe avec supplémentation (24,80 ± 1,60 mmol/L vs 20,5 ± 3,01 mmol/L ; p < 0,0001) avec une amélioration significative de l’albuminémie (38,89 ± 4,02 g/L vs 34,81 ± 4,90 g/L ; p = 0,01). Nous n’avons pas noté de différence entre les deux groupes concernant l’évolution de la calcémie, de la phosphatémie et de PTH. Discussion et conclusion L’acidose métabolique apparaît dans notre étude au stade 3 et au stade 4 de la MRC et sa correction a permis d’améliorer l’état nutritionnel déterminé par le taux d’albuminémie. Nous n’avons pas noté d’impact sur l’évolution du DFG ni sur les variations des paramètres phosphocalciques. Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.220 AN85

Facteurs de risque de la néphropathie diabétique et complications dégénératives associées

A. Zniber ∗ , G. El Badaoui , I. El Hasni , H. Rhou , N. Ouzeddoun , R. Bayahia , L. Benamar Néphrologie, Dialyse et Transplantation Rénale, CHU Avicenne Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Zniber) Introduction La néphropathie diabétique constitue une cause majeure de morbi-mortalité chez le diabétique de type 2. Elle représente la 1ère cause d’insuffisance rénale chronique dans le monde. Le but de notre étude est d’analyser les facteurs de risque de la néphropathie diabétique et de déterminer les complications dégénératives qui lui sont liées. Patients et méthodes Étude prospective (janvier à juin 2013) incluant des patients diabétiques de type 2 avec et sans néphropathie diabétique. Ces patients sont répartis en 2 groupes : – un premier groupe de patients présentant une néphropathie diabétique (ND) : définie par une microalbuminurie > 30 mg/24 h ou une protéinurie > 300 mg/24 h et/ou un débit de filtration glomérulaire < 60 mL/min/1,73 m2 (selon la formule MDRD) ; – un deuxième groupe de patients sans néphropathie diabétique : tout patient présentant un diabète de type 2 évoluant depuis au moins 15 ans sans protéinurie ni insuffisance rénale. Nous avons comparé les caractéristiques cliniques, métaboliques et les complications dégénératives dans les deux groupes. Discussion et conclusion Les facteurs de risque de la ND étaient : les antécédents familiaux de néphropathie diabétique (p = 0,001), l’âge avancé (p = 0,01), le sexe masculin (p = 0,009), le tabagisme, l’hypertension artérielle (p = 0,001), le mauvais contrôle glycémique (p = 0,04), la dyslipidémie (p = 0,001) et l’existence d’une

autre complication dégénérative du diabète (p = 0,01). Les complications dégénératives du diabète étaient significativement plus élevées dans le groupe ayant une ND : rétinopathie (64,6 % vs 44,3 %), neuropathie (66,3 % vs 50 %), HTA (92,5 % vs 53,8 %), AVC et pied diabétique (12,5 % vs 2,5 %). Conclusion L’identification des patients à risque d’atteinte rénale liée au diabète est importante, justifiant une intensification du traitement antidiabétique et des mesures de néphroprotection. Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.221 AN86

Évaluation pharmaco-économique des agents de stimulation de l’érythropoïèse chez les patients en unité de dialyse

A. Rubenstrunk ∗ , J. Deldyck , M.A. Hachet , F. Cresp , Médecins Néphrologues de santélys Association Dialyse, Santélys Association, Loos, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Rubenstrunk) Introduction Les nouvelles modalités de prise en charge économique des ASE nécessitent la mise en œuvre d’outils de pilotage et d’évaluation pharmaco-économique de la prise en charge de l’anémie pour une plus grande efficience. Patients et méthodes La pharmacie d’une association de dialyse hors centre a mené une étude permettant de corréler les résultats biologiques des patients avec les doses d’ASE administrées sur l’ensemble de l’année 2013 pour 18 unités de dialyse (580 patients). Les données analysées sont celles de patients dialysés en unités de dialyse rattachés à 10 équipes de médecins prescripteurs. L’étude porte sur les principales spécialités d’ASE (Aranesp® , Mircera® , Neorecormon® , Binocrit® ). Les médecins ont liberté de prescription. Seuls les patients ayant la même molécule d’ASE pendant plus de 75 % du temps traité sont inclus dans l’étude. Les paramètres de biologie considérés sont l’hémoglobine (Hb), le coefficient de saturation (CST) et la ferritinémie. Discussion et conclusion L’analyse des patients traités par ASE met en évidence des disparités entre les unités de dialyse dans les proportions de mois patients traités versus non traités allant de 39 % à 94 %. La dose d’ASE moyenne administrée par patient et par séance varie d’un facteur de 1 à 3. Pour une dose en équivalent UI identique, le coût de prise en charge des ASE varie d’un facteur de 1 à 2. Les résultats biologiques de prise en charge de l’anémie restent homogènes et conformes aux recommandations, quelle que-soit la molécule d’ASE prescrite. Hb : 11,3 g/dL, CST : 30,4 % et Ferritinémie : 400 ng/mL. Cette étude met en évidence sur une cohorte conséquence de grandes disparités de prescription d’ASE pour des résultats de prise en charge de l’anémie identiques. Ces grandes variabilités motivent la mise en place d’analyses complémentaires telles que la voie et le moment de l’administration des ASE, la quantification des prélèvements sanguins, les pratiques infirmières (restitution) et la supplémentation en fer. Cette étude permettra de mettre en place un outil de pilotage de l’efficience des prescriptions. Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.222