Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697
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Objectif de l’étude.– Répertorier les tumeurs secondaires survenues après radiothérapie et/ou chimiothérapie pour maladie de Hodgkin dans notre centre. Méthodes.– Toute tumeur d’histologie (ou cytologie) autre que la maladie de Hodgkin a été retenue comme tumeur secondaire chez tout patient ayant rec¸u une radiothérapie et/ou chimiothérapie pour maladie de Hodgkin. Résultat.– Treize tumeurs secondaires ont été diagnostiquées entre 1996 et 2008. Il s’agissait de dix femmes et trois hommes. L’âge moyen était de 31 ans(16–69 ans) au moment du diagnostic de la maladie de Hodgkin avec cinq cas de stade III, quatre de stade IV, 3 de stade II et un seul de stade I. Le traitement de la maladie de Hodgkin était une association de la chimiothérapie et la radiothérapie dans 12 cas et une chimiothérapie seule dans un cas. Il s’agissait d’une irradiation sus- et sous-diaphragmatiques à une dose de 30 à 40 Gy (à raison de 2 Gy par fraction). La chimiothérapie a été utilisée à type de : adriamycine, bléomycine, vinblastine, déticène (ABVD) dans six cas ; MOPP (caryolysine, vincristine,procarbazine, prednisone) dans trois cas ; MOPP–ABVD dans trois cas et MDH90 dans un. Le nombre moyen des cycles était de neuf (tous protocoles confondus). Le délai moyen d’apparition des tumeurs secondaires était de 80,5 mois (15–144 mois) après la fin du traitement de la maladie de Hodgkin. Il s’agissait d’un cancer bronchique non à petites cellules, un carcinome vésiculaire de la thyroïde, trois leucémies aiguës de type myéloïde et huit cancers du sein. Aux dernières nouvelles, cinq patients étaient en vie (avec un recul maximal de 64 mois). Conclusion.– Le risque de survenue de tumeurs secondaires après traitement pour maladie de Hodgkin est non négligeable avec un pronostic très souvent défavorable. Une surveillance régulière et de longue durée semble nécessaire (clinique et paraclinique) pour déceler de telles complications, alors que les nouvelles stratégies thérapeutiques (une chimiothérapie et une radiothérapie moins agressives) permettent de réduire le risque de survenue de ces complications.
et tardifs. Le schéma d’irradiation corporelle totale myéloablative utilisé dans notre département consiste à délivrer alternativement par faisceaux antérieur et postérieur 12 Gy en six fractions à raison de deux fractions de 6 Gy par jour, avec des caches personnalisés de plomb pour les poumons, schéma qui a montré un bon rapport entre les résultats carcinologiques et les effets secondaires. Patients et méthodes.– De juin 2000 à décembre 2008, 115 patients, 74 hommes et 41 femmes, ont été traités par une irradiation corporelle totale, myéloablative chez 98 patients, non-myéloablative (mini-irradiation corporelle totale) chez 17 patients. La miniirradiation corporelle totale (2 Gy en dose unique, 1 Gy par le faisceau antérieur et 1 Gy par le postérieur, sans caches pulmonaires) a été réservée aux patients qui avaient un indice de performance bas, un âge de plus 55 ans, qui avaient déjà rec¸u une irradiation corporelle totale, qui étaient atteints de maladie de Hodgkin ou de leucémie lymphoïde chronique-B. L’âge moyen des patients traités par irradiation corporelle totale était de 39,1 ans (14–59), 50,4 ans (21–59) pour ceux qui ont été traités par mini-irradiation corporelle totale. Notre série comprenait : 42 leucémie myéloïdes aiguës (36,5 %), 23 myélodysplasies (20 %), 17 leucémies lymphoïdes aiguës (14,8 %), 10 leucémies myéloïdes chroniques (8,7 %), 9 myélomes multiples (7,8 %), 7 lymphomes non hodgkiniens (6 %), 3 leucémies lymphoïdes chroniques-B (2,6 %), 2 maladies de Hodgkin (1,7 %), 2 myélofibroses. On procédait à la transplantation de moelle allogénique avec un intervalle moyen de 5 jours (4–8) après l’irradiation corporelle totale et un jour après la mini-irradiation corporelle totale. Résultats.– Ayant une durée médiane de suivi de 55 mois (6–108), 51 % des patients étaient vivants et en général avec un bon indice de performance ; 12 % sont décédés de iatrogénicité de la transplantation de moelle allogénique avant 3 mois, 37 % de rechute (réaction du greffon contre l’hôte ou d’autre cause). Trois patients, en situation de rémission complète, sont décédés après 4–6 ans d’une seconde tumeur, respectivement pancréatique, osseuse et ovarienne. Dans tous les cas, la toxicité (nausée, vomissement, céphalalgie) n’a été que de grade 1 et sporadique. Conclusion.– L’irradiation corporelle totale multifractionnée a aujourd’hui définitivement remplacé la technique de l’irradiation corporelle totale en dose unique, qui était à l’origine d’effets aigus et tardifs, surtout pneumonie et cataracte. Les résultats et la tolérance de notre schéma d’irradiation corporelle totale sont comparables avec ceux mentionnés dans le Registre national des transplantations de moelle allogénique.
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Tumeurs secondaires après traitement pour maladie de Hodgkin dans l’Ouest algérien : à propos de 13 cas A. Boukerche a , T. Yachekour b , A. Yahia a , H. Belmiloud a , R. Madouri a , L. Zatla b , H. Touhami b , A.-F. Dali-Youcef a a Service de radiothérapie, CHUO, Oran, Algérie b Université d’Oran, Oran, Algérie
Huit ans d’irradiation corporelle totale à Vérone : expérience clinique et physique chez 115 patients (juin 2000–décembre 2008) M. Palazzi , F. Benedetti , M. Romano , S. Maluta , C. Compri , M.G. Giri , G. Meliadò Azienda Ospedaliera, Verona, Italie Objectif de l’étude.– L’irradiation corporelle totale est une technique de radiothérapie employée dès les années 1960 chez des patients atteints d’une leucémie ou d’un lymphome avant une transplantation de moelle allogénique. L’objectif de l’irradiation corporelle totale est l’élimination des clones tumoraux, en détruisant les cellules cancéreuses et les lymphocytes, évitant ainsi la réaction du système immunitaire et la réaction du greffon contre l’hôte. Puisque le système lymphatique est ubiquitaire, en exécutant l’irradiation corporelle totale, le corps entier, y compris la peau, constitue le volume cible prévisionel (PTV), qui coïncide avec le volume cible anatomoclinique (CTV). La moelle osseuse supporte au maximum 15 Gy en dose unique : une dose plus élévée empêcherait le repeuplement par les cellules du donneur. Aujourd’hui, le multifractionnement est préféré, pour diminuer les effets aigus
La radiothérapie est-elle utile après la chimiothérapie pour traiter les lymphomes B à grandes cellules primitif du médiastin ? Revue de la littérature et analyse d’une série de 25 patients (1995–2008) M. Palazzi , G. Todeschini , M. Romano , S. Maluta , S. Maluta Azienda Ospedaliera, Verona, Italie Objectifs.– Les lymphomes B à grandes cellules primitif du médiastin ont été reconnus en 1994 par la classification Revised European-American Lymphoma (REAL) comme une entité spécifique, dérivée des cellules B du thymus, qui compte de 2 à 5 % de lymphomes non hodgkiniens contre environ 30 % de lymphomes B à grandes cellules diffuses. Les patients sont surtout des jeunes, dans la 3e et la 4e décennie, qui au début sont atteints de volumineux masses médiastinales dans 75 % des cas, un syndrome de la veine cave supérieure dans 30–50 % et parfois une masse sus-claviculaire, tandis que la moelle osseuse et les structures extrathoraciques sont rarement impliquées. La revue de la littérature (Van Basien 2001 ; Todeschini 2004 ; Savage 2005) met en évidence la différence entre l’histoire naturelle des lymphomes B à grandes cellules primitifs du