VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 S195 Résultats Au total, 32 médecins du travail ont participé et inclus 819 postiers dont 61,3 % de femmes. L’âge moyen est de 50,4 ans et 58,7 % des agents avaient plus de 50 ans. Au moment de la visite, la moitié des salariés pouvaient reprendre sur leur poste sans aménagement ni reclassement (51,2 %), 38,9 % avec des aménagements matériels ou organisationnels, 6,3 % en étant reclassés sur un autre poste et 3,6 % ne pouvaient pas reprendre le travail. Les analyses multivariées permettront d’étudier le taux de reprise avec ou sans aménagement du poste à la suite de la visite en fonction des caractéristiques personnelles des agents (âge, sexe, niveau de diplôme, conditions de vie...), du poste de travail (poste, contraintes horaires, physiques, relations au travail), de l’état de santé (réel et perc¸u) et de l’historique d’absence au travail. Discussion Les résultats de l’enquête permettront de proposer des solutions pour favoriser le maintien dans l’emploi, tant sur le plan médical que managérial. Mots clés Arrêt de travail ; Vieillissement ; Maintien dans l’emploi ; Santé au travail Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.064 C4-2
Retentissement de la situation d’aidant non professionnel sur le travail et la santé
P. Fau-Prudhomot ∗ , N. Chadili , M. Coll-Cabarus , F. Locher , P.-Y. Montéléon , C. Wargon Association interprofessionnelle des centres médicaux et sociaux de santé au travail de la région Île-de-France, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Fau-Prudhomot) Introduction Nous avons retenu comme définition de l’aidant « Toute personne qui accompagne et soutient régulièrement un parent, un enfant, un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie, totale ou partielle ». Objectifs Décrire les caractéristiques socio-démographiques et médicoprofessionnelles des salariés en situation d’aidant. Apprécier le retentissement sur le travail, le maintien dans l’emploi et la santé. Méthode L’étude a comporté deux volets : enquête descriptive transversale par auto-questionnaire anonyme standardisé complétée par des entretiens semidirigés. Résultats Au cours du 1er semestre 2015, 155 questionnaires valides ont été analysés. L’échantillon était majoritairement féminin (71,6 %), d’une moyenne d’âge de 47 ans, composé surtout d’employés (52,9 %). La personne aidée était un parent (50 %), un enfant (20,1 %) ou le conjoint (16 %). Le handicap était physique (4 %), psychique (18,2 %) ou les deux (32,9 %). Huit aidants sur dix déclaraient ne bénéficier d’aucune allocation spécifique. Près de 20 % (17,6 %) avait des difficultés à concilier leur situation avec la vie professionnelle. Plus d’un tiers (37,4 %) a été amené à suspendre temporairement son activité professionnelle. Une même proportion a relaté des accidents de parcours professionnel ou un frein à l’évolution de carrière (32,2 %). Un quart des aidants a bénéficié d’un aménagement du poste de travail. Un tiers (33,6 %) déclarait ne pas pouvoir consulter un professionnel de santé aussi souvent que nécessaire. L’analyse multivariée a retrouvé des facteurs de risque en lien avec la conciliation situation d’aidant-vie professionnelle, les accidents de parcours professionnel, ainsi que le poids du handicap ressenti. Les résultats des 19 entretiens conduits par les assistantes sociales du travail ont abouti à une typologie en trois profils : « le super héros », « le méritant », « l’écartelée ». Conclusion Les services de santé au travail doivent proposer des aménagements à l’organisation du travail pour les salariés identifiés en situation d’aidant car ils vivent un « handicap indirect ». Mots clés Prévention ; Aidant ; Santé au travail ; Handicap Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.065
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La précarité chez des femmes enceintes au travail est associée à plus de risques reproductifs professionnels J.-B. Henrotin a,∗ , V. Vaissière b , M. Etaix c , M. Dziurla a , A. Radauceanu a , S. Malard d , D. Lafon e a Département épidémiologie en entreprise, INRS, Vandoeuvre-les-Nancy, France b Service de santé au travail Béziers-Cœur-d’Hérault, Béziers, France c Service de santé au travail Loir-Nord, Roanne, France d Département études et assistance médicales, INRS, Paris, France e Consultation de pathologies professionnelles, hôpital Raymond-Poincarré, Garches, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-B. Henrotin) Objectif Décrire les situations de précarité (SP) chez les femmes enceintes au travail en mesurant leur prévalence, les expositions professionnelles à risque, les mesures de prévention et les relations avec la prématurité. Méthode Il a été conduit une étude transversale en services interentreprises de santé au travail en 2014. Les salariées rec¸ues après leur accouchement par le médecin du travail (MT) répondaient à un auto-questionnaire. L’exposition à des risques professionnels pour la grossesse était évaluée par le MT (physiques, chimiques, biologiques, organisationnels). La SP était mesurée à partir de l’échelle EPICES. Utilisant la nomenclature des catégories socioprofessionnelles de l’Insee (version 2003), le codage des emplois était réalisé par les équipes de MT et contrôlé par un codeur expérimenté. L’information sur la prématurité était recueillie auprès des salariées. Les deux groupes (précarité/non-précarité) ont été comparés en utilisant des analyses unifactorielles (tests du χ2 ) et multifactorielles basées sur une régression de Poisson. Résultats Parmi 1402 salariées enceintes recrutées par 83 MT, 293 salariées (21 %) étaient classées en SP. Les SP concernaient plus particulièrement les employées et les ouvrières mais également certaines professions intermédiaires. Il émergeait une association significative (p < 0,001) entre SP et un ensemble d’expositions professionnelles à risque, notamment les risques physiques. Les salariées enceintes du groupe précarité étaient 4 fois plus à risque de cumuler des risques professionnels (≥ 3). Ajustée sur l’âge, les salariées en SP avaient 4 fois plus de risque d’avoir un enfant prématuré (p = 0,02) lorsqu’elles étaient exposées à plusieurs risques professionnels (≥ 3). Concernant l’organisation de mesures préventives, il n’y avait pas de différences entre groupes. Conclusion Ces résultats soulignent l’intérêt de repérer les SP des femmes enceintes au travail d’autant plus qu’elles sont plus souvent exposées à des risques professionnels pour la grossesse. L’impact sur la prématurité doit être confirmé par d’autres études. Mots clés Grossesse au travail ; Risques professionnels ; Échelle EPICES ; Précarité ; Prématurité Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.066 C4-4
L’incidence de la maladie de Parkinson est-elle plus élevée chez les agriculteurs en France ? S. Kab a,b,c,∗ , F. Moisan b , L. Carcaillon-Bentata d , M. Boussac-Zarebska e , A. Elbaz a,b,c a Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, épidémiologie du vieillissement et des maladies liées à l’âge (CESP), université Paris-XI Paris-Sud, hôpital Paul-Brousse, Inserm U1018, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Villejuif, France b Santé publique France, département santé travail, Saint-Maurice, France c Université Paris-Sud, unité mixte de recherche 1018, université Paris-Sud Paris-XI, Inserm U1018, Villejuif, France d Santé publique France, département des maladies non transmissibles et traumatismes, Saint-Maurice, France