480
Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491
d’approximer les modifications du signal IRM des structures nerveuses et musculaires au sein des pièces anatomiques conservées par congélation. En effet, la congélation entraîne des lésions cellulaires liées à la formation de cristaux de glace, différentes selon le type de cellule, dépendantes de la vitesse et de la profondeur du refroidissement. Nous avons réalisé des examens IRM sur 5 rats Wistar sains sacrifiés, avant et après un cycle de congélation (−30 ◦ C)–décongélation. Le cycle comprenait une phase de refroidissement lent, une conservation à −30 ◦ C pendant 7 jours, puis une phase de décongélation à température ambiante. Nous avons utilisé pour l’acquisition des images IRM un aimant 7 Tesla et réalisé des séquences RARE. Nous avons calculé l’intensité moyenne du signal mesuré au sein du muscle et du plexus brachial à chaque étape. L’étude de l’intensité du signal avant et après un cycle de congélation retrouvait pour chaque individu des variations similaires avec un gain d’intensité au niveau musculaire (+46 % en moyenne, écart-type : 30 %) et une perte d’intensité au niveau du plexus brachial (−18 % en moyenne, écart-type : 10 %). Nos résultats montrent l’influence du poids sur l’amplitude des variations de l’intensité du signal IRM. Les variations de signal observées concordent avec les résultats de l’étude histologique des modifications cellulaires liées à la congélation retrouvée dans la littérature - l’augmentation de l’intensité au niveau musculaire est liée à l’augmentation du volume et de la mobilité de l’eau + au niveau nerveux, la diminution d’intensité est liée à la déshydratation axonale et à la désorganisation myélinique. Les principales variations interindividus sont liées à des différences de poids et de durée de décongélation. Cette étude nous a permis d’identifier les variations d’intensité de signal IRM liées à un cycle de congélation–décongélation, au niveau musculaire et nerveux, chez le rat, et de mettre en évidence l’influence du poids sur les variations d’intensité de signal. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : oui. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.174 P52
Lambeau graisseux, solution chirurgicale simple dans l’amyotrophie de la première commissure de la main. Technique et résultat. À propos d’une observation Hayat Cherifi CHU Douera, Alger Algérie Adresse e-mail : hayat
[email protected] Objectifs L’amyotrophie de la première commissure, séquelle d’une paralysie cubitale, constitue souvent une gêne esthétique et donc un motif de consultation. Le lambeau graisseux constitue une solution de comblement. Matériels et méthodes Nous rapportons le cas de mer C B, âgé de 32 ans, manœuvre, victime à l’âge de 20 ans, d’un accident de travail par chute d’un lieu élevé, à l’origine d’une fracture du rachis cervical avec trouble neurologique. Opéré dans les cinq jours après le traumatisme, mais persistance de troubles neurologiques en préganglionnaire portant sur le territoire C7-C8-D1. L’évolution est satisfaisante, d’ailleurs le patient a repris son travail mais se dit gêné par l’aspect vide de sa première commissure. Nous lui proposons un comblement par un lambeau graisseux, prélevé au niveau de la cuisse. Discussion La technique de prélèvement et les suite sont simples. Résultats Le patient est satisfait par l’aspect comblé de sa commissure. Il sera suivi cliniquement et radiologiquement. L’aspect ainsi que l’épaisseur de ce lambeau ne se modifient pas dans le temps. L’IRM, prouve la non nécrose de ce lambeau et ce même après 10 ans postopératoire. Conclusion Il s’agit d’une technique simple comblant commissure et patient !! Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.175
P53
Lambeau de Mac Gregor, solution au ring finger. À propos d’un cas. Clinique et résultat Hayat Cherifi CHU Douera, Alger, Algérie Adresse e-mail : hayat
[email protected] Objectifs Le ring finger est un accident grave qui se caractérise par une avulsion vasculonerveuse et un décollement cutané, mettant à nu les chaînes ostéoarticulaires d’un doigt. Cet accident fait suite à une traction brutale s’exerc¸ant sur un doigt par l’intermédiaire d’une bague. Il en résulte une dévascularisation et une amputation du doigt difficile à réimplanter. Le pronostic est généralement sombre. Matériels et méthodes C’est le cas de l’adolescent M. W., âgé de 17 ans, lycéen, droitier, rec¸u plus de 24 heures d’un accident sportif occasionnant un décantage du 4e doigt de la main droite avec amputation de P3. Il s’agit d’un type IV A selon la classification de Michon et Merle, de mauvais pronostic. L’indication de réimplantation ne pouvait être retenue, l’amputation du rayon est refusée par le patient et ses parents, nous proposons une couverture par un lambeau de Mac Gregor, suivi d’un sevrage trois semaines plus tard et une régularisation du moignon quelques mois après. Résultats Le résultat esthétique final est très satisfaisant avec une fonction du doigt acceptable, le patient en est content. Discussion Le lambeau de Mac Gregor ou lambeau inguinal a bouleversé le traitement des pertes de substances cutanées à la main. Il est fiable et très avantageux pour les grandes pertes de substances, mais garde une place intéressante pour les petites pertes de substances. Conclusion Le ring finger est un accident grave de pronostic réservé, à la limite de l’amputation. Le lambeau de Mac Gregor est une solution de couverture intéressante car fiable et de technique facile. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : oui. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.176 P54
Neurotisation de la branche superficielle du nerf ulnaire par le nerf interosseux postérieur au tiers inférieur de l’avant-bras par voie d’abord unique antérieure. Étude anatomique
Gauthier Menu ∗ , Philippe Liverneaux , Philippe Clavert SOS main Hus, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Menu) Nous avons réalisé une étude anatomique pour démontrer la faisabilité de la neurotisation de la branche superficielle du nerf ulnaire à l’avant-bras par la branche sensitive terminale du nerf interosseux postérieur avec une seule voie d’abord antérieure. Notre étude anatomique a été réalisée sur 2 membres supérieurs. Sous loupes grossissantes dotées d’une caméra, nous avons disséqué et individualisé par une seule voie d’abord antérieure longitudinale la BSNU et la branche sensitive terminale du NIOP destinée à la capsule articulaire du poignet. La BSNU était disséquée au-dessus du rétinaculum des fléchisseurs. Le NIOP était délicatement disséqué à travers la membrane interosseuse dans sa portion où il est au contact de cette membrane, jusqu’au bord inférieur de l’insertion proximale du long extenseur du pouce, sur une longueur suffisante pour le passer à la loge antérieure de l’avant-bras. Une suture directe entre le NIOP et la BPNU était alors réalisée sans tension. La technique de neurotisation de la BPNU par le NIOP par voie d’abord unique antérieure était réalisable. D’un point de vue anatomique, la dissection du NIOP à travers la membrane interosseuse et le passage du nerf à travers celle-ci était possible et réalisée avec succès dans cette étude. Grâce à un calibre similaire, la neurotisation de la BNPU par le NIOP était possible par suture directe. La principale critique de notre étude est un nombre trop restreint de membres disséqués. La technique de dissection