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22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018
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Atteinte pulmonaire au cours de la sclérodermie systémique R. Klii 1,∗ , I. Chaabene 1 , M. Kechida 1 , S. Hammami 1 , M. Jguirim 2 , I. Khochtali 1 1 Service de médecine interne et endocrinologie de Monastir, Monastir, Tunisie 2 Service rhumatologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Klii) Introduction L’atteinte pulmonaire au cours la sclérodermie systémique (Scs) est fréquente. Sa survenue conditionne le pronostic vital de la maladie. L’objectif de notre travail était d’étudier les caractéristiques cliniques, radiologiques et évolutives de cette manifestation au cours de la sclérodermie systémique. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective multicentrique, initiée par la société tunisienne de médecine interne, réalisée dans neufs services de médecine interne de la Tunisie, colligeant 152 cas. Le diagnostic de la Scs était retenu selon critères de l’American Rhumatismal Association. Soixante-sept pour cent des patients avaient une atteinte pulmonaire. Résultats Il s’agissait de 13 hommes et 89 femmes (sexratio = 0,14). L’âge moyen était de 45,8 ans avec des extrêmes allant de 15 à 83 ans. L’atteinte pulmonaire apparaît dans un délai moyen de 56,3 mois. Elle était à type de pneumopathie interstitielle dans 58,8 % des cas et de fibrose pulmonaire chez 37,2 % des patients. Une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) secondaire était objectivée dans 46 % des cas. Cliniquement, elle se manifestait par une dyspnée chez 76,4 % des patients et par une toux sèche chronique dans 42 % des cas. Un syndrome restrictif était objectivé chez 63,7 % des patients. Les anomalies radiologiques constatées au scanner thoracique étaient : des images réticulaires (41 %), des nodules pulmonaires (34,3 %), un aspect en verre dépoli (16,5 %) et un autre en rayon de miel dans 10,7 % des cas. Les autres manifestations systémiques associées étaient : cutanées (98 %), digestives (88,2 %), articulaires (70,5 %), cardiaques (43 %), rénales et neurologiques dans 10,7 % des cas chacune. Les anticorps antinucléaires étaient positifs dans 73,5 % des cas. Un traitement anti-fibrosant à base de colchicine et un traitement de d-pénicillamine étaient prescrits respectivement chez 57,5 % et 13,7 % des patients. La corticothérapie était prescrite dans 38 % des cas. Sept cas de pneumopathie interstitielle diffuse avaient bénéficiés de cyclophosphamide. Au total, 11,7 % patients étaient décédés : cinq par une atteinte cardiaque, 3 par une fibrose pulmonaire et 4 par des crises rénales et par une infection nosocomiales. Conclusion L’atteinte pulmonaire semble être fréquente au cours de la sclérodermie systémique et occupe la 4e manifestation de point de vue fréquence. Elle évolue souvent à bas bruit et peut mettre en jeu le pronostic vital d’ou l’intérêt d’un dépistage précoce et systématique même en absence d’une symptomatologie respiratoire. Son traitement n’est pas encore codifié. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.259 247
Atteinte pulmonaire au cours de lupus érythémateux systémique R. Klii 1,∗ , I. Chaabene 1 , M. Bennasr 1 , M. Kechida 1 , S. Hammami 1 , M. Jguirim 2 , I. Khochtali 1 1 Service de médecine interne et endocrinologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie 2 Service rhumatologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Klii)
Introduction Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune assez fréquente pouvant toucher tous les organes y compris les poumons. L’atteinte pleuropulmonaire semble être rare par rapport aux autres manifestations systémiques. Son diagnostic peut être difficile en raison de son éventail de présentations. Le but de notre travail est de décrire le profil démographique, clinique, par aclinique et thérapeutique de cette atteinte au cours de LES. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, de type descriptif et analytique, portant sur 107 patients hospitalisés et pris en charge au service de Médecine Interne au CHU de Monastir pour LES, sur une période allant de 2000 à 2017. Ces patients répondent aux critères d’ACR et même aux critères de SLICC pour l’année 2014. L’atteinte pulmonaire était présente chez 30,8 % des patients (n = 33). Résultats Il s’agissait de 4 hommes et 29 femmes (sexratio = 0,13). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 43,2 ans avec des extrêmes allant de 13 à 80 ans. Le délai moyen de survenue de l’atteinte pulmonaire était de 27,5 mois. Elle était inaugurale de la maladie dans 24,2 % des cas. Elle était à type de pleurésie dans 39,3 % des cas, d’une pneumonie lupique, d’une pneumonie infectieuse et d’une pneumopathie interstitielle diffuse chez 3 patients chacune. Les autres manifestations systémiques associées étaient : hématologiques (94 %), cutanées (80 %), rhumatologiques, cardiaques et rénales (71 %), digestives (58 %) et neurologiques dans 29 % des cas. Les anticorps antinucléaires étaient positifs dans 93,5 % des cas. Les maladies auto immunes associées étaient : le syndrome des anti-phospholipides (27,2 %), la thyroïdite d’Hashimoto et la polyarthrite rhumatoïde dans 4 cas chacune, le syndrome de Sjogren (2 cas), la maladie de Basedow et la sclérodermie systémique chez 1 patient chacune. 27,2 % des patients étaient traités par corticoïdes pour une atteinte respiratoire dans 3 cas, une atteinte rénale, hématologique et cardiaque chez 2 patients chacune et une atteinte neurologique dans 1 cas. Un seul patient était décédé suite à une infection nosocomiale. Conclusion L’atteinte de l’appareil respiratoire fait partie intégrante des manifestations viscérales de la maladie lupique et représente un indicateur pronostic important nécessitant une prise en charge rapide et adéquate permettant ainsi une meilleure issue des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.260 248
L’atteinte pleuropulmonaire au cours de la spondylarthrite H. Sahli 1 , I. Mejri 2,∗ , R. Amri 1 , S. Jammeli 1 , R. Tekaya 3 , H. Ghrairi 2 1 Service de médecine interne, Nabeul, Tunisie 2 Service de pneumologie, Nabeul, Tunisie 3 Service de rhumatologie, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Mejri) Introduction L’atteinte pleuropulmonaire est une manifestation extra-articulaire de la spondylarthrite dont la recherche demeure fondamentale pour une meilleure prise en charge. L’objectif de ce travail est d’évaluer cette atteinte. Méthodes Étude rétrospective menée au département de rhumatologie du centre universitaire du nord de la Tunisie (le Cap-Bon) durant 3 ans. Les caractéristiques démographiques et cliniques des patients suivis pour spondylarthrite ont été recueillies. L’étude de l’atteinte pleuropulmonaire s’est basée sur les données du dossier médical, à savoir la présence de manifestations respiratoires, la radiographie standard du thorax, la spirométrie et la tomodensitométrie.
22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 Résultats Notre étude a recensé 36 patients atteints de spondylarthrite. La majorité était de sexe masculin (sex-ratio = 1,4) et avait un âge moyen égal à 48 ans. Le BASDAI moyen était égal à 4,82 ± 2,72. Trente-neuf pour cent des patients étaient tabagiques dont le tiers était sevrés. Une symptomatologie pulmonaire a été notée dans 22 % des cas. Il s’agissait de dyspnée dans la moitié des cas. La radiographie du thorax, pratiquée chez tous les patients, était pathologique dans 28,6 % des cas (11/36). Les anomalies notées étaient : une distension thoracique dans 36,4 % des cas (4/11) et un syndrome réticulonodulaire dans 18,2 % des cas (2/11). La spirométrie respiratoire, réalisée chez huit patients, était normale. La tomodensitométrie, pratiquée chez trois malades, avaient montré une anomalie dans 2 cas. Il s’agissait d’une arthrite manubriosternale et d’un emphysème paraseptal et centrolobulaire bilatéral. Aucun cas de fibrose ou d’atteinte interstitielle n’a été retrouvé. Conclusion L’atteinte respiratoire au cours de la spondylarthrite est souvent asymptomatique. Elle apparaît moins fréquente et de moindre gravité grâce à une meilleure prise en charge de la pathologie rhumatismale sous- jacente. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.261 249
Sclérodermie systémique avec et sans atteinte pulmonaire : quelles particularités ? R. Klii 1,∗ , I. Chaabene 1 , R. Mesfar 1 , M. Kechida 1 , S. Hammami 1 , M. Jguirim 2 , I. Khochtali 1 1 Service de médecine interne et endocrinologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie 2 Service rhumatologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Klii) Introduction L’atteinte pulmonaire fait partie des manifestations les plus fréquentes et graves au cours de la sclérodermie systémique (Scs). Le but de notre travail est de faire une étude comparative des différentes données démographiques, cliniques et paracliniques selon la présence ou non d’atteinte pulmonaire. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique, initiée par la société tunisienne de médecine interne, réalisée dans neufs services de médecine interne de la Tunisie, colligeant 152 cas. Le diagnostic de la Scs était retenu selon critères de l’American Rhumatismal Association. On va comparer les deux groupes G1 (Scs avec atteinte pulmonaire) (n = 102) versus G2 (Scs sans atteinte pulmonaire) (n = 49). Résultats Le sex-ratio était de 0,14 dans les deux groupes. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 45,8 ans (G1) et 41,5 ans (G2). La forme diffuse de la sclérodermie était plus fréquente dans le G1 (20,5 %) vs 12,2 % (G2) sans corrélation statistiquement significative. L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et l’atteinte cardiaque étaient significativement plus fréquentes chez le G1 avec des fréquences respectives de (33,8 % vs 9,1 %) (p = 0,007) et (43,6 % vs 14,3 %) (p = 0,001). Pour les autres atteintes notamment le phénomène de Raynaud, l’atteinte œsophagienne et rénale, elles étaient comparables chez les deux groupes avec des fréquences respectives de 86 %, 85 % et de 11 %. Sur le plan immunologique, la positivité des anti-centromères et les anti-scl70 étaient similaires dans les deux groupes (90 %, 36 %). Le taux de décès était de même comparable chez le G1 et G2 (12 %). Le délai de suivie était significativement plus long pour les patients ayant une atteinte pulmonaire (p = 0,02). Conclusion L’atteinte cardiaque et pulmonaire au cours de la Scs constitue un cercle vicieux qui rend le pronostic de cette maladie plus sombre.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
A123 Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.262 250
Atteinte pulmonaire au cours de la granulomatose avec poly-angéite de Wegener : à propos de 14 observations S. Hammami ∗ , I. Chaabene , R. Klii , M. Kechida , R. Mesfar , I. Khochtali Service de médecine interne et endocrinologie, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Hammami) Introduction La granulomatose avec poly angéite de Wegener (GPA) est une vascularite nécrosante et granulomateuse des petits vaisseaux rare, touchant avec prédilection les voies aériennes supérieures, le poumon et les reins. L’objectif de notre étude est de décrire les manifestations pulmonaires au cours de la maladie de Wegener. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive, faite dans les services de médecine interne de Monastir et de Mahdia, sur une période allant de 2004 à 2017, colligeant 14 patients atteints d’une maladie de Wegener. Tous nos patients répondaient aux critères de l’ACR. Résultats Il s’agissait de 9 hommes et 5 femmes (sex-ratio = 1,8) atteints de la GPA. L’âge moyen était de 54,5 ans avec des extrêmes allant de 14 à 73 ans. L’atteinte pulmonaire était la deuxième manifestation de point de vue fréquence après les manifestations otolaryngorhinologiques (ORL). Elle était objectivée chez 78,5 % des patients et était révélatrice de la maladie dans 4 cas (28,5 %). Cliniquement, elle se manifestait par une toux sèche chronique (78,7 %), d’une hémoptysie récidivante (27,2 %) et d’une dyspnée d’effort chez 2 patients. La tomodensitométrie thoracique, pratiquée chez tous les patients, avait objectivée l’aspect de micronodules pulmonaires bilatéraux dans 5 cas (45,4 %), une pleurésie bilatérale et une condensation parenchymateuse localisée dans 2 cas chacune et un aspect en verre dépoli chez 1 patient. Les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (c ANCA) étaient positifs chez 78,5 % des patients. Les autres manifestations systémiques présentes étaient respectivement : ORL (85,7 %), ophtalmologiques (57,1 %), rénales et digestives (50 %), cutanées et neurologiques (35,7 %) et cardiaques chez 2 patients. Le traitement était à base de corticoïdes et de cyclophosphamide chez tous les patients. L’évolution était bonne dans 71,4 % des cas. Deux patients étaient décédés l’un à cause d’un état de choc septique et l’autre à cause d’une hémorragie intra alvéolaire compliquée d’une insuffisance respiratoire aiguë. Conclusion L’atteinte pulmonaire au cours de la GPA semble être fréquente et polymorphe. Elle peut être asymptomatique et fatale d’où la nécessité de pratiquer une imagerie thoracique systématiquement chez tous le patients atteints de maladie de Wegener. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.263 251
Les atteintes extrathoraciques de la sarcoïdose S. Zaidane ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Zaidane)