SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412
380 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.416
en place en position médio-cervicale) ont été rapportés. Il s’agit du premier cas d’orbitopathie basedowienne associé à du tissu thyroïdien intracardiaque avec thyroïde médio-cervicale en place.
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Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Retard diagnostic d’une hypothyroïdie par ectopie thyroïdienne
A. Khellaf (Dr) ∗ , K. Ouerdane (Dr) , M. Semrouni (Pr) , Z. Arbouche (Pr) CHU Béni Messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Khellaf) Introduction L’ectopie thyroïdienne est une pathologie rare (1/4000 à 1/8000 des patients atteints d’hypothyroïdie). C’est classiquement une cause d’hypothyroïdie néonatale, mais des révélations plus tardives peuvent se voir. Cas clinique Patiente âgée de 7 ans et 9 mois, née à terme, scolarisée, avec un bon rendement scolaire. Lors d’une consultation pour une affection aiguë, un retard de croissance est constaté avec une taille à −2DS (correspondant à un âge chronologique de 5 ans et demi) et un IMC > 2DS, l’âge osseux est revenu à 2 ans et demi, le bilan hormonal a montré une FT4 effondrée en regard d’une TSH > 100 mUI/L. L’échographie cervicale a objectivé une loge thyroïdienne vide et la scintigraphie au Technétium retrouve une glande thyroïde ectopique siégeant dans la région sublinguale faisant retenir le diagnostic d’hypothyroïdie périphérique par dysgénésie thyroïdienne à type d’ectopie. Elle a été mise sous 4 g/kg/j de Lévothyroxine. Discussion L’existence d’un retard statural et d’un retard important de l’âge osseux indiquent que le déficit en hormones thyroïdiennes est ancien de plusieurs années, non diagnostiqué. L’absence de troubles cognitifs et de retard mental suggère l’apparition de l’hypothyroïdie après l’âge de 3 ans. Les ectopies thyroïdiennes de volume important peuvent ne pas s’accompagner de déficit hormonal durant les premières années de vie et ne pas se présenter dans un tableau d’hypothyroïdie néonatale classiquement décrit dans cette pathologie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.417 P178
Reliquat thyroïdien intracardiaque et orbitopathie basedowienne sévère E. Landau (Dr) a,∗ , J.B. Ducloyer b , P. Lebranchu (Dr) b , B. Vabres (Dr) b , T. Senage (Dr) a , E. Mourrain-Langlois (Dr) b , C. Ansquer (Dr) b , C. Toquet (Dr) b , B. Cariou (Pr) a , D. Drui (Dr) a , M. Le Bras (Dr) a a CHU de Nantes, Saint-Herblain, France b CHU de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Landau) Introduction Le tissu thyroïdien ectopique est une entité rare et peut être visualisé de la langue au diaphragme. Isolé, il peut être associé à une hypothyroïdie. Il est rarement découvert à l’occasion d’une hyperthyroïdie. Observation Un homme de 61 ans, a présenté une maladie de Basedow compliquée d’orbitopathie bilatérale maligne corticorésistante. Traitement par carbimazole et lévothyroxine. L’euthyroïdie étant obtenue initialement facilement, la thyroïdectomie totale n’a pas été envisagée. Une masse intracardiaque de 6 cm (sans signe clinique de compression locale) a été mise en évidence fortuitement lors du bilan pré-rituximab (scanner thoracique pour éliminer une tuberculose). Une thyroïde médio-cervicale normale en place était visible à l’échographie. Cette lésion ne fixait pas au TEP-FDG ni au TEP à la F-DOPA (non en faveur d’un paragangliome) mais fixait faiblement à la scintigraphie à l’iode 131 (hypothèse de thyroïde ectopique). L’exérèse chirurgicale complète a diagnostiqué une thyroïde ectopique bénigne. Il n’y a pas eu de modification ophtalmologique en postopératoire. La prise en charge ophtalmologique a nécessité plusieurs lignes thérapeutiques. Discussion Trente-huit cas de patients avec tissu thyroïdien médiastinal ont été publiés depuis 1980. Uniquement deux cas d’orbitopathie basedowienne associée à une localisation thyroïdienne ectopique sublinguale (sans thyroïde
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.418 P179
Mise en évidence d’anticorps anti-thyroglobuline après perfusions d’immunoglobulines perturbant le suivi d’un carcinome différencié de la thyroïde
M. Monseu (Dr) ∗ , C. Merceur (Dr) , P. Thuillier (Dr) , V. Kerlan (Pr) , N. Roudaut (Dr) Service d’endocrinologie–diabétologie, CHU Cavale-Blanche, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Monseu) Introduction La thyroglobuline est un marqueur important de suivi des cancers thyroïdiens. Son dosage est systématiquement associé au dosage des anticorps anti-thyroglobuline qui peuvent interférer dans le dosage et être à l’origine de faux négatifs. Les facteurs perturbant le dosage des anticorps antithyroglobuline sont mal connus. Observation Nous décrivons ici le cas d’un homme de 51 ans suivi pour un carcinome papillaire de la thyroïde, ayant bénéficié d’une chirurgie et d’une irathérapie, et chez qui sont apparus, à 16 ans de la chirurgie, des anticorps anti-thyroglobuline après des perfusions d’immunoglobulines suite au diagnostic d’un scléromyxœdème. Les anticorps anti-thyroglobuline étaient dosés à 76 UI/mL avant la cure et à 159 UI/mL 7 jours après la cure (N < 115). Ces dosages semblent rythmés par les perfusions mensuelles. Conclusion Les immunoglobulines sont préparées à partir de milliers de dons de plasma humain. Les anticorps anti-thyroglobuline sont fréquents dans la population générale. La probabilité de recevoir des anticorps anti-thyroglobuline lors d’une perfusion d’immunoglobulines est donc importante et peut perturber le suivi des cancers différenciés de la thyroïde. Nous proposons la réalisation des examens biologiques à visée thyroïdienne au moins 3 semaines après une perfusion d’immunoglobulines. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.419 P180
Les hypothyroïdies : profil épidémiologique, clinique, paraclinique et étiologique
I. Damoune (Dr) ∗ , N. Boufaida (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Damoune) Objectif Déterminer le profil clinique, paraclinique et les étiologies des hypothyroïdies. Matériel et méthodes Études rétrospectives étalées sur 6 ans, on a collecté les données chez 480 patients suivis au service d’endocrinologie du CHU Hassan II pour hypothyroïdie. Résultat L’âge moyen chez nos patients était de 45 ans avec une prédominance féminine de 87 %, 11 % des patients présentaient un antécédent de goitre dans la famille, 35 % prévenaient d’une zone d’endémie de carence iodée. L’hypothyroïdie était asymptomatique chez 80 %, 8 % présentaient une asthénie, 6 % une constipation, 4,7 % associé à une autre pathologie auto-immune (pelade et vitiligo), 5 % présentaient un goitre. La confirmation biologique de l’hypothyroïdie a été faite devant une TSH élevée avec une moyenne de 64 uUI/mL, 11 % pressentaient des anti-TPO positif avec une moyenne de 480 UI/mL. À l’échographie cervicale : 25 % augmentation du volume thyroïdien, 22 % goitre multi-hétéro-nodulaire, 7 % atrophie thyroïdienne, 3 % normale. Les étiologies de l’hypothyroïdie : 72 % post-thyroïdectomie, 11 % thyroïdite d’Hashimoto dont 4,7 % associée à une polyendocrinopathie auto-
SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412 immune, 1,2 % hypothyroïdie du post-partum, 0,8 % post-irathérapie, 0,6 % médicamenteuse (amiodarone). Discussion L’hypothyroïdie est un hypofonctionnement de la glande thyroïde responsable d’un hypométabolisme d’installation souvent lente et insidieuse avec symptomatologie peu spécifique d’où son retard diagnostique. La fréquence de l’hypothyroïdie périphérique fait envisager un dépistage systématique surtout chez les patients en zone d’endémie goitreuse. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.420 P181
An atypical presentation of Graves’ disease
P. Kazakou (Dr) ∗ , J. Lasudry (Pr) , B. Corvilain (Pr) , A. Burniat (Pr) Hôpital Erasme, université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgium ∗ Corresponding author. E-mail address:
[email protected] (P. Kazakou) Observation A 25-year-old man was hospitalized for weight loss, abdominal pain and palpitations. Diagnosis of hyperthyroidism caused by Graves’ disease was made and methimazol was started. During biological monitoring, despite decreasing methimazol dosage and the addition of L-thyroxine, the patient kept an atypical hormonal profile with very low T4, and normal or slightly elevated T3 and TSH [T4 0.19 ng/dL (N: 0.8–1.7) T3 3.8 pg/mL (1.8–4.6), TSH 9.5 mIU/L (N: 0.4–4)]. Given this profile, persistent fatigue and abdominal pain, pituitary failure was suspected but a basal morning cortisol of 260 ng/mL and a normal TRH stimulation test excluded pituitary insufficiency. Finally, we kept the diagnosis of T3-predominant Graves’ disease. Since thyroid function was difficult to normalize, our patient underwent total thyroidectomy 9 months after the diagnosis. Discussion T3-predominant Graves’ diseases are characterized by the rising of T3/T4 ratio emerging only after the onset of antithyroid drugs and are associated with particularly elevated TSI levels. High T3/T4 ratio seems to be linked to an increase in the activity and/or the expression of type 1 and type 2 iodothyronine deiodinases. Usual T3/T4 ratios (pg/mL/ng/dL) described in the literature in T3-predominant Graves’ diseases fluctuate between 4 and 10 (N: 1.8–3.3). Here, we observed much higher T3/T4 ratios (up to 20) associated with particularly low T4 levels. Rising of the T3/T4 ratio at the beginning of antithyroid drugs and normalization after thyroidectomy on L-Thyroxine therapy suggests a role of antithyroid drugs in the activation of iodothyronine deiodinases. Disclosure of interest competing interest.
The authors have not supplied their declaration of
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.421 P182
Anémie hémolytique auto-immune et thyroïdites auto-immunes, une association rare
T. Ach (Dr) ∗ , N. Ghannouchi (Pr) , M. Abid (Dr) , A. Bouker (Dr) , A. Atig (Dr) , F. Bahri (Pr) CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Ach) Introduction L’association dysthyroïdie et AHAI est rare. Nous rapportons 2 observations illustrant la survenue d’anémie hémolytique auto-immune (AHAI) au cours d’une dysthyroïdie d’origine auto-immune. Observation no 1 Patiente de 25 ans, suivie pour thyroïdite d’Hashimoto depuis 3 ans, est hospitalisée pour fièvre prolongée, asthénie et céphalées. L’examen trouve une tachycardie et une pâleur conjonctivale. Le bilan thyroïdien a montré une hyperthyroïdie périphérique (TSH < 0,04 mU/L) et la NFS une anémie 3,8 g/dL régénérative avec signes d’hémolyse. Le test de Coombs direct était positif de type IgG et complément. L’arrêt de la L-thyroxine et la prescription d’une corticothérapie ont permis une amélioration clinique et biologique constatée dès le premier mois de traitement.
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Patiente de 62 ans, aux antécédents d’hyperthyroïdie diagObservation no 2 nostiquée un mois auparavant (Ac anti-récepteur à la TSH positifs), traitée par Benzylthiouracile, est hospitalisée pour exploration d’anémie qui persistait malgré le changement du traitement par le thyamazole. Le caractère régénératif de l’anémie et la présence de stigmates d’hémolyse avec un test de Coombs direct positif à IgG a permis de retenir le diagnostic d’AHAI associée à une maladie de basedow. La patiente est traitée par corticothérapie mais l’évolution était marquée par la survenue d’une pneumopathie infectieuse hypoxémiante à l’origine de son décès. Conclusion La fréquence des maladies auto-immunes semble plus importante chez les patients ayant une dysthyroïdie que dans la population générale. La survenue d’AHAI dans l’évolution de thyroïdites auto-immunes (Hashimoto ou Basedow) justifie la recherche d’autres maladies auto-immunes dès le diagnostic, ainsi qu’une surveillance régulière. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.422 P183
Hyperthyroïdiennes et grossesse B. Abdous (Dr) CHU, Casablanca, Maroc Adresse e-mail :
[email protected] L’hyperthyroïdie pendant la grossesse est une affection rare et est à haut risque maternel et fœtal. Le but de notre travail est de déterminer la meilleure prise en charge diagnostique et thérapeutique des parturientes hyperthyroïdiennes. Nous rapportons notre étude rétrospective de 30 cas d’hyperthyroïdie pendant la grossesse colligés au service de gynécologie de la maternité du CHU de Casablanca. L’analyse de ces dossiers a permis de classer les patientes en 3 groupes : – 11 parturientes avaient un antécédent d’hyperthyroïdie traitée antérieurement et guérie et qui présentaient une rechute ; – six parturientes présentaient une hyperthyroïdie en cours de traitement lors du début de la grossesse ; – 13 parturientes dont le 1er épisode d’hyperthyroïdie s’est manifesté au cours de la grossesse. L’âge moyen de nos patientes était de 31 ans. Le diagnostic de l’hyperthyroïdie a été posé devant une symptomatologie clinique évocatrice et confirmée par un bilan biologique thyroïdien et immunologique. Les étiologies de l’hyperthyroïdie étaient dominées par la maladie de Basedow avec 76,6 % des cas. La majorité des patientes a été mise sous Carbimazole seul ou associé aux bêtabloquants, avec bonne évolution clinique et biologique. Aucune chirurgie thyroïdienne n’a été réalisée. L’accouchement a eu lieu par voie basse dans 77 % des cas, et par césarienne dans 23 % des cas. Le poids de naissance moyen des nouveau-nés était de 2725 g ; et nous avons pu noter : 2 cas d’HTAG ; 4 cas de prématurités ; 3 cas de retard de croissance intra-utérin ; 2 cas d’hyperthyroïdie néonatale ; 1 cas d’hypothyroïdie néonatale, 1 cas d’avortement tardive au 2e trimestre et 1 cas de malformation congénitale (spina-bifida). Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.423 P184
Lymphome malin non hodgkinien à double localisation thyroïdienne et médiastinale : à propos d’un cas S. Maataoui (Dr) a,∗ , A. Majjad (Dr) b , K. Amjoud (Dr) a , H. Lazrak (Dr) a , L. Bencherifa (Dr) a , A. Chraibi (Pr) a a Service d’endocrinologie, centre hospitalier Ibn Sina, université Mohammed V, Rabat, Maroc b Service de rhumatologie, hôpital militaire Mohammed V, université Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maataoui)