Affiches scientifiques Introduction La pleurésie néoplasique affecte la qualité de vie des patients par la reconstitution fréquente du liquide pleural imposant des ponctions itératives. Dans les pays en développement où l’accès à la thoracoscopie peut être difficile, la pleurodèse médicale constitue dans ces cas, une méthode de choix. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de cette technique dans les pleurésies néoplasiques. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant les dossiers de patients souffrant d’une pleurésie néoplasique histologiquement confirmé et ayant bénéficié d’une pleurodèse médicale de janvier 2010 à décembre 2016 dans le service de pneumophtisiologie du CHU Sylvanus-Olympio de Lomé (Togo). Les critères de American Thoracic Society [1] a été utilisé pour classer les Résultats de pleurodèse. Résultats Trente cas avaient été inclus. L’âge moyen des patients était de 55,13 ans ± 2,7 ans avec une prédominance féminine à 66,7 % (sex-ratio = 2/1). Les cancers primitifs étaient: cancer du sein (56,7 %), cancer de l’ovaire et du foie respectivement 6,7 % chacun. L’indication de la pleurodèse était la reconstitution rapide de la pleurésie. Le talcage a été réalisé chez tous les patients par un drain pleural avec du 4 grammes de talc stérile. Les résultats à 3 mois étaient marqués par une réponse complète (53,3 %), une réponse partielle (26,7 %) et un échec (20 %). Les complications rencontrées étaient la fièvre (16,7 %), l’infection pariétale (10 %) et le pneumothorax (3,3 %). La mortalité à 3 mois était de 46,6 % avec une survie à 9 mois de 12,5 %. Conclusion La pleurodèse médicale a permis un contrôle de la pleurésie dans plus de la moitié des cas. Il constitue une technique simple à privilégier dans les pleurésies non infectieuses récidivante en particulier néoplasique dans notre contexte où l’accès à la thoracoscopie n’est pas aisé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] American Thoracic Society. Management of malignant pleural effusions. Am J Respir Crit Care Med 2000;162(5):1987—2001. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.572 568
Biopsies échoguidées transthoraciques et des parties molles dans le diagnostic des tumeurs thoraciques : expérience monocentrique rétrospective au CHU de Caen L. Seyer , Y. Oulkhouir , H. Fouquet , E. Bergot , R. Magnier ∗ Service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU de Caen, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Magnier) Introduction L’apport de l’échographie pleurale dans l’exploration des épanchements de la cavité pleurale n’est plus à démontrer et celle-ci est désormais entrée dans la pratique quotidienne du pneumologue. L’une de ses utilisations possibles est de réaliser simplement des biopsies de masse thoracique à contact pleural ou de lésions des parties molles pour l’exploration des lésions primitives et secondaires des cancers bronchopulmonaires. Nous rapportons ici l’expérience du centre caennais. Méthodes Notre étude descriptive, rétrospective et monocentrique porte sur 16 patients ayant bénéficié d’une biopsie échoguidée de décembre 2018 à août 2019 dans le service de pneumologie du CHU de Caen. Nous rapportons le site des ponctions, la rentabilité diagnostique ainsi que la tolérance de cet examen. Résultats Sur cette période, 19 patients ont été explorés en vue d’une biopsie échoguidée, 16 ont pu être effectivement biopsiés : 12 au niveau d’une masse thoracique à contact pleural et 4 de lésions des parties molles. Sur les 16 gestes effectués, nous
255 obtenons une rentabilité de 81 % (n = 13) de diagnostic histologique certain et de 19 % (n = 3) de diagnostic insuffisant pour entreprendre un traitement (1 nécrose tumorale, 2 matériels insuffisants pour classement histologique définitif). Douze prélèvements ont été réalisés en ambulatoire et 4 chez des patients hospitalisés pour d’autres motifs que la réalisation de l’examen. Nous ne relevons qu’une seule complication : une hémoptysie de faible abondance d’évolution spontanément favorable après 24 heures. Aucun pneumothorax n’a été constaté. Discussion La rentabilité diagnostique des biopsies échoguidées dans notre étude est élevée, ce qui est conforme avec les données de la littérature (de 74 % à 95 %). Des complications surviennent dans environ 5 % des cas. Les 2 plus fréquentes sont le pneumothorax et l’hémoptysie. Le pneumothorax survient dans 4 à 5 % des cas. L’hémoptysie survient, quant à elle dans environ 1,5 % des cas. Conclusion La ponction transthoracique échoguidée est donc un geste simple, rentable, sûr, et très bien toléré, ce qui permet de le réaliser en ambulatoire. Elle doit devenir un examen à privilégier pour les diagnostics histologiques des tumeurs thoraciques à contact pleural et des lésions des parties molles en oncologie thoracique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.573 569
Pneumothorax: profil épidémiologique, clinique, paraclinique et évolutif chez les patients hospitalisés en pneumologie A. El Jeilany ∗ , W. Ka , M. Fafa Cisse , N. Oumar Toure , K. Thiam , Y. Dia , F.B.R. Mbaye CHNU de Fann, Dakar, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. El Jeilany) Introduction Pneumothorax: profil épidémiologique, clinique, paraclinique et évolutif chez les patients hospitalisés en pneumologie. Méthodes Étude rétrospective, descriptive allant de mars 2017 à mars 2018 à la clinique de pneumologie du CHU de Fann, Dakar. Étude rétrospective, descriptive allant de mars 2017 à mars 2018 à la clinique de pneumologie du CHU de Fann, Dakar. Résultats Nous avons inclus 55 patients (sex-ratio H/F = 5,11), l’âge moyen était de 40,11 ans (extrêmes: 16 et 70 ans). Un tabagisme actif était noté chez 54,6 % des patients, 10,9 % fumaient du cannabis. Un antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé chez 30,9 % et une tuberculose pulmonaire évolutive a été objectivée chez 10,9 % à leur admission. Quatre patients (n = 4) ont eu un antécédent de pneumothorax dont 3 en homolatéral et 1 en controlatéral. La symptomatologie fonctionnelle était dominée par la dyspnée (92 %), la toux (87,3 %) et la douleur thoracique (80 %). L’examen physique mettait en évidence un syndrome d’épanchement pleural gazeux chez 38,9 % et mixte dans 52,7 % des cas, parmi lesquels 41,8 % présentaient un pyopneumothorax. Les anomalies siégeaient à droite chez 54,5 % et à gauche chez 45,4 % des patients. Le pneumothorax était complet chez 72,7 % et la principale lésion associée était l’excavation chez 34,5 % des cas. L’étude bactériologique du pus pleural avait permis d’isoler Pseudomonas aerogenosa (n = 3), Staphylococcus aureus (n = 1), Streptococcus non groupable (n = 1), Klebsiella pneumoniae (n = 1), Enterobacter spp (n = 1) et E. coli (n = 1). Le Genxpert sur le liquide pleural était positif chez (n = 6). Les étiologies étaient dominées respectivement par la tuberculose pulmonaire évolutive (38,18 %), de cavités séquellaires de tuberculose (21,82 %), les pneumopathies infectieuses non tuberculeuses (18,2) et la BPCO (12,7 %). Le drainage thoracique était effectué chez 87,3 % et l’exsufflation chez 1,8 % des cas; 38,1 % ont été mis sous traitement antituberculeux. L’évolution était favorable chez 22 patients avec retour complet du poumon à la paroi
256
24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
dans un délai moyen de 16 jours (extrêmes: 2 et 45 jours), le pyopneumothorax persistait chez 32,7 % des cas, 5,4 % ont développé un emphysème sous-cutané et 1,8 % une thrombose veineuse profonde du membre inférieur. Nous avons déploré le décès dans 20 % des cas. Conclusion Les étiologies du pneumothorax sont dominées dans notre contexte par la tuberculose et ces complications. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.574 570
Particularités des pneumothorax secondaires par rapport aux pneumothorax primitifs M. Ammar ∗ , A. Ben Saad , S. Cheikh Mhamed , I. Nouira , A. Migaou , W. Ammar , N. Fahem , H. Baili , C. Sridi , S. Joobeur , N. Rouatbi Service de pneumologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : marwa
[email protected] (M. Ammar) Introduction Le pneumothorax spontané constitue encore un motif fréquent de consultation. Il peut être primitif ou secondaire à une pathologie pulmonaire sous-jacente dont la plus fréquente est la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’objectif de notre étude est de déterminer les particularités cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives des pneumothorax spontanés secondaires par rapport aux pneumothorax spontanés primitifs. Méthodes Étude rétrospective portant sur 130 patients hospitalisés dans notre service entre 2000 et 2016 pour pneumothorax spontané. Nous avons réparti notre population en 2 groupes: G1 (n = 75): patients ayant un PNO primitif, G2 (n = 55): patients ayant un PNO secondaire. Résultats Dans le premier groupe G1, les patients étaient plus jeunes (29,72 vs 45,22 ans; p < 0,001). On note une prédominance masculine dans les 2 groupes. Le tabagisme actif était noté dans les 2 groupes avec une consommation moyenne de 12 PA dans G1 et 35 PA dans G2 (p < 0,001). La symptomatologie fonctionnelle était dominée par la douleur thoracique dans les deux groupes. Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes quant au caractère total ou partiel. Le drainage thoracique était indiqué chez 66 % des patients du G1et 78 % des patients du G2 (p = 0,17). La durée moyenne de drainage thoracique était significativement plus prolongée pour le G2 (8,9 vs 15 jours, p = 0,001). La récidive avait été noté chez 35 % des patients du G1 et 49 % des patients du G2 (p = 0,108). L’évolution était favorable pour les deux groupes. Conclusion Le PNO secondaire comparé au PNO primitif semble survenir chez des patients plus âgés, il est souvent bénin mais peut être grave vu l’état pathologique du poumon sous-jacent imposant une prise en charge urgente. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.575 571
Aspects épidémiologiques, cliniques, radiographiques des pleurésies : à propos de 78 cas H. Charaf 1,∗ , J. Benamour 2 , J.E. Bourkadi 2 Médecine, Témara, Maroc 2 Médecine, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Charaf)
1
Introduction Les pleurésies constituent un motif fréquent de consultation en pneumologie. Leurs aspects épidémiologiques sont divers, la clinique permet de suspecter le diagnostic, la radiographie thoracique et l’échographie permettent de le confirmer, tandis que la ponction pleurale complétée souvent pas la biopsie permet de préciser l’étiologie de l’épanchement pleural. Méthodes Étude rétrospective sur une période de 8 mois colligeant les données épidémiologique, clinique, radiographique des patients consultants pour exploration d’un épanchement pleural au sein de l’hôpital Moulay Youssef de Rabat. Résultats Parmi les 78 patients inclus, 27 femmes, et 51 hommes. La moyenne d’âge est de 36,77 ans. Les ATCD de pathologie néoplasique étaient retrouvés chez 5 % des patients, 35 % patients étaient des fumeurs. La notion de contage tuberculeux était retrouvée chez 22 % des cas. L’ATCD de tuberculose pulmonaire n’a été trouvé chez aucun patient. Le délai moyen de consultation était de 40 jours. La symptomatologie était dominée par la toux 85 %, la douleur thoracique 81 %, la fièvre 71 %, et les sueurs nocturnes 64 %. L’épanchement pleural était de moyenne abondance dans 48,7 % des cas, grande abondance dans 24,4 %, et petite abondance dans 27 %. Vingt-six patients ont bénéficié d’une échographie thoracique 33 %. Les épanchements étaient unilatéraux dans 96 % des cas. La pleurésie était associée à des lésions du parenchyme pulmonaire dans 10 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d’une ponction pleurale ramenant un liquide jaune citrin dans 78,2 % des cas, jaune clair dans 11,5 % des cas et sérohématique dans 10,2 % des cas. Le liquide était exudatif chez 75 patients 96 %, et transudatif chez 3 patients 4 %. L’ADAII réalisé chez 26 patients été positif. Le liquide a prédominance lymphocytaire chez tous les malades. La biopsie pleurale était réalisée chez 84 % des patients et la thoracoscopie chez 8 % des patients. La biopsie pleurale à l’aveugle au trocart de boutin était concluante dans 90 % des cas. Dans 3 cas le diagnostic de tuberculose pleurale était retenu sur des faisceaux d’arguments cliniques, radiologiques et biologiques. Les étiologies retrouvées étaient : la tuberculose (59 %), le cancer métastatique (8 %), l’adénocarcinome (3 %), le carcinome non à petite cellule (3 %). Conclusion La tuberculeuse occupe la première place étiologique parmi les pleurésies, suivie de pleurésie néoplasique. La biopsie pleurale à l’aveugle reste un examen indispensable et peu invasif permettant d’éviter la thoracoscopie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.576 572
L’apport de la ponction-biopsie pleurale dans le diagnostic des pleurésies métastatiques A. Boussehra ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Boussehra) Introduction La ponction-biopsie pleurale est une biopsie percutanée à l’aveugle facilement réalisable en utilisant des trocarts de type Abrams ou Castelain. Le but de notre travail était d’étudier l’apport de la ponction-biopsie pleurale dans le diagnostic étiologique des pleurésies métastatiques. Méthodes Étude rétrospective portant sur 434 cas colligés, au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre 2003 et 2019. Résultats La moyenne d’âge était de 63 ans, avec prédominance masculine dans 62,3 %. Un antécédent de néoplasme était retrouvé chez 42 % des patients. La douleur thoracique était le maître symptôme. Le syndrome d’épanchement liquidien était présent dans 100 % des cas, unilatéral dans 97 % des cas. L’imagerie thoracique a objectivé une opacité de type pleural isolée dans 73,2 % des cas,