Les lymphomes non hodgkiniens révélés par une atteinte sino-nasale : étude rétrospective à propos de 22 cas

Les lymphomes non hodgkiniens révélés par une atteinte sino-nasale : étude rétrospective à propos de 22 cas

A22 Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 Rhin...

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A22

Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28

Rhinologie allergie Samedi 11 octobre 2014 14:30-16:00 Salle 253 Sous l’égide de l’Association Franc¸aise de Rhinologie Présidents de séance : L. Crampette, L. Le Taillandier de Gabory, P. Dulguerov 54

Les lymphomes non hodgkiniens révélés par une atteinte sino-nasale : étude rétrospective à propos de 22 cas

M. Lombard ∗ , A. De Keating Hart , J. Boyer , A. Moreau , F. Espitalier , O. Malard CHU, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Les lymphomes envahissant la sphère ORL se retrouvent principalement au niveau de l’anneau de Waldeyer et des chaînes ganglionnaires cervicales. La découverte de cette maladie par une atteinte sinusienne ou des fosses nasales est rare. Le but de la présentation est de décrire cette entité mal connue. Matériel et méthodes Étude rétrospective monocentrique entre 2004 et 2013 concernant 22 patients atteints de lymphomes révélés par une atteinte sinusienne. Les auteurs présentent une analyse des critères épidémiologiques, diagnostiques, cliniques, pronostiques. Les survies globale et spécifique ainsi que les facteurs l’influenc¸ant ont été évalués (Kaplan–Meier et comparaisons par test du Log Rank). Résultats Vingt-deux patients ont été inclus, 14 hommes et 8 femmes (âge moyen 65 ans). Tous avaient un diagnostic de lymphome non hodgkinien avec une forte prédominance de lymphome B diffus à grandes cellules (77 %). 6 patients avaient des facteurs prédisposant (VIH, LLC, infection à EBV). La majorité des patients (68 %) présentaient au moment du diagnostic une tumeur de stade avancé (Ann Arbor IV). Il s’agissait de localisations préférentielles aux sinus maxillaire et ethmoïdal. Les signes cliniques révélateurs étaient peu spécifiques : obstruction nasale unilatérale, rhinorrhée purulente, épistaxis répétées ; plus rarement une diplopie. la présence d’adénopathies cervicales présentes lors du diagnostic étaient inhabituelle. Le traitement a consisté en une chimiothérapie parfois associée à une radiothérapie. Le taux de survie globale à 5 ans était de 62 %. L’âge au diagnostic et la localisation initiale n’étaient pas des facteurs pronostic en revanche la précocité du diagnostic (p = 0,04) l’absence de récidive (p = 0,02) et les localisations isolées au massif facial (p = 0,03) étaient associés a un meilleur pronostic en terme de survie à 5 ans. Conclusion Les lymphomes sont des pathologies agressives dont la révélation par une atteinte sinusienne est une forme rare. Le traitement recommandé repose sur la chimiothérapie et est menée par les équipes d’hématologie. Le pronostic dépend du type histologique, du stade Ann Harbor au diagnostic et des possibilités thérapeutiques pour chaque patient. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.064 55

Exérèse endoscopique des cancers naso-sinusiens : notre expérience sur 10 ans autour de 28 cas

O. Choussy , J. Merrifield ∗ , A. Paviot , D. Dehesdin CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Les cancers naso-sinusiens sont des cancers rares (1,5–2 % cancers des VADS) touchant principalement les hommes entre 60 et 70 ans. La localisation la plus fréquente est le sinus maxillaire avec prédominance histologique du carcinome épidermoïde puis l’ethmoïde avec l’adénocarcinome dans les suites d’une exposition aux poussières de bois. Leur traitement est principalement chirurgical. Les techniques d’imagerie (TDM et IRM) et de chirurgie endo-nasale se sont dévéloppées ces 10 dernières années. Ces dernières supplantent les voies externes (trans-faciales para-latéro-nasales, sous fronto-orbito-nasales et sous-labiales) car réalisées dans des conditions de sécurité, avec des marges d’exérèse et une survie sans récidive similaires avec une moindre morbi-mortalité, durée d’hospitalisation et donc de coût. Elle ne peut cependant parfois remplacer les voies mixtes neurochirurgicale lors d’une extension massive endo-cérébrale. À l’inverse les localisations postérieures sons difficiles d’accès sans abord endoscopique. Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 10 ans du 01/01/2004 au 01/05/2014 visant à relever les avantages de la chirurgie par voie endoscopique. Résultats Vingt-huit patients opérés par voie endo-nasale étaient inclus. 7 ont présenté un adénocarcinome (type intestinal : 5 (4 menuisiers, 1 sans exposition retrouvée) et 2 non intestinaux), 5 carcinomes épidermoïdes, 4 mélanomes muqueux, 3 esthésioneuroblastomes, 6 sarcomes, 2 lymphomes, 1 plasmocytome. Le stade TNM était réparti de T1 à T4a. La moyenne d’âge était de : 63,9 ans (93 à 34 ans). L’étude du sexe retrouvé 12 femmes pour 16 hommes. La durée moyenne d’hospitalisation avec réalisation d’une résection méningée per-opératoire était de 5 jours et de 2 jours sans résection méningée, contre une moyenne de plus de 10 jours pour les voies mixtes neurochirurgicales et les voies externes pures. Les complications ont été : 2 brèches orbitaires non compliquées – 2 saignements dont 1 récidivant en postopératoire nécessitant une transfusion après méchage au SURGICEL. La présence d’une rhinite crouteuse dont la durée semble majorée par la décision d’une radiothérapie post-opératoire. Aucune méningite postopératoire n’est retrouvée. Conclusion La chirurgie endoscopique apparaît être une alternative à la chirurgie classique avec des complications moindres notamment pour les sujets fragiles pour lesquels la survenue d’un risque neurologique, hémorragique ou infectieux serait catastrophique. Les différentes techniques de comblement permettent de fortement diminuer le risque de méningite associé à ce geste aidées par la vaccination anti-pneumococcique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.065 56

Validation d’un schéma anatomique tridimensionnel adapté à la résection des tumeurs malignes naso-sinusiennes P. Bastier ∗ , A. Lechot , L. De gabory CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation La résection des tumeurs malignes nasosinusiennes par voie endoscopique est rarement « en bloc ». Par ailleurs la complexité tridimensionnelle des structures nasosinusiennes rend difficile l’identification fiable des fragments d’exérèse, ainsi que la reconnaissance des limites et des marges à la lecture seule du compte-rendu d’anatomopathologie. Le but de notre travail était de concevoir et d’évaluer un schéma anatomique des cavités naso-sinusiennes permettant la représentation des prélèvements et leur envahissement, afin d’aider à la prise de décision lors des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP).