P.357 Hépatite virale B en milieu universitaire : connaissance et couverture vaccinale

P.357 Hépatite virale B en milieu universitaire : connaissance et couverture vaccinale

GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 Hépatite virale B en milieu universitaire : connaissance et couverture vaccinale MJ Lohoues Kouacou (1), R Biekre ...

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33

Hépatite virale B en milieu universitaire : connaissance et couverture vaccinale

MJ Lohoues Kouacou (1), R Biekre (1), E Allah-Kouadio (1), AS Thot’O (1), JB Okon (1), A Ouattara (1), A Badje (1), BM Camara (1), Réseau ivoirien de lutte contre les hépatites virales (1) Abidjan, Côte-d’Ivoire.

Introduction : L’hépatite virale B pose un problème de santé publique dans les pays d’hyperendémicité que seule la vaccination peut résoudre efficacement. La jeunesse estudiantine exposée à la transmission parentérale et sexuelle constitue une population à risque d’hépatite virale B. Le but de cette étude était d’évaluer le niveau de connaissance de l’hépatite B et la couverture vaccinale contre cette maladie en milieu universitaire. Matériels et Méthodes : 2 557 étudiants (5 % de l’effectif de l’université) issus des 13 Unités de Formation et de Recherche (UFR) ont été inclus dans cette étude transversale. Chaque UFR était représentée dans l’échantillon en proportion de son effectif à l’université. Les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche d’enquête préétablie. Les paramètres étudiés étaient notamment : l’état matrimonial, les facteurs de risque d’hépatite B, les antécédents d’hépatopathie, l’existence d’une bourse d’étude, la connaissance de l’hépatite B et la couverture vaccinale contre le VHB. Résultats : Antécédents et mode de vie : 3,3 % des étudiants étaient mariés. Les rapports sexuels non protégés (27,2 %) et la multiplicité des partenaires sexuels (16,3 %) étaient les principaux facteurs de risque de contamination. 8,3 % des étudiants avaient un antécédent d’hépathopathie. 7,1 % avaient une bourse d’étude. Connaissance de l’hépatite B : 69,4 % des étudiants avaient entendu parler de l’hépatite B. Les voies de contamination étaient peu connues : parentérale (26,1 %), sexuelle (17,5 %) verticale (0 %). Parmi les facteurs influençant la connaissance de l’hépatite B en analyse uni variée, seules l’appartenance à une UFR de santé (OR : 24,19 ; IC 95 % : 8,6576,63) et l’existence d’une bourse d’étude (OR : 2,34 ; IC 95 % : 1,54-3,56) étaient fortement associées à la connaissance de la maladie. Couverture vaccinale : La couverture vaccinale était de 3,72 %. En analyse multivariée, les facteurs fortement associés à la couverture vaccinale étaient : la connaissance de la maladie, (OR : 6,83 ; IC 95 % : 4,571,27), l’appartenance à une UFR de santé (OR : 3,59 ; IC 95 % : 2,60-4,96), le mariage (OR : 2,04 ; IC 95 % : 1,133,64) et la bourse d’étude (OR : 1,60 ; IC 95 % : 1,09-2,35). Conclusion : Le niveau de connaissance de l’hépatite virale B en milieu universitaire est bas. Il en est de même pour la couverture vaccinale. Il est donc impératif de mettre en place des campagnes de sensibilisation et d’incitation à la vaccination.

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Recherche de l’immunité mémoire spécifique de l’antigène HBs chez des sujets non répondeurs au vaccin contre l’hépatite B

JC Valats (1), E Tuaillon (1), D Hoa (1), M Bismuth (1), N Flori (1), I Chaze (1), N Funakoshi (1), JP Vendrell (1), P Blanc (1) (1) Montpellier.

Objectif : Evaluer l’immunité cellulaire mémoire B spécifique de l’antigène HBs chez des sujets vaccinés contre le virus de l’hépatite B, mais n’ayant pas répondu à la vaccination anti-virale B. Patients et Méthodes : 21 sujets vaccinés et 4 sujets témoins non vaccinés, indemnes de toute pathologie, ont été étudiés. Les sujets non répondeurs à la vaccination antivirale B étaient définis comme des sujets ayant un titre d’anticorps anti-HBs < 10 UI/mL après administration d’au moins 3 doses vaccinales anti-virales B. Les lymphocytes B mémoires circulants ont été extraits à partir de prélèvements sanguins périphériques ; ils ont été soumis à une stimulation polyclonale par différentes cytokines (IL-2 et IL-6) en présence de fibroblastes de souris transfectés avec l’antigène CD40L ; cette stimulation polyclonale a permis d’induire leur différenciation en cellules sécrétrices d’anticorps antiHBs. Les cellules sécrétant des anticorps anti-HBs ont ensuite été identifiées par technique ELISPOT. Résultats : Les 21 sujets vaccinés étaient appariés en sexe et en âge aux 4 sujets témoins non vaccinés. Parmi les 21 sujets vaccinés, 11 étaient répondeurs à la vaccination anti-virale B, 10 étaient non répondeurs. Des cellules B mémoires et des cellules sécrétrices d’anticorps anti-HBs ont été isolées chez les sujets répondeurs à la vaccination anti-virale B, mais également chez les sujets non répondeurs. Néanmoins, les cellules sécrétrices d’anticorps anti-HBs étaient plus nombreuses chez les sujets répondeurs (155,273 ± 255,477 spots) que chez les sujets non répondeurs (30,800 ± 25,223 spots) (p = 0,071). Le nombre de cellules sécrétrices d’IgA anti-HBs (p = 0,373) et d’IgM anti-HBs (p = 0,177) était comparable chez les sujets répondeurs et chez les sujets non répondeurs ; seul le nombre de cellules sécrétrices d’IgG anti-HBs était significativement plus élevé chez les sujets répondeurs que chez les sujets non répondeurs (p = 0,001). Aucune cellule productrice d’anticorps anti-HBs n’a été isolée par ELISPOT chez les sujets non vaccinés. Conclusion : La vaccination antivirale B est à l’origine d’une immunité cellulaire B mesurable par ELISPOT. Chez tous les sujets définis comme sérologiquement non répondeurs à la vaccination anti-virale B, la technique ELISPOT permet d’identifier des cellules B mémoires spécifiques de l’antigène HBs et des cellules productrices d’anticorps antiHBs dont le rôle protecteur reste à préciser.

VENDREDI 20 MARS 2009

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