Profil évolutif des cancers thyroïdiens différenciés de souche folliculaire à faible risque de récidive : à propos de 183 cas

Profil évolutif des cancers thyroïdiens différenciés de souche folliculaire à faible risque de récidive : à propos de 183 cas

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412 L’objectif de cette étude est de préciser les particularités de ce cancer en étudiant s...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412 L’objectif de cette étude est de préciser les particularités de ce cancer en étudiant ses aspects diagnostiques et pronostiques. Patientes et méthode Étude rétrospective menée au service d’endocrinologie et de diabétologie incluant 9 patientes suivies pour cancer insulaire de la thyroïde entre 1986–mars 2016 parmi tous les carcinomes de la thyroïde (422 patients). Résultats La prévalence était de 2 %. L’âge moyen était de 56 ans. Six patientes avaient consulté pour un goitre, 3 pour un nodule isolé dont 1 était toxique. Toutes les patientes avaient bénéficié d’une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire. Une irathérapie (100 mCi) a été réalisée chez toutes les patientes. Le carcinome insulaire représentait toute la tumeur dans 1 cas, ou s’associait à un contingent bien différencié folliculaire (2 cas) ou papillaire (6 cas). La taille tumorale moyenne était de 4 cm (2–8 cm). Les stades histologiques (pTNM) : T2 (4 cas) ; T3 (3 cas) ; T4 (2 cas) ; N0 (8 cas) ; N1 (2 cas). Une récidive retrouvée chez 2 patientes (récidive locorégionale et métastase osseuse) a été objectivée après un délai de 28 mois. Les facteurs prédictifs de mauvais pronostic étaient l’âge, la grande taille, la multifocalité et l’invasion de la capsule. Conclusion Nos résultats soulignent la rareté du carcinome insulaire avec une gravité potentielle (stade pTNM, fréquence de récidive). Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.484 P245

Profil évolutif des cancers thyroïdiens différenciés de souche folliculaire à faible risque de récidive : à propos de 183 cas

F.Z. Iftahy (Dr) ∗ , N.E. Haraj (Dr) , S. El Aziz (Pr) , A. Chadli (Pr) Service d’endocrinologie et maladies métabolique, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Iftahy) Introduction Le traitement du cancer thyroïdien différencié à faible risque est sujet de controverse. Il dépend essentiellement des facteurs pronostiques. L’objectif de l’étude est d’étudier les caractéristiques des patients suivis pour cancer différencié de la thyroïde à faible risque, évaluer le taux de récidives et les facteurs de mauvais pronostic. Patients et méthode Étude rétrospective menée au service d’endocrinologie et de diabétologie incluant 203 patients suivis pour cancers thyroïdiens différenciés entre 1986–mars 2016 classés à faible risque de récidive parmi tous les carcinomes différenciés de la thyroïde (422 patients). Résultats La prévalence était de 48 %. L’âge moyen était de 41 ± 12,1 ans, avec une prédominance féminine (97 % des femmes). Un total de 68,5 % des patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale en 1 seul temps et 31,5 % d’une loboisthmectomie avec totalisation secondaire. Le carcinome papillaire était le type histologique le plus fréquent (88 %). Une irathérapie à la dose de 100 mCi a été réalisé chez 51,9 % des patients avec un taux de rémission de 94 %. Les récidives étaient retrouvées dans 7 % des cas, (récidive locorégionale dans 5 % des cas et métastases pulmonaires dans 1,9 % des cas) avec un délai moyen de survenue de 27 mois. Les facteurs prédictifs de récidive étaient le sexe masculin, la multifocalité, l’invasion de la capsule et l’extension extra-thyroïdienne. Discussion et conclusion Les nouvelles recommandations américaines tendent vers une désescalade thérapeutique pour cancers différenciés de la thyroïde à faible risque de récidive. Notre attitude thérapeutique est plutôt intensive en raison du taux élevé de récidives et de métastases tardives. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.485

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P246

Intérêt d’une irathérapie complémentaire dans les suites d’une chirurgie pour persistance ou récidive locorégionale d’un cancer thyroïdien différencié C. Bouvet a , S. Maqdasy (Dr) b,∗ , C. Valla (Dr) a , B. Barrès (Dr) a , F. Kwiatkowski c , B. Aubert (Dr) a , M. Batisse (Dr) b , F. Cachin (Pr) a , A. Kelly (Dr) a a Service de médecine nucléaire, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France b Service d’endocrinologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France c Service de biostatistique, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Maqdasy) Objectif Analyse de l’intérêt d’une irathérapie dans la persistance/récidive locorégionale d’un cancer thyroïdien différencié (CTD) jugé sur la survie sans récidive (SSR). Matériel et méthode inclusion rétrospective de 85 patients (59 femmes – 26 hommes) traités initialement par chirurgie puis irathérapie pour CTD entre 1995 et 2010 ayant une rechute ou une persistance locorégionale traité chirurgicalement. Étude de la SSR par méthode de Kaplan-Meier, analyse multivariée, modèle de COX. Calcul d’un score de propension (SP) quant à la ré-irradiation puis intégration comme facteur d’ajustement. Résultats Quarante-neuf sur 85 patients (58 %) ont eu une ré-irradiation et 36 (42 %) ne l’ont pas eu. La médiane d’âge lors de la reprise chirurgicale était de 49 ans [12–85]. Le suivi médian post-reprise est de 10,3 ans [0,5–21,4]. Trente et une nouvelles rechutes sont répertoriées. Ont été retenus en régression logistique dans le calcul du SP le statut ganglionnaire initial et les données biologiques en sevrage hormonal et scintigraphiques relatives à l’irathérapie précédant la reprise chirurgicale. En univarié, la ré-irradiation tendait à être associé à une meilleure SSR (p = 0,11), sur le modèle ajusté au SP, la probabilité associée est de 0,54 (NS). Les facteurs pronostiques péjoratifs sur la SSR après rechute locorégionale sont l’âge (HR : 3,9 [1,6 ; 9,5] si > 50 ans) et le faible taux de thyroglobuline stimulé préopératoire (HR : 2,9 [1,4 ; 5,9] si Tg < 30 ng/mL). Conclusion Cette étude rétrospective, dans cette population, ne met pas en évidence de bénéfice d’une nouvelle irathérapie sur la SSR. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.486 P247

Profil épidémiologique et clinique des hyperthyroïdies au centre national hospitalier universitaire de Cotonou

F. Djrolo (Pr) ∗ , J. Gninkoun (Dr) , S. Traoré Goïta (Dr) Faculté des sciences de la santé, Cotonou, Bénin ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Djrolo) Introduction L’hyperthyroïdie est l’une des pathologies endocriniennes les plus fréquentes. Son expression clinique souvent très riche en rend le diagnostic assez facile mais elle peut parfois n’être reconnue qu’au stade de complication. Objectif Déterminer la fréquence des hyperthyroïdies en consultation d’endocrinologie–diabétologie à Cotonou et en décrire les manifestations cliniques les plus fréquentes. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale rétrospective basée sur l’étude des dossiers des patients rec¸us en consultation. Le diagnostic d’hyperthyroïdie a été posé sur la présence d’une symptomatologie évocatrice et la confirmation hormonologique. Les données sociodémographiques, les manifestations cliniques, la présence de complication et l’auto-immunité étaient les variables étudiées. Résultats Sur un total de 3167 patients rec¸us en consultations, 52 (1,64 %) présentaient une hyperthyroïdie. L’âge moyen des patients était de 44 ± 7,04 ans et les femmes représentaient 88,24 % de l’ensemble des patients