- Email: [email protected]
Profil épidémiologique des cancers de l’enfant dans l’Ouest Algérien. Étude rétrospective, à propos de 702 cas
S50
Communications / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 57S (2009) S3–S59
cérébrales et de prises de sang permettant d’objectiver 17 cas de cysticercose et 8 cas de neurocysticercose. L’analyse de corrélation spatiale (techniques de clustering, indices de significativité, modèles numériques de terrain et régressions) est en cours de réalisation. Conclusion.– Il s’agît du premier travail neuroépidémiologique utilisant les techniques d’information géographique à la fois dans la conduite de l’étude et dans l’analyse des relations avec la cysticercose. Cette nouvelle approche permet également d’agréger de multiples informations relatives au territoire, depuis le niveau social jusqu’au niveau environnemental. Cette enquête réalisée en zone tropicale a permis d’élaborer une méthodologie d’enquête pouvant être appliquée à la réalisation d’études épidémiologiques dans d’autres contextes territoriaux. doi:10.1016/j.respe.2009.02.171
Profil épidémiologique des cancers de l’enfant dans l’Ouest Algérien. Étude rétrospective, à propos de 702 cas A. Rabah b , Z. Fouatih a , A. Boumeddane b , R. Bouhas b Service d’épidémiologie et de médecine préventive, CHU d’Oran, Algérie b Service d’oncologie, CHU d’Oran, Algérie
a
Mots clés : Cancer ; Pédiatrie ; Épidémiologie Les cancers de l’enfant représentent un groupe très différent de ceux de l’adulte par leurs particularités histologiques, topographiques et par leur réponse au traitement. Ce sont des cancers rares, moins de 1 % de l’ensemble des cancers. L’objectif de l’étude est de décrire le profil épidémiologique des cancers de l’enfant dans la région Ouest de l’Algérie. Nous avons enregistrés, rétrospectivement de janvier 1998 à décembre 2003, tous les cas de cancers des enfants, âgés de 0 à 15 ans, suivis et traités au niveau du service pédiatrique d’oncologie médicale de l’établissement hospitalier spécialisé « Emir Abdelkader ». Le diagnostic varie selon qu’il s’agisse d’hémopathies malignes ou de tumeurs solides ; les cas enregistrés ont été classés selon la classification internationale des maladies oncologiques 3 (CIMO3). Sept cent deux cas ont été enregistrés durant cinq ans, cette population est répartie en 409 garc¸ons et 293 filles, un sex-ratio de 1,4 ; 40 % des enfants sont âgés de 0 à 4 ans, les tranches d’âges de 5–9 ans et 10–14 ans représentent chacune 28 %. Les leucémies occupent la première place avec une fréquence de 26 %, les LLA sont la variante cytologique la plus fréquente 73 %, les LMNH représentent 20 % de l’effectif global avec une fréquence des LMNH B (36 %) et les Burkitt (30 %). Viennent ensuite les sarcomes (osseux et parties molles) 12 %, les neuroblastomes 11 %, les lymphomes malins Hodgkiniens 7 %, les néphroblastomes 7 %, les rétinoblastomes 6 %. Les tumeurs du SNC ne représentent que 3 % dans notre série ; les carcinomes du nasopharynx 4 %, les tumeurs germinales 2 % et autres carcinomes 2 %. doi:10.1016/j.respe.2009.02.172
La maladie de Behcet : à propos de 143 cas S. Rabhi a , L. Lamchachti a , C. Nejjari b , W. Bono a Service de médecine interne, CHU Hassan-II, Fès, Maroc b Service d’épidémiologie clinique, CHU Hassan-II, Fès, Maroc
a
Mots clés : Maladie de Behcet ; Symptomatologie ; Épidémiologie Introduction.– La maladie de Behcet est une vascularite multisystémique qui se caractérise cliniquement par une aphtose buccale ou buccogénitale, avec d’autres atteintes multiviscérales : cutanées, oculaires, articulaires, nerveuses et vasculaires. Le but de notre travail est d’analyser les caractéristiques cliniques de la maladie de Behcet dans notre service. Matériel et méthodes.– C’est une étude monocentrique rétrospective au sein du service de médecine interne à partir des dossiers de patients suivis pour maladie de Behcet, sur une période de cinq ans. Les critères d’inclusion étaient ceux d’IGS sur la MB. L’analyse statistique et descriptive de cette série est faite par le test « t de Student » et le test « Chi2 » en utilisant les logiciels « Epi-Info ». Résultats.– Il s’agit de 143 patients, 82 hommes (58 %) et 61 femmes (42 %). Le sex-ratio était de 1,34. L’âge moyen est de 34,03 ans. La fréquence des manifestations cliniques était comme suit : atteinte cutanéo-muqueuse 100 % ; atteinte articulaire 55 % ; atteinte oculaire 30 % ; thromboses veineuses 17 % ; atteintes artérielles 4 % ; atteinte neurologique 0,7 %. L’atteinte oculaire, les thromboses veineuses et l’atteinte artérielle étaient significativement plus fréquentes chez les hommes et l’érythème noueux et les
manifestations articulaires étaient significativement plus fréquents chez les femmes. doi:10.1016/j.respe.2009.02.173
Effets de l’âge maternel élevé sur la fertilité, la santé de la mère et la santé de l’enfant R. Razine , J. Kasouati , M. El Mrabet , F. Hassouni , M. Oualine , N. Fikri Benbrahim UFR de médecine sociale, santé publique et hygiène, faculté de médecine et de pharmacie, Rabat, Maroc Mots clés : Âge maternel ; Fertilité ; Santé maternelle ; Grossesse Au Maroc, l’âge au premier mariage et par conséquent l’âge des femmes à la maternité augmente de fac¸on continue. Cette revue de la littérature a pour objectif de faire le point sur les connaissances des effets de cette évolution sur la fertilité, la santé maternelle et la santé infantile. L’augmentation de l’âge maternel a des effets marqués surtout sur la baisse de la fécondabilité et sur l’augmentation du risque d’avortements spontanés ; le risque d’avortement double environ, entre 20–24 ans et 40–44 ans. Les autres effets portent, d’une part, sur la santé maternelle (morbidité et mortalité maternelles élevées) et, d’autre part, sur l’issue des grossesses (naissances multiples, prématurité, hypotrophie et anomalies congénitales). L’impact de l’élévation de l’âge se fait sentir dès 35 ans et devient important à 40 ans et plus. L’information des femmes et des hommes sur les risques associés à l’âge devrait permettre aux couples de mieux intégrer les données médicales dans leur décision d’avoir un enfant. doi:10.1016/j.respe.2009.02.174
Obésité et grossesse : conséquences sur la reproduction et le devenir des grossesses R. Razine , J. Kasouati , M. El Mrabet , F. Hassouni , M. Oualine , N. Fikri Benbrahim UFR de médecine sociale, santé publique et hygiène, faculté de médecine et de pharmacie, Rabat, Maroc Mots clés : Obésité ; Grossesse ; Complications obstétricales ; Fertilité L’obésité, facteur de morbimortalité, est considérée comme un véritable problème de santé publique. Chez la femme en âge de procréation, ses conséquences sur la fertilité et le devenir d’une éventuelle grossesse sont sévères. L’objectif de cette revue de la littérature est d’analyser les effets de l’obésité sur la reproduction et l’issue de la grossesse. L’obésité au cours de la grossesse a été associée à des complications maternelles allant d’effets sur la fertilité à des effets sur l’accouchement et se manifestant pendant la période postpartum ; elle a également été associée à de nombreuses complications affectant le fœtus et le nouveau-né. Parmi les complications maternelles associées à l’obésité, on trouvait le risque élevé d’infertilité, des résultats décevants en assistance médicale à la procréation, les fausses couches spontanées, les troubles hypertensifs, le diabète gestationnel, le taux élevé d’accouchement par césarienne. Parmi les complications fœtales, on trouvait le risque élevé de macrosomie, de mort fœtal in-utéro et de mortinaissance, ainsi que l’hospitalisation en unité néonatale de soins intensifs. Conclusion.– L’obésité est un facteur de risque donnant lieu à des complications importantes pouvant mettre en péril la vie de la mère et du fœtus d’où la nécessité d’une approche préventive pluridisciplinaire se basant sur l’éducation, l’information et la communication qui cible les femmes en âge de procréer en les sensibilisant sur les risques et les complications associées à l’obésité. Les interventions visant la perte de poids et la prévention d’un gain pondéral doivent être entamées au cours de la période précédant la conception. doi:10.1016/j.respe.2009.02.175
Communications / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 57S (2009) S3–S59
cérébrales et de prises de sang permettant d’objectiver 17 cas de cysticercose et 8 cas de neurocysticercose. L’analyse de corrélation spatiale (techniques de clustering, indices de significativité, modèles numériques de terrain et régressions) est en cours de réalisation. Conclusion.– Il s’agît du premier travail neuroépidémiologique utilisant les techniques d’information géographique à la fois dans la conduite de l’étude et dans l’analyse des relations avec la cysticercose. Cette nouvelle approche permet également d’agréger de multiples informations relatives au territoire, depuis le niveau social jusqu’au niveau environnemental. Cette enquête réalisée en zone tropicale a permis d’élaborer une méthodologie d’enquête pouvant être appliquée à la réalisation d’études épidémiologiques dans d’autres contextes territoriaux. doi:10.1016/j.respe.2009.02.171
Profil épidémiologique des cancers de l’enfant dans l’Ouest Algérien. Étude rétrospective, à propos de 702 cas A. Rabah b , Z. Fouatih a , A. Boumeddane b , R. Bouhas b Service d’épidémiologie et de médecine préventive, CHU d’Oran, Algérie b Service d’oncologie, CHU d’Oran, Algérie
a
Mots clés : Cancer ; Pédiatrie ; Épidémiologie Les cancers de l’enfant représentent un groupe très différent de ceux de l’adulte par leurs particularités histologiques, topographiques et par leur réponse au traitement. Ce sont des cancers rares, moins de 1 % de l’ensemble des cancers. L’objectif de l’étude est de décrire le profil épidémiologique des cancers de l’enfant dans la région Ouest de l’Algérie. Nous avons enregistrés, rétrospectivement de janvier 1998 à décembre 2003, tous les cas de cancers des enfants, âgés de 0 à 15 ans, suivis et traités au niveau du service pédiatrique d’oncologie médicale de l’établissement hospitalier spécialisé « Emir Abdelkader ». Le diagnostic varie selon qu’il s’agisse d’hémopathies malignes ou de tumeurs solides ; les cas enregistrés ont été classés selon la classification internationale des maladies oncologiques 3 (CIMO3). Sept cent deux cas ont été enregistrés durant cinq ans, cette population est répartie en 409 garc¸ons et 293 filles, un sex-ratio de 1,4 ; 40 % des enfants sont âgés de 0 à 4 ans, les tranches d’âges de 5–9 ans et 10–14 ans représentent chacune 28 %. Les leucémies occupent la première place avec une fréquence de 26 %, les LLA sont la variante cytologique la plus fréquente 73 %, les LMNH représentent 20 % de l’effectif global avec une fréquence des LMNH B (36 %) et les Burkitt (30 %). Viennent ensuite les sarcomes (osseux et parties molles) 12 %, les neuroblastomes 11 %, les lymphomes malins Hodgkiniens 7 %, les néphroblastomes 7 %, les rétinoblastomes 6 %. Les tumeurs du SNC ne représentent que 3 % dans notre série ; les carcinomes du nasopharynx 4 %, les tumeurs germinales 2 % et autres carcinomes 2 %. doi:10.1016/j.respe.2009.02.172
La maladie de Behcet : à propos de 143 cas S. Rabhi a , L. Lamchachti a , C. Nejjari b , W. Bono a Service de médecine interne, CHU Hassan-II, Fès, Maroc b Service d’épidémiologie clinique, CHU Hassan-II, Fès, Maroc
a
Mots clés : Maladie de Behcet ; Symptomatologie ; Épidémiologie Introduction.– La maladie de Behcet est une vascularite multisystémique qui se caractérise cliniquement par une aphtose buccale ou buccogénitale, avec d’autres atteintes multiviscérales : cutanées, oculaires, articulaires, nerveuses et vasculaires. Le but de notre travail est d’analyser les caractéristiques cliniques de la maladie de Behcet dans notre service. Matériel et méthodes.– C’est une étude monocentrique rétrospective au sein du service de médecine interne à partir des dossiers de patients suivis pour maladie de Behcet, sur une période de cinq ans. Les critères d’inclusion étaient ceux d’IGS sur la MB. L’analyse statistique et descriptive de cette série est faite par le test « t de Student » et le test « Chi2 » en utilisant les logiciels « Epi-Info ». Résultats.– Il s’agit de 143 patients, 82 hommes (58 %) et 61 femmes (42 %). Le sex-ratio était de 1,34. L’âge moyen est de 34,03 ans. La fréquence des manifestations cliniques était comme suit : atteinte cutanéo-muqueuse 100 % ; atteinte articulaire 55 % ; atteinte oculaire 30 % ; thromboses veineuses 17 % ; atteintes artérielles 4 % ; atteinte neurologique 0,7 %. L’atteinte oculaire, les thromboses veineuses et l’atteinte artérielle étaient significativement plus fréquentes chez les hommes et l’érythème noueux et les
manifestations articulaires étaient significativement plus fréquents chez les femmes. doi:10.1016/j.respe.2009.02.173
Effets de l’âge maternel élevé sur la fertilité, la santé de la mère et la santé de l’enfant R. Razine , J. Kasouati , M. El Mrabet , F. Hassouni , M. Oualine , N. Fikri Benbrahim UFR de médecine sociale, santé publique et hygiène, faculté de médecine et de pharmacie, Rabat, Maroc Mots clés : Âge maternel ; Fertilité ; Santé maternelle ; Grossesse Au Maroc, l’âge au premier mariage et par conséquent l’âge des femmes à la maternité augmente de fac¸on continue. Cette revue de la littérature a pour objectif de faire le point sur les connaissances des effets de cette évolution sur la fertilité, la santé maternelle et la santé infantile. L’augmentation de l’âge maternel a des effets marqués surtout sur la baisse de la fécondabilité et sur l’augmentation du risque d’avortements spontanés ; le risque d’avortement double environ, entre 20–24 ans et 40–44 ans. Les autres effets portent, d’une part, sur la santé maternelle (morbidité et mortalité maternelles élevées) et, d’autre part, sur l’issue des grossesses (naissances multiples, prématurité, hypotrophie et anomalies congénitales). L’impact de l’élévation de l’âge se fait sentir dès 35 ans et devient important à 40 ans et plus. L’information des femmes et des hommes sur les risques associés à l’âge devrait permettre aux couples de mieux intégrer les données médicales dans leur décision d’avoir un enfant. doi:10.1016/j.respe.2009.02.174
Obésité et grossesse : conséquences sur la reproduction et le devenir des grossesses R. Razine , J. Kasouati , M. El Mrabet , F. Hassouni , M. Oualine , N. Fikri Benbrahim UFR de médecine sociale, santé publique et hygiène, faculté de médecine et de pharmacie, Rabat, Maroc Mots clés : Obésité ; Grossesse ; Complications obstétricales ; Fertilité L’obésité, facteur de morbimortalité, est considérée comme un véritable problème de santé publique. Chez la femme en âge de procréation, ses conséquences sur la fertilité et le devenir d’une éventuelle grossesse sont sévères. L’objectif de cette revue de la littérature est d’analyser les effets de l’obésité sur la reproduction et l’issue de la grossesse. L’obésité au cours de la grossesse a été associée à des complications maternelles allant d’effets sur la fertilité à des effets sur l’accouchement et se manifestant pendant la période postpartum ; elle a également été associée à de nombreuses complications affectant le fœtus et le nouveau-né. Parmi les complications maternelles associées à l’obésité, on trouvait le risque élevé d’infertilité, des résultats décevants en assistance médicale à la procréation, les fausses couches spontanées, les troubles hypertensifs, le diabète gestationnel, le taux élevé d’accouchement par césarienne. Parmi les complications fœtales, on trouvait le risque élevé de macrosomie, de mort fœtal in-utéro et de mortinaissance, ainsi que l’hospitalisation en unité néonatale de soins intensifs. Conclusion.– L’obésité est un facteur de risque donnant lieu à des complications importantes pouvant mettre en péril la vie de la mère et du fœtus d’où la nécessité d’une approche préventive pluridisciplinaire se basant sur l’éducation, l’information et la communication qui cible les femmes en âge de procréer en les sensibilisant sur les risques et les complications associées à l’obésité. Les interventions visant la perte de poids et la prévention d’un gain pondéral doivent être entamées au cours de la période précédant la conception. doi:10.1016/j.respe.2009.02.175