212
24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
patientes, une immunothérapie chez deux patientes, et quatre femmes sont décédées. Conclusion Nous insistons à travers cette étude sur la relation de cause à effet entre l’exposition à la fumée du bois et la survenue du carcinome bronchogénique chez les personnes exposées et notamment les femmes vivant en milieu rural. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.465 461
Particularité du carcinome bronchogénique chez le non-fumeur L. Najah ∗ , N. Bougteb , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Najah) Introduction Le cancer bronchique est la première cause de décès chez l’homme dans le monde. Son incidence chez les patients sans habitudes toxiques est augmentée ces dernières années. Méthodes Afin de déterminer le profil clinique, histologique, thérapeutique et évolutif chez le sujet sans habitudes toxiques, nous avons mené une étude rétrospective à propos de 110 cas allant de juillet 2011 à décembre 2018. Résultats Les hommes ont représenté 52 % avec une moyenne d’âge de 61 ans, le tabagisme passif est retrouvé chez 21 patients (19 %), une exposition professionnelle aux substances cancérigènes est notée chez 12 patients (11 %) dont l’amiante. La dyspnée, la douleur thoracique et la toux sèche ont été les maîtres symptômes avec respectivement 90 %, 81 % et 77 %. La TDM thoracique a objectivé un processus périphérique dans 54 % des cas, une pleurésie dans 30 % des cas et un trouble de ventilation dans 10 % des cas. Le diagnostic histologique a été obtenu par les biopsies transpariétale dans 25 % des cas, et par une ponction biopsie pleurale dans 22 % des cas. L’adénocarcinome a représenté le type histologique prédominant (48 %), le carcinome épidermoïde est retrouvé dans 20 % des cas. Quarante-six pour cent des patients sont classés stades IIIB et IV. Seulement 10 % des patients ont été opérables avec une bonne évolution après un recul de 3 ans en moyenne. Conclusion Conformément à d’autres études, notre travail montre la fréquence de l’adénocarcinome chez le sujet sans habitudes toxiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.466 462
Une méta-analyse sur données individuelles de la vinorelbine orale métronomique dans le cancer bronchique métastatique non à petites cellules J.L. Pujol 1,∗ , A. Coffy 1 , A. Camerini 2 , A. Kotsakis 3 , M. Mencoboni 4 , M. Gusella 5 , F. Pasini 6 , A. Pezzuto 7 , G.L. Banna 8 , C. Bilir 9 , E. Samantas 10 , F. Barlesi 11 , B. Roch 1 , A. Guillou 12 , J.P. Daurès 1 1 Inserm, Montpellier, France 2 Medical Oncology, Versilia Hospital, ASL Toscana Nord-Ovest, via Aurelia 335, 55043 Lido Di Camaiore, Italie 3 Hellenic Oncology Research Group (HORG), 55, Lomvardou Street, 11471 Athènes, Grèce 4 Medical oncology, ASL 3 Genovese, Ospedale Villa Scassi, Corso Onofrio Scassi 1, 16121 Genoa, Italie 5 AULSS5 Polesana, UOC Oncologia, Ospedale Santa Maria della Misericordia, Rovigo, Italie
6 Oncology Service, Casa di Cura Pederzoli, Peschiera Del Garda, Italie 7 Thoracic and Cardiovascular Science Department S. Andrea Hospital, Sapienza University, via Grottarossa, 1035 Rome, Italie 8 Division of medical oncology, Cannizzaro Hospital, via Messina 829, 95126 Catania, Italie 9 Medical Oncology, Faculty of Medicine, Sakarya University, Sakaria, Turquie 10 Hellenic Cooperative Oncology Group (HeCOG), Athènes, Grèce 11 Hôpital Nord, AP—HM, Marseille, France 12 Laboratoire Pierre-Fabre-Oncology, Boulogne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.L. Pujol)
Introduction Plusieurs études de phase II non comparatives ont évalué la vinorelbine orale métronomique (VOM) dans le cancer bronchique métastatique non à petites cellules (CBNPC), mais la petite taille de chaque étude limite leurs conclusions. Objectif Réaliser une méta-analyse sur données individuelles des patients inclus dans les études évaluant la VOM dans les cas de CBNPC métastatique afin de mesurer la survie et la sécurité du traitement avec ce schéma thérapeutique. Méthodes Les études ont été sélectionnées si : — l’administration de vinorelbine par voie orale était donnée trois fois par semaine ; — avec une dose quotidienne fixe comprise entre 30 et 50 mg ; — la publication était antérieure au 4 octobre 2018. La base de données comprenait 8 variables caractérisant la maladie et la démographie, 3 variables informant sur le schéma thérapeutique et 12 variables décrivant la survie et la toxicité. Résultats Neuf études portant sur 418 patients remplissaient les critères de sélection, 80 % des patients présentaient des critères de fragilité tel qu’un âge de 75 ans ou plus, ou un indice de performance ECOG (PS) = 2. La survie globale (SG) médiane était de 8,7 mois (IC95 % : 7,6 à 9,5). Les taux de SG à six mois, un an et deux ans après le début du traitement par la vinorelbine étaient respectivement de 64 %, 30,3 % et 8,9 %. Dans le modèle de Cox, un PS = 2 et l’anémie quel qu’en soit le grade étaient des déterminants significatifs d’une SG plus brève. La survie sans progression médiane était de 4,2 mois (IC95 % : 3,9—5). À 6 mois et à un an, les taux de SSP étaient respectivement de 35 % et 11,9 %. Dans le modèle de Cox stratifié pour la variable « étude », un PS = 2 et un stade IV (vs IIIb) étaient des déterminants significatifs d’une PFS plus brève. Pour 40 % des patients, aucune toxicité n’a été rapportée, alors que 66 autres patients (15,8 %) ont présenté une toxicité de grade 3—4. La toxicité la plus fréquente était une anémie de tout grade (35,8 %) qui était la plus sévère avec la dose de 50 mg. Conclusion La vinorelbine orale métronomique est une chimiothérapie active et bien tolérée pour le CBNPC métastatique et constitue une option de traitement gérable pour les patients fragiles. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Excepté : A. Guillou : employée par Pierre Fabre oncologie. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.467 463
Cancer du poumon chez les anciens fumeurs : expérience d’un service de pneumologie R. Yahiaoui ∗ , R. Hitachi , M. Lemdani , A. Zouzou , A. Achour , M. Rahli , I. Damou , D. Mekideche Service pneumo-allergologie, CHU de Béni-Messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Yahiaoui) Introduction Une réduction du risque de cancer du poumon et un taux de mortalité inférieur chez les anciens fumeurs par rapport aux