S150 Conclusion.— Chaque cas d’adénocarcinome nasosinusien devrait bénéficier d’une étude immuno-histochimique incluant au minimum la cytokératine 20 et/ou le CDX2. Une positivité de ces immunomarquages orienterait plutôt vers une tumeur de type « intestinal ». Dans le cas des lésions évoluées, inopérables, une recherche en biologie moléculaire de mutations du gène KRAS devrait être effectuée, afin de proposer aux patients ne présentant pas de mutation de ce gène, une thérapie ciblée anti-EGFR. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.022 CA10
Évaluation de la qualité des comptes-rendus anatomopathologiques des adénocarcinomes de la vésicule biliaire. Étude multicentrique, rétrospective nationale (enquête AFC 2009, cholangiocarcinome) D. Chatelain a , D. Fuks b , O. Farges c , C. Attencourt a , F.-R. Pruvot d , J.-M. Regimbeau b a Service d’anatomie pathologique, France b Service de chirurgie digestive, CHU de Amiens, Amiens, France c Service de chirurgie digestive, CHU de Beaujon, Beaujon, France d Service de chirurgie digestive, CHU de Lille, Lille, France But.— Évaluer rétrospectivement la qualité de comptes-rendus anatomopathologiques (CRA) d’adénocarcinomes de la vésicule biliaire découverts sur une pièce de cholécystectomie. Patients et méthodes.— Les CRA anonymisés de 100 patients opérés d’un adénocarcinome de la vésicule biliaire, découvert sur une pièce de cholécystectomie, dans 37 centres franc ¸ais, et rédigés par 65 pathologistes durant la période 1998—2008, inclus dans le rapport AFC-2009, étaient relus et analysés par deux pathologistes. Résultats.— Les CRA avaient une structure « classique » dans 93 % des cas. Aucun pathologiste n’avait utilisé de compte-rendu standardisé. Le délai moyen de réponse était de sept jours (1—35 jours). Des renseignements cliniques étaient fournis aux pathologistes dans 48 % des cas. Des examens extemporanés étaient réalisés dans 20 % des cas, avec une fiabilité diagnostique de 95 %. Macroscopie.— La pièce opératoire n’était jamais repérée par le chirurgien. La taille et la localisation de la tumeur n’étaient pas précisées par les pathologistes dans 55 % des cas. Microscopie.—L’aspect microscopique des tumeurs était souvent détaillé : architecture (96 %), forme (36 %) et aspect du cytoplasme (44 %) des cellules tumorales, aspects des noyaux (77 %) et stroma (41 % des cas). Des facteurs histopronostiques importants n’étaient parfois pas précisés : différenciation tumorale (absente dans 28 %), degré d’infiltration tumorale au sein de la paroi vésiculaire (manquante dans 10 %), embols vasculaires et engainements tumoraux péri-nerveux (non décrits dans 52 % et 51 %), les rapports de la tumeur aux limites cystique et circonférencielle (non précisés dans 40 % et 84 %). Les distances de la tumeur à la limite cystique et à la marge circonférencielle n’étaient mesurées que dans 6 % et 3 % des cas. Lorsque la marge circonférencielle était atteinte (13 %), le versant atteint (péritonéal ou hépatique), n’était jamais précisé. Dans la conclusion le type histologique de la tumeur était précisé dans 99 % des cas, le sous-type histologique dans 20 % des cas, le degré d’infiltration tumorale au sein de la paroi dans 73 % des cas, le statut ganglionnaire dans 29 % des cas, la classification pTNM dans 29 % des cas, le caractère complet ou non de l’exérèse dans 48 % des cas. Des erreurs étaient détectées dans la conclusion de 9 % des CRA. La localisation de la tumeur, le degré d’infiltration tumorale au sein de la paroi vésiculaire, et le caractère complet ou non de l’exérèse, critères histologiques essentiels pour la prise en charge des patients, n’étaient tous présents que dans 30 % des CRA. Conclusion.— Cette étude souligne certaines lacunes dans les CRA des adénocarcinomes vésiculaires diagnostiqués sur pièce de cholécystectomie, notamment pour la prise en charge des patients. Elle souligne la difficulté de mener des études rétrospectives à partir des CRA, du fait des données manquantes. L’utilisation plus systéma-
Communications affichées tique de comptes-rendus standardisés pourrait peut-être améliorer cet état de fait. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.023 CA11
Détection des cellules tumorales circulantes par la méthode CellSearch dans les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou de stade IIIb et IV A. Bozec a , M. Ilie b , E. Long b , O. Dassonville a , G. Poissonnet a , J. Santini a , E. Chamorey c , F. Peyrade d , K. Benezery e , A. Sudaka f , E. Selva g , P. Hofman b a Service de chirurgie ORL et cervicofaciale, institut universitaire de la face et du cou, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Laboratoire de pathologie clinique et expérimentale, CHU de Nice, Nice, France c Unité de biostatistique et épidémiologie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France d Service d’oncologie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France e Service de radiothérapie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France f Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France g Tumorothèque/CRB Inserm, CHU de Nice, université de Nice-Sophia-Antipolis, Nice, France Introduction.— Les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou représentent environ 10 % de l’ensemble des cancers. Au diagnostic, 60 % des patients ont une maladie localement avancée, entraînant une mortalité élevée. Malgré les progrès thérapeutiques récents, notamment en chirurgie et en chimioradiothérapie, et malgré l’apparition des thérapeutiques ciblées, le pronostic des carcinomes épidermoïdes ORL reste sombre. Dans ce contexte, une détection précoce de cellules tumorales circulantes (CTC), avant et après traitement, pourrait permettre de définir de nouveaux biomarqueurs pronostiques et théranostiques chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde ORL. Objectif.— L’objectif de notre travail a été d’évaluer la faisabilité de la détection des CTC par le système CellSearch et d’identifier des facteurs cliniques prédictifs de leur présence chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde ORL. Méthodes.— Une série de 49 patients ayant un carcinome épidermoïde ORL a fait l’objet de cette étude. La présence et le nombre des CTC ont été analysés par le système CellSearch (CS Assay, Veridex, NJ, États-Unis). L’analyse a été effectuée chez tous les patients avant le traitement, à trois mois après le début du traitement chez 21 patients ainsi que chez dix patients présumés sains. Résultats.— Le système CS a mis en évidence la présence de CTC chez 8/49 (16 %) patients avant le traitement et chez 4/21 (19 %) patients sans signe clinique de maladie après traitement. Nous n’avons pas détecté de CTC chez les sujets sains. La présence de CTC a été significativement associée avec l’âge des patients (p = 0,04 ; t-test) et le stade pN (p = 0,02 ; Fisher’s exact test). Discussion et conclusion.— Les CTC sont relativement faiblement détectées chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou localement avancé. Toutefois, la présence des CTC est corrélée au statut ganglionnaire initial. En conclusion, la détection des CTC est difficile à cause de leur rareté mais l’enjeu est déterminant car elles pourraient constituer de nouveaux marqueurs biologiques susceptibles d’aider à prédire plus efficacement et rapidement l’évolution clinique ainsi que de moduler l’intensité du traitement des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.024 CA12
Étude des facteurs histopronostiques dans les adénocarcinomes du rectum traités chirurgicalement après radiochimiothérapie néoadjuvante