Psoriasis et lépréchaunisme : rôle du traitement substitutif par IGF1

Psoriasis et lépréchaunisme : rôle du traitement substitutif par IGF1

Posters Mots clés Grossesse ; Pustulose exanthématique amicrobienne ; Psoriasis pustuleux généralisé Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs décla...

61KB Sizes 79 Downloads 172 Views

Posters Mots clés Grossesse ; Pustulose exanthématique amicrobienne ; Psoriasis pustuleux généralisé Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.354 P080

Psoriasis induits par les chimiothérapies anti-PD1夽 J. Bonigen 1,∗ , C. Raynaud-Donzel 2 , J. Hureaux 3 , N. Kramkimel 4 , A. Blom 5 , G. Jeudy 6 , A.-L. Breton 7 , T. Hubiche 8 , C. Bedane 9 , D. Legoupil 10 , A. Pham-Ledard 11 , M. Pérol 12 , E. Gérard 13 , P. Combemale 14 , D. Bonnet 5 , M.-L. Sigal 1 , E. Mahé 1 , et Groupe de recherche sur le psoriasis (GrPso) et Groupe cancérologie cutanée (GCC) de la Société franc ¸aise de dermatologie, GEM Resopso, Apsoderm, CEDEF, et le Groupe franc ¸ais de pneumo-cancérologie 1 Dermatologie et médecine vasculaire, France 2 Pneumologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France 3 Pneumologie, unité 300, centre de coordination en cancérologie, Inserm UMR-S 1066, CHU, Angers, France 4 Dermatologie, hôpital Tarnier, assistance publique—hôpitaux de Paris, France 5 Service de dermatologie générale et oncologique, CHU Ambroise-Paré, assistance publique—hôpitaux de Paris, Boulogne-Billancourt, France 6 Service de dermatologie, CHU Le-Bocage, Dijon, France 7 Service de dermatologie, CHU de Lyon-Sud, France 8 Unité de dermatologie infectiologie, centre hospitalier intercommunal de Fréjus/Saint-Raphaël, Fréjus, France 9 Service de dermatologie, CHU de Limoges, France 10 Service de dermatologie, centre hospitalier régional et universitaire de Brest, Brest, France 11 Service de dermatologie, CHU de Bordeaux, France 12 Pneumologie, centre Léon-Bérard, Lyon, France 13 Service de dermatologie, CHU, Bordeaux, France 14 Unité d’onco-dermatolgie, centre Léon-Bérard, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les chimiothérapies anti-PD1 sont des anticorps monoclonaux ayant l’AMM dans le mélanome métastasé et en traitement de deuxième ligne pour le cancer non à petites cellules du poumon, métastatique ou avancé. Des toxicités immunologiques de ces traitements ont été rapportées notamment au niveau cutané : vitiligo, photosensibilité, éruption lichénoïde. Récemment, 4 observations de psoriasis induits par des anti-PD1 ont été rapportées dans la littérature. Le but de cette étude était de décrire les caractéristiques du psoriasis anti-PD1-induite et son évolution dans une étude multicentrique, transversale, franc ¸aise. Matériel et méthodes Du 1er novembre au 31 décembre 2015, nous avons demandé aux membres de 6 groupes de médecins franc ¸ais de nous signaler tous les cas de psoriasis développés (exacerbation ou psoriasis de novo) sous anti-PD1, quel que soit l’anti-PD1 ou le cancer traité. Les six associations étaient 5 associations de dermatologues (Gr Pso SFD, GEM Resopso, Apsoderm, GCC SFD, et le CEDEF), et une association d’oncopneumologues (GFPC). Résultats Nous avons inclus 17 patients qui ont rec ¸u 18 traitements anti-PD1, 14 étaient des hommes (âge moyen : 64,8 ± 12,6 ans), 12 avaient des antécédents de psoriasis, 8 avaient un mélanome et 9 un cancer du poumon. Dix patients avaient rec ¸u du nivolumab, 4 du pembrolizumab, et 1 de l’atézolizumab. Le traitement anti-PD1 de 15 patients a été maintenu malgré le psoriasis. Le délai moyen entre l’introduction de l’anti-PD1 et la poussé de

S255 psoriasis était de 50,1 jours, plus élevés dans le groupe avec psoriasis de novo (90,5 j vs. 32,8 j p = 0,1). Tous les patients ont développé un psoriasis en plaques, avec une composante en gouttes (n = 5) ou palmoplantaire (n = 5). Treize patients étaient traités par un traitement topique, 4 par de l’acitrétine, et un par photothérapie. Seize patients ont vu leur psoriasis contrôlé par le traitement. Dans un cas, l’anti-PD1 était arrêté en raison d’un non contrôle du psoriasis. Discussion Le psoriasis semble une complication assez fréquente des anti-PD1. Soit le psoriasis est induit soit, plus fréquemment, il est exacerbé par les anti-PD1. L’aspect clinique le plus fréquent est celui d’un psoriasis en plaques. Le psoriasis a été contrôlé soit par voie topique soit par des traitements généraux (photothérapie, acitrétine) dans 16 cas sur 18. En pratique, la chimiothérapie peut donc être maintenue chez ces patients. dans la grande majorité des cas. Mots clés Anti-PD-1 ; Psoriasis ; Toxidermie Déclaration de liens d’intérêts E. Mahé a rec ¸u une subvention de la part de Abbvie, Novartis, Janssen, est consultant pour Abbvie, Novartis, Janssen. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.355 P081

Psoriasis et lépréchaunisme : rôle du traitement substitutif par IGF1夽 A. Welfringer-Morin 1,∗ , L. Bekel 1 , C. Bodemer 1 , D. Kariyawasam 2 , S. Hadj-Rabia 1 1 Dermatologie pédiatrique, France 2 Endocrinologie pédiatrique, université Descartes, Sorbonne-Paris-Cité, hôpital Necker-enfants malades, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le lépréchaunisme est une forme congénitale, rare (1/1 M naissance) et sévère d’insulino-résistance. Il est caractérisé par un retard staturo-pondéral pré et postnatal, une dysmorphie rappelant les elfes irlandais (leprechaun), une atrophie du tissu adipeux et une hypotrophie musculaire. Il est transmis selon le mode autosomique récessif et résulte de mutations dans le gène du récepteur de l’insuline. Nous rapportons l’observation d’un enfant atteint présentant un psoriasis étendu. Observations Un garc ¸on de 13 ans, atteint de lépréchaunisme et traité par Insuline-like Growth Factor-1 (IGF1) recombinante (Increlex® 2,5 mg, 3 fois par jour) depuis l’âge de 18 mois, consultait pour une dermatose érythémato-squameuse. Les lésions symétriques prédominaient dans les plis, surtout axillaires et cervicaux. La topographie évoquait un acanthosis nigricans, l’aspect des lésions un psoriasis confirmé histologiquement. Le score PASI était mesuré à 25. L’échec des traitements locaux (dermocorticoïdes, tacrolimus et dérivés de la vitamine D) et la mauvaise tolérance de la photothérapie UVB TL01, conduisait à introduire l’acitrétine, (0,3 mg/kg/j) malgré la cytolyse hépatique s’intégrant dans le syndrome métabolique du lépréchaunisme. Le traitement était efficace, la cytolyse hépatique stable. L’Increlex® était poursuivi à la même posologie. Discussion L’acanthosis nigricans, l’hypertrichose, la pachydermie, la papillomatose linguale, l’hypertrophie gingivale, décrites au cours du lépréchaunisme, sont des manifestations cutanées de l’insulino-résistance. Le psoriasis n’a jamais été signalé. Il pourrait être induit par l’IGF1 recombinante (Increlex® ) qui a modifié le pronostic très sombre de la maladie. Soulignons que le psoriasis a été induit par un traitement par hormone de croissance (GH) chez trois patients. Le délai est superposable aux effets paradoxaux psoriasiformes décrits avec les biothérapies (de quelques jours à 48 mois), la

S256

JDP 2016

topographie particulière chez notre patient pourrait être expliquée par le syndrome métabolique sous-jacent. Enfin, L’IGF1 est un facteur de croissance essentiel dans la division et la prolifération des kératinocytes. Au cours du psoriasis, le récepteur à l’IGF1 est surexprimé par les cellules suprabasales de l’épiderme, les kératinocytes sont plus sensibles à la stimulation par l’IGF1 et les fibroblastes produisent plus d’IGF1. L’insulino-résistance augmente le nombre de récepteurs à l’IGF1. Conclusion Le traitement par IGF1 peut induire le psoriasis. Ici, le traitement du psoriasis est difficile : le traitement par IGF1 est indispensable et associé à une cytolyse hépatique spécifique de la maladie de fond. Mots clés Léprechaunisme ; Psoriasis ; Traitement par IGF1 Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004.

D topique peuvent induire l’hypercalcémie chez des patients avec Pso étendu (le calcipotriol n’est pas incriminé chez notre patiente avec Pso minime). L’association Pso-sarcoïdose suppose une pathogénie commune impliquant les voies TH1 et TH17. D’autre part, le traitement par les anti-TNF␣ a été associé au développement de sarcoïdose paradoxale, chez des patients avec du rhumatisme Pso (exclue chez notre patiente naïve de tout traitement biologique). Conclusion L’originalité de notre observation est la révélation d’une sarcoïdose par une hypercalcémie chez une patiente psoriasique. Des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser les mécanismes expliquant cette association et les conséquences potentielles de ce phénomène. Mots clés Hypercalcémie ; Psoriasis ; Sarcoïdose Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.356

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.357

P082

P083

Une sarcoïdose compliquée d’une hypercalcémie chez une patiente psoriasique夽

Rémission inattendue d’une sarcoïdose d’évolution chronique après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques夽

H. Sahel ∗ , F. Otsmane , B. Bouadjar Dermatologie, CHU de Bab-El-Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Introduction La sarcoïdose est une granulomatose multisystémique, le psoriasis (Pso) est une maladie auto-immune. L’association des deux est rare. Nous rapportons un nouveau cas. Observations Patiente âgée de 48 ans, aux antécédents de Pso évoluant depuis 17 ans, traitée par rétinoïdes et photothérapie. Elle présentait depuis un an, des nodules sous-cutanés durs et indolores des deux avant-bras et des cuisses. L’histologie cutanée montrait la présence d’une panniculite granulomateuse. L’examen ophtalmologique trouvait uvéite antérieure de l’œil droit. L’IDR à la tuberculine montrait une anergie. Les radiographie et TDM du thorax mettaient en évidence des adénopathies hilaires et médiastinales bilatérales. Quatre mois plus tard, elle présentait une asthénie profonde avec une altération fébrile de l’état général. Le bilan biologique montrait alors une hypercalcémie (115 mg/L), une hypercalcémie corrigée (29 mmol/L), une hypophosphorémie (30 mg/L), un taux d’albumine (26 g/L), la protidémie était à 84 g/L, et le taux de l’enzyme de conversion de l’angiotensine : 164UI/L (n = 50—100UI/L). L’examen ophtalmologique confirmait le syndrome sec avec un test de Schirmer positif. Le scanner thoracique montrait la présence de multiples adénopathies médiastinales. Le diagnostic était donc celui de sarcoïdose multisystémique compliquée d’une hypercalcémie. La patiente était réhydratée et recevait une corticothérapie 0,5 mg/kg/j. L’amélioration clinique et biologique était spectaculaire. Discussion La sarcoïdose est rarement associée au Pso. Une étude de 517 patients atteints de sarcoïdose colligés pendant plus de 36 ans identifie seulement quatre patients avec un Pso. La coexistence simultanée des lésions cutanées des deux affections est encore plus rare (le cas de notre patiente). L’hypercalcémie notée chez notre patiente peut être en relation avec la sarcoïdose ou avec le Pso. En effet, la sarcoïdose peut se compliquer d’une hypercalcémie dans 10 % des cas (liée à des taux circulants élevés de 1,25-dihydroxyvitamine D3 ou une production granulomateuse de la PTH). D’autre part, le calcium intracellulaire joue un rôle important dans la régulation de la prolifération et de la différenciation des kératinocytes. Le dosage du taux de calcium circulant chez 98 patients psoriasiques révèle que 37,2 % avaient une hypocalcémie et 63,7 % un taux normal. Il n’y avait pas d’hypercalcémie. Il a été suggéré aussi que les analogues de la vit

E. Ginoux 1,∗ , F. Skowron 2 , C.-E. Bulabois 3 , B. Anglaret 4 , D. Kottler 2 , B. Balme 5 1 CH Valence, France 2 Dermatologie, CH Valence, France 3 Hématologie, CHU de Grenoble, France 4 Hématologie, CH Valence, France 5 Anatomopathologie, CH Lyon Sud, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Un mécanisme immun est supposé être à l’origine de la sarcoïdose. Les greffes de cellules souches hématopoïétiques sont connues pour leur efficacité dans les maladies immunes. Nous rapportons ici le cas d’une sarcoïdose cortico-résistante s’étant compliquée d’une leucémie aiguë myéloïde ayant nécessité une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Il s’en est suivi une rémission de la sarcoïdose sans rechute après une période de 4 ans. Observations Une patiente de 55 ans consultait pour des arthralgies chroniques, des épisodes d’uvéite antérieure et une éruption cutanée récente. L’examen clinique mettait en évidence des petites papules érythémateuses, infiltrées sur les bras, les jambes et le dos. L’histologie cutanée concluait à la présence de granulomes giganto-cellulaires sans nécrose caséeuse en faveur d’une sarcoïdose. L’ensemble des examens complémentaires éliminait les diagnostics différentiels. Différents traitements permettaient un contrôle imparfait des symptômes. Huit ans après le diagnostic de sarcoïdose, le diagnostic de leucémie aiguë myéloïde était posé lors d’un bilan hématologique. Une allogreffe de cellules souches après conditionnement était effectuée. Après chimérisme complet, il y eut une rémission de la leucémie et de la sarcoïdose. La patiente était, par la suite, traitée pour une GVH. Puis 9 mois après l’allogreffe, tous les traitements immunosuppresseurs étaient arrêtés sans aucune rechute à ce jour. Discussion Plusieurs études ont montré que les granulomes dans la sarcoïdose seraient dus à une réponse excessive de type TH-1 à un antigène permanent et inconnu. Ainsi, la sarcoïdose serait considérée comme une maladie immune. Dans notre cas, la sarcoïdose était résistante aux traitements usuels et l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques a engendré une rémission inattendue. Ceci pourrait être dû aux effets du conditionnement utilisé mais aucun cas de sarcoïdose traitée par fludarabine n’a été trouvé. Quant au cyclophosphamide, il a prouvé un effet bénéfique mais inconstant avec