447 Lupus érythémateux disséminé révélé par une psychose : à propos de 2 cas

447 Lupus érythémateux disséminé révélé par une psychose : à propos de 2 cas

Résumés des communications scientifiques 446 448 Opacités multiples dans un contexte de tumeur de base de langue T2N2 Coexistence d’une BOOP et d’...

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Résumés des communications scientifiques

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Opacités multiples dans un contexte de tumeur de base de langue T2N2

Coexistence d’une BOOP et d’une thyroïdite de Hashimoto associées à une rechute de leucémie lymphoïde chronique (LLC) : coïncidence fortuite ?

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Une patiente de 57 ans, au tabagisme de 80 PA non sevré, est hospitalisée pour la découverte d’opacités nodulaires et d’un syndrome interstitiel à la radiographie pulmonaire, dans un contexte de carcinome épidermoïde de la base de langue T2N2. La TDM thoracique montre de façon bilatérale des kystes prédominant aux bases, des nodules à contours flous dont certains sont excavés, des plages de verre dépoli et un aspect de réseau en mailles des bases. Cet aspect fait discuter une histiocytose X pulmonaire, malgré le contexte néoplasique ne permettant pas d’éliminer des métastases. La fibroscopie bronchique est macroscopiquement normale ; les biopsies bronchiques étagées sont négatives. Une tomographie par émission de positons (TEP) révèle des foyers pulmonaires multiples d’hyperfixation correspondant aux opacités nodulaires, mais aussi aux plages de verre dépoli du TDM. Compte tenu de l’impact sur la prise en charge thérapeutique, une biopsie pulmonaire est réalisée et confirme le diagnostic de granulomatose à cellules de Langherans (GCL). Une radiochimiothérapie a donc pu être proposée à la patiente. Ainsi¸ une biopsie pulmonaire pour le diagnostic d’une GCL dans un contexte de tumeur possiblement métastatique reste nécessaire, la sensibilité de la TDM thoracique étant insuffisante. L’histiocytose X est rarement citée comme cause de faux positif de la TEP, et le rôle de cette imagerie fonctionnelle n’est pas connu dans l’évaluation de l’évolutivité de la CGL pulmonaire, alors qu’elle est utilisée dans les localisations osseuses et cérébrales de la maladie.

447 Lupus érythémateux disséminé révélé par une psychose : à propos de 2 cas F.Z. Bourkadi, A. Bakhatar, N. Yassine, A. Bahlaoui 6HUYLFHGHV0DODGLHV5HVSLUDWRLUHV&+8,EQ5RFKG&DVDEODQFD0DURF

Le lupus érythémateux disséminé (LED) est une maladie systémique polymorphe pouvant atteindre plusieurs organes et évoluant par poussées entrecoupées de rémissions. Les manifestations neuropsychiques sont rares et ne représentent que 5 %. Elles sont dominées par les troubles psychiatriques et les crises d’épilepsie. Nous rapportons 2 cas de LED révélés par une psychose. Dans le premier cas, la patiente est hospitalisée pour bilan d’une pleurésie bilatérale exsudative dont les ponctions biopsies pleurales ont conclu à une inflammation chronique non spécifique. Au cours de son hospitalisation, la patiente a présenté des hallucinations visuelles et auditives, délire, tendance à l’isolement et refus de manger. Le diagnostic de LED est retenu devant la pleurésie, la psychose, atteinte hématologique, atteinte rénale et anticorps antinucléaires positifs dans le sang. Dans le second cas, la patiente est admise pour une pneumopathie traînante non améliorée sous antibiotiques. La patiente a présenté au cours de son hospitalisation des hallucinations visuelles et auditives avec humeur dépressive. Le diagnostic de LED est retenu devant la photosensibilité, atteinte hématologique, rénale, psychose et anticorps antinucléaires et anti-DNA natifs positifs dans le sang. Les 2 patientes sont mises sous corticothérapie orale. L’évolution est marquée par la régression de la psychose et le nettoyage radiologique. À la lumière de ces observations, les auteurs insistent sur la rareté et la gravité de l’atteinte psychique dans le lupus et la nécessité d’une prise en charge précoce.

J. Michon, J.P. Lerochais, F. Galateau-Salle, M. Leporrier, G. Zalcman, E. Bergot 3{OH&±XU3RXPRQ$QDWRPRSDWKRORJLH+pPDWRORJLH&+8GH&DHQ)UDQFH

Les manifestations auto-immunes (anémie hémolytique, purpura thrombopénique, endocrinopathie…) sont fréquentes au cours de la LLC. Ces atteintes auto-immunes sont liées à l’activation de lymphocytes T helper par les clones leucémiques B qui jouent le rôle de cellules présentatrices d’auto-antigène. Deux cas associant une BOOP à une LLC ont été rapportés dans la littérature. Dans l’un, la BOOP concomitante du diagnostic de LLC a récidivé à 3 reprises avant chimiothérapie et corticoïdes. Nous rapportons l’observation d’un homme de 61 ans traité en janvier 2005 pour une LLC par fludarabine, endoxan et anticorps monoclonaux anti-CD52, et considéré en rémission en août 2005. Sept mois après l’arrêt du traitement, la récidive de sa LLC est affirmée sur la biopsie de poly-adénopathies abdominales découvertes devant une altération de l’état général fébrile. Un mois après cet épisode, un tableau de détresse respiratoire aiguë associée à des condensations alvéolaires et des images en verre dépoli bilatérales conduit à la réalisation d’une biopsie pulmonaire confirmant le diagnostic de BOOP. Le bilan étiologique s’avère négatif en dehors de la rechute de la LLC. Simultanément est découverte une thyroïdite de Hashimoto clinique et biologique. Une corticothérapie permet la régression en quelques jours de l’atteinte pulmonaire. La responsabilité de la LLC dans l’apparition concomitante de ces 2 pathologies peut-être discutée, du fait de la coopération B-T impliquée dans la physiopathologie de ces dernières.

449 Biopsie pulmonaire chirurgicale et prise en charge des PID S. Bacha1, G.H. Krid1, S. Merai1, I. Khouaja1, A. Ayadi2, H. Dagfous1, B. Smati3, S. Ben Mrad1, F. Tritar1  

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Affiches scientifiques

T. Besselièvre, E. Porret, J.P. Lerochais, F. Galateau-Salle, J. Madelaine, G. Zalcman, E. Bergot

La question de la rentabilité diagnostique et surtout l’impact sur la conduite thérapeutique de la biopsie pulmonaire chirurgicale (BPC) au cours des PID est toujours discuté. Parmi 262 patients hospitalisés pour PID dans un service polyvalent de pneumologie, 17 patients : 5 hommes et 12 femmes âgés entre 14 et 67 ans ont eu une BPC, par mini-thoracotomie (9 cas) thoracoscopie vidéo-assistée (8 cas). 3 avaient une insuffisance respiratoire. Aucune complication postopératoire n’a été notée. La BPC a permis d’établir un diagnostic de : granulomatose de wegener (GW) compliquée d’une hémorragie intra-alveolaire (1 cas), granulomatose langhérancienne (2 cas), sarcoïdose (2 cas), pneumopathie organisée cryptogénique (POC) (5 cas) bronchiolite cellulaire chronique (1 cas), PINS (2 cas), pneumopathie interstitielle commune (3 cas), dommage alvéolaire diffus (DAD) (1 cas). L’insuffisance respiratoire était attribuée au DAD, à une POC et à une histiocytose X. Outre la modification de la prise en charge thérapeutique, la BPC a permis de préciser le pronostic. En effet, l’évolution était favorable dans les cas de POC après un traitement aux corticoïdes, en dépit de rechutes observées chez deux patientes, qui ont été bien maîtrisées après reprise de la corticothérapie. Par contre l’évolution était fatale : dans le cas de DAD chez une patiente âgée de 42 ans ayant une myosite, dans un cas d’histiocytose X et chez le patient ayant une GW, décédé d’une insuffisance rénale, apparue 18 mois après l’atteinte pulmonaire.

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