Analyses bibliographiques

Analyses bibliographiques

A N A L Y S E S BIBLIOGRAPHIQUES Sous la direction du Pr P. GERVAIS a v e c la collaboration du Service de Documentation des Laboratoires Fisons S.A. ...

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A N A L Y S E S BIBLIOGRAPHIQUES Sous la direction du Pr P. GERVAIS a v e c la collaboration du Service de Documentation des Laboratoires Fisons S.A.

C.M ................................................. Claude Molina

J.S ...................................................Jacques Sclafer

D.B .................................................. Denise Brunet

M.L .................................................Michel Lelong

D.H .................................................. Denis Herman

M.W ................................................ Maurice Wayoff

E.B.M .............................................. Etienne Bloch-Michel

P.G .................................................. Pierre Gervais

G.L .................................................. Gilbert Lagrue

P.R .................................................. Patrick Rufin

J.L ....................................................J6r6me Laurent

P.S .................................................. Pierre Scheinmann

J.L.M .............................................. Jean-Luc M6nardo

P.Y.C ............................................... Pierre-Yves Castelain

ALLERGIE BRONCHOPULMONAIRE

• Effect o f i n h a l e d f u r o s e m i d e a n d b u m e t a n i d e o n aden o s i d e 5' - m o n o p h o s p h a t e - a n d s o d i u m m e t a b i s u l f i t e i n d u c e d b r o n c h o c o n s t r i c t i o n in a s t h m a t i c s u b j e c t s (Effets de l'inhalation de furos6mide et de bum6tanide chez les asthmatiques sur la broncho-constriction provoqu6e par l'ad6noxine-5'-monophosphate et par le mdtabisulfite de sodium), par O'Connor B.J., Fan Chung K.F., Min Chen Worsdell Y., Fuller R.W., Barnes P.J. - Am. Rev. Respir. Dis., 1991, 143, 1329-1333. Le furos6mide inhal6 a une activit6 de type c r o m o n e puisqu'il att6nue les b r o n c h o s p a s m e s d6clench6s par l'exercice, reau distill6e, l'allerg6ne, l'ad6nosine 5'-monophosphate (AMP) et le m6tabisulfite de sodium (MBS). E n revanche, le furos6mide a peu ou pas d'action pr6ventive sur le bronchosp a s m e provoqu6 par la m6tacholine et l'histamine. Parmi les modes d'action du furos6mide, on a 6videmment 6voqu6 l'inhibition du transport de Na + / C1- au niveau des voles a6riennes puisque c'est Faction principale du furos6mide au niveau de l'anse de Henl6. Afin de tester cette hypoth6se, l'6quipe de Barnes a compar6 les effets du furos6mide h ceux du bumetanide qui lui aussi inhibe le transport de Na + / CIau niveau tubulaire r6nal. Le travail a port6 sur 16 adultes asthmatiques. Neuf d'entre eux ont inhal6 30 nag de furos6mide ou un placebo, 30 minutes avant une n6bulisation d'ad6nosine 5 ' - m o n o p h o s p h a t e (AMP) ; sept sur neuf ont 6galernent eu un test de provocation

l'histamine. Dans une autre 6tude, 7 asthmatiques ont inhal6 du bum6tanide (2 mg) ou du placebo 5 et 30 minutes avant I'AMP et le m6tabisulfite de sodium (MBS). Les rdsultats montrent que le furos6mide inhibe significativement le bronchospasrne d6clench6 par I'AMP rnais qu'il est sans action sur le bronchospasme provoqu6 par l'histamine. Le bum6tanide n'a aucune activit6 pr6ventive sur l'inhalation d'AMP ni de MBS. Ces r6sultats sugg~rent que l'activit6 pr6ventive du furos6mide ne s'exerce pas via l'inhibition du transport de Na + / C1ni via la synthbse de PGE 2. Pour l'6quipe de Barnes, il faudrait invoquer l'inhibition de l'anhydrase carbonique au niveau des cellules nerveuses. C'est l'inhibition de l'anhydrase carbonique pr6sente dans les neurones de roreille interne qui rendrait compte de la surdit6 provoqu6e par le furos6mide. Le bum6tanide lui, n'inhibe pas l'anhydrase carbonique. L'anhydrase carbonique est par ailleurs a b o n d a n t e dans les nerfs my61inis6s. Son inhibition par le furos6mide expliquerait l'att6nuation de la toux provoqu6e par des solutions faiblem e n t chlor6es. L'inhibition de la constriction induite par I'AMP a pu faire penser que le furos6mide inhibait l'activation mastocytaire. Mais les effets de I'AMP sont inhib6s par les anti-histamines alors que ceux du MBS ne le sont pas. Cette discordance sugg6re que l'inhibition de la s6cr6tion mastocytaire n'est pas le m6canisme principal d'action du furos6mide. Au total, l'hypoth6se de l'6quipe de Barnes est celle d'interactions entre les nerfs sensitifs et les mastocytes. Mais cette hypoth6se ne pourra ~tre confirm6e que par d'autres 6tudes effectu6es avec des inhibiteurs puissants de l'anhydrase carbonique et d'autres diur6tiques actifs au niveau du tubule r4nal distal. P.S.

Rev. fr. AlIergol., 1991, 31, 4, 245-257.

• ANALYSESBIBLIOGRAPHIQUES/

246 • C o m p a r i s o n o f t w o IgE antibody tests w i t h skin tests and clinical h i s t o r y i n asthmatics patients (Comparaison de deux techniques de test des anticorps IgE avec les tests cutands et l'histoire clinique chez les asthmatiques), par J.A. Warner, J.A. Little, J.O. Warner - Pediatr. Allergy I m m u n o l . , 1990, 1, 34-40.

• Passive smoking, air pollution, and acute respiratory s y m p t o m s in a diary study of student nurses

Le MAST-CLA (multiple allergo sorbent chemiluminescent assay) est un systhme pour mesurer les IgE sptcifiques striques au moyen d'un systhme immuno-enzymatique avec chemiluminescence. Cette technique est utiliste pour d4terminer les anticorps IgE sptcifiques de 35 allerghnes diff4rents en un seul test. Le MAST-CLA test a 6t6 compar6 avec les tests cutan6s, les RAST et l'histoire clinique chez 67 enfants asthmatiques fig6s de 3 a 13 ans. Les tests cutan4s sont ex6cut4s en prick avec contr61e ntgatif, contr61e positif avec le dichlorhydrate d'histamine ~ 1 p. cent et des extraits allergtniques :

Les effets du tabagisme passif et de la pollution a t m o s p h t rique sont 6tudi6s chez u n groupe de 100 616ves infirmihres p e n d a n t une pdriode de 3 ans. La symptomatologie clinique est quotidiennement enregistr4e sur un carnet et analys4e en fonction des quantit6s de CO, de NO 2, de 802 et de photo-oxydants. Les rtsultats sont 6galement analysts en fonction de l'existence chez les 61byes infirmi~res de manifestations allergiques, d'un asthme et/ou d'un tabagisme. La mdthodologie de la p r t s e n t e 6tude 6pid6miologique est tr6s stricte. L'environn e m e n t de la population 6tudite dans ce travail est homoghne, puisqu'il s'agit de jeunes filles qui habitent routes au m t m e endroit et les analyseurs d'air sont situts ~ environ 4 km de l'6cole. Cette 6tude fait apparaitre un certain nombre de corrtlations significatives entre l'exposition g des poUuants et la survenue de m a n i f e s t a t i o n s cliniques aigu~s. Ces corr61ations intervierment entre :

- ~ 5 000 PNU/ml : p o u r pollens de g r a m i n t e s , pollens d'arbres, polls de chat, chien, Alternaria, CIadosporium et

Pdnicillium. - ~t 4 000 PNU/ml pour Aspergillus, - ~t 1 000 PNU/ml pour Derrnatophagoides pteronyssinus. - au 1/20 (poids/volume) pour lair de vache et 0euf. Les rtsultats des tests c u t a n t s positifs sont classiques : sur 67 enfants 50 ont des tests positifs pour acariens DP de la poussibre de m a i s o n (75 p. cent), 48 aux pollens de g r a m i n t e s (72 p. cent), 22 aux pollens d'arbres (33 p. cent), 28 aux poils de chien (42 p. cent), 33 aux poils de chat (49 p. cent), 23 ~t Alternaria (34 p. cent), 12 g Aspergillus (18 p. cent), 15 ~t Cladosporium (22 p. cent), 5 ~ PdniciIlium (7 p. cent), 15 au lait de vache (22 p. cent) et 11 ~ l'ceuf (16 p. cent). 36 enfants sur 67 ont au moins 4 tests cutan6s positifs ou

plus. La c o n c o r d a n c e entre tests cutan6s et MAST-CLA est de 67 p. cent pour les pollens de gramintes, 82 p. cent pour les pollens d'arbre, 76 p. cent pour le chat, 84 p. cent pour le chien, 87 p. cent p o u r l'acarien DP, 64 p. cent p o u r Alternaria, 76 p. cent p o u r Aspergillus, 84 p. cent p o u r Cladosporium, 93 p. cent pour PdniciUium, 78 p. cent pour le lait et 76 p. cent pour l'0euf. La concordance entre MAST-CLA et RAST est de 62 p. cent p o u r les pollens de g r a m i n t e s , 72 p. cent p o u r les pollens d'arbre, 75 p. cent p o u r le chat, 72 p. cent p o u r le chien et 87 p. cent pour l'acarien DP. Par contre les taux striques d'IgE totales par le MAST-CLA ne sont pas c o r r t l t s avec ceux d o n n t s par le PRIST. Les auteurs ont prouv6 la reproductibilit4 du test MAST-CLA de fa~on randomis6e dans 85 p. cent des cas. Les changernents entre rtsultats positifs et ntgatifs ne sont survenus que pour 4 p. cent des tests. Les donn6es de l'histoire clinique en faveur d'une 6tiologie allergique ont 6t6 v6rifi6es chez 21 enfants (soit 31,5 p. cent des cas) tandis qu'avec le test MAST-CLA il y a eu un s u p p l t m e n t d'information allergique chez 14 (soit 21 p. cent). Par contre pour les pollinoses les rtsultats sont moins fiables du fait de la variabilit6 de la c o m p o s i t i o n allergtnique des extraits. Le test MAST-CLA est un test simple, in vitro, qui donne des rdsultats plus favorables que la technique du RAST pour 35 allergtnes. Parmi les difftrentes techniques utilistes pour le diagnostic d'une affection allergique, le MAST-CLA apporte des informations int6ressantes et plus prtcises en c o m p l t m e n t des tests e u t a n t s et d'une histoire clinique suggestive. Par contre il n'est pas appropri6 pour le dosage des IgE globales.

D.B.

(Enregistrement quotidien des sympt6mes respiratoires chez des 616yes infirmi6res, en fonction du tabagisme passif et de la pollution atmosph6rique), par Schwartz J. et Zeger S. Am. Rev. Respir. Dis., 1990, 141, 62-67.

- le nombre de paquets/ann4e de cigarette et le nombre d'6pisodes de toux spasmodique ou l'apparition d'une expectoration purulente. - le tabagisme passif et la prdsence d'une expectoration purulente. - l'exposition au CO et les 6pisodes de ctphaldes. - les oxydants photo-chirniques et les 6pisodes de d y s p n t e et d'irritation oculaire. - la quantit4 de NO2 et la survenue d'une expectoration purulente, d'angines ou d'4pisodes d'irritation oculaire. Le tabagisme passif et l'exposition, m4me brtve, ~ u n certain h o m b r e de polluants atmosph6riques augmentent ainsi le risque de survenue de sympt6mes respiratoires. Dans cette 6tude l'absence de relation entre la f r t q u e n c e des 4pisodes asthmatiques et le tabagisme passif pourrait @tre lite au fait que les asthmatiques sont en cours de traitement. Dans un travail r t c e m m e n t publit, Oldigs (Pediatr. Pulmonol., 1990, 10, 123-131) note qu'un tabagisme passif de 1 H. n'entraine pas de modification significative de la fonction respiratoire dans un groupe d'enfants asthmatiques.

P.R.

• Adverse health effects among adults exposed to h o m e dampness and molds (Effets ntfastes sur la sant6 de sujets adultes de l'humidit6 et des moisissures domestiques), par Dales R.E., Burnett R. et Zwanenburg H. - Am. Rev. Respir. Dis., 1991, 143, 505-509. L'effet de la pollution domestique est reconnu depuis longtemps. Difftrentes maladies li6es ~ l'environnement domestique ont 6t6 dtcrites en rapport en particulier avec le dtveloppement de moisissures ou de micro-organismes. Plusieurs 6tudes ont montr6 l'augmentation de la prtvalence des maladies respiratoires chez des enfants vivant dans des lieux humides. Diffdrentes hypoth6ses sont propos6es pour expliquer cet accroissement : - l'humidit4 augmente les concentrations atmosph6riques en moisissures et en acariens qui favorisent la survenue de manifestations allergiques. - l'humidit6 peut provoquer des rfactions non-allergiques, de type toxique, aux champignons ou g d'autres micro-organismes.

Rev.fr. Allergol., 1991, 31, 4.

/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES • - l'humidit6 p e u t r6sulter d'une m a u v a i s e ventilation des locaux qui elle-m~me a u g m e n t e la concentration en polluants domestiques. Les auteurs r a p p o r t e n t les r6sultats d'une enqu~te 6pid6miologique r6alis6e en 1988 dans 6 rfgions du Canada. Des questionnaires furent adress6s ~ 17 962 personnes ~g6es de plus de 21 arts. I1 s'agit de parents d'enfants scolaris6s, dans des 6coles primaires. Ce questionnaire comportait des questions pr6cises c o n c e r n a n t : - l ' e n v i r o n n e r n e n t des sujets : mode d'habitation, pr6sence d'animaux, mode de chauffage, type de cuisine, existence de chemin6e, niveau de tabagisme (fumeur actuel, aneien fumeur ou non-fumeur), existence d'humidit6 ou de moisissures, inondations... - le niveau d'6ducation, - l'existence de manifestations allergiques et la symptomatologie clinique respiratoire. Le taux de r6ponse est excellent puisque les auteurs ont re~u 14 948 r6ponses (soit u n taux de 83,2 p. cent). 14 799 questionnaires ont pu ~tre analys6s. Parmi ces r6ponses, on note une majorit6 de femmes et de non-fumeurs. Les rfponses sont pr6sent6es sous formes de tableaux qui permettent d'6tablir u n certain n o m b r e de corr61ations entre la symptomatologie clinique, rexistence d'un tabagisme et l'6tat de l'habitation en termes d'humidit6 ou de pr6sence de moisissures ou de champignons. La pr6sence d'humidit6 ou de moisissures est retrouv6e dans 38 p. cent des r6ponses. Quel que soit le niveau de tabagisme, la symptomatologie respiratoire basse est plus importante chez les habitants d'habitations humides que chez ceux des habitations ne pr6sentant pas de signe d'humidit6 ou de moisissures : 38 p. cent contre 27 p. cent chez les fumeurs, 21 p. cent contre 14 p. cent chez les anciens fumeurs, 19 p. cent contre 11 p. cent chez les non-fumeurs (p < 0,001 dans tous les cas). Cette 6tude m o n t r e 6galement que le tabagisme accentue la fr6quence des sympt6mes respiratoires, quel que soit le niveau d'humidit6 de l'habitation. L'analyse des r6sultats en t e n a n t compte soit de crit6res socio-6conomiques soit du mode de vie des sujets ne modifie pas les donn6es de cette 6tude. L'existence d'ant6c6dents allergiques ou d ' a s t h m e ne modifie pas n o n plus les relations retrouv6es. Cette 6tude m o n t r e qu'une habitation h u m i d e aggrave le risque de symptomatologie respiratoire (facteur de risque de 1,58 pour la symptomatologie hante et de 1,67 pour la symptomatologie basse). Elle fait apparaitre des facteurs de risque du m 6 m e ordre p o u r l ' a s t h m e (1,77) et les irritations oculaires (1,76). Afin d'6viter les biais p o u v a n t 6tre li6s au type de l'6tude, bas6e sur u n questionnaire, les auteurs ont analys6 les r6sultats bruts, puis e n t e n a n t compte des facteurs socio-6conomiques, ou des h a b i t u d e s des sujets (pr6sence d ' a n i m a u x domestiques, p r a t i q u e d'activit6s p o u v a n t p r o v o q u e r des fum6es toxiques, m o d e de chauffage ou de cuisson des aliments). Les auteurs ont 6galement tenu compte dans leur analyse de la possibilit6 d'exag6ration ou de sous-estimation de la syrnptomatologie clinique et de l'6tat d'humidit6 des habitations. P.R.

• Relation b e t w e e n respiratory s y m p t o m s , type of f a r m i n g , a n d l u n g f u n c t i o n disorders in f a r m e r s (Relation, chez les fermiers, entre les sympt6mes respiratoires, le type d'activit6 professionnelle et les troubles fonctionnels), p a r Iversen M., Pedersen B. - T h o r a x , 1990, 45, 919-923. Un groupe randomis6 de 181 fermiers a 6t6 examin6 (124 61eveurs de porcs et 57 fermiers) dont la m o y e n n e d'~ge est de 43 ans. Un questionnaire, des explorations fonctionnelles respiraRev. fr. Allergol., 1991, 31, 4.

247 toires (spirographie, courbe d6bit-volume et diffusion alv6olocapillaire, ainsi que tests d'hyperr6activit6 bronehique ~ l'histamine) sont effectu6s. L'analyse statistique m o n t r e que la dyspn6e et le sifflement au cours d u travail dans les 6tables, sont associ6s de faqon significative avec l'61evage de porc, le tabagisme, l'hyperr6activit6 b r o n c h i q u e et la chute du VEMS. Les 61eveurs de porcs ont u n VEMS 16g6rement plus b a s q u e les fermiers. Les r6sultats ne sont pas significatifs. Les fermiers qui ont des sympt6mes ont u n VEMS plus b a s q u e les fermiers sans sympt6mes. Une analyse de r6gression lin6aire multiple m o n t r e que la c h u t e du VEMS est associ6e avec l'61evage de porc (moins 12 ml/an) et avec le tabagisme (moins 23 ml par paquet/ann6e), sans compter le d6elin dfi h l'~ge qui est de 32 ml/an. Une analyse du m6me type m o n t r e que la r6activit6 bronchique ~ l ' h i s t a m i n e a u g m e n t e avec l'hge, le n o m b r e de paquets/annfe et le n o m b r e d'ann6es de travail dans l'61evage de porc. Les auteurs concluent que le travail dans l'61evage de porc constitue u n risque respiratoire certain, s u r t o u t dans des 6tables relativement ferm6es, et entraine u n d6clin de la fonction respiratoire. Ainsi, les sympt6mes de bronchite chronique ou de dyspn6e, sifflements ou toux persistante chez des sujets travaillant darts des 61evages de porcs, doivent Otre l'objet d'explorations compl6mentaires p o u r d6celer u n e obstnaction b r o n c h i q u e prOcoce. C.M. • R i d i n g s c h o o l l u n g ? (Existe-t-il u n p o u m o n des centres hippiques ?), p a r Kristiansen J. et Lahoz A. - Acta Paediatr. Scand., 1991, 80, 386-388. Le p o u m o n de fermier est u n e maladie rurale caus6e p a r l'inhalation de moisissures et d'actinomyc6tes dans u n envir o n n e m e n t de ferrne. Les auteurs danois d6crivent le premier cas ~t leur connaissance d'un p o u m o n de fermier chez une fille de 11 arts qui n'a 6t6 expos6e que de fa~on tr~s br6ve ~ des actinomyc~tes thermophiles darts le cadre d'un centre hippique. E n parfaite sant6 auparavant elle a commenc6 h faire u n apprentissage de cheval une heure p a r semaine avec, 6gaIement, une heure d'entretien du cheval. Au b o u t de 4 semaines s'est d6clench6e une toux puis une dyspn6e. Le diagnostic a pu ~tre port6 avec pr6sence d'anticorps pr6cipitants et biopsie pulmonaire (granulomes + infiltration lymphoplasmocytaire). M.L. • Olive p o l l e n i n d u c e s a s t h m a t i c r e s p o n s e (Le pollen d'olivier peut provoquer de l'asthme), p a r Tamir R., Pick A.I., Topflsky M. et Kivity S. - Clin. a n d E x p e r Allergy, 1991, 21, 329-332. L'olivier typique de la t o r e m6diterran6enne, pollinise en Isra61 au m~me m o m e n t que les Gramin6es et quelques arbres. Son r61e dans les manifestations allergiques est donc difficile 6tablir et repose surtout sur des preuves indirectes : coYncidence temporeUe et tests cutan6s positifs. Afin d'apporter la preuve directe de la capacit6 asthmog6ne du pollen d'olivier, les auteurs ont choisi 19 patients atteints d ' a s t h m e uniquem e n t saisonnier avec tests cutan6s positifs et les ont soumis, 2 mois au m o i n s apr6s la disparition des sympt6mes, ~ des tests de provocation p a r a6rosols d'extraits de pollens. L'analyse spirom6trique fit r e c o n n a i t r e 3 groupes de patients : 8 e u r e n t u n e double r6ponse, i m m 6 d i a t e et tardive, 6 u n e r6ponse imm6diate seule, et 5 aucune r6ponse. J.S.

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• ANALYSES B1BLIOGRAPH1QUES/ ALLERGIE ET ORL

• Lymphocytes and non-lymphoid cells in h u m a n n a s a l polyps (Lymphocytes et cellules non-lympho~des dans la polypose nasale de l'homme), p a r Stoop A.E., Van Der Heijden H.A., Biewenga J., Van Der Baan S. - J. Allergy Clin. Inunnnol., 1991, 87, 470-475.

liorafion de l'hygihne et l'existence de fratrie moins nombreuse diminueraient la fr6quence des infections virales hautes darts le tout jeune age ce qui, selon ces auteurs, amhnerait moins de protection vis-h-vis d'un m6canisme allergique ult6rieur. Diff6rents param~tres sont ensuite not6s. Parmi les th6rapeutiques o n insiste b e a u c o u p sur l'int6r6t m a j e u r du N6docromil local et 6galement sur l'applicafion topique de corrico/des anti-inflammatoires c o m m e la Fluticasone. M.L.

La polypose nasale (PN) r6sulte de ph6nombnes inflammatoires chroniques de la muqueuse sinusienne, et le plus souvent ethmo[dale au stade initial. Comme dans l'asthme, l'infiltration 6osinophile pr6domine souvent, mais semble constituer surtout le rdsultat de perturbations de l'6quilibre des populations lymphocytaires r6gulatrices et effectrices. Les auteurs ont donc envisag6 l'6tude des lymphocytes et des cellules 6pith61iales HLA-DR + dans la muqueuse de 48 patients porteurs de PN, d o n t 25 p. cent pr6sentaient des tests cutan6s allergiques positifs, 29 p. cent une bronchopathie obstructive chronique, et 10 p. cent les deux facteurs associ6s. L'6tude i m m u n o - h i s t o - c h i m i q u e a m o n t r 6 u n n o m b r e de CD8+ (suppresseur-cytotoxique) significativement plus 41ev6 que le CD4+ (helper-inducteur). On p o u r r a i t p e n s e r que le grand h o m b r e de CD8+ favorise la diminution de la r6ponse inflammatoire locale, encore que le r61e prfcis de ces cellules soit controvers6. Les auteurs 6voquent plut6t une insuffisance de la r6ponse humorale locale en raison du faible n o m b r e de CD4+ (par r a p p o r t aux sujets normaux). Les p r o p o r t i o n s CD8/CD4 sont ~ peu prhs identiques dans la muqueuse polypeuse et dans la m u q u e u s e des cornets inf6rieurs macroscopiquernent n o n modifi6e. Par contre, des groupements de cellules B/CD22+, parfois organisds en nodules lymphoides, sont not6s dans 13 sp6cimens et indiquent une information antig6nique soutenue. Cette constatation s'accorde bien avec l'abondance de cellules HLA-DR+, aussi bien dans le stroma que dans l'6pith6lium. Ces cellules ont u n r61e dans le traitement de l'information antig6nique et peuvent activer les cellules CD8+. Dans cette Etude, les 6osinophiles sont a b o n d a n t s pour 77 p. cent des polypes et leur taux 6tait plus particuli6rement 61ev6 chez 13 patients (sur les 14 pr6sentant une bronchopathie obstrnctive chronique). Ils sont souvent situ6s au voisinage des lymphocytes. Sans contester l'importance des mastocytes (30 lois plus n o m b r e u x dans la m u q u e u s e de la PN que chez le sujet normal) dans l'attraction des 6osinophiles, les auteurs pensent que des factenrs 6osinotactiques sont lib6r6s par les cellules CD8+ et CD4+. 11s soutiennent que la pathog6nhse de la PN est associ6e 5 des perturbations de la r6gulation des cellules T dans certains sites ~ sp6cifiques ,, de la muqueuse nasosinusienne. 11reste/~ savoir en quoi consiste la ,, sp6cificit6 ,, de tels sites, tout en rappelant que des formations lympholde associ6es au nez ont 6t6 d6crites chez les rongeurs et les singes (NALT) leur permettmlt sans doute de mieux r6pondre ~tla coactivation des cellules pr6sentatrices d'antighnes. L'analyse immuno-histologique plus pr6cise de la polypose nasale devrait nous permettre de mieux la comprendre. M.W.

• Allergic rhinitis (Rhinites allergiques), par Trigg C.et Davies R. - Arch. Dis. Childh., 1991, 66, 565-568. Les auteurs ont revu la litt6rature c o n c e r n a n t Ies rhinites allergiques de l'enfant en g6n6ral et s u r t o u t en GrandeBretagne. La pr6valence a doubl6 entre 1974 et 1982 ; ces rhinites allergiques seraient plus fr6quentes chez le premier enfant. L'am6-

• Effectiveness of an antihistamine decongestant combination for young children with the c o m m o n cold : a r a n d o m i z e d controlled clinical trial (Les d6congestionants nasaux ont-ils u n int6rSt chez le jeune enfant pr6sentant u n r h u m e ?), p a r Hutton N., Wilson M., Mellits E. et coll. - J. Pediatr., 1991, 118, 125-130. Quatre-vingt-seize enfants ayant une infection des voles respiratoires sup6rieures ont re~u une association antihistaminique et adr6nergique (Bromph6niramine, adrfnaline et ph6nylpropanolamine). I1 n'y a aucnne diff6rence dans l'6volution entre les enfants trait6s p a r le produit suppos6 8tre actif et p a r le placebo. De tels produits sont diffus6s de faqon tr6s large tant aux USA qu'en France et ne semblent pas avoir leur place chez l'enfant. M.L.

ALLERGIE PI~DIATRIQUE

• Childhood asthma : clinical and immunological changes over a d6cade (Asthme de l'enfant : c h a n g e m e n t s cliniques et i m m u n o l o g i q u e s au cours d'une d6cade), p a r Hill D.J., Hosking C.S., Shelton M.J., Turner M.W. - Clin. E x p e r i m . Allergy, 1991, 21,343-349. Un groupe de vingt-six enfants australiens, gg6s de 9 h 14 ans, pr6sentant une hyperr6activit6 bronchique aux pollens de gramin6es (rye-grass - L.Perenne) et/ou ~ l'acarien de la poussibre de maison dermatophagofdes pteronyssinus avec examens de laboratoire (PRIST RAST, dosage des anticorps IgG) a ~t6 6tudi6 p e n d a n t une p6riode de dix ans (1975 ~ 1985). Les sympt6mes cliniques et les scores de m6dicaments ont 6t6 enregistr6s p o u r 6valuer la s6v6rit6 de l'asthme avant, pendant et apr~s la saison pollinique (de n o v e m b r e ~ janvier Melbourne) avec parall61ement les contr61es s6riques. Deux groupes d'enfants ont fit6 6tudi6s en fonction de leur hyperr6activit6 bronchique aux pollens rye-grass (20 cas) et aux acariens DP (14 cas). Dans la premiere annde de l'6tude, 11 enfants sur 20 avaient subi une d6sensibilisation accfl6r6e aux pollens et 9 recevaient u n placebo. Sur le plan clinique les enfants ont 6t6 examin6s 5 trois occasions : avant, p e n d a n t et apr6s la saison pollinique aux cours des ann6es d'observation, 1~, 2 e, 5e, 8°, et 9 °. Les scores cliniques ont 6t6 calcul6s en fonction de la fr6quence des crises dyspn6iques, du n o m b r e de jours d'absent6isme scolaire et de l'appr6ciation p a r les parents de la s6v6rit6 de l'asthme selon une 6chelle codifi6e de 1/t 10. Le score clinique final est obtenu par l'addition des trois crit6res. Sur le plan thfrapeutique, cromoglycate de sodium, th6ophylline et sympathicomim6tiques sont comptabilis6s chaque

Rev.fr. Allergol., 1991, 31, 4.

/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES •

jour. I1 n'y a pas eu de corticoth6rapie orale d u r a n t la p6riode 6tudi6e en dehors des inhalations de dipropionate de b6clom6thasone. Sur le plan des examens de laboratoire, outre le PRIST et les RAST IgE sp6cifiques ~ L.Perenne et 5 l'acarien Dermatophagoides pteronyssinus, les anticorps IgG du groupe prot6ique I de L.Perenne et de la fraction purifi6e Derp I de DP sont dos6s selon la m4thode de Platts-Mills. L'6tude statistique est f a r e selon la technique ,, des tests des rangs ,, (Wilcoxon et Mann-Whitney). Les r6sultats de l'6tude longitudinale faite sur 9 ans g la fois sur le plan clinique et immunologique des 20 cas de pollinose, avec des comparaisons entre la 2 ° et la 9 ~ ann6e m o n t r e que t o u s l e s param~tres sont amdlior6s au cours de la 9 ° ann6e par rapport h ceux de la 2 e surtout en ce qui concerne la consommarion des m6dicaments avant, p e n d a n t et aprhs la saison pollinique. Sur le plan immunologique il y a 6galement u n e d i m i n u t i o n des IgE globales, des IgE sp6cifiques anti-pollens ainsi que des anticorps IgG. Par contre, chez les 14 sujets ayant une hyperr6activit6 bronchique aux acariens de la poussibre de maison, les r6sultats sont m o i n s concluants car si o n note u n e am61ioration des param6tres au cours des cinq premi6res ann6es, il n'y a pas de c h a n g e m e n t ldrs des quatre derni6res ann6es sur le plan clinique et au cours des deux dernibres anndes sur le plan i m m u nologique. Dans la discussion les auteurs reconnaissent l'am61ioration de l'asthme et des r6actions immunologiques au cours des dix ann6es 6tudi6es. Par contre, ils dOplorent l'absence de ddtection fiable sur le p l a n i m m u n o l o g i q u e , p o u r a n n o n c e r u n e issue clinique b6n6fique. D.B.

249 • Effects o f m a t e r n a l d i e t during late p r e g n a n c y a n d lactation o n the d e v e l o p m e n t o f IgE a n d Egg - a n d Milk s p e c i f i c IgE a n d IgG a n t i b o d i e s in infants (Effets de l'alim e n t a t i o n maternelle d u r a n t la fin de la grossesse et la lactation sur le d6veloppement des IgE et des anticorps IgE sp6cifiques des oeufs et du lair chez les nourrissons), p a r Lilga G., Dannaeus A., Foucard T., Graft-Lonnevig V., J o h a n s s o n S.G.O a n d O m a n H. - Clin. Exp. Allergy, 1991, 21,195-202.

Plus de 20 000 sujets mfiles n6s a J6rusalem entre janvier 1967 et d6cembre 1971 ont 6t6 revus h l'fige de 17 ans et l'on a essay6 de voir si u n a s t h m e 6tait survenu dans l'intervalle. Un poids de naissance inf6rieur g 2 500 grammes s'est aver6 ~tre associ6 a une survenue plus frdquente d'asthme dans les 17 premihres ann6es de la vie, selon cette 6tude. M.L.

Les taux d'IgE et d'anticorps sp6cifiques IgE et IgG ~ l'ovalb u m i n e (OA), ~ l'ovomucoide (OVO) et fi la B6ta lactoglobuline (BLG) ont 6t6 d6termin6s chez 163 enfants figfs de 18 mois et n6s de m6res atopiques. Les auteurs ont voulu 6valuer l'effet d'un apport d'allerg6ne a l i m e n t a i r e , 61ev6 ou diminu6 ,, (0euf de poule et lait de vache) p e n d a n t les 3 derniers mois de la grossesse et les premiers mois de l'allaitement au sein, sur les concentrations d'IgE et les taux d'anticorps IgE et IgG ~ l'ovalbumine, l'ovomucoide et la B6ta lactoglobuline et le d6veloppement des m a n i f e s t a t i o n s atopiques g 18 mois. I1 n'y a pas de diff6rences significatives dans les concentrations des IgE ou IgG dans les 2 groupes. De m6me la prolongation ou l'abstention de r a l l a i t e m e n t au sein n'influencent pas les r6ponses immunes. Les taux des anticorps IgG h ces 3 allerg6nes alimentaires d i m i n u e n t de fagon significative dans les 2 groupes 6tudi4s entre la naissance et 2 tools, mais a u g m e n t e n t entre le 6e et le 18e mois. La pr6sence dans le s6rum d'anticorps IgE ~t l'ovomucoide > 0,15 PRU/ml 6tait associ6e de fa~on significative avec une a u g m e n t a t i o n des taux d ' a n t i c o r p s IgG/~ l'ovomucoide g 6 mois e t ~ 18 mois. Les enfants ayant des prick-tests positifs l'ovalbumine e t ~ l'ovomucoYde m o n t r a i e n t des taux d'anticorps IgG plus 61ev6s ~ 6 mois et 18 mois que chez les enfants ayant des prick-tests n6gatifs g ces 2 allerg6nes de l'oeuf. Dans la discussion, les auteurs expliquent ~t nouveau la sensibilisation possible p a r l'interm6diaire du lait de femme, mais 6voquent aussi la possible sensibilisation in utero. Les diff6rents allerg6nes alimentaires peuvent induire des rdponses diff4rentes aux i m m u n o g l o b u l i n e s IgG mais aussi localement dans l'intestin avec des IgA et IgM p o u r l'0euf p a r exemple. Ce n'est pas le cas p o u r les prot6ines du lait de vache. I1 y a donc u n e diff6rence d ' i m m u n o g 6 n i c i t 6 vis-g-vis des diff6rentes classes d'immunoglobulines. I1 y a une relation entre la r6ponse d'anticorps IgE ou IgG avec des variations individuelles aux deux types d'immunoglobulines isotypes chez ceux qui sont des r6pondeurs ~ taux 61ev6s ou taux bas avec peut-6tre l'interf4rence d'un facteur g6n6tique. D.B.

• R e s p i r a t o r y s y m p t o m s in Q u e n n s l a n d s c h o o l c h i l d r e n : an a s s o c i a t i o n b e t w e e n m o n t h o f birth alas respiratory i l l n e s s ( S y m p t 6 m e s respiratoires chez les 6coliers du Queensland : les liens entre le mois de naissance et les 6pisodes respiratoires), p a r D u l y D.L. et Mitchell C.A. - Clin. a n d Exp. All., 1991, 21,231-233.

• Early solid f e e d i n g a n d recurrent c h i l d h o o d e c z e m a : a 10 year l o n g i t u d i n a l s t u d y (Diversification pr6coce de l'alim e n t a t i o n et ecz6ma r6cidivant chez l'enfant : u n suivi de 10 ann6es), p a r F e r g u s s o n D., H o r w o o d J. et S h a n n o n F. P e d i a t r i c s , 1990, 86, 541-546.

Aprbs b e a u c o u p d'auteurs depuis quelques ann6es, ce sujet est ici repris sur une cohorte reprdsentative de 4 549 enfants australiens d'fige m o y e n 10 ans. Les enfants ayant de fr6quents 6pisodes de dyspn6e et de sibilances (plus d'une lois p a r mois) 6taient n6s surtout au p r i n t e m p s et en 6t6, mais ceci n'6tait plus vrai pour les cas plus b6nins. Aucun effet de la saison ou du mois de naissance n'a 6t6 observ6 p o u r les autres affections consid6r6es (expectoration et toux, ecz6ma, r h u m e des loins) ni pour les valeurs de la fonction respiratoire. J.S

Une cohorte d ' e n f a n t s de Nouvelle-Z61ande a 6t6 suivie d u r a n t 10 ann6es ; g cet fige 7,5 p. cent des enfants ont pr6sent6 u n ecz6ma chronique ou r6cidivant. II y a eu u n e association tr~s nette entre l'administrafion d'un aliment autre que le lait avant l'gge de q u a t r e mois et la s u r v e n u e ult6rieure d'ecz6ma, le risque 6rant multipli6 p a r 2,9. Ceci m o n t r e bien l'int6r~t qu'il y a g m a i n t e n i r une alimentation lactde jusqu'~ l'fige de 4 mois chez les enfants ayant u n e pr6disposition allergique. M.L.

• Is l o w b i r t h w e i g h t a r i s k factor for a s t h m a during adol e s c e n c e ? (Est-ce q u ' u n faible poids de naissance constitue u n facteur de risque d'asthme ~ l'adolescence ?), p a r Seidman D., Laor A., Gale R. et c o l l . - A r c h . Dis. Child., 1991, 66, 584587.

Rev. fr. Allergol., 1991, 31, 4.

250 • The influence of exposure to house dust mite, cat p o l l e n and fungal allergens in the h o m e on primary sensitisation in asthma (Influence sur la sensibilisation premiere dans l'asthme de l'exposition dans la maison ~ l'acarien de la poussi~re de maison, au chat, aux allerg~nes polliniques et fongiques), p a r W a r n e r J.A., Little S.A., Pollock I., L o n g b o t t o m J.L. a n d W a r n e r J.O. - P e d i a t r . Allergy I m m u n o l . , 1990, 1, 79-86.

Les 6tudes concernant la sensibilisation allergique et le mois de naissance, sugg6rent que l'exposition allerg6nique pr6coce (au pollen de bouleau, au chien ou aux acariens) favorise la sensibilisation qui pourrait ensuite se m a i n t e n i r tout au long de la vie. Les auteurs ont donc recherch6 une relation 6ventuelle entre la t e n e u r en allerg~nes des m a i s o n s off vivent depuis leur naissancve des enfants asthmatiques et leur sensibilit6 ~ diff6rents allerg6nes. Soixante-huit asthmatiques allergiques fig6s de 2 ~ 14 ans ( m o y e n n e 7 ans) souffrant d ' a s t h m e m o d d r 6 m e n t s6vbre et n ' a y a n t j a m a i s d6m6nag6, ont subi des tests cutan6s et des dosages d'IgE sp6cifiques. Leurs maisons ont fait l'objet de dosage d'allergbnes le m6me mois que celui de leur naissance grfice 5 : - l'utilisation d'un filtre recueillant les particules de taille sup6rieure fi 0,5 micron avec u n d6bit de 2 limn (et donc proche de la ventilation d'un enfant), p e r m e t t a n t ainsi le dosage de Der p. 1 et Fel d. 1 sur des 6chantillons d'air pr61ev6s dans la m a i s o n dans les conditions habituelles des activit6s domestiques en particulier dans les pi6ces off l'enfant avait v6cu lors de ses premiers mois de vie : - l'utilisation d'un filtre de Burkard (d6bit 101/mn) p o u r 6tudier et compter dans la maison et dans l'environnement ext6rieur imm6diat les spores et les pollens. Ces particules ont 6t6 aussi r6colt6es d u r a n t 5 ans dans le centre de Londres ; - l'6tude de la poussi6re grgce/t u n aspirateur, dans diff6rentes pi~ces de la maison. Ils ont not6 une sensibilisation aux acariens chez 68 p. cent des individus, au chat chez 48 p. cent, au chien chez 41 p. cent, aux gramin6es chez 68 p. cent, aux pollens d ' a r b r e chez 24 p. cent, aux moisissures chez 47 p. cent. Une tr6s 6troite corr61ation (p < 0,001) existe entre les taux de Der p. 1 et Fel d. 1 dens l'air et la sensibilisation des enfants ; h l'inverse, cette relation n'existe plus lorsqu'on analyse la poussibre recueillie p a r aspirateur. E n r6alit6, cette relation avec les taux d'allerg6nes dans l'air existe pour le groupe des enfants de 2 g 7 ans, alors qu'elle n'est plus significative p o u r le groupe de 8-14 ans. La moiti6 des enfants allergiques au chat en avaient ~ leur naissance dens leur maison. 75 p. cent des autres avaient dens l'air de leur m a i s o n des taux de Fel d. 1 61ev6s. Dens 6/8 des maisons off le chat avait 6t6 enlev6 (de 2 g 6 ans avant l'6tude), a u c u n Fel d. 1 n'6tait pr6sent dens l'air. Les taux de pollens et de spores dens les maisons et h l'ext6rieur 6taient bien corr616s, hormis p o u r Aspergillus, essentiallament pr6sent h l'int6rieur des maisons. Les relev6s sur 5 ans au centre de Londres ont montr6, hormis pour Aspergillus, une c o n s t a n c e dans l'6volution de ces particules au cours de l'ann6e. Le n o m b r e de pollens d'arbre dens les maisons et le taux des IgE sp6cifiques sont 6troitement corr616s (p < 0,01), mais il n'existe pas de pareille relation p o u r les autres allergbnes saisonniers. Par contre, les taux d'Alternaria (at de pollen d'arbre) dans le centre de Londres au cours des 6 premiers mois de vie du patient et sa sensibilisation sont bien corr616s (p. < 0,02). Ainsi, de cette 6tude trbs complexe dans sa r6alisation (at laissant cependant persister des incertitudes car a u c u n rens e i g n e m e n t n'est d o n n 6 sur les teneurs en allerg6nes des creches et maisons des grands-parents...), il ressort qua pour

• ANALYSES BIBLIOGRAPH1QUES/

les acariens, le chat, les pollens d'arbre, et ~ u n degr6 moindre, la moisissure Alternaria, l'exposition tr6s pr6coce des enfants ces allerg~nes constitue u n facteur de risque ind6niable. J.L.M. • Increasing asthma prevalence in a r u r a l N e w Zealand adolescent p o p u l a t i o n (Pr6valence accrue de l'asthme en Nouvelle-Z61ande chez l'adolascent en milieu rural), p a r Shaw R., Crane J., O'Donnall T. et coll. - Arch. Dis. Child., 1990, 65, 1319-1323. Cette enqu6te a port6 sur u n district rural de NouvelleZ61ande off l'on a compar6 la situation en 1975 et 1989. La pr6valence d'asthme s'est accrue en g6n6ral de 26 g 34 p. cent en 15 ann6es. Ces chiffres sont la moyenne r6alis6e entre 2 populations tout ~ fait diff6rentes, les patients d'origine europ6enne (pr6valence pass6e de 24 ~t 27 p. cent) e t l e s patients d'origine maori (de 27 ~ 36 p. cent). Les modifications du classement des maladies respiratoires ne paraissent pas pouvoir ~tre incrimin6es dens cette pr6valance accrue. M.L.

• Respiratory tract infections in children with recurrent episodes as preschoolers (Les infections respiratoires chez les enfants ayant eu des 6pisodes r6cidivants h l'fige pr6-scolaire), p a r Soderstrom M., Hovelius B., Prellner K. - Aeta Paediatr. Seand., 1991, 80, 688-695.3 Cette enqu6te a 6t6 r6alis6e en Su6de aupr6s de 41 enfants d'fige scolaire qui avaient manifest6 des incidents respiratoires tr~s fr6quents ayant n6cessit6 la prise d'antibiotiques ~ l'~ge pr6-scolaire. Ces patients ont 6t6 compar6s h 22 enfants d'fige et de niveau socio-6conomique identiques n ' a y a n t pas manifest6 de tels incidents. Durant les deux ann6es de surveillance les incidents respiratoires ont 6t6 n e t t e m e n t plus fr6quents dans le p r e m i e r groupe, ceci p a r a i s s a n t encore significatif j u s q u e l'~ge de 8 ans ; on a surtout relev6 des otites moyennes aigu~s lorsqu'ils 6taient nourrissons et, chez l'enfant plus fig6, des angines. Les auteurs sugg6rent qu'fl y a bien u n groupe d'enfant pr6sentant une susceptibilit6 trbs prolong6e vis-a-vis des incidents respiratoires r6cidivants d'allure infectieuse. L'6tude semble 6galement m o n t r e r qua chez les enfants avec incidents respiratoires r6cidivants on retrouve plus d'ant6c6dents familiaux de maladies diverses n o t a m m e n t cardio-vasculaires. Les auteurs se proposent de poursuivre leur analyse. M.L.

• A s t h m a as t h e first presenting symptom of complex glyc e r o l kinase deficiency (L'asthme c o m m e premiere manifestation d'un d6ficit complexe e n glyc6rol-kinase), p a r Sakura N., N i s h i m u r a S., K a w a h a r a N. et coll. - Acta Paediatr. Scand., 1991, 80, 723-725. Les auteurs rapportent l'histoire de deux garcons de familles diff6rentes fig6s de 4 et 5 ans, ayant d6velopp6 tous deux de n o m b r e u s e s crises d ' a s t h m e avec brian allergique n6gatif, ayant n6cessit6 l'emploi prolong6 de bronchodilatateurs. Rev.fr. Al&rgol., 1991, 31, 4.

251

/ANALYSES BIBLIOGRAPH1QUES • I1 s'agissait en r6alit6 de formes mineures de crises de d6ficit surr6nalien (maladie d'Addison) e n t r a n t dans le cadre d'un d6ficit complexe en glyc6rol kinase. Les auteurs versent donc ces deux observations an dossier toujours ouvert du diagnostic diff6rentiel de l ' a s t h m e allergique chez l'enfant. M.L.

Trente-trois enfants et adolescents de 5 ~ 17 ans pr6sentant u n e crise d ' a s t h m e aigu6 ont requ de fa~on randomis6e ~ttrois heures d'intervalle u n t r a i t e m e n t p a r Salbutamol n6bulis6 dose soit 61ev6e (0,3 mg/kg) soit standard (0,15 mg/kg). Les doses 61ev6es ont 6t6 suivies d'une am61ioration plus nette des la seconde administration. Les effets lat6raux n ' o n t pas 6t6 accrus. II y a done int6r6t lorsqu'il n'y a pas eu d'am61ioration a w e s la premiere n6bulisation h a u g m e n t e r les doses inhal6es. M.L.

• L o n g t e r m o u t c o m e of ventilated a s t h m a t i c s (Evolution long terme des enfants asthmatiques ventil6s), p a r Seddon P. et Heaf D . - Arch. Dis. Child., 1990, 65, 1324-1328. A Liverpool, en 25 ans, 31 enfants asthrnatiques ont du avoir une ventilation artificielle pour u n a s t h m e aigu ~ 48 reprises. La frEquence a 6t6 identique d u r a n t ces 25 ans, huit enfants sont d6c6d6s d u r a n t la ventilation• assist6e. Parmi les 23 survivants 4 sont ult6rieurement m o r t s de leur asthme. 17 enfants ont 6t6 snivis plus d'un ans. 16 d'entre eux contin u e n t ~ pr6senter des signes d'asthrne s6vEre dans la moiti6 des eas. 10 ont p u r6aliser u n bilan fonctionnel respiratoire avec persistance d'anomalies. Les enfants ayant du recevoir une ventilation assist6e pour une crise d ' a s t h m e aigu6 s6vEre repr6sentent bien u n groupe h a u t risque ult6rieur. M.L.

• Editorial : Middle Lobe S y n d r o m e : is this c o m p l i c a t i o n o f a s t h m a n o w d u e to neglect ? (Editorial - Le syndrome du lobe moyen : cette complication de l'asthme va-t-elle tomber dans l'oubli ?), p a r M a n s m a n n H.C. Jr. • Right M i d d l e Lobe S y n d r o m e i n A s t h m a t i c C h i l d r e n (le s y n d r o m e du lobe m o y e n droit (sic) chez 1'enfant asthmatique), p a r Altamirano H.G., Mc Geady S.J. et M a n s m a n n H.C. Jr. - Ped. A s t h m a , Allergy I m m u n o l o g y , 1991, 5, 1-2, 33-37.

C o m m e le souligne l'auteur de l'6ditorial, cette complication de l'asthme de l'enfant semble devenir de plus e n plus rare, aussi bien d'apr~s sa propre exp6rience dans u n g r a n d h6pital universitaire de Philadelphie, que d'apr~s la revue de la litt6rature. Cependant sur 475 admissions d'enfants pour a s t h m e sur 10 ann6es, 28, de 18 mois h 14 ans, avaient une at61ectasie du lobe moyen. Treize 6taient atopiques, 16 avaient u n e histoire familiale d'allergie. AprEs avoir rappel6 les conditions a n a t o m i q u e s favorisant l'obstruction de la b r o n c h e du lobe moyen p a r u n b o u c h o n muqueux, les auteurs soulignent le r61e m i n e u r de l'infection et la discr6tion des signes cliniques. C'est la radiographic du thorax, le profil surtout qui p e r m e t t e n t le diagnostic de l'at61ectasie, partielle ou totale, du lobe moyen. Contrairement ~ l'aduhe la bronchoscopie n'a que peu d'int6r6t et la b r o n c h o g r a p h i e n'a que de rares indications sauf en cas de persistance, a u del~ d'une ann6e de l'image radiologique. Le t r a i t e m e n t doit rester m6dical : th6ophylline, b6taagonistes, antibiotiques, corticost6roides, drainage de posture. Sur les 28 enfants hospitalis6s, 19 p u r e n t quitter l'h6pital au b o u t d'une semaine environ. Dans 7 cas, ce ne fiat qu'au b o u t de 6 mois que toute image suspecte avait disparu. J.S.

• N e b u l i z e d albuterol in a c u t e c h i l d h o o d a s t h m a : c o m p a r i s o n o f t w o d o s e s (Comparaison de deux doses de salb u t a m o l n6bulis6es dans l'asthme de l'enfant), p a r S c h u h S., Reider M., Canny G. et c o l l . - P e d i a t r i c s , 1990, 86, 509-513.

Rev.fr. Al~rgol., 1991,31, 4.

• N e b u l i z e d albuterol in a c u t e bronchiolitis (N6bulisation de S a l b u t a m o l d a n s la b r o n c h i o l i t e aigu6), p a r S c h u h S., Canny G. et Reisman J. - J. Pediatr., 1990, 117, 633-637. Ouarante enfants, fig6s de six semaines ~ 24 mois, hospitalis6s p o u r une bronchiolite aigu6 ont 6t6 6tudi6s. Ils re~urent soit du Salbutamol en n6bulisation (0,15 mg/kg/dose) soit u n placebo (deux administrations ~ une heure d'intervalle). Le groupe d'enfants trait6s a manifest6 u n e am61ioration beaucoup plus nette au prix d'une tachycardie mod6r6e mais pas d'autres effets lat6raux. Les n6bulisations de salbutamol ont done bien leur place dans le traitement des bronchiolites du nourrisson. M.L.

• Recurrent w h e e z y bronchitis a n d viral respiratory infections (<
Dans ce district de Finlande 44 enfants de 1 ~t 6 ans pr6sentant des accEs r6cidivants de bronchiolite ont 6t6 suivis pendant trois mois, p o u r voir s'il y avait association entre infection virale et sifflements respiratoires. Cinquante-deux 6pisodes respiratoires aigus sur 115 (45 p. cent) ont 6t6 associ6s ~ u n e infection p a r u n virus ou Mycoplasma pneumoniae, les corona virus et les rhino virus ont 6t6 les plus fr6quents. Un sifflement respiratoire a 6t6 signaI6 darts 76 sur 115 6pisodes (66 p. cent). E n m o y e n n e le sifflement respiratoire a commenc6 43 heures aprEs les premiers signes d'infection respiratoire e t a persist6 4 jottrs. L'incidence des sifflements a 6t6 associ6e surtout an tabagisme passif et ~ l'entourage de frEres et soeurs. E n revanche, Yon n'a pas not6 d'association avec l'existence d'IgE sp6cifiques, une s6rologie virale respiratoire ou de la fiEvre. M.L.

• R a n d o m i z e d t r i a l o f s a l b u t a m o l in a c u t e bronchiolitis (Essai randomis6 du salbutamol dans les bronchiolites du nourrisson), par Klassen T., Rowe P., Sutcliffe T. et coll. J. Pediatr., 1991, 118, 807-811; R6guliErement l'on met en doute l'int6r~t de l'emploi de salbntamol chez le nourrisson. Cette 6rude en double insu, a port6 sur 83 enfants d'~ge moyen six tools. La n6bulisation de salbutamol (0,10 mg/kg dans une solution de s6rum saI6 ~ 0,9 p. cent) est n e t t e m e n t sup6rieure l'action du placebo. M.L.

252 • M e t h y l p r e d n i s o l o n e t h e r a p y for a c u t e a s t h m a in infants a n d t o d d l e r s : a c o n t r o l l e d clinical t r i a l (Traitement de l'asthme aigu du nourrisson et du petit enfant p a r la m6thylprednisolone : 6tude clinique contr616e), p a r Tal A., Levy N., B e a r m a n J . - P e d i a t r i c s , 1990, 86, 350-356. Soixante-quatorze enfants, ~g6s de 7 ~ 54 mois, trait6s p o u r u n asthme aigu, ont requ en m~me temps que des inhalations de salbutamol une dose de m6thylprednisolone intra-musculaire (4 mg/kg) ou du s6rum sal6 c o m m e placebo. On a compar6 les deux lots d'enfants. Pour les nourrissons de 6 ~ 24 mois, l'ensemble des param~tres s'est plus am61ior6 chez les enfants trait6s en m~me temps par corticoide. Chez les enfants plus fig6s la tendance est similaire mais n o n statistiquement significative. Ceci semble bien indiquer qu'un traitement corticoide pr6coce associ6 ~ u n adr6nergique am61iore l'6volution de l'asthme aigu du nourrisson. M.L.

• N e b u l i z e d r a c e m i c a d r e n a l i n e for w h e e z y b r o n c h i t i s . (Ndbulisations d'adr6naline dans les bronchiolites du nourrisson), p a r Wennergren G., Kristjansson S., Sten G. et coll. - A c t a Paediatr. Scand., 1991, 80, 375-377. Les enqu4tes valorisant l'emploi des b6ta 2 mim6tiques lors des bronchiolites du nourrisson sont de plus en plus affirmatives. La part d'oed6me obstructif 6tant sfirement plus importante dans le jeune fige il y aurait int6r4t ~ employer u n agoniste agiss a n t ~ la fois sur les alpha et b6ta r6cepteurs c o m m e l'adr6naline plut6t qu'un agoniste s61ectif. Dans cette optique 18 enfants de 2 mois ~ 3 ans 1/2 ont 6t6 traitds p a r n6bulisation d'adr6naline avec des r6sultats favorables, une dose de 0,45 mg/kg am6liore d6jg l'enfant, des doses doubles (0,9 mg/kg) am6nent encore une am61ioration sup6rieure. On a d6j~ not6 ant6rieurement que l'adr6naline amenait, la dose de 0,9 mg/kg, u n effet comparable au salbutamol ~ la dose de 0,15 mg/kg. Les auteurs souhaitent qu'une 4tude en double aveugle soit men6e avec ces deux produits chez l'enfant de moins de 12 mois. M.L.

• Cardiovascular effects o f a c u t e b r o n c h i o l i t i s (Les effets cardiovasculaires de la bronchiolite aigu~), p a r Sreeram NI., Watson J. et H u n t e r S. - Acta Paediatr. Scand., 1991, 80, 133-136. Vingt-et-un enfants avec coeur initialement n o r m a l ont 6t6 6tudi6s d u r a n t une bronchiolite aigu6. L'6chocardiographieDoppler a montr6 une r4gurgitation au niveau de la valve tricuspide dans 11 cas, la plupart de ces enfants ayant d'autre part une augmentation de la pression systolique dans l'art6re pulmonaire. L'6tude sOquentielle m o n t r e une disparition progressive de cette r6gurgitation parall61ement g l'am61ioration clinique. M.L.

• ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/

• P u l s e o x i m e t r y i n a c u t e a s t h m a (L'oxym6trie de pouls dans l'asthme aigu), p a r Bishop J., Nolan T. - Arch. Dis. Childh., 1991, 66, 724-725. Chez 100 enfants vus en salle d'urgence avec u n e crise d'asthme aigu~ on a essay6 de tester la valeur de l'oxym6trie de pouls (Ohmeda Biox 3700). La sensibilit6 de l'appareil n'est que mod6r6e mais sa sp6cificit6 suffisante, la simplicit4 du m a n i e m e n t est en faveur de l'emploi de cet appareil en salle d'urgence mais en conjonction avec l'examen clinique. M.L.

• H o m e m o n i t o r i n g of t r a n s c u t a n e o u s o x y g e n t e n s i o n i n the early d e t e c t i o n o f h y p o x a e m i a in infants a n d y o u n g children (L'utilisation ~ domicile d'un m o n i t e u r de tension t r a n s c u t a n 6 e d'oxyg6ne p o u r la ddtection pr6coce de l'hypox6mie chez le nourrisson et le petit enfant), p a r Poets C., Samuels M., Noyes J. et coil. - Arch. Dis. Child., 1991, 66, 676-682. Les auteurs ont 6tudi6 33 nourrissons pr6sentant des acc6s r6cidivants de cyanose en utilisant u n m o n i t e u r n6o-natal de pression d'oxyg6ne t r a n s c u t a n 6 e ( K o n t r o n 321 S) modifi6 selon quelques d6tails. Cet appareil s'est av6r6 fitre tout g fait adapt6 h la d6tection des hypox6mies, que le d6but soit brusque ou progressif. M.L.

• I n f l u e n c e o f i n s p i r a t o r y f l o w rate u p o n t h e e f f e c t o f T u r b u h a l e r (Influence du d6bit respiratoire sur l'efficacit6 du Turbuhaler), p a r Petersen S., H a n s e n O.R. et Fuglsang G. - A r c h . Dis. Child., 1990, 65, 308-310. Les inhalateurs de poudre qui ne contiennent pas de gaz propulseur 6vitent les probl6mes de coordination main-poumon. Par contre, les performances de ces appareils peuvent varier en fonction du d6bit inspiratoire de pointe. Les auteurs rapportent ici les r6sultats de 3 6tudes successives effectu6es chez des enfants. Dans la premiere 6tude, 14 enfants asthmatiques pr6sentant une obstruction bronchique inhalent, g partir d'un Turbuhaler, lors de 4 journ6es diffdrentes, soit 250 gg de terbutaline, soit u n placebo. L'6tude est effectu6e en double aveugle, crois6e selon la m6thode du double placebo. L'inhalation se fait soit le plus rapidement possible, soit ~ des d6bits inspiratoires fix6s environ 10, 20 et 30 l/ran. L'ordre de ces 4 tests est al6atoire. Le VEMS est mesur6e au bout de 30 minutes, puis toutes les heures jusqu'~ la cinqui6me heure. Dans la deuxibme 6tude, les auteurs m e s u r e n t le d6bit inspiratoire de pointe, ~ travers u n Turbuhaler, de 265 enfants sains ~g6s de 3,5 fi 15 ans. Dans la troisi6me 6tude, les auteurs m e s u r e n t le d6bit inspiratoire de pointe de 34 enfants a s t h m a t i q u e s e n crise. Ces mesures sont 6galement r6alis6es 5 travers u n Turbuhaler. Le d6bit inspiratoire de pointe moyen des enfants est de 60 1/mn. L'effet bronchodilatateur de la terbutaline est conserv6 pour des d6bits inspiratoires 6gaux ou sup6rieurs ~ 30 1/mn. Un tel d6bit est obtenu par presque t o u s l e s enfants sains de plus de 6 ans. Lors d'une crise, si le d6bit inspiratoire de pointe diminue, les enfants de plus de 6 ans sont capables de produire u n d6bit inspiratoire moyen de l'ordre de 39 l/ran. A u n d6bit de 13 1/mn, le Turbuhaler conserve encore u n tiers de son efficacit6. P.R.. Rev. fr. Allergol., 1991, 31, 4.

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/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES •

• Comparison of a beta -2- agonist, Terbutaline, with an inhaled corticosteroid, budesonide, in newly detected a s t h m a (Comparaison du B~ta -2- stimulant, Terbutaline, avec u n corticoYde inhal6, le Budesonide, dans l'asthme de diagnostic r~cent), p a r H a a h t e l a T., Jarvinen M., Kava T., Kirivanta K., Koskinen S,, Lehtonen K., Nikander K., Persson T., Reinikainen K., Selroos O., Sovijfirvi A., Stenius-Aarniala B., S v a h n T., T a m m i v a a r a R., Laitinen L.A. - N. Eugl. J.

Med., 1991, 325,388-392. Cette 6tude multicentrique avait pour but de v6rifier les effets compar6s des anti-inflammatoires et des broncho-dilatateurs d a n s l'asthme, e n raison de l'importance accord6e actuellem e n t ~tl'inflammation des voies a6riennes pr6sente mSme dans l'asthme d6butant. Cent patients environ ont 6t6 trait6s en double-aveugle, apr6s randomisation, les uns p a r 600 m i c r o g r a m m e s de Bud6sonide inhal6, les autres p a r 375 m i c r o g r a m m e s de Terbutaline inha16e deux lois p a r jour. L'6tude s'est 6tendue sur deux ans. Les r6sultats out montr6 u n seuil ~tl'Histamine meilleur, u n e spirom6trie de pointe plus 61ev6e, des sympt6mes plus att6nu6s chez les sujets trait6s p a r Bud6sonide que chez les sujets trait6s p a r B6ta -2- stimulant. Dix patients ont a b a n d o n n 6 le traitement p a r la Terbutaline p o u r insuffisance d'action alors qu'un seul a a b a n d o n n 6 le trait e m e n t p a r le Bud6sonide. E n conclusion, p o u r ces auteurs, la t h 6 r a p e u t i q u e antii n f l a m m a t o i r e p a r le Bud6sonide est u n t r a i t e m e n t de premi6re i n t e n t i o n efficace chez les sujets d o n t le diagnostic d'asthrne de moyenne importance est r6cent. Ce traitement est sup6rieur h l'usage de la Terbutaline chez de tels patients. P.G.

• Deficiency of IgG subclasses and IgA, a n d e l e v a t i o n of IgE in children w i t h a past history of bacterial m e n i n g i tis (Defcit en IgA et en sous-classes d'IgG et a u g m e n t a t i o n des IgE chez des enfants a y a n t eu u n e m 6 n i n g i t e bact6rienne), p a r Loh R., Thong Y., Fen'ante A. - Acta paediatr. Stand., 1991, 80, 654-658. Cette enqu6te effectu6e en Australie a port6 sur 44 enfants apr6s gu6rison d'une m6ningite purulente (la dur6e de l'intervalle n'est pas pr6cis6e). I1 a 6t6 relev6 trois d6ficits en sous classe d'IgG (7 p. cent), cinq d6ficits en IgA (11 p. cent) et 22 616vations d'IgE totales sup6rieures g plus 2 6carts types. Les a u t e u r s suggbrent que les a n o m a l i e s rencontr6es au niveau de ces i m m u n o g l o b u l i n e s p o u r r a i e n t ~tre u n facteur p r 6 d i s p o s a n t d a n s le d 6 c l e n c h e m e n t des rn6ningites hact6riennes. M.L.

• Bronchial asthma and acid r e f l u x i n t o t h e d i s t a l and p r o x i m a l o e s o p h a g u s , p a r Gustafsson P.M., Kjellman N.T., Tibbling L . - Arch. Dis. Child., 1990, 65, 1255-1258. Les relations e n t r e a s t h m e et reflux gastro-oesophagien c o n t i n u e n t g susciter des recherches. Cette 6tude su6doise concerne 42 enfants de 9 h 20 ans atteints d'un asthme mod6r6 Rev. fr. Allergol., 1991, 31, 4.

ou s6v6re. 14 d'entre eux ont des sympt6mes digestifs de r e f u x gastro-oesophagien (RGO) qui ne n6cessitaient cependant pas de traitement. Tousles patients recevaient u n traiternent anti-asthmatique r6gulier : th6ophylline orale (23 cas), b6ta-2-adr6nergiques oraux (20), b6ta-2-adr6nergiques inhal6s (39), cromoglycate de sodium (19), corticost6roYdes inhalds (12), cortico~des oraux (2). Le b u t de l'6tude 6tait d'6tablir la fr6quence du RGO et de rechercher la corr61ation entre les sympt6mes d'asthme et le reflux dans l'oesophage distal et proximal. Une pH-m6trie de 24 heures a donc 6t6 effectu6e avec les 6lectrodes situ6es ~ 5 et 15 cm au-dessus du sphincter oesophagien inf6rieur. On consid6re que le RGO est pathologique q u a n d u n pH inf6rieur g 4 est observ6 p e n d a n t plus de 2 p. cent du temps au niveau du sphincter oesophagien infdrieur et de 0,6 p. cent du temps au niveau de l'oesophage proximal. Pour les relations entre RGO et sympt6mes d'asthme, seuls les reflux d u r a n t plus d'une minute au niveau de l'oesophage distal ont 6t6 pris en consid6ration. Au niveau de l'cesophage proximal, tout 6pisode de reflux survenu dans les 30 minutes pr6c6dant la symptomatologie respiratoire a 6t6 pris en consid6ration. Dans l'ensemble, 60 p. cent des patients ont u n reflux pathologique dans l'oesophage distal avec u n temps de reflux compris entre 1 et 5,3 p. cent. 16 p. cent des patients ont u n temps de reflux pathologique au niveau de l'oesophage proximal (entre 0,6 et 1,5 p. cent). 13 des 14 patients qui avaient des sympt6mes cliniques de RGO ont une pH-m6trie pathologique. 15 patients ont eu des sympt6mes d'asthme le jour de la pHm6trie. 6 d'entre eux avaient une pH-m6trie normale. Chez les 9 autres, de nornbreux 6pisodes asthmatiformes 6talent pr6c6d6s p a r u n reflux dans l'oesophage distal. Chez 3 sujets, il existait une corr61ation significative entre les 6pisodes de reflux dans l'0esophage distal et les sympt6mes asthmatiformes et, chez u n sujet, entre le reflux proximal et l'asthme. Aucun de ces 6pisodes de reflux n'6tait cliniquement d6cefable. I1 n'y avait pas de corr61ation entre la s6v6rit6 et l'anciennet6 de l'asthme, et le RGO ; il n'y avait pas de corr61ation entre le RGO et le d6bit expiratoire de pointe ni entre le RGO et le "morning dip". Le reflux n'6tait pas diff6rent chez les patients selon qu'ils prenaient ou n o n des bronchodilatateurs p a r voie orale. Cette 6tude confirme la fr6quence du RGO chez les asthmatiques. II faut cependant souligner que le pourcentage de temps de reflux est faible chez tous les sujets test6s. Dans certains cas, fl existe u n e corr61ation entre le reflux dans l'0esophage distal et la survenue de symptomatologie asthmatiforme. Cette corr61ation n'existe pas au niveau de l'cesophage proximal. Ces constatations laissent 5 penser que les ph6nom6nes d'aspiration c6dent la place aux r6flexes oeso-bronchiques dont le point de d6part est le bas de l'cesophage. Les auteurs sont tr6s prudeuts pour expliquer les 6ventuelles relations asthme et reflux. I1 peut s'agir de relations chronologiques et n o n de cause h effet. On peut invoquer aussi les anomalies du syst~me nerveux a u t o n o m e fr6quentes chez les asthmatiques c o m m e sont fr6quentes les r6actions allergiques (absorption de pneumallerg~nes au niveau de l'oesophage et de l'estomac) qui p o u r r a i e n t induire u n e hypers6cr6tion d'acide gastrique ou des a n o m a l i e s de f o n c t i o n n e m e n t de l'oesophage et de l'estomac facilitant le RGO. La derni~re hypoth~se, bien connue, est celle de l'augmentation de la r6activit6 b r o n c h i q u e lors de l'exposition du bas de l'oesophage au liquide gastrique acide. Les auteurs soulignent que malgr6 sa haute fr6quence le RGO pathologique semble ne provoquer de sympt6mes que chez relativement peu de sujets. E n principe, cet article n'incite a u c u n e m e n t h u n e recherche syst6matique du RGO chez les enfants asthmatiques. De plus, m~me si u n RGO est d6montr6, la priorit6 reste le traitement de l'asthme incluant des bronchodilatateurs. P.S.

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" ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/

• Asthma camps : a n up-to-date listing (Camps de vacances pour asthmatiques : mise g jour de leur liste), par Sosin A. Ped. Asthma, Allergy I m m u n o l o g y , 1971, 51, 39-45. En dehors des informations pratiques qu'il fournit, sur plus de 80 camps de vacances pour enfants asthmatiques, ce document a l'int6rOt d'attirer l'attention sur le but et le mode de r6alisation de cette institution encore peu connue en France. Patronn6s par toutes les associations scientifiques am6ricaines de pneumologie, d'allergo-immunologie et de p6diatrie qui veillent fi la qualit6 de la surveillance m6dicale, ces camps visent h am61iorer la qualit6 de vie et la confiance des enfants en leur permettant tout en s'amusant, d'am61iorer la prise en charge personnelle de leur 6tat ainsi que d'apporter une contribution ?al'6ducation des parents et souvent m6me du personnel m6dical. On ne peut que souhaiter qu'un nombre croissant de jeunes asthmatiques puisse b6n6ficier de tels c a m p s de vacances sp6cialis6s dans notre pays. J.S.

• Holidays and atopic e c z e m a (Vacances et ecz6ma atopique), par Turner M., Devlin J. et David T. - Arch. Dis. Child., 1991, 66, 212-215. Cette 6tude t616phonique a 6t6 mende durant 3 ann6es M a n c h e s t e r aupr6s des families de 126 enfants ayant un ecz6ma atopique s6vbre. Une am61ioration de l'ecz6ma est survenue durant un s6jour de vacances hors du milieu habituel dans 37 p. cent des cas alors qu'une d6t6rioration est survenue dans 21 p. cent. L'am6lioration a 6t6 d'antant plus nette que l'enfant est all6 vers le Sud : r6gion m6diterran6enne (69 p. cent d'am61ioration). Un s6jour de vacances dans le Nord de la Grande-Bretagne a 6t6 suivi d'une d6t6rioration plus frdquente (27 p. cent) qu'une am61ioration (13 p. cent). Parallblement ~ l'ecz6ma, l'asthme, s'il existait, s'est am61ior& Tousles enfants ont vu rdapparaitre leur 6tat initial habituel dans les deux semaines apr6s le retour au domicile. La cause pr6cise de cette modification dans l'6volution de l'ecz6ma est consid6r6e c o m m e inconnue par les anteurs. M.L.

ALLERGIE ALIMENTAIRE

• Anaphylaxis to casein hydrolysate formula (Anaphylaxie aprbs hydrolysat de cas6ine), par Saylor J. et B a h n a S. J. Pediatr., 1991, 118, 71-74. Un enfant pr6sentant une allergie au lait de vache a manifest6 une anaphylaxie g6ndrale apr6s ingestion d'une petite quantit6 d'un hydrolysat de cas6ine. Les auteurs attirent l'attention sur une telle possibilit6 d'hypersensibilit6 s6v~re. D'autres observations ont 6galement 6t6 rapport6es dans le m~me journal. M.L.

• Patterns of food hypersensitivity during sixteen years of double blind, placebo controlled food challenges (Etude de l'allergie alimentaire poursuivie p e n d a n t 16 ans chez des enfants par tests de provocation en double aveugle contr616s par placebo), par Bock S. et Atkins F. - J. Pediatr., 1990, 117, 561-567. Pendant seize ann6es l'6tude d'allergies alimentaires a 6t6 mende ~ Denver par tests de provocation contr616s par placebo. Sur 480 enfants 6tudi6s ~tDenver au cours de 16 ann6es, 185 (39 p. cent) ont eu au moins une r6action positive, avec 1 014 tests positifs. Trois aliments correspondent au 3/4 de ces r6actions : ceuf, arachide et lait de vache. Beaucoup d'autres aliments produisent des r6actions mais de fa~on moins fr6quente. Les tests cutan6s sont presque toujours positifs chez les enfants ayant un test de provocation positif mais beaucoup d'enfants ont des tests cutan6s positifs sans qu'une v6ritable sensibilit6 clinique puisse &re objectiv6e. Les r6actions au placebo ont 6t~ tr6s rares, les hypersensibilit6s alimentaires multiples sont 6galement tr~s rares. Le test de provocation avec placebo est l'6preuve la plus sfire pour cette 6quipe qui a acquis une exp6rience majeure. M.L.

ALLERGIE OCULAIRE

• Neutrophil chemotactic factors in the tears of giant papillary conjunctivitis patients (Facteurs d'activation chimiotactique des neutrophiles dans les larmes des patients atteints de conjonctivite giganto-papillaire- par Elgebaly S.A., Donshik P.C., Rahhal F., Williams W; - Invest. Ophthalmol.

Visual Sci., 1991, 32, 208-213. La conjonctivite giganto-papillaire (GPC ou Giant Papillary Conjunctivitis) est une maladie bien connue des porteurs de lentilles de contact souples, caract6ris6e par une r6action papillaire du tarse conjonctival sup6rieur accompagn6e d'une into16rance aux lentilles temporaire ou parfois d6finitive. Sa physiopathologie est inconnue, mais histologiquement on retrouve essentiellement des neutrophiles, des basophfles, des 6osinophiles, voire des mastocytes dans l'6pith61ium, des basophiles et des 6osinophiles dans le chorion. On y a montr6 aussi l'616vation des IgG, une baisse de lacto-transferrine. Les m6diateurs de l'inflammation y sont mal connus. L'hypoth~se de cette 6tude repose sur l'id6e que les facteurs d'activation des neutrophiles sont pr6sents dans les larmes et produits localement par le traumatisme p e r m a n e n t que repr6sente pour les tissus le port des lentilles. L'activit6 chimiotactique a 6t6 dvalu6e par u n test de chambre de Boyden modifi6 et en comparant, en pourcentage, l'activit6 du milieu consid6r6 5 celui d'un agent puissant de chimiotactisme, le FMLP Sigma : Formyl-M6thionine-LeucylPhenylalanine. - Les larmes de patients atteints de GPC ont un niveau d'activit6 chimiotactique 4 lois plus filer6 que celui des porteurs sains de lentilles et 13 fois plus 61ev6 qtre celui des sujets normaux. Ces rdsultats semblent indiquer la pr6sence de facteurs de chimiotactisme pour les neutrophiles dans les larmes de patients souffrant de GPC. Cette anomalie trouv6e ehez les porteurs sains sugg~re l'existence d'une maladie infra-clinique marqu6e d6j~ par une anomalie biologique qui pourrait favoriser une maladie clinique ult6rieure.

Rev.fr. Allergol., 1991, 31, 4.

/ANALYSES BIBLIOGRAPH1QUES *

255

- Par <
des taux d'anticorps. Dans certaines sdries, plus de la moiti6 des s6rums 6taient n6gatifs ou limite. Pour chaque aliment dans chaque groupe d'fige, le seuil de positivit4 ~t 6t6 fix6 au 75 ° percentile. Les rdsultats m o n t r e n t que les enfants ayant une r6ponse fortement positive a u n aliment ont t e n d a n c e ~ donner des r6ponses 61ev6es pour plusieurs autres aliments, m~me n o n apparent6s. Ceci pourrait 6tre explicable p a r u n d6faut de la barri6re muqueuse et/ou p a r une hyperactivit6 immunitaire. Ce fait sugg6re que l'aptitude ~ d o n n e r une r6ponse i m m u n e vigoureuse pourrait ~tre u n caract~re ph6notypique. Dans le travail suivant, les auteurs ont cherch6 h v6rifier l'hypoth6se selon laquelle les enfants d6veloppant u n taux 61ev6 d'IgG aux aliments auraient u n risque accru de voir s'installer une allergie m6di6e par des IgE. L'dtude portait sur 106 enfants ayant u n e histoire farniliale d'atopie et/ou u n ecz6ma, et/ou des IgE p o u r des aliments : en outre les RAST devaient 6tre n6gatifs pour 3 au moins des 5 pneumallerg6nes test6s (gramin6es, acariens, chat, chien, rongeurs). Le suivi de ces 106 enfants ~th a u t risque atopique m o n t r a que chez 54 survinrent, en effet, des anticorps IgE ~ des pneumallerg~nes. Les enfants haut risque ayant u n taux 61ev6 d'IgGI anti-aliments d6velopp6rent plus souvent des IgE sp6cifiques aux pneumallerg6nes que les e n f a n t s / t h a u t risque a y a n t u n taux tr6s bas d'IgGI : 50 p. cent des premiers, contre 16 p. cent des seconds pour les Gramin6es ; pour les chats : 50 p. cent et 14 p. cent ; pour l'acarien de la poussibre : 73 et 19 p. cent. Selon les allerg6nes, ce sont les IgGI antialiments qui perm i r e n t les plus justes pr6dictions plut6t que les IgG4, surtout chez les enfants atteints par ailleurs d'ecz6ma, mais ceci cornporte des exceptions. Sous r6serve de confirmation par d'autres auteurs, ces notions pourraient avoir une incidence pratique importante pour la pr6vention de l'allergie. D.B.

ALLERGIE ET IMMUNOLOGIE

• Recurrent systemic bacterial i n f e c t i o n s i n homozygous C2 d e f i c i e n c y (Infections bact6riennes syst6miques r6currentes dans la ddficience C2 homozygote), p a r Pasano M.B., H a m o s h A., Winkelstein J.A. - Ped. Allergy Immunology, 1990, 1, 46-49.

* Relationship between IgG 1 and IgG4 antibodies to foods and the d e v e l o p p e m e n t of IgE antibodies to inhalant allergens (Relation entre les anticorps IgGI et IgG4 aux alim e n t s et le d6veloppement des anticorps IgE aux allerghnes inhal6s). I. - Establishment of a scoring system for the overall food responsiveness and its application to 213 unselected children (Mise au point d'un syst~me d'6valuation globale de la sensibilisation alimentaire : application de ce score 213 enfants t4moins, p a r P.G. Calkhoven, M; Aalbers, V.L. Koshte, R.W. Griffioen, J.C. Van Nierop, D. Van der Heiden et R.C. Aalberse. II. - Increased levels of IgG antibodies to foods in children who subsequently develop IgE antibodies to inhalant allergens (Augmentation des taux d'anticorps IgG aux aliments chez les enfants appel6s g d6velopper des anticorps IgE aux anticorps inhal6s), p a r P.G. Calkhoven, M. Aalbers, V.L. Koshte, P.P.M. Schilte, J.L.Y. Yntema, R.W. Oranje et R.C. Aalberse. - Clin. Exper. Allergy, 1991, 21, 91-98. Dans le p r e m i e r travail, p o u r 6tablir u n e r6f6rence en vue d'investigations ult6rieures, les auteurs ont mesur6 le taux des anticorps IgGI et IgG4 h 8 aliments courants dans le s6rum de 213 enfants n o n s41ectionn6s, fig6s de 3 mois ~ 14 ans. Ces enfants, r6partis en 5 groupes d'gtge, ont 6t6 test6s avec des RAST IgGI et IgG4 aux aliments : lait de vache, blanc d'0euf, bananes, m61ange de soja et de cacahu6tes, c6r6ales (b16 et riz), p o m m e de terrre, orange et porc. Dans t o u s l e s groupes d'fige et p o u r c h a c u n des allerg~nes, il y eut une grande dispersion

Rev.fr. Allergol., 1991, 31, 4.

Le d6ficit homozygote du 2 ° composant du compl6ment (C2) s'observe chez 1 sujet sur 10 000. I1 peut rester asymptomatique mais aussi favoriser des infections recurrentes ou des signes de collag6nose. A l'occasion de l'observation qu'ils rapportent, les auteurs font une revue de la litt6rature sur les cas d'infections r6currentes chez des enfants d6ficitaires en C2. Sur les 20 cas rassembl6s d'infections bact6riennes g6n6ralis6es (m6ningites et septic6mies) 13 furent it6ratives totalisant 31 6pisodes avec cultures positives. Streptococcus pneumoniae rut l'agent p a t h o g 6 n e le plus fr6quent (20 cas) suivi p a r Hemophilus influenzae (6 cas). Douze de ces 13 patients avaient entre 24 mois et 7 ans. Pour les 7 patients n'ayant eu qu'un seul 6pisode infectieux, l'~ge moyen 6tait n e t t e m e n t plus 61ev6. Apr~s quelques consid6rations sur les m6canimes physiopathologiques expliquant cette susceptibilit6 aux infections, les anteurs discutent les mesures pr6ventives : antibioth6rapie pr6ventive, vaccination contre les S. pneumoniae et H. influenzae tybe B e t surtout prise en consid6ration s6rieuse et imm6diate du moindre 6pisode f6brile. J.S.

• Immunologic defects in patients with refractory sinusitis (D6ficits immunologiques dans les sinusites rebelles de l'enfant), p a r Shapiro G., Virant F., F u r u k a w a C. et coll. - P e d i a t r i c s , 1991, 87, 311-316.

256 Soixante-et-onze enfants pr6sentant des 6pisodes r6cidivants de sinusite ont 6t6 6tudi6s. 34 ont eu des tests cutan6s positifs soit p a r prick tests (22) soit par vole intra dermique (12). Par ailleurs 34 enfants sur 61 manifestaient u n d6ficit immunitaire portant soit sur u n taux bas en une sous-classe d'IgG (IgG 3 principalement mais 6galement l'une des autres sousclasses), soit une r6ponse insuffisante en anticorps apr6s vaccin p a r p n e u m o c o q u e ou Haemophilus influenzae. Pour ces auteurs allergie et incompdtence immunologique paraissent ~tre les deux facteurs 4tiologiques majeurs des sinusites rdfractaires des enfants. Ceci serait ~ c o n f i r m e r p a r des enqu6tes p o r t a n t sur des s6ries plus nombreuses. M.L.

• T h e role of IgG subclass antibodies in the clinical resp o n s e to i m m u n o t h e r a p y in allergic disease (R61e des sous-classes d ' a n t i c o r p s IgG dans la r6ponse clinique l ' i m m u n o t h 6 r a p i e dans la maladie allergique), p a r Nakagana T. - Clin. Exp. Allergy, 1991, 21,289-296. Les auteurs se proposent d'6tudier l'importance des quatre sous-classes d'anticorps IgG dans la r6ponse clinique h l'immunoth6rapie. I] y a 4 classes d'IgG dans le s6rum h u m a i n n o r m a l : 70 p. cent d'IgG i, 20 p. cent d'IgG 2, 6 p. cent d'IgG 3 et 4 p. cent d'IgG 4. Chez les sujets allergiques cette proportion est modifi6e et ce sont surtout les IgG 1 et IgG 4 qui se trouvent augment4es. Les prot6ines de ces sous-classes d'lgG ont diff6rentes fonctions biologiques : capacit6 d'activer le syst6me du compl6ment p a r la voie du C 1q et de s'attacher aux r6cepteurs Fc sur les cellules inflammatoires. Cette activation du compl6m e n t est le plus souvent mise en oeuvre p a r les protdines IgG 3 qui sont plus fortement attach6es que les IgG 2 et IgG 4 aux r4cepteurs Fc sur les monocytes, macrophages, lyrnphocytes, plaquettes, etc... Par contraste ces sous-classes d'IgG semblent avoir des affinit6s identiques pour les rdcepteurs Fc des 6osinophiles. Mais il a 6t6 rapport6 que settles les IgG 4 peuvent s'attacher aux basophiles h u m a i n s c o m m e Font d6montr4 les exp6riences employant les sous-classes des anticorps sp6cifiques polyclonaux ou monoclonaux, provoquant la d6granulation des basophiles et la lib4ration d'histamine. I1 a 6t6 montr6 plus tard que l'anticorps IgE provoquant la d6granulation des basophiles pouvait 8tre inhib6 p a r une sensibilisation passive avec des anticorps allerg6niques sp6cifiques IgG 4 dans l'allergie au venin d'abeille. L'auteur a 6tudi6 les modifications des sous-classes d'IgG dans la r6ponse h l'immunoth6rapie chez les sujets sensibilis6s h l'acarien de la poussi6re de m a i s o n p a r dosage in vitro des IgG 4, IgG 1 et des IgE. Chez 26 sujets a s t h m a t i q u e s ddsensibilis6s h dermatophagofdes farinaz, les taux des IgE et des IgG 4 sp6cifiques ~t DF ont 6t6 compar6s g ceux de 16 sujets asthmatiques n o n d6sensibilis4s et ~t 20 t4moins n o n asthmatiques. Les r6sultats sont probants p o u r 7 sur 11 des malades ddsensibilis6s, avec 616vation significative des IgG 4 p a r comparaison avec les deux autres groupes de malades. Parall61ement les IgE sp6cifiques ont t e n d a n c e g d i m i n u e r au cours de l'immunoth6rapie. Dans une autre 6tude japonaise, chez 11 sujets asthmatiques d6sensibilis6s ~tDF les anticorps IgG 1 et IgG 4 sont dos6s avant l'immunoth6rapie et apr6s 18 et 24 mois. Les taux d'IgG 1 et IgG 4 a u g m e n t e n t p e n d a n t l'immunoth6rapie, surtout les IgG 4 avec parall61ement une trbs nette am61ioration clinique. Ces r4sultats ont 6t6 observ6s de la m~me fa~on aprbs une d6sensibflisation acc616r6e.

* ANALYSES B1BLIOGRAPHIQUES/ La mOme 6tude a 6t6 r6alis6e chez 70 sujets atteints de rhinite allergique. Le taux des IgG 4 s'61bve au cours de l'immunoth6rapie, p a r contre le taux des IgG 1 reste en plateau h partir du 6 ° mois de traitement et ceci a d6j~ 6t6 vdrifi6 chez les sujets d6sensibilis6s aux pollens de gramin6es et au v e n i n d'abeille. L'efficacit6 clinique de l'immunoth6rapie est paral161e ~tl'616vation du taux des IgG 4 avec une diminution du taux des IgE sp6cifiques. Une antre 6tude a 6t6 faite sur 25 sujets atteints de rhinite allergique chez lesquels les sous-classes IgG 1 et IgG 4 ont 6t6 dos6es h la lois dans le s6rum et dans les s6cr6tions nasales. L'dl6vation des taux d'IgG a 6t6 v6rifide au cours de l'immunoth6rapie mais il n'y a pas de corr41ation entre les taux d'IgG 1 et IgG 4 des s6cr6tions nasales p a r rapport au s6rum. Cela sugg6re que cette production locale d'anticorps IgG joue u n r61e prdventif dans les r6actions allergiques de type L Dans les autres cas d ' i m m u n o t h 6 r a p i e aux pollens de gramindes, d'arbres, de polls de chat et chien, ce sont surtout les IgG 4 qui sont 61ev6es tdmoignant de l'efficacit6 du traitement. Dans le ddbut de la d6sensibilisation ce sont surtout les IgG 1 qui interviennent en i n h i b a n t la production des IgE. Pour les venins d'insectes c'est le m6me m6canisme. Chez les apiculteurs particuli~rement expos6s aux piqfires il y a 614vation des anticorps IgG 4 avec 6volution en plateau des IgG 1. La sous-classe IgG 1 joue 6galement u n r61e dans la r6action asthrnatiforme retard6e. Dans la provocation bronchique, il y a une corrdlation entre les taux 61ev6s d'IgG 1 et la survenue d'une r6action bronchique retardde chez les sujets allergiques ~tl'acarien de la poussibre de maison. La rdaction cutande positive apr6s u n test cutan6 intradermique chez des sujets allergiques aux pollens pent 6tre supprim6e aprbs la d6sensibilisation m e t t a n t en jeu le r61e des anticorps bloquants IgG 4. Dans la discussion l'auteur 6voque la possibilit6 de production d'autres anticorps auto-idiotypiques pouvant interf4rer h long terme sur l'immunothdrapie. D.B.L

• Angiotensin-converting-enzyme inhibitors and anaphylactoid reactions to high-flux m e m b r a n e dialysis (Inhibiteurs de l'enzyme de conversion et r6actions anaphylactoides lors de dialyses sur m e m b r a n e s / ~ haut flux), p a r Verresen L., Waer M., V a n r e n t e r g h e m Y., Michielsen P. Lancet, 1990, 336, 1360-1362. L'h6modialyse est utilisde largement puisque plus de 15.000 patients b6n6ficient en France de 3 s6ances hebdomadaires. A c6t4 des complications vasculaires et m6taboliques g6n6rales qui demeurent la pr6occupation majeure, des manifestations de type allergique sont signal6es depuis quelques ann6es, favoris6es vraisemblablement p a r le fait que le syst6me vasculaire est directement reli6 au dialyseur p e n d a n t 4 ~ 6 heures. Successivement, les m e m b r a n e s de dialyse, les constituants du mat6riel de dialyse, les produits utilis4s pour la st6rilisation (oxyde d'6thyl6ne, formol), l'h6parine, la r6utilisation des m e m b r a n e s et enfin la c o n t a m i n a t i o n du dialysat p a r des bacilles Gram n6gatif ont 6t6 rendus responsables de ces accidents. Les m4canismes invoqu6s sont multiples : - des IgE sp6ciflques ont 6t6 raises en 6vidence p o u r le formol, l'oxyde d'dthyl6ne, l'anhydride phtalique ou les isocyanates; - l'activation du systbme compl6mentaire p e n d a n t la s6ance de dialyse est bien document6e avec clivage de certaines fractions chez les patients symptomatiques ; - plus r6cemment, la production pathologique de cytokines et en particulier IL-1 a 6t6 d6montr6e, pouvant jouer u n r61e pathogOne important.

Rev.fr. Al~rgol., 1991, 31, 4.

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/ANALYSES BIBLIOGRAPH1QUES •

Darts une 6tude r6trospective, portant sur 236 patients h6modialys6s entre avril 1986 et fdvrier 1990 sur m e m b r a n e en polyacrylonitrile soumise/~ haut flux, Verresen et coll. constatent une diffdrence significative dans la survenue des r6actions anaphylacto[des suivant l'existence ou n o n d'un traitement par inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ; les 9 sujets ayant eu ce type de manifestations 6talent tous trait6s par les IEC (Enalapril, 7 fois ; Captopril, 1 lois, et Lisinopril, 1 fois) 5 seulement sur 227 patients indemnes de ce type d'accidents recevaient ce traitement. De plus, les manifestations anaphylacto~des ont disparu aprbs l'arr6t. Aucun autre facteur de risque n'a 6t6 mis en 6vidence. Le RAST est n6gatif pour l'oxyde d'6thyl6ne, la r6action anaphylactoide est survenue d~s la premi6re utilisation de la membrane et s'est reproduite avec une m e m b r a n e r6utilisde. Enfin, le r61e de l'h6parine pent 6tre exclu car les signes ont disparu bien que ce traitement ffit poursuivi suivant le m6me mode d'administration. Le r61e des IEC est ainsi bien d6montr6 dans l'apparition des r6actions anaphylactoides de ces h6modialys6s. Les IEC pourraient favoriser, sur un terrain pr6dispos6, la survenue d'une r6action d'hypersensibilit6, c o m m e dans certains cas d'angiooed~me. La bradykinine qui est plus lentement 61imin6e en pr6sence d'IEC, pourrait 6tre impliqu6e darts la pathog6nie de ces manifestations, dans lesquelles le contact avec des produits bact6riens issus du dialysat pourrait ~tre le responsable. Aussi certains auteurs ont-ils propos6 d'utiliser, en cas de traitement par IEC, des m e m b r a n e s en polysulfone relativement imperm6ables aux endotoxines et autres produits bact6riens. G.L.-J.L.

ALLERGIE DERMATOLOGIQUE • T h e loss o f c o n t a c t s e n s i t i z a t i o n in m a n (La perte de la sensibilit6 de contact chez l'homme), par Valsecchi R., Rossi A., Bigardi A., Pigatto P.D. - Contact Dermatitis, 1991, 24, 183-186. De 1978 ~ 1985, 127 patients, atteints de pelade, ont 6t6 sensibilis6s au dinitrochlorobenz6ne (DNCB) ou au dibutylester de l'acide squarique (SADBE) dans le but d'une immunoth6rapie locale. La sensibilisation 6tait obtenue par application unique sur l'avant-bras d'une solution g 2 p. cent de l'un ou l'autre allerg~ne ; une pouss6e inflammatoire apparaissait en 2 semaines, t6moignant dans tousles cas de la sensibilisation. Les zones peladiques 6taient e n s u r e trait6es, une lois par semaine, par application de l'allerg~ne correspondant, fi des concentrations variables, de fa~on ~ maintenir une derrnite de contact sans v6siculation, exsudation ou crofites. Apr~s des p6riodes d'arr~t du contact avec l'allerg~ne allant de 3/~ 9 ans, 66 patients, 40 h o m m e s et 26 femmes, gg6s de 9 ~ 66 ans, ont 6t6 test6s avec 0,02 ml de dilutions de DNCB ou SADBE g des concentrations variables dans l'ac6tone (0,05 p. cent, 0,10 p. cent, 0,20 p. cent, 1 p. cent). Vingt-neuf d'entre eux avaient ~ l'origine une pelade d6calvante totale et 37 des pelades localis6es. 31 avaient 6t6 sensibilis6s au DNCB entre 1978 et 1982, et 35 au SADBE entre 1982 et 1986. Aucun n'avait pr6sent6 de 16sions d'ecz6ma de contact depuis la fin de l'immunoth6rapie. 47 (71 p. cent) des 66 patients avaient des tests positifs et 19 (29 p. cent) des tests n6gatifs. Parrni ceux-ci, on trouvait 8 (25,8 p. cent) des 31 sujets sensibilis6s au DNCB et 11 (31,4 p. cent) des 35 patients sensibilis6s au SADBE (diff6rence non significative). Par ailleurs, 35 (85,7 p. cent) des 40 malades ayant r6pondu favorablement au traitement avaient des tests positifs contre 12 (46,2 p. cent) des 26 n'ayant pas ou peu r6pondu. Rev.fr. Allergol., 1991, 31, 4.

Cette 6tude tire son int6r6t du fait d'une bonne s61ection des malades, en ce sens que le contact avec l'allerg6ne a 6t6 compl~tement 61imin6 ; d'autres 6tudes ont 6t6 effectu6es avec du nickel ou d'autres allerg~nes largement r6pandus dans l'envir o n n e m e n t dont l'6viction est par cons6quent tr6s difficile. C'est pourquoi, les r6sultats ont 6t6 souvent contradictoires et la dur6e de la sensibilisation de contact chez l ' h o m m e reste real connue. Un tiers des malades sensibilis6s au DNCB ou au SADBE ont perdu leur sensibilisation, les premiers apr6s 7 ans, les seconds apr6s 3 ans. Ces r6sultats sont en accord avec ceux rapport6s ant6rieurement avec l'6thyl6ne diamine (Nielsen et Jorgensen) • et la paraph6nyl~nediamine (Motolese et coll.), pour lesquels les groupes de rnalades sdlectionn6s avaient 6galement subi une 6viction stricte de l'allerg6ne. De plus, la persistance de tests positifs est plus grande chez les patients qui ont de bons rdsultats apr6s une immunoth6rapie de contact (87,5 p. cent) que chez ceux qui ont des r6sultats mauvais ou nuls (53,8 %), que les auteurs qualifient de <~mauvais rdpondeurs ,,. P.Y.C.

ALLERGIE AUX HYMI~NOPTERES • E m e r g e n c y t r e a t m e n t o f allergic r e a c t i o n s to h y m e n o p t e r a stings, par Muller U., Mosbech H., Blaauw P., Deborg S., Mailing H.J., Przybilla B., Urbanek R., Pastorello E., Blanca M., Bousquet J., Jarisch R., Youlten L. - Clin. Exp. Allergy, 1991, 21,281-288. Cet article est r6dig6 par le sous-comit6 de l'Acad6mie Europ6enne d'Allergologie et d'Immunologie Clinique consacr6 ~ l'allergie au venin d'insectes. I1 a l'int6rSt d'une attitude consensuelle devant les r6actions allergiques au venin d'hym6nopt6re. Celle-ci est propos6e c o m m e ,, guideline ,. La pr6valence des r6actions allergiques aussi bien locales que syst6matiques en Europe est 6tablie de 3 ~ 12 %. La mortalit6 relev6e dans diff6rents pays apparait sous-estim6e. La fr6quence de taux 616v6s d'IgE sp6cifiques vis-a-vis des venins d'hym6nopt6res, dans le s6rum de sujets d6c6d6s de mort brutale ~ l'ext6rieur, le sugg6re. La physiopathologie du choc anaphylactique hypovol6mique est bien document6e en particulier sur ses incidences cardiaques, ~