ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES sous la direction de P. GERVAIS
A. B. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Anne BAFFET
J. F. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jean FOUSSEREAU
D. B. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Denise BRUNET
P. R. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Patrick RUFIN
ALLERGOLOGIE CUTANEE • Eau de Javel and prevention of chromate allergy in France. (Eau de Javel et pr6vention d8 I'allergie au chromate en France), par J.M. LACHAPELLE, R. LAUWERYS, D. TENNSTEDT, J. ANDANSON, C. BENEZRA, G. CHABEAU, G. DUCOMBS, J. FOUSSEREAU, M. LACROIX et P. MARTIN. - - Contact Derm., 1980, 6, 107110. LACHAPELLE et coll. utilisent la spectrophotometrie pour doser le chrome clans les eaux de Javel. La concentration de chrome dans les eaux de Javel frangaises ect tr~s basse [0,03-3,65 mg/I), tandis qu'elle reste 61evee dans les eaux de Javel beiges (7,06-82,9 rag/I]. La dim!nution du chrome dans les eaux de Javel francaises est consecutive & des mesures pr6ventives prises en France en 1976. J.F.
• Allergie professionnelle au papier diazo dans I'industrie textile, par D. SENGEL, A. KHELLADI et J. FOUSSEREAU. - - Derm. in Beruf und Umwelt, 1979, 27, 178-179. Un cas d'ecz6ma de contact allergique au chlorure de diazodiethyl-aniline est rapport6 chez une ouvri~re de I'industrie textile. En effet, le papier diazo est utilis6 aussi dans I'industrie textile : on d~coupe un patron en carton. Ce carton est pos6 sur le papier diazo qui est de couleur jaune. Le tout (patron + papier diazo) est soumis aux rayons ultraviolets. L'6mulsion du papier diazo devient 6tanche en dehors du carton et reste jaune dessous. On traite le papier diazo par I'ammoniaque : la couleur jaune vire au matron. A partir de ce caique marten, on confectionne une matrice qui passe sur une machine & photocopier et ]'on peut ainsi reproduire le patron une centaine de fois sur du papier thermo-collant. Le papier thermocollant est pos~ sur le tissu avec un fer chaud. Cette m6thode permet de reproduire le patron plus de cent lois, alors que le tirage est limit& & trente lois dans la methode par caique ordinaire. J.F.
Rev. [ranf. Allergol., 1980, 20, 3
• Metal sensitivity in patients with metal.to plastic total hip arthroplasties. (Allergie au m6tal chez des malades ayant des ant6c#dents d'arthroplastie totale de hanche m6tal-plastique), par A.S. CARLSSON, B. MAGNUSSON et H. MOLLEB. - - Acta orthop, scand., 1980, 51, 57-62. Les auteurs font une 6tude allergol0gique concernant les m6taux chez des malades ayant eu une arthroplastie totale de hanche (m6tal-plastique). Leur ~tude est double : r6trospective et prospective. L'6tude r6trospective concerne des malades ayant d~j~ eu une telle artbroplastie : pour 89 patients ayant eu une proth~se en acier, 9 d'entre eux ( = 10 p. cent) ont un ou des tests positifs ~ des metaux. Ces tests sont positifs dans 6 cas sur 99 chez les malades ayant eu des suites operatoires normales et clans 7 cas sur 35 chez ceux ayant eu des complications post-operatoires. L'6tude prospective concerne des malades testes avant et apr~s I'intervention. Pour 112 patients, 9 sent positifs au nickel avant et apr6s l'op6ration. Dans 3 autres cas, le test negatif avant I'op6ration devient ult6rieurement positif. Dans un des trois cas, la r6action allergique au m6tal (cobalt) n'est pas imputable & l'implant, car celui-ci ne renfermait pas de cobalt. Dans les deux autres cas, CARLSSON et coll. envisagent trois hypotheses : sens;bilisation par le test anterieur, allergie induite entre les deux tests par le nickel de I'environnement ou sensibilisation par la proth~se. Les auteurs retiennent que l'allergie au metal est plus fr6quente dans les cas & evolution compliqu6e que dans ceux otJ les suites op6ratoires sont normales, IIs ne sont pas convaincus que les complications soient de nature allergique. Dans t o u s l e s cas, sauf un, les complications 6talent de nature infectieuse ou mecanique. CARLSSON et coll. ont fait une 6tude exp6rimentale chez le cobaye. II s'agit d'essais de sensibilisation au bichromate de potassium par vole intra-articulaire. Aucun animal n'a pu ~tre sensibilis6, tandis que par maximalisation, la sensibilisation est obtenue dans 75 p. cent des cas. Pourtant, il nous paraft difficile d'exclure une sensibilisation par les tissus environnants, dans les cas d'implants de proth~ses. Les auteurs rappellent aussi les donnees de la litt6rature : observations d'allergie au metal de proth~ses de
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hanche {BENSON, 1975; ELVES, 1975; EVANS, 1974; MUNRO-ASHMAN, 1976]. Pour BENSON {1975], I'allergie au m6tal chez les sujets op6r~s d'arthroplastie n'est pas plus fr~quente que dans une population t~moin. En conclusion, CARLSSON et coll. recommandent une certaine prudence en cas d'arthroplastie chez un sujet allergique au m6tal. IIs sugg6rent les alliages au titanium dans les cas d'allergie au m6tal; I'acier inox dans les cas isol6s d'allergie au cobalt; un alliage cobalt-chrome dans les cas d'allergie isol6e au nickel. J.F.
• Dimethylthiourea, an unexpected hazard for textile workers. (La dimdthylthiour6e, un risque inattendu chez les ouvriers de I'industrie textile), par A. DOOMSGOOSSENS, B. BOYDEN, A. CEUTERICK et H. DEGREFF. - - Contact Derm., 1979, 5, 367-370.
Lee auteurs rapportent un cas d'allergie ~ la dim6thylthiour6e utilis6e comme anti-oxydant du papier diazo. Le papier diazo est utilis6 dans I'industrie textile pour la confection de patrons. J.F.
• Allergie ~ la colophane des patch-tests, par G. CHLEWER, G. CHABEAU, A. REIMERINGER et J. FOUSSEREAU. - - Derm. in Beruf und Umwelt, 1980, 28, 16-17.
La qualit~ principale des patch-tests est son absence d'allerg6nicit~. Des cas d'allergie ~ ce genre de mat6riel ont ~td rapport~s dans la litt~rature. Les investigations chimiques peuvent rendre service en ce qui concerne le contrOle et la qualit6 du matdriel de tests ou de ses ingr6dients. Les auteurs font des recherches syst6matiques de colophane dans des patch-tests de diff6rentes fabrications {chromatographie en phase gazeuse et recherche d'un profil chromatographique constitu6 des esters m6thyliques d'acides : abi~tique, n~o-abi~tique, d6hydroabidtique, dihydroabi~tique, dextro-pimarique et isodextropimarique). SCHLEWER et coll. recherchent de la colophane dans cinq types de patch-tests de diff6rentes fabrications. IIs d6c~lent la colophane dans trois de ces types. L'allerg~ne peut 6tre Iocalis6 dans la rondelle de cellophane (ou de poly6thyl~ne) ou dans la masse adh6sive. J, F.
• Methylmethacrylate hypersensitivity in a patient with cemented endoprosthesis, a case report. {Allergie au m6thacrylate de m~thyle chez un malade ayant une proth~se acrylique de hanche}, par E. MONTENY, J, OLFFE et M. DONKERWOLKE. - - Acta orthop, scand., 1978, 49, 554-556.
Lors d'une implantation de proth~se de hanche en acrylique, une malade ~g~e de 76 ans pr6sente une hypotension importante, puis I'~volution ult6rieure est normale. On note dans les antecedents de la malade une arthro-
plastie de hanche faite six ans plus tot. La patiente portait sans ennui une prothb, se dentaire. Un bilan allergologique concernant les acryliques est effectu6. Le test 6picutan6 est n6gatif pour le m6thacrylate de m~thyle ~ 5 p. cent, mais il est positif pour le m6me produit ~ 20 et ~ 40 p. cent (la positivit6 de type allergique du test ~ 40 p. cent est confirm6e par un examen histologique). MONTENY et coll. proposent de tester le m6thacrylate de m6thyle ~ une concentration de 20 p. cent et non pas de 5 p. cent. Enfin, les auteurs rappellent les travaux de la litt6rature concernant le m6thacrylate de m6thyle, en particulier les ~tudes de NYQUIST {1958) et de NATER (1976). Paradoxalement, NYQUIST note 90 p. cent d'allergie chez des 61~ves-infirmi~res en art dentaire, cependant qu'avec la mgme concentration, NATER ne relive aucune positivit6 chez des sujets ayant des ant6c6dents d'arthroplastie. Ann. : NYQUIST avait conclu ~ une allergie due ~ une sensibilisation par le test lui-mOme (i~ une concentration de 5 p. cent). Le pourcentage de 90 p. cent de sensibilisation avanc~ par NYQUIST pourrait §tre excessif, car I'auteur 6mettait d'importantes r6serves pour le diagnostic, en raison de difficult~s d'interpr6tation entre allergie et irritation. Cependant, le risque de sensibilisation par le test au m~thacrylate de m6thyle ~ forte concentration n'est pas enti~rement exclu. J.F.
• Allergic contact dermatitis from Philodendron scandens. {Ecz6ma de contact allergique au Philodendron scandens), par O. MAMMERSHOY et J. VERDICH. - - Con. tact Derm., 1980, 6, 95-99.
Les cas d'ecz6ma allergique au Philodendron rapport6s dans la litt6rature sont rares {HARRIS, 1942; DORSEY, 1958; AYRES, 1958, et ZINA, 1960). Les auteurs rapportent quatre cas d'allergie ~ Philodendron scandens chez des horticulteurs. Dans quatre cas sur quatre, les tests sont n6gatifs pour Philodendron tuxtlanum, pour Philodendron friedrichsthalii et pour Philodendron perthusum. J.F.
• Sensitization to Abitol. {Sensibilisation b I'Abitol), par M.J. RAPAPORT - - Contact Derm., 1980, 6, 137-138. L'auteur fait Line ~tude prospective d'un eye-liner par la technique de DRAIZE-SHELANSKI modifi6e chez 200 sujets. RAPAPORT conclut ~ I'allerg~nicit6 du produit. Les tests aux ingredients montrent que I'allerg~ne est I'Abitol {alcool abi6tylique). L'auteur fair une deuxi~me ~tude prospective d'un autre produit cosm6tologique chez 200 sujets. II note quatre r6actions allergiques d'embl6e {avant le huiti~me jour) et sept r6actions de sensibilisation. Dans ces onze cas les tests aux 26 ingr6dients du produit montrent que I'allerg~ne est I'Abitol {alcool abi6tylique). L'auteur fait une deuxi~me dtude prospective d'un autre produit cosm6tologique chez 200 sujets. II note
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quatre r~actions allergiques d'emblCe (avant le huitiCme jour) et sept reactions de sensibilisation. Dans ces onze cas les tests aux 26 ingredients du produit montrent que I'allerg~ne est I'Abitol. J.F.
• Allergenicity of Aminobenzene compounds, Structure. Function Relationships. (AllergCnicit6 des dCriv4s de I'aminobenzCne, r61e de la structure et des fonctions), par D. KLENIEWSKA et H. M A I B A C H . - Derm. in Beruf und Umwelt, 1980, 28, 10-13. Des essais de sensibilisation sont effectuCs chez le cobaye avec diffCrents d6rivCs de I'aminobenzbne. Lorsqu'on a recours au test revClateur ~ 2 p. cent, les rCsultats sont les suivants : paraphenylCnediamine (NH= en para) --= 10/10; paraaminophCnol {OH en para) = 9/10; paratoluidine [CH, en para] = 8/10; acide parasulfanilique [SOsH en para) --- 4/10 ; acide paraaminobenzofque (COON en para} et paranitraniline (NO= en para] = 0/10. En conclusion, I'allerg4nicit6 est importante pour les dCriv4s ayant en para un NH= ou un OH ou un CH,. Elle est moindre pour les produits ayant un SO,H en para. Elle est insignifiante si un COOH ou un NO= est en para.
gique & I'huile de ricin poly-oxyethyl4n4e (utilisCe comme solvant). Les auteurs rappellent I'importance industrielle de I'huile du fait de sa haute viscosite, sa resistance E la chaleur et ~ la pression, son point bas de congClation et son utilisation sous forme de cire aprEs traitement chimique tant dans des produits industriels que pharmaceutiques. Les auteurs dCrnontrent la presence en faible concentration d'antigEnes dans la cite par PCA, RAST, test d'inhibition du RAST, test cutan# positif chez des sujets sensibilises E la graine. En se basant sur les rCsultats des tests in vitro, les auteurs ont pratique des patch et prick tests avec un produit deodorant antiperspirant ~ base de cire chez des sujets sensibilisCs au ricin. Bien que ces sujets, tres sensibles aux extraits de graine de ricin, reagissent aux extraits de cire, les tests au produit cosmCtologique sont rest~s nCgatifs. Les auteurs insistent sur I'interet de surveiller, par des mCthodes in vitro, I'antig~nicit6 potentielle de I'huile de ricin et de la cire, au cas cO celle-ci deviendrait un problCme dans des conditions extremes. D.B.
J. F, • Contact dermatitis in children. (L'eczema de contact chez I'enfant), par A. LEVY, D. HANAU et J. FOUSSEREAU. - - Contact Derm., 1980, 6, 260-262. • Contact urticaria from cinnamic aldehyde. (Urticaire de contact ~ I'aldehyde cinnamique), par C. G, T. MATHIAS, R.R. CHAPPLER et H.I. MAIBACH. - - Arch. Dermatol., 1980, 116, 74-76. Un cas d'oed~me des 16vres par intolerance h I'ald6hyde cinnamique d'un gargarisme est rapport6. Dans les ant6cCdents de la malade, on note aussi des 6pisodes d'~ed~me des 16vres apr~s ingestion de cannelle. (RappeIons que I'essence de cannelle renferme 70 p. cent d'aldChyde cinnamique}. Le test en touche est positif avec le gargarisme et I'aldChyde cinnamique dans les 15 minutes. Le test ~ I'aldChyde cinnamique ~ 2 p. cent dans la vaseline est aussi positif chez tous les 16 sujets tCmoins. Le vChicule joue un rCle, car chez les 16 tCmoins le test ~ 0,2 p. cent dans de I'alcool ~ 10 degr6s est toujours positif et 9 0,2 p. cent il est positif dans 8 cas seulement sur 16. Le test & I'alcool cinnamique 0,2 p. cent est positif dans un cas sur 16 et celui & I'acide cinnamique & rnCme concentration est positif dans 5 cas (faiblement) sur 16, L'aldChyde agirait comme agent histamino-libCrateur,
Quatre-vingt cas d'eczCma allergique de contact ont 6t6 observes chez des enfants, & Strasbourg, de 1969 & 1978. II s'agissait d'une allergie m6dicamenteuse ~ un topique dans 54 cas [dans 32 cas, I'allergCne 6tait un mercuriel}. Le baume du PCrou a 6t6 responsable de six cas d'allergie. Quatre cas de cheilite par allergie au baume du PCrou ou au salol du Derrnophile indien ont 6te observes. li s'agissait d'allergie aux metaux dans 17 cas. L'allergie aux cosmCtiques a 6t6 notee dans 8 cas (vernis ongles, depilatoires, teintures capfllaires, etc.). L'allergie au caoutchouc a 6t6 observ6e dans 3 cas, celle ~ des mati~res plastiques dans 4 cas. L'allergie aux plantes n'a 6t6 dernontr~e qu'une seule fois ; il s'agissait d'une intolerance h la primev~re. D'une maniere g4nCrale, I'ecz4ma allergique est rare jusqu'~ I'fige de trois ans. L'allergie de contact paraft plus frCquente entre trois et six ans qu'entre six et dix ans, J.F,
J. F,
s Detection of castor allergens in castor wax. (D6tection des allergCnes de ricin dans la cire de ricin), par S. B. LEHRER, R.M. KARR, D.J.G. MULLER et J.E. SALVAGGIO. - - Clin. Allergy, 1980, 10, 33-41. Les etudes de LAYTON et PAUGAIN tendaient ~ montrer la presence de produits allergCniques dans la graine de ricin et dans les tourteaux, mais I'innocuit6 de I'huile. Mais en 1973, MEHTON rapportait une reaction aller-
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o Shoe contact dermatitis. [Dermite de contact aux chaussures), par G. ANGELINI, G,A. VENA et C.L. MENEGHINI. - - Contact Derm., 1980, 6, 279-283. L'incidence de I'allergie de contact aux chaussures est 6valuCe & propos d'une sCrie de 165 malades atteints d'eczema de contact des pieds, chez lesquels il y avait cliniquement une suspicion d'intolCrance aux chaussures. Les auteurs ont recours ~ I'utilisation d'une batterie d'allerg~nes particuli~rement orientCs vers I'allergie aux
156 chaussures. Cette batterie est compos6e de formol (~Aerck), de t6r6benthine (Sigma} et d'allerg~nes TrolleLassen (MBT ; TMTD ; PPD ; Bichromate de potassium ; sulfate de nickel et r6sine formol-p-t-butylph6nol). Cette batterie est probablement incomplete, car elle ne renferme pas d'IPPD {l'allergie ~ I'IPPD n'est pas toujours d6celable par le test ~ la PPD}. Les auteurs d6c~Lassen (MBT ; TMTD ; PPD ; bichromate de potassium ; (dans 29,7 p. cent des cas}; PPD {24,8 p. cent}; nickel (7,3 p. cent}; resine formol-p-t-butylphenol (5,5 p. cent}; MBT (4,8 p. cent} et TMTD (2,4 p. cent}. J.F.
• Butyne 1,4 diol, primary gloss improver and contact sensitizer in a nickel bath plating. (Le butyn 2 diol-l,4, agent de brillance et alierg~ne de contact des bains de nickelage), par K.E. MALTEN. - - Contact Derm., 1980, 6, 286-287. MALTEN rapporte un cas d'allergie de contact au butyn-2 diol-1,4 (test6 h 2 p. cent}. Ce produit est utilis6 dans des bains de nickelage, afin de renforcer I'effet brillant du nickel. J.F.
I Contact allergy to dodecyl-di-(aminoethyl} glycine {Desi. mex I). (Allergie de contact ~ la dod6cyl-di-[amino6thyl] glycine), par R. SUHONEN. - - Contact Derm., 1980, 6, 290-291. La dod6cyl-di-(aminodthyl)glycine est un amphothbre antiseptique. SUHONEN rapporte deux cas d'allergie $ ce produit commercialis6 en Finlande sous le nom de Desimex I. Auparavant, des cas d'ecz6ma allergique cette mol6cule avaient 6t6 signal6s par diff6rents auteurs chez des sujets manipulant du Tego {BOWERS, 1968 ; FREGERT, 1969 ; CALNAN, 1974 et LACHAPELLE, 1977}.
® Comparative study of particles in suspensions for patch testing. {Etude comparative concernant la densitd des particules dans les suspensions utilis6es pour les patch-tests), par D. VANNESTE, P. MARTIN et J.M. LACHAPELLE. - - Contact D erm., 1980, 6, 197-203. Certains auteurs, comme BARRETT, admettent que la presence de particules dans un produit influence beaucoup la pen6tration de la substance $ travers la peau. VANNESTE 6t coll. 6tudient la densit6 des particules dans les pr6parations pour patch-tests, c'est-~-dire le hombre de particules par unit6 de volume pour plusieurs allergbnes (bichromate de potassium, chlorure de cobalt, PPD, baume du Perou, neomycine, goudrons de bois, resine d'6poxy et 6thylbne diamine} disperses clans la vaseline [ainsi que formol en solution aqueuse}. Les auteurs font I'fitude au microscope et tirent plusieurs conclusions : la densit6 des particules varie largement d'un allergene ~ I'autre mais il n'y a pas de relation entre d'une part la concentration et/ou le poids moldculaire des substances et d'autre part la pr6sence
• ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/ de particules d'un diam~tre 6gal ou supdrieur ~ 10 F. Ainsi, 1'6thylene diamine a un nombre de particules superieur h celui du goudron de bois, alors que les concentrations respectives sont 1 p. cent et 2 p. cent. D'autre part, le hombre de particules est nettement plus 61ev6 pour le bichromate que pour le chlorure de cobalt, alors que la concentration relative de bichromate de potassium est 2,5 fois moindre que celle du chlorure de cobalt. J.F.
• Mastocytes cutanes, histaminemie et photochimioth6rapie orale ,par J.P. ORTONNE, J.Y. FORESTIER, P. SOUTEYRAND, J. THIVOLET. - - Ann. Dermatol. Ven6r~ol., 1980, 107, 129-134. Les auteurs ont dtudi6 par histologie photonique et par microscopie 61ectronique, les modifications des mastocytes dermiques chez un malade atteint d'urticaire pigmentaire trait6 par photochimioth6rapie orale. IIs observent, d'une part, un effet de stimulation chronique sur le ph6nomene de d6granulation des mastocytes et, d'autre part, une destruction d'un certain nombre de mastocytes dermiques. Le dosage de I'histaminemie chez ce malade avant et pendant le traitement, imm6diatement avant et apr6s une s6ance de photochimioth6rapie orale, n'a pas montr6 de modifications significatives. L'etude de l'histamindmie chez 15 malades atteints de dermatoses vari~es traitees par PUVA confirme que I'histamin~mie n'est pas significativement modifiee au cours de ce traitement. A.B.
® A potent contact allergen of Phacelia (Hydrophyllaceae). (Un allerg~ne de contact puissant prdsent dans Phacelia), par G. REYNOLDS, W. EPSTEIN, D. TERRY et . RODRIGUEZ. - - Co~tact Derm., 1980, 6, 272-274. Phacelia crenulata (hydrophyllacee} est aussi appel6e I'H61iotrope du d6sert. Cette plante est rdpandue dans les rdgions arides du sud-ouest des USA (Californie, Arizona, Sierra ,Nevada}. Elle peut occasionner des allergies de contact du fait de sa teneur en g~ranylhydroquinone qui s'avbre sensibilisante chez I'homme par la m~thode de maximalisation. J.F.
• Sensitivity caused by internal exposure to nickel, chrome and cobalt, (Allergie par vole interne au nickel, chrome et cobalt}, par D.A. TILSLEY et H. ROTSTEIN. - - Contact Derm., 1980, 6, 175-178. L'allergie ~ des corps 6trangers metalliques (chrome, nickel, cobalt} peut se manifester soit par un eczdma, soit par une necrose osseuse, soit par I'association d'un ecz6ma et d'une necrose osseuse. Les auteurs rapportent cinq observations, dont un cas de n6crose osseuse, un cas d'eczema et trois cas o~J eczdma et necrose osseuse sont associes. Une exerese chirurgicale du
Rev. /ranG. AUergoL, 1980, 20, 3
ANALYSES BIBLIOGRAPH1QUES Q
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corps etranger metallique fut faite chez deux malades atteints d'eczema. Dans un cas 1'evolution ne fut pas modifiee et dans I'autre cas I'eczdma qui 6tait generalis6 et resistant & la corticotherapie par voie interne s'ameliora considerablement. Un des cinq cas rapport6 par TILSLEY coneerne un sujet porteur d'un pacemaker. Dans ce cas, I'allergie au metal du pacemaker est suspectee mais non confirmee.
Les effets cliniques du Becotide ont 6te excellents sur tous les plans et surtout sur les admissions ~ I'h6pital qui ont diminue de 63 p. cent. Outre ces effets benefiques, les auteurs ont prouv6 par cette etude que la croissance et la maturatiop. osseuse n'etaient pas perturbees. D,B.
J. F,
• Photo-dermatitis from benzydamine. [Dermite photoellergique ~ la benzydamine), par L. FERNANDEZ DE CORRES. - - Contact Derm., 1980, 6, 285. L'eczdma photoallergique ~ la benzydamine est connu depuis la publication de IKEMURA [1971} concernant un cas d'intolerance. FERNANDEZ DE CORRES rapporte deux cas de dermite par photoallergie & la benzydamine, survenue apres I'ingestion du medicament. La benzydamine est utilisee [en France, les speciaIRes en renfermant sont I'lmotryI et I'Hexoi'motryl} en therapeutique pour ses proprietes anti-inflammatoires, analgesiques et antiseptiques. J.F.
ALLERGOLOGIE PI~DIATRIQUE
• Long term treatment with beclomethasone dipropionate aerosol in asthmatic children with special reference to growth. (Traitement prolong6 par les a6rosols de dipropionate de beclomethasone chez les enfants asthmatiques : retentissement sur ]a croissance}, par V. G, LONNEVIC et S. KRAEPELIEN. - - Allergy, 1979, 34, 57-61, 31 enfants [19 garcons et 12 filles), ~ges de 3-4 ans 10 ans, atteints d'asthme severe continu, ont 6t6 traites par le dipropionate de beclomethasone [Becotide) pendant une periode de 16 ~ 40 mois. La dose initia]e a 6t6 de 400 IFg par 24 heures, elle a 6t6 progressivement reduite ~ 200 ug puis 100 :Fg jusqu'& contrele de 1'6tat clinique. Chez 6 enfants, la corticotherapie per os et les injections d'ACTH ont pu £~tre stoppees des le 2 e mois de traitement. Le cromoglycate a 6t~ stoppe, mais les bronchodilatateurs ont et6 maintenus. Le poids et la taflle ont 6t6 enregistr6s et compares h ceux des enfants suedols de meme &ge. Pour les garcons, la taille 6tait de - - 0 , 1 0 deviation standard au debut du traitement, de - - 0 , 2 7 un an apres et de - - 0 , 2 2 ~ la fin du traitement (deux ans}. Ceci n'est pas statistiquement significatif. Pour les filles, les differences sont plus grandes, de - - 0,51, - - 0,55 et - - 0,58. En ce qui concerne la maturation osseuse, si il y avait un I~ger retard au debut du traitement, celui-ci n'a pas 6t~ evident pendant les deux ans de Becotide et l'6volution du squelette a 6t6 normale pour I'ensemble des enfants.
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• Controlled trial of hyposensitisation to dermatophagoides pteronyssinus in children with asthma. (Essai contr616 de la desensibilisation ~ dermatophagoi'des pteronyssinus chez les enfants atteints d'asthme}, par J,O. WARNER, J.F. SOOTHILL, J.F. PRICE et E.N. N E Y . - Lancet, 1978, 912-915. La d~sensibflisation en double aveugle a 6t6 realisee chez 51 enfants atteints d'asthme associ6 ou non ~ une rhinite et un eczema. 27 ont 6t6 desensibilises pendant un an avec un extrait de Dermatophagoi'des pteronyssinus, absorbe sur tyrosine (Migen, Bencard} ~ raison de 6 injections ~ une semaine d'intervalle : 4 unites Noon, puis 10, 25, 60, 150, 400, dose terminale repetee & 8 semaines d'intervalle. 24 enfants ont utilis6 I'extrait placebo {solvant : teposine}. If y a eu une nette difference entre les deux groupes, surtout sensible dans la consommation quotidienne de medicaments {bronchodilatateur, cromoglycate disodique, corticoi"des per os ou en inhalation}. Dans le groupe traite, 15 malades sur 21 ont pu abandonner progressivement leur therapeutique d~s le deuxi~me mois pour la cesser presque totalement entre le 6° et le 12" mois. Dans le groupe placebo, i] n'y en a eu que 6 sur 21. Mais c'est surtout dans les reactions retardees aux tests de provocation bronchique ~ Dermatophagoi'des pteronyssinus que le resultat a 6t6 le plus significatif. D. B,
• Etude prospective de I'effet de I'allaitement maternel et de son incidence sur I'infection et I'allergie, par R.K. CHANDRA. - - Acta Paediat. scand., 1979, 68, 691-694. Les consequences de I'allaitement maternel exclusif durant les premieres semaines de la vie sur la morbidite infectieuse et allergique ont et6 6tudiees en trois series prospectives distinctes : - - Dans une communaut6 rurale des Indes (35 enfants) le taux des infections respiratoires des otites, des diarrhees et deshydratations fut inferieur de fa~on significative ~ celui qu'on observa chez les enfants allaites artificiellement. - - Dans une population urbaine du Canada [30 enfants), ]'allaitement maternel correspondit ~ une diminution marquee de la frequence des otites et des maladies respiratoires ainsi qu'~ un moindre taux de diarrhees et de deshydratation. - - Dans un lot de nouveau-nes atteints de maladies atopiques et soumis ~ I'allaitement maternel pendant au moins six semaines [37 enfants), on 6tudia la fiequence de l'eczema, des bronchites asthmatiformes, de I'augmentation des IgE du serum et des anticorps IgE au
• ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/
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lait de vache, de I'activation du compldment in vivo apr~s 6preuve au lait, ainsi que le taux des anticorps hdmagglutinants ~ la b~ta lactoglobuline. La diminution de ces diffdrents facteurs fut significative par rapport un groupe de nouveau-ntis allaitds artificiellement . Ces observations fournissent des donndes cliniques confirmant les avantages immunologiques du lait maternel. D.B.
• Immediate and late bronchial reactions to house dust in children. (Rdactions bronchiques immddiates et r~" tarddes ~ la poussi~re de maison chez les enfants), par C. GAULTIER, M. BOULE et L. P E R R E T . - Bull. Europ. Physiopathol, Resp., 1979, 15, 1091-1102. Les auteurs ont dtudid chez 61 enfants asthmatiques, &g~s de 2 ans 9/12 ~ 14 ans 9/12, les modifications des rdsistances pulmonaires (RPT) et de la compliance dynamique (C dyn.), apr~s test de provocation bronchique t] la poussidre de maison. Les doses inhaldes sont comprises entre 500 et 4 000 Hg. Une augmentation des RPT traduit une obstruction centrale, une diminution de la C. dyn. traduit un asynchronisme ventilatoire, consdquence d'une obstruction pdriphdrique. Dans 43 p. cent des cas, il existe une rdaction immddiate seule (10 minutes). La rdaction est uniquement retardde (24 heures) dans 36 p. cent des cas. Elle est la fois immddiate et retardde dans 21 p. cent des cas. La rdaction de type immddiat intdresse essentiellement les gros troncs, tandis que la rdaction retardde intdresse ~ la fois les voies centrales et pdriphdriques. P, R,
i Food allergy in fully breast-fed infants. (Allergie ~u mentaire chez [es enfants nourris exciusivement au sein}, par J,O. WARNER. - - Clin. Allergy, 1980, 10, 133-136. Chez deux garqons exclusivement nourris au seln, "auteur a pu mettre en dvidence une allergie aux pre tdines du lait de vache et des eeufs, transmise par le lait de femme. Dans la premibre observation, c'est d~s la premidre semaine que le nourrisson prdsentait des crises ae - cotiques ,, avec vomissements et diarrhde, survenant de fa(~on intermittente. L'absorption du premier eeuf I'&ge de 5 mois provoque un eczdma reproductible ; ? tools, toute absorption de lair de vache ou d'ceuf provoque des vomissements. Dans la deuxi~me observation plus significative, les auteurs ont pu mettre en 6vidence, par une dtude appropride, le passage dans le lait de femme, des protdines du lait de vache et de I'eeuf, sensibilisant le nourrisson {eczdma, diarrhde, vomissements). La mfime dtude faite avec du lait de femme tdmoin, soumise au mfme protocole (adjonction de lait de vache dans son alimentation pendant une semaine, et d'eeuf -~- lait la deuxi~me semaine) a dtd probante. Les tests cutands ont dt6 positifs dans le premier cas
pour le lait de vache et I'¢euf ; dans le deuxi~me cas seul le lait de femme avec ingestion d'esuf a 6t6 positif pour la mdre, mais ndgatif pour la m~re tdmoin. Pour le premier enfant, il y avait un taux abaissd pour les IgA et 61ev6 pour les IgE. Dans la discussion, les auteurs pensent que le nourrisson peut se sensibiliser aux protdines 6trangdres (lait de vache, ¢euf} absorbdes par la m~re d~s les premieres semaines. De tels enfants sont prddisposds, car ils ont des rdponses anormales dans I'activation des cellules T suppresseurs, d'ob la production facile d'anticorps IgE Iorsqu'il y a une exposition rdp6t6e (mdme minime) ~ I'antig~ne. Toute protdine dtrang~re dolt 6tre 6vitde chez un nourrisson nourri au sein, surtout dans les premidres semaines. D.B.
A placebo-controlled trial of ketotifen (HC 20511} in allergen induced asthma and comparison with disodium cromoglycate. (Essai contrSId du kdtotifbne dans I'asthme induit par I'inhalation d'aflergbne, et comparaison avec le cromoglycate disodique), par A. WELLS et B. TAYLOR. - - Clin. Allergy, 1979, 9, 237-240. Ce travail porte sur 10 enfants asthrnatiques &gds de 7 ~ 13 ans. Tous prdsentent une forte rdactivit6 cutande {prick test} aux polls de chat et tous ont un test de provocation bronchique positif aux polls de chat. Des tests de provocation bronchique aux polls de chat sont rdalisds trois fois ~ une semaine d'intervalle : - - apr~s Un sirop placebo, - - aprds un sirop de kdtotif~ne (donn6 en 3 prises la dose de 0,6 ~ 1,0 mg par prise}, - - apr~s inhalation d'une capsule de cromoglycate disodique. Le cromoglycate disodique est actif 8 fois sur 9 en ce qui concerne les rdactions immddiates et 7 fois sur 9 en ce qui concerne les rdactions retarddes. Par contre il n'existe pas de diffdrence significative d'activitd entre le kdtotifdne et [e placebo. Les auteurs discutent ces rdsultats qui s'opposent ceux d'autres dtudes. P.R.
• Gastrite a gros plis chez un nourrisson eczdmateux avec intoldrance aux protdines du lait de vache, par S. HANSEL, B. MELEKIAN, J.P. BRAIVE et J. SALET. - Ann. Mdd. interne (Paris}, 1979, 10, 481-485. Les auteurs rapportent I'observation d'un nourrisson de 5 mois prdsentant des vomissements et une hypoprotiddmie importante lide ~ une exsudation digestive des protides. L'association d'une gastrite eeddmateuse ~ gros plis, d'une jdjunite interstitielle, d'une importante 6osinophilie sanguine conduisent ~ faire entrer cette observation dans le cadre des gastro-entdropathies exsudatives dosinophiles.
Rev. fran~. Allergol., 1980, 20, 3
/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES • La survenue des troubles au moment du sewage et I'association d'un eczema apparu ~ la meme 6poque font suspecter une allergie aux proteines du lait de vache. Sous reffet du regime d'exclusion associ6 secondairement aux corticofdes, on obtient ]a guerison clinique, biologique et radiologique malgr4 la persistance de I'eczema. A.B.
ALLERGOLOGIE RESPIRATOIRE
• The relevance of neutrophil chemotactic factors to allergic disease. {Facteur chimotactique des neutrophiles dans les maladies allergiques}, par S.I. WASSERMAN et D.M. CENTER. - - J. Allergy clin. Immun., 1979, 64, 231-234. Les reactions d'hypersensibilite immediate & IgE comportent deux phases, rune immediate avec rougeur, chaleur de la peau, ou spasme bronchique, rautre retardee, 6 & 8 h plus tard, avec erytheme indur4 douloureux ou bronchospasme severe prolong& Les deux phases sont annul~es par le cromoglycate disodique impliquant la participation des mastocytes. L'injection sous la peau d'anticorps anti-lgE reproduit une reaction immediate et 6 ~ 12 heures plus tard une I~sion de vascularite inflammatoire avec des leucocytes en rabsence d'immuns complexes. Les reactions ~ IgE liberent des facteurs chimiotactiques des neutrophiles responsables de la reaction inflammatoire ; ces facteurs ont ~it6 identifies au niveau des mastocytes, ont un poids mol6culaire 61ev6, et ce m~me facteur a 6t6 retrouv6 dans le s#rum humain, soit apres provocation antigenique bronchique, soit au cours de la crise d'urticaire au froid. II apparaft une minute apres la crise et persiste 24 h. Cette persistance dans le serum permettrait d'expliquer les reactions inflamrnatoires chroniques si souvent observees en clinique. Les mediateurs dependant des mastocytes, en induisant I'inflammation bronchique, favorisent la persistance d'un bronchospasme au-del~ de rexposition allergique et une reponse bronchospastique ~ des stimuli non specifiques. A.B.
• Further characterization and biologic activity of Ragweed - induced neutrophil chemotactic activity in man. [Caracterisation et activite biologique de l'activit6 chimiotactique des neutrophiles induite par I'antigene pollinique}, par P.C. ATKINS, M. NORMAN, B. ZWEIMAN et F. ROSENBLUM. - - J. Allergy clin. Immunol. 1979, 64, 251-25& I1 apparaft dans le serum de sujets allergiques au Ragweed une activit6 chimiotactique des neutrophiles iNCA} apr#s r4preuve de provocation bronchique & cet allergene. Le NCA, qui ne depend pas du systeme complement, apparaft moins d'une minute apres I'inhalation d'antigene, mais n'apparaft pas apres rinhalation de metacholine.
Rev. /ranf. Allergol., 1980, 20, 3
159 Le NCA a pu etre isole par chromographie sur s4phadex dans le serum 10 minutes apr~s la provocation bronchique e t a la propriet6 de - deactiver ,, les neutrophiles vis-a-vis des autres chimioattractants. Le NCA n'a pas de proprietes chimiotactiques vis-a-vis des eosinophiles, ni vis-&-vis des mononucleaires. L'augmentation des neutrophiles circulants apres le bronchospasme secondaire ~ I'inhalation d'allergene s'accompagne d'une augmentation du NCA. Le NCA represente donc un autre facteur de I'inflammation probablement d'origine mastocytaire qui peut expliquer I'accumulation des neutrophiles observee au niveau de la peau, du sang ou des bronches apr~s les reactions d'hypersensibilit4 immediate. , A.B.
,e Prevalence of precipitins in groups at risk of developing hypersensitivity pneumonitis. (Prevalence des precipitines chez les malades exposes au risque de pneumopathies par hypersensibilite} ,par G. SCRIBNER, J. BARBORIAK et J. FINK. - - Clin. Allergy, 1980, 10, 91-95. Chez des groupes de sujets exposes au risque de developper une maladie pulmonaire par hypersensibilite, ]a prevalence des precipitines s4riques a 6t6 6tudiee {Micropolyspora faeni, Thermoactinomyces vulgaris, Aspergilius fumigatus, et antigenes au serum de pigeon}. Les 61eveurs de pigeons ont les pr6cipitines les plus 6levees contre le serum de pigeon (38 p. cent} et A. fumigatus {18 p. cent}. Les sujets ayant ~ domicile un mode de chauffage par air pulse avec presence de microorganisme, ont reagi surtout ~ M. faeni (13 p. cent} et & A. fumigatus (8 p. cent]. Chez les sujets dont I'environnement (travail, maison} a 6t6 propice aux maladies pulmonaires par hypersensibilite, il y a eu 28 p. cent de M. faeni et 21 p. cent de T. vulgaris. Chez les malades ayant une symptomatologie pulmonaire evocatrice {ace,s de dyspn6e, fatigue, fievre, atteinte de 1'6tat general} il y a eu 24 p. cent de A. fumigatus, 1 p. cent de M. faeni, 9 p. cent de T. vu]garis. Cependant, il peut y avoir un pourcentage 61eve {40 p. cent de precipitines de pigeons chez les 61eveurs totalement asymptomatiques}. Chez les sujets normaux le taux de precipitines se situe entre 0 p. cent et 5 p. cent. D.B.
• Occupational asthma in an electronics factory : a case control study to evaluate aetiolegical factors, {Asthme professionnel clans une usine d'electronique : etude avec temoin pour ~valuer les facteurs 6tiologiques}, par P.S. BURGE, W.H. PERKS et I.M. O'BRIEN. Thorax, 1979, 34, 300-307. Cet article est le dernier volet d'un travail sur rasthme professionne] declench4 par les emanations de la colophane dans les usines d'61ectronique. Cette etude porte sur 106 sujets : 58 pr6sentent un
•
160 asthme et 48 bien portants, consid6r6s comme t6moins. Tous ces sujets travaillent dans la m~me usine. La m6thodologie consiste en un interrogatoire tr6s pr6cis, une enqu~te allergologique (prick tests), des dosages des IgG, IgA, IgM et IgE, et des mesures du VEMS et de la CV forc6e qui sont effectu6es le matin avant de p~n6trer dans I'usine, le midi, et le soir avant le d~part. Le temps n6cessaire ~ la sensibilisation est tr~s variable. II est possible de faire apparaitre deux groupes de sujets : un premier groupe ~ sensibilisation rapide (1 ou 2 ans) et un deuxi~me groupe ~ sensibilisation lente [3 ~ 23 ans). Une fois sensibilis6, le laps de temps entre I'arriv6e ~ I'usine et le d~clenchement des sympt6mes est variable, comparable aux r6actions imm~diates ou retard6es des tests de provocation bronchique : la symptomatologie est soit immediate, soit retard~e le soir ou pendant le week-end. Les tests cutan6s r~alis6s avec un d~riv6 de la colophane sont tous n6gatifs. Le taux des IgM est signiflcativement augment~ dans les populations expos6es : asthmatiques et sujets t6moins. P.R.
• Intravenous NAB 365 (clenbuterol) and terbutaline in exercise-induced bronchospasm (EIB). (Action du NAB 365 et de la terbutaline par vole intraveineuse sur le bronchospasme induit par I'exercice), par N. DEL BONO, F. OUARTIERI et C. VIBELLI. - - Clin. Allergy, 1979, 9, 277-282.
Neuf sujets asthmatiques, asymptomatiques (6 hemrues et 3 femmes), 8g6s de 14 ~ 48 ans, pr6sentent un bronchospasme induit par I'exercice (BIE). Les auteurs ~tudient la pr6vention du BIE par soit 20 ~g de clenbut~rol, soit 250 Fg de terbutaline, administr~s par voie intraveineuse. Chaque sujet r6alise quatre 6preuves d'effort sur tapis roulant : sans pr6m~dication, aprbs clenbut6rol, aprbs terbutaline et apr~s placebo. Le BIE est pr~venu par I'administration intraveineuse de clenbut6rol ou de terbutaline chez 8 des 9 patients. II n'existe pas de diff6rence siqnificative entre I'action de ces deux substances sympathomim~tiques. Les effets secondaires cardio-vasculaires sont plus important avec la terbutaline. A la fin de la discussion, les auteurs insistent sur le rble th~rapeutique des sympathomim6tiques injectables.
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES/
Une nouvelle inhalation de la dose liminaire d'histamine est effectu6e 90 minutes apr6s I'absorption de 1 mg de k6totif~ne : la chute moyenne du DEP passe de 33 p. cent i~ 16 p. cent. Apr~s un traitement continu de 4 semaines (2 mg de k6totif~ne par jour) la protection vis-a-vis de I'histamine • st encore plus grande. Par contre, un traitement plus long [8 ~ 12 $emaines] n'entraine pas de modification significativement plus irnportante. P.R.
• The seasonal variation in a population of house dust mites in a North American city, (Variations saisonnitres d'une population d'acadens de la poussi~re de maison dans une ville nord-am6ricaine), par A.B. MURRAY et P. ZUK. - - J. Allergy clin. Immunol., 1979, 64, 266-269.
Les auteurs ont 6tudi6, entre avril 1977 et mars 1979, le contenu en acariens des lits de trois chambres de Vancouver. Dans I'ensemble, ils ont trouv6 deux tiers de pteronyssinus et un tiers de farinae. La quantit6 totale d'acariens 6tait tr~s variable d'une chambre ~ I'autre, avec un maximum dans une chambre occup6e six semaines par an seulement, mais normalement chauff6e. Pas de relation avec la temp6rature, g6n6ralement r6guli~re et un peu sup~rieure ~ 20 °C. Par contre, ils ont trouv6 une corr61ation tr6s nette entre le taux d'acariens vivants et I'humidit6 relative de Fair. Au-dessous de 70 p. cent, Dermatophago'l'des se d6shydrate ; ~ 60 p. cent, il survit encore. A 50 p. cent, t o u s l e s D. farinae meurent en 11 jours. Au-dessous de 50 p. cent, ils meurent tous. II y a donc une chute des taux i~ partir de novembre, et reprise au printemps. Cela dit, les auteurs ont observe, entre 1977 et 1978, des diffE!rences absolument inexplicables. D.B.
ALLERGOLOGIE ET IMMUNOPATHOLOGIE • Methyldopa inhibition of suppressor-lymphocyte function. (Inhibition de la fonction T suppressive des lymphocytes par la m6thyldopa], par H.H. KIRTLAND, D.N. MOHLER et D.A. H O R W I T Z . - N. Engl. J. Med., 1980, 302, 825-832.
P, a.
• Preventive effect of Ketotifen, a new antiaUergic agent, on histamine . induced bronchoconstriction in asthmatics. [Effet protecteur du K6totif~ne, nouvelle substance antiallergique, sur la bronchoconstriction induite par I'histamine chez les asthmatiques], par K. MATTSON, H. POPPIUS et R. NIKANDER-HURME. - - Clin. Allergy, 1979, 9, 411-416.
Cette 6tude porte sur 24 adultes asthmatiques ~g6s de 17 $ 52 ans [13 hommes et 11 femmes). Dans un premier temps, la dose liminaire d'histamine est d6termin6e : chute de 20 p. cent du DEP.
Les auteurs 6tudient les effets de la m6thyldopa qui induirait la production d'auto-anticorps anti-h6maties en inhibant I'activit6 des lymphocytes suppresseurs. Si I'on met en culture des cellules T isol6es avec de la m6thyldopa - - ou des cellules T provenant de sujets prenant ce m6dicament - - I'on constate une nette diminution de la fonction T suppressive, mesur6e par la quantit~ d'lgG produite par les mononucl6aires du sang p6riph6rique en pr6sence de mitog~nes. La m6thyldopa entraine une augmentation permanente de I'AMP cyclique intra-cellulaire des lymphocytes in vitro et in vivo. Les auteurs postulent donc que la m~thyldopa alt~re le systi~me immunitaire en augmentant d'une mani~re
l~ev. fran£. Allergol., 1980, 20, 3
/ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES • permanente I'AMP inhibe la fonction des auto-anticorps tients trait4s avec
cyclique du lymphocyte - - ce qui T suppressive et peut ~tre la cause anti-h~maties constatds chez les pace m4dicament, A.B.
• Onset of polyarteritis nodosa during allergic hyposensitization treatment, par P. PHANYPHAK et P.F. KOHLER. - - Amer. J. Med., 1980, 68, 479-485. Parmi 20 patients atteints de p~riart~rite noueuse (PNA) six sont entr6s dans la maladie au cours d'un traitement de d6sensibilisation sp6cifique pour des manifestations de la sphere respiratoire typiques d'une allergie immddiate. Les sympt6mes allergiques dtaient prdsents moins de 3 mois avant le d6but clinique de la PAN pour trois patients et pour les autres depuis plus de 3 ans. La vascularite aigu6 persiste et se d6veloppe chez t o u s l e s malades malgr6 I'arr~t total de la d4sensibilisation. Si I'on compare ces six patients ~ une s~rie de 14 sujets atteints de PAN, I'on constate que la PAN ddveIopp6e au cours d'une d6sensibilisation n'a pas une forme clinique particuli~re, si ce n'est une grande 6osinophilie sanguine, et une atteinte cutan6e plus fr6quente. La ddsensibilisation pratiqu6e pour ces six patients comprenait toujours plusieurs allerg~nes, mais aucun anticorps pr6cipitant vis-a-vis de ces allergbnes n'a pu 6tre retrouv6 ; pour 5 de ces 6 patients, la quantit6 d'allerg~ne inject6e a 6t6 minime - - moins de 16 mg de prot6ine allerg6nique. Malgr6 un traitement associant immunosuppresseurs et forte corticoth6rapie, trois patients sont ddc6d6s en moins de 8 mois. A.B.
• IgE and IgG 4 antibodies in specific human allergies. [Anticorps IgE et IgG 4 dans les manifestations allergiques sp~cifiques humaines), par P. L.B. BRUYNZEEL et L. BERRENS. - - Int. Arch. Allergy appl. Immunol., 1977, 58, 344-350. La pr4sence d'anticorps IgE et IgG 4 a ~t6 mise en 6vidence par le RAST dans 90 s~rums de malades atteints de maladies allergiques sp6cifiques (asthme, rhinite, pollinose, dermatite atopique} avec des tests cutan6s positifs ~ des allerg~nes pr6cis : p o i l s de cobaye, chat, cheval, chien, pollens, squames humaines. Une corr6lation entre les scores des RAST positifs ~ IgE et IgG 4 a ~t6 6tablie. Des grandes diff6rences ont 6t6 trouv6es entre ces scores. Chez des sujets allergiques aux polls de cobaye, il y a eu une grande fr6quence de RAST ~ IgE n6gatifs avec des RAST ~ IgG 4 positifs. Ceci a 4t6 moins net pour le chat. La concordance des 2 RAST a 4t6 retrouv6e une fois sur deux. II est important de noter qu'une grande proportion de sujets ayant des histoires cliniques authentifi~es par des tests cutan6s trbs positifs, ont eu des RAST n6gatifs ~ IgE et IgG 4. D'autres anticorps IgG sont donc possibles invoquer dans les r4actions allergiques.
Rev. /rang. Allergol., 1980, 20, 3
151 Du fair de la frdquence 41ev6e des RAST a IgE n6gatif, ce n'est pas une m6thode de choix pour tester les extraits allergiques et les standardiser. D.B.
• Lymphaddnopathie angio-immunoblastique, par C. DAO. - - Rev. Mdd., 1979, 20, 1631-1635. La lymphad~nopathie angio-immunoblastique se caract~rise par des ad6nopathies diffuses et progressives et par des infiltrations tumorales touchant habituellement le foie et la rate. Sur le plan anatomo-pathologique il e×iste une infiltration cellu]aire polymorphe des lymphocytes et des immunoblastes et des 6osinophiles, une alt6ration 6tendue de I'architecture nodale, et une abondance de petites veinules post-capillaires avec le d6pSt d'une substance 4osinophile intercellulaire. Sur le plan clinique, il y a des taches cutan4es, des allergies m6dicamenteuses fr4quentes, une gammapathie polyclonale, un test de Coombs positif. L'~tiologie est inconnue, la maladie est attribu6e une d6ficience des fonctions r4gulatoires des cellules T, laquelle prddispose ~ une prolif6ration anormale et ~ une r~action auto-agressive du syst~me cellulaire B. A.B.
• Rush venom immunotherapy programm for honey bee sting sensitivity. (Programme acc616r6 d'immunoth6rapie au venin pour les sujets sensibilises aux piqQres d'abeille), par J.W. YUNGINGER, B.R. PAULL, R.T. JONES et P.J. SANTRACH. - - J. Allergy clin. Immunol., 1979, 63, 340-347. Cette m6thode acc616r6e a 6t6 pratiqu6e chez 30 p a t i e n t s . - 1 abandon. 11 ont n6cessit6 un traitement par 1'6pin6phrine en cours de traitement. La dose maximum atteinte de 200 ~g a permis ~ 11 patients sur 19 de supporter sans ennuis une piq0re d'abeille un mois apr~s I'arr£~t du traitement, tandis que 5 n6cessitaient ~ nouveau un traitement par 1'6pin6phrine. Le protocole de traitement est le suivant : II faut d'abord obtenir le consentement de t o u s l e s participants, pour leur hospitalisation. On met en place une canule intraveineuse. Dose de d6part de venin en SC : 0,05 ~g ~ 1 Fg- Les injections sont pratiqu6es toutes les 15 ~ 60 minutes pendant 2 3 jours. L'augmentation va de 5 ~ 10 pg jusqu'~ 200 Fg f6quivalant ~ 4 piq0res). Les doses d'entretien sont faites par des injections de 200 ~g ou de piq0res d6lib6r6es - - toutes ]es 4 ~ 12 semaines. La survenue de r6action g4n~rale fait interrompre le traitement qui est repris au bout de un mois. R4sultats 1 ~ 9 mois de traitement pour atteindre la dose de 200 ~g. Tousles patients ont eu des r6actions locales le pre-
e ANALYSES DE LIVRES/
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mier jour. 11 patients sur 19 ont des r6actions anaphylactiques n6cessitant le recours ~ 1'6pin6phrine : il y a eu 4 chocs en cours de traitement. Lots de la s6ance de - piq~re ,,, un mois apr6s la fin du traitement, il y a eu : 11 bonnes tol6rances et 5 r6actions syndromiques n6cessitant 1'6pin6phrine. Progressivement les auteurs sont parvenus ~ une technique d'une injection par semaine en ambulatoire : c'est celle qu'ils pr6conisent d6s la commercialisation des extraits de venin. D.B.
• Acute allergic reaction after composite pollen tion. (Rdaction allergique aigu~ apr~s ingestion pr6paration de pollens}, par S.H. COHEN, YUNGINGER, N. ROSENBERG et J.N. FINK. Allergy clin. Immunol., 1979, 64, 270-274.
inges. d'une J.W. - - J.
Les auteurs citent trois cas de r6action aigufi ~ I'ingestion d'une pr6paration de - pollen d'abeille ,, vendue comme , bonne pour la sant6 ,,. Cette pr6paration, issue de I'apiculture, contient une quantit6 consid6rable de grains de pollens, avec une nette prddominance
du pissenlit, qui est une compos6e. Les trois patients pr6sentaient tous des ant6c6dents de pollinose. L'un d'eux avait d6j~ souffert d'une r6action aigufi (eed~me de Quincke) ~ t'ingestion d'un produit - macrobiotique ,, base de pollen de tournesol. Les r6actions h I'ingestion du produit cit6 ont 6t6 respectivement : 1] urticaire et o~d6me de la glotte, 2} urticaire et (~d6me labial, 3} urticaire, oed~me de la glotte, crise convulsive. Tous les tests cutan6s au pollen de pissenlit, au pollen de ragweed et au venin d'abeille ont 6t6 positifs. De mfime pour les RAST ~ la prdparation commerciale, au pisseniit, au ragweed. Deux fois sur trois, les RAST ont 6td positifs pour le venin d'abeille, la phospholipase, le corps total d'abeille. L'inhibition du RAST a mis en 6vidence une r6action crois6e entre la prdparation, le ragweed et le pissenlit . Les auteurs ont retir6 de tout ceci I'impression qu'il s'agissait d'une question de sensibilit6 pollinique et que ces faits 6talent a verser au dossier des traitements anti-polliniques per os, dont on connait le risque d'incidents. D.B.
ANALYSES DE LIVRES ADVANCES IN EXPERIMENTAL MEDICINE AND BIOLOGY Volume 98 I. - Immunobiologie des prot6ines et des peptides par M.Z. ATASSI et A. B. STAVITSKY New York, Plenum Press, 1978
Structure antig6nique des peptides et des prot6ines Jusqu'alors, la plupart des 6tudes exp6rimentales sur les interactions antig~ne-anticorps et sur les m6canisrues de la reconnaissance des antig~nes ont 6t6 men6es avec des substances naturelles ou artificielles relativement simples. Or la grande majorit6 des antig~nes impliqu6s dans les r6ponses immunitaires normales et dans les d6sordres immunologiques sont en fail des mol6cules protdiques complexes. Des progrbs techniques rdcents permettent depuis peu I'analyse pr6cise de la sdquence des acides aminfis des peptides et des prot6ines, I'identification des d6terminants antig6niques et I'analyse de leur structure (s6quence des acides aminds, configuration spaciale...], leur isolement et, 6galement, leur synthbse artificielle. Des 6tudes r6centes men6es sur un certain nombre d'antigbnes prot6iques naturels et artificiels (cytochrome c, myoglobine de cachalot et de lapin, lysosyme du blanc d'eeuf, ferrodoxine), il apparait que : 1. II n'existe qu'un nombre limit6 de d6terminants antig6niques sur les mol6cules 6tudi6es.
2. Les d6terminants antig6niques sont constitufs d'un nombre restreint d'acides amin6s [3 acides amin6s pour le d6capeptide, d6terminant majeur du virus de la mosa't'que du tabac), de petite taille [0,66 A pour le lysozyme du blanc d'eeuf]. 3. L'immunog6nicit6 d'un d6terminant est, au moins en grande partie, li6e d'une part ~ sa Iocalisation sur la mol6cule (accessibilit6}, et, d'autre part, h sa configuration spatiale, et non pas seulement ~ sa structure primaire (myoglobine de cachalot et de lapin). Les relations de ces observations avec les possibilitds de liaison avec les r6cepteurs membranaires des lymphocytes et les r6cepteurs pour I'antig~ne sur les mol6cules d'anticorps sont discut6es plus loin. 4. Bien que tous 6galement reconnus par les lymphocytes T et les lymphocytes B, seuls certains d6terminants antig6niques sont fortement immunog~nes [extr6mit~-NH 2 terminale de la ferrodoxine). D'autre part, les m6canismes de leur reconnaissance par les lymphocytes T et les lymphocytes B sont diff6rents, el, selon leur Iocalisation, les d6terminants antig6niques activent pr6f6rentiellement les lymphocytes T [induction des ph6nom~nes de coop6ration T/B de type helper et des interactions T/T par I'extr6mit6-NH~. terminale de [a ferrodoxine), ou les lymphocytes B.
Coop6ration ceilulaire et activation lymphocytaire Le r61e du macrophage est essentiel dans I'activation lymphocytaire T. Le macrophage capte I'antigbne et le d6grade partiellement. Les d6terminants antig6niques
Rev. fran9. Allergol., 1980, 20, 3