ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES sous la direction de Pierre GERVAIS
A. B . . . . . . . . D. B . . . . . . . . M. D . . . . . . . M. E. Ca. . . . . . J. F . . . . . . . . . A. G . . . . . . . .
Dr Dr Dr Dr 'D r D'r
Anne BAFFET Denise BRUNET Michel D U I Z E N D Mahamed EL GOLf Jean FOUSSEREAU Adrienne CaERVAIS
F. M. P. M. L. D.
L. G . . . . . . L........ M ........ R. . . . . . . . T ........ V ........
Dr Dr Dr Dr Dr Dr
F61icia LE GUILLOU Michel LELONG Pierre M A R T I N M a r i a n n e REINBERG Louise TRIFIRO Daniel V I G N A U D
ALLERGIE R E S P I R A T O I R E
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Trials of alun precipitated pollen extracts in the treatment of hay fever. (Essais d'extraits polliniques pr~cipit~s par I'alun dans le traitement du rhume des foins), par P.S. N O R M A N , W . L . WINKENWEDER, L . M . LICHTENSTEIN. - - J. Allergy and clin. Immunol., 1972, 50, 3 ] - 4 4 .
La d~sensibilisation du rhume des foins avec des extraits polliniques aqueux est limit&e ~ des petites doses ~ cause du risque des r&actions secondaires. Par contre, les extraits de pollens pr~cipit6s par I'alun sont absorb&s plus lentement et des doses plus importantes peuvent &tre ainsi inject~es en un hombre plus restreint d'injections tout en diminuant le t a u x des r6actions syndromiques d'aggravation. Les auteurs rappartent une 6rude dans laquel[e des extraits d'armoise pr~cipit~s par I'alun ont donn6 des r&sultats th6rapeutiques ~gaux 6 ceux obtenus en utilisant des extraits d'arrnoise aqueux. Les r~ponses immunologiques aux 2 types d'extraits (mesur6es par la technique de lib&ration d'histamine par les leucocytes) furent identiques. Des preparations antig6niques plus sores, qui perrnettraient l'utilisation de doses plus importantes, doivent &tre recherch~es pour I'avenir. L.T.
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ANALYSES BIBLI.OGRAPHIQUES
Complications of long term steroid therapy for asthma. (Complications de la corticothErapie 6 long terme dans I'asthme), par P. LIEBERMAN, R. PATTERSON, R. KUNSKE. - - J. Allergy and clin. Immunol., 1972, 49, 329-336. Les auteurs Ont 6tudi6 les complications li~es ~ la corticoth~rapie chez 50 asthmafiques trait&s de fat on continue par les cortico'ides. Les r6sultats ont &t6 compares avec les troubles identiques pr&sent6s par un groupe de malodes asthmatiques non trait~s par les cortico'ides. II y avait un paureent'age plus important de prise de poids, de fragilit~ eapillaire, d'hypertension art6rielle, de diab6te, de dou[eurs 6pigastriques, de troubles 61ectrolytiques dans le groupe des malades trait~s par les corticoides. Cependant, la plupart de ces complications ~taient b#nignes et faeilement jugu[ables. II n'y a pas eu de pourcentage plus ~lev6 de faqon significative du nombre des ulc~res peptiques, de tuberculase, de cataracte ou de troubles psychiques. La fr6quence des complications augmentait avec 1'6ge du malade, la dose de corticoides, mais n'6tait pas en rapport avec la dur&e du traitement. L.T.
11t Intravenous isoproterenol in the management of respiratory failure in childhood status asthmaticus. (Traitement de l'6tat de real asthmatique de I'enfance avec d6tresse respiratoire par perfusion d'isoprot~r~nol), par D.W. WOOD, J.J. DOWNES, H. SCFtEINKOPF, H. I. LECKS. - - J. Allergy and clin. Immunol., 1972, 50, 75-81. Dix-neuf enfants en 6tat de rnai asthmatique avec d6tresse respiratoire (dans tous les cas la PCO~ est sup6rieure ou 6gale 6 54 mmHg) sont trait6s avec une perfusion d'isoprot~r6nol (Isuprel) 6 des doses de 0,08 (3 2,7 [J.g par kilogramme par minute. Deux heures plus ford la PCO~ a baiss6 de 10 p. cent ; dix heures plus tard erie est inf6rieure ou ~gale ~ 48 mmHg. La perfusion est laiss#e en place environ 45 heures, les doses d'isoprot~r&nol 6rant diminu6es progressivement. Dix-sept de ces enfants ont 8t6 am61ior#s par ce traitement ; un patient a dQ 6tre pipe6 en assistance respiratoire et un autre a pr~sent~ une tachycardie ventrieulaire ayant n&cessit6 I'arrSt du traitement. A. B.
O
Hyposensltization with extracts of Dermatophagoides pteronysslnus and house dust. (d~sensibilisation avec des extraits de Dermatophagoides pteronyssinus et de poussi&re de maison), par J. MORRISON SMITH, ¥. A. PIZARRO. - - Clin. Allergy, 1972, 2, 281-283.
II s'agit d'un rapport pr61iminaire o~ les auteurs ont compar&, chez 30 malades atteints d'asthme, les r6sultats de la d6sensibilisation sp~cifique faite soit avec un extrait de poussiSre de maison, soit avec un extrait de Dermatophagoides pteronyssinus (DP). Cet essai th6rapeutique randomis6 concerne des malades ayant 13,5 ans d'6ge moyen. Chez tous, on a chiffr6 les immunaglobulines IgE sup#rieures ou inf~rieures 6 700 ng,
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~li-;Vttl~: FI~ANf~AIS1~, })~AI,,r,ER(IOLOGIE
ANALYSES
BIBLIOGRAPHIQUES
examin~ leur propre poussi~re de literie afin de comptabiliser la densit6 des Derrnatophagoides par gramme de poussi~res (entre 3 039 DP/g et 8 762 DP/g). - - Des tests de provocation nasale ant ~t6 ex~cut6s avant le traitement de poussi~res de maison et de Dermatophagoides. Des r~sultats th~rapeutiques ant 6t6 appr~ci6s & la fois par la clinique et les tests ventilatoires. Ces premieres conclusions, peut-~tre un peu h~tives, font appara~tre 50 p. cent de succ~s chez les malades d~sensibilis6s avec la poussi~re de maison, contre 25 p. cent pour ceux d~sensibilis6s avec l'extrait de DP. Les auteurs invoquent la foible concentration de leur extrait en DP pour expliquer ces r~sultats m~diocres. II faut attendre d'autres essais th6rapeutiques plus importants pour conclure & <~ I'exclusivit6 >> de la sensibilisation & DP chez les malodes ayant un a s t h m e & la poussi~re de rnaison. D. B.
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respirotoires au cours du syndrome de Gougerot-Sj~igren (8 propos de deux observations), par Ch. COURY, R. RULLIf:RE, F. DELEPIERRE, Th. SAIGOT. -Poumon, 1972, 28, 11-19.
Les manifestations
Le syndrome de Gougerot-Sj6gren (G-S) est d6fini classiquement par I'association de deux au mains des trois critbres suivants : k6rato-conjonctivite s~che, x6rostomie et polyarthrite rhurnatoide. Parmi les nombreux autres 616ments constitutifs 6ventuels, les manifestations respiratoires ne sont pas rares, apporaissant presque tou]ours tardivement au cours de ce syndrome. Les auteurs rapportent I'observation de deux femmes atteintes de syndrome de G-S : la premiere, aprbs une succession d'6pisodes de broncho-pneumopothie aigu~ a de discrets troubles de la diffusion alv6olo-capillaire (hypoxie et hypocapnie). La seconde maIQde est vue Iors d'un premier 6pisode de <~ broncho-pneumopathie aigu~ sur les branches s~ches >>. Le m~canisme pathog6nique du syndrome de G-S est encore real 61ucid~. A I'hypothbse d'une rnaladie auto-immune tend ~ se substituer une autre hypoth~se 6mise par TALAL. Le point de d6part serait un d6sordre imrnunitaire dont I'expression peut 6tre soit clinique (connectivite), soit seulement biologique (616vation des IgM s6riques). Ce trouble immunitaire aurait pour cons6quence une activation de certains organes lymphoi"des primitifs, d'o6 passage de lymphocytes dons la circulation. Ceux-ci pourraient se fixer et prolif~rer au niveau d'organes vari6s donnant naissance & des lymphomes ou des pseudolymphomes, formations tumorales intra-parenchymateuses, de nature lymphoplosmocytaire dont la b~nignit~ ou la malignit~ ne peut ~tre affirm~e. Les lymphocytes pourraient aussi s'accumuler dons des territoires o5 existent un systbme local particulier d'~laboration puis d'excr6tion d'lgA, ce qui est le cas des organes 61ectivement touch6s par le syndrome <( sac >> (parotide, glande lacrymale, bronche, etc..). L'infiltration plasmocytaire des glandes bronchiques serait responsable des ~pisodes aigus de bronchite ou de broncho-pneumopathie par la diminution ou I'absence de mucus bronchique. L'extension de I'infiltration pourrait loire place ~ une fibrose interstitielle. a.
TO~E 13, N° 1, 1973
V.
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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
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Pulmonary and adrenal effects of alternate day corticosteroid therapy. (Action pulmonaire et surr~nale de la corticath6rapie administr6e un jour sur deux), par C.J. FALLIERS, H. CHAI, L. MO'LK, H. BANE, R.R. de A. CARDOSO. - - J. Allergy and
clin. Immunol. ] 972, 49, 156-166. Une corticoth6rapie au long cours s'av6re n6cessaire chez 46 p. cent des enfants du Children's Asthma Research Institute and Hospital (CARIH). lls recevaient de la prednisone ou de la m6thylprednisolone depuis un 6 dix ans et les effets cliniques et biotogiques de l'administration d'une dose unique un matin sur deux sont 6tudi6s pendant une 6 trois armies et rapport#s dans I'article. Avec ce nouveau rythme de traitement, I'asthme peut g6n6ralement 6tre contr616 avec des doses sensiblement inf6rieures au double des doses quotidiennes ant6rieures ; en autre, les effets secondaires cliniques et le retentissement surr6nal sont moindres. La fonction pulmonaire peut &tre maintenue 6 un mveau satisfaisant pendant 48 heures avec les variations circadiennes physiologiques observ6es chez les sujets sains. Les infections intercurrentes banales sont support6es sans modification du traitement. Des aggravations s~v6res de l'asthme peuvent n~cessiter I'interruption de l'administration un jour sur deux et le recours 6 des doses sup~rieures, r&parties routes les 4 6 6 heures, 6ventueJlement associ~es & d'autres th6rapeutiques pendant 24 ~ 48 heures ou quelques jours. D. V.
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Adverse effects of phenobarbital on corticosteroid metabolism in patients with bronchial asthma. (Effets nocifs du ph&nobarbital sur le m~tabolisme des corticost~roi"des chez les asthmatiques), par S.M. BROOKS, E.E. WERK, S.J. ACKERMAN, LIVAN, K. THRASHER. - - New ~'~gl. J. Med., 1972, 286, 1125-]128.
I. SUL-
Le m6tabolisme d'une d6xam6thasone marqu6e a 6t6 &tudi~ dans le s6rum et I'urine de onze asthmatiques ; au cours de I'administration de ph6nobarbital il semble s'effectuer plus rapidement que chez cinq malades recevant un placebo. Chez trois autres rnalades trait6s par prednisone et cortico-d6pendants, la prise de ph6nobarbitat a 6t~ suivie par une aggravation clinique et spirographique, et par une augmentation de l'6osinophilie sanguine ; ces modifications disparurent avec l'arr&t de [a th&rapeutique. Le ph6nobarbital n'entratna aucun changement semblable chez des malades non cortica-d6pendants. D.V.
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Asthme consecutif ~ I'inhalation massive de toxlne t6tanique, par G. FANET, A. TURPIN, E. HENOCQ, B. BIZZINI, E.H. RELYVELD, M. RAYNAUD. - - M~d. et Mal. infect., 1972, 4, 163-165.
Un aide de laboratoire, 6g6 de 22 arts, a pr6sent6, apr6s trois mois d'activit6, un @at asthmatique ~ la suite d'une inhalation massive d'a6rosol de Clostridium tetani. L'examen radiagraphique 6tait normal, le taux d'~osinophiles 6 I 1 p. cent. La gu6rison a ~t6 acquise par mutation dans un autre service ; l'examen fonctionnel
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REVUE FI~AN(~AISE D~ALLEI{GOLOGIE
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUE S
effectu~ apr~s ~viction ~tait sensiblement normal avec une hypersensibilit~ bronchique mod~r~e 6 I'ac~tylcholine (2 000 gammas). II semble que Van puisse falre entrer ce sujet dons le cadre du << low atopic status ~) d~crit par PI~PYS camme en t~moignent la positivit~ du Prick-test 6 Vextrait de poussi~re de maison (les tests cutan~s intradermiques aux pneumallerg~nes sont toutefois demeur~s n~gatifs) et I'existence d'une sceur asthmatique. II semble probable que Vagent sensibilisant provient des corps microbiens car les tests cutan6s effectu~s avec les toxines brutes et semi-purifi~es sont positifs, par contre la n~gativit~ de la r~action 6 la to×ine t6tanique pure permet d%carter une sensibilisation sp~cifique 6 cet antigone. D'ailleurs la vaccination antit~tanique avait ~t~ pratiqu~e 6 1'6ge scolaire et renauvel6e 6 I'embauche sans qu'aucune r~action locale ou g~n6rale ne fGt observ~e. A I'~poque des accidents cliniques d6crits ]e taux des anticorps s'~tablissait 6 un taux de 8 UAI/ml, normal chez un sujet vaecin6. L'immuno-61ectrophor.~se et la radioimmuno-~lectrophor~se n'ont pas permis de mettre en ~vidence des anticorps nouveaux comparativement 6 un s6rum normal. II appara~t comme tr~s vraisemblable que I'introduction de I'allerg~ne par la vole respiratoire ait ]ou6 un r61e dSterminant. La symptomatologie clinique est en faveur d'une r~action de type I. Les r~agines sont raises en 6vidence par Ies tests cutan~s et la r~action de Prausnitz-KListner. Mabsence de r~actions tardives et de taux d'anticorps pr~cipitants significotifs n'est pas en faveur d'un ph~nom~ne d'Arthus. D.V.
II
Pulmonary infiltrates, asthma and eoslnophilio due to Ascaris suum infestation in man. (Infiltrats pulmonaires, asthme et ~osinophilie dus 6 I'infestation chez I'homme par Ascaris suum), par J.A. PHILLS, A.J., HARROLD, G.V. WHITEMAN, L. PERELMUTER. - - Hew Engl. J. Med., 1972, 286, 9 6 5 - 9 7 0 .
Quatre ~tudiants qui avaient ~t~ exposes ~ une infestation massive par Ascaris Suum ova, parasite du porc, present,rent des infiltrats puimonaires avec 6osinophilie, asthme et syndrome obstructif. Les deux malades dont les infiltrats pulmonaires ~taient les plus ~tendus avaient aussi des taux ~lev~s d'lgE, des anticorps IgM pr~cipitants ~ I'antig~ne A. suum et la plus forte ~osinophilie. Ceci sugg~re que les l~sions pulmonaires ne sont pas seulement produites par la migration des larves ~ travers le parenchyme pulmonaire, mais sont aussi le r~sultat de la presence de deux types d'anticorps, les IgE, responsables de I'asthme et de I'urticaire (type I) et les IgM, de type precipitant, 6 I'origine des infiltrats pulmonaires (type III). D. V.
ALLERGIE ET DERMATOLOGIE Nouvelles recherches sur I'~tiologie et la th6rapeutique des urticaires ckroniques, par P.Y. CASTELAI'N, P. BONNIOL, P. SAINT ANDRE, S. VARENNE. - - Bull. Sac, franc, berm. Syph., 1971, 78, 5 7 8 - 5 8 4 .
To)m 13, x ° 1, 1973
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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Les auteurs @tudient une s~rie de 100 maiades atteints d'urticaire chronique. L'6liologie allergique est ia plus fr~quente, avec 63 cos : allergie microbienne, alirnentaire~ 6 la candidine, au× rn@dicaments, aux pneurnallerg~nes par ordre d6croissant. Cinquonte et un de ces malades ant pu b4n6ficier d'une th@rapeutique sp~eifique : 6victian de l'allerg~ne ou d~sensibilisation. D'autres causes ant pu @tre trouv~es : parasitaire, cholinergique, digestive, nerveuse. Ces rnolades ant eu une th6rapeutique sp~cifique avec une bonne arn41iaration dons t 5 cos. Les autres sujets de carte s~rie n'ant pu @tre am61ior~s par oucune th~rapeuHque. A. B.
•
Dermatoses bulleuses provoqu6es, par J. BEURE¥, P. JEANDIDIER. ~ 1972, 79, 4 3 2 7 - 4 3 3 3 .
Gez. m~d. Fr.,
Les auteurs classent les derrnatoses buileuses provoqu@es en deux grands groupes selon qua leur cause est externe (m~canique, physique, chirnique, v@g6tale, animale) ou chirnique interne (toxiderrnies bulleuses) ; 6 c6t~ de ces l~sions on dolt placer les dermatoses bulleuses que ies patients se sont intentionnellernent pravoqu6es. De cette _6tude, on rernarque que les derrnatoses bulleuses sont innornbrables et polymorphes, d'autant plus qu'un rn~rne facteur peut donner naissance 6 plusieurs syndrotries.
A.
•
B.
A propas die r6actions de sensibilisatien active apr~s I'ex6cution de tests diagnostiques ~picutan6s, par C.L. MENEGHINI, F. RANTUCCIO, M. LOMUTO. - - Ann. Derm. Syph. (Paris), 1972, 99, 161-170.
A l'appui d'une ~tude concernan~ 281 suiets test~s, MENEGHINI et collaborateurs pensent qua les tests 6pieutan6s correcternent ex6cut~s (surtout en ce qui concerne la concentration des allerg~nes) repr6sentent une m6thade protiquernent d~pourvue de risque de sensibilisation, si elle est utilis6e 6 distance de manifestations aigu~s. Carte ~tude est cons6cutive 6 certaines publications faisant ~tat de sensibilisations consScutives 6 des tests, notarnrnent celle de CPtANIAL (Bull. Sac. franc. Derm., 1964) pour les rSsines d'6poxy et celle de RIBOLDI et GHISLANZONI (G. ltal. Derm., 1968) qui avaient abserv~ une r6action entre le 76 et le 15 ~ )our ehez 4 ouvriers eaautchoutiers test~s (sur 108 caoutchoutiers ailergiques) 6 la PPD. A noter que MENEGHINI adrnet que, si exceptionnellement le test peut sensibiliser, carte sensibilisation ne signifie nullement, rn~rne chez les ecz~rnateux, apparition d'affection ecz6mateuse provoqu~-e par I'etlerg@ne, car cette derni6re n6cessite ({ aussi et surtout une disponibilit6 d'antig&ne produisant une quantit~ suffisante d'anticorps >>. J. F.
l)
Die sensibilisierende Wirkung van fltisslgem Po|ysulfidkautschuk. (L'action sensibilisonte du caoutchouc ou polysulfure), par H. SCHUBERT, V. ZIEGLER. - - Berufsdermatosen, 1971, 19, 229-239.
Parrni 116 ouvriers exposes au caoutchouc 6 base de polysulfure, 44 (38 p. cent) ant des r6actions allergiques. Les auteurs orrivent 6 sensibiiiser exp~rimentalement le
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REVUE FRA.N~AISE D~ALLERGOLOGIE
ANALYSES
BIBLIOGRAPHIQUES
cobaye ~ Vaide de ce produit. Son allerg~nicit6 serait, pour SCHUBERT et ZIEGLER, comparable ~ celle des r~sines d'~paxy. J. F. •
&naphylaktische R~aktionen beim Epicutantest. (R~actions anaphylactiques Iors des tests ~picutan6s), par O.M. MAUCHER. - -
Hautarzt,
1972, 23, 139-140.
Exceptionnellement des r~actions de type anaphylactique peuvent survenir 5 la suite de tests ~icutan~s. MAUCHER en rapparte 3 observations (p~nicilline, Ronicol et n~omycine) et d son avis, cette ~ventualit~ concerne surtout des m~dicaments. J. F.
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Contact Dermatitis from penetration of rubber gloves by acrylic monomer. (Dermite de contact 5 la suite de contamination de gants en caoutchouc par de la r~sine acrylique monom~re), par J.S. PEGUM, F.A. MEDHURST. - - Brit. Med. J., 1971, 11, 141-143.
Les auteurs rapportent une observation d'allergie de contact aux gants de caoutchouc chez un orthop~diste. En r~alit~ cet objet n'est pas I'allerg~ne r~el, car il a ~~ contamin~ par des substances du groupe acrylique utilis~es professionnellement. Des tests permettent d'incriminer la r~sine acrylique monarn~re et le peroxyde de benzoyle. Ils permettent d'exc[ure une intolerance au palym~re, ~ I'acide ascorbique et 5 la dim~thylparatoluidine. J. F.
Q
Berufsekzem durch Aethylendiamin in der Kunstfaser-lndustrie. (Eczema professionnel 5 I'~thyl~nediamine dons I'industrie des fibres RICH. - - Berufsdermetosen, 1972, 20, 200-203.
synth~tiques),
par B. WUTH-
L'6thyl~nediamine, utilis~e comme stabilisateur dans la fabrication de polym~res de caprolactame (polyamides de type nylon 6), peut engendrer des ecz~mas allergiques professionnels. A la suite de BURCKHARDT (un cas en 1970), WUTHRICH rapporte un deuxi~me cos. J. F.
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Contact allergy to a self-hardening acrylic Sealer f.or assembling Metal parts. (Aftergie de contact d u n e mati~re scellante h base de r~sine d'origine acrylique pour assembler des parties m6talliques), par B. MAGNUSSON H. MOBACKEN. - - Berufsdermatosen, 1972, 20, 199-200.
Dons une usine automobile, parmi 25 ouvriers exposes d u n e mati~re h base de r~sine acrylique (Loetite), 7 sent atteints d'une dermite v~siculeuse de contact Iocalis.§e aux mains. Les patch-tests sent positifs et de type allergique pour la solution non polym6ris6e (non dilu6e) de la mati~re plastique. Deux de ces sujets sent test~s au m~thacrylate de m~thyle monom~re h 1 p. cent et les tests sent positifs. Les auteurs pensent que la r~sine acrylique renferme une substance du groupe para, car parmi 34 autres ~ujets ayant des ant~c6dents d'a[lergie de contact mais n'ayant pas ~t~ exposes d [a Locr i t e , 5 ant des tests allergiques et pour ce produit et pour des substances du graupe amine en para. J. F.
TO~IE 13, N ° 1, 1973
79
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES •
L'allergie ;, la n~omycine, par M. E. HAD IDA, J. SAYAG, Th. CELSE, M. R. SiGNORET. - -
J. Mdd. Lyon, 1972, 53, 1093-1098.
D'abord sent rappel~es les donndes relatives 6 I'~tude chimique du mddicament, ses formes d'utilisation, ses indications, les manifestations allergiques et les rdaetions d'allergie croisde (framycdtine, paromomycine, kanamycine, gentamycine, streptomycine, bacitracine). Les auteurs relatent ensuite les r~sultats de patch-tests r~alisds avec trois concentrations diff~rentes de n~omycine : 50 p. cent dans la lanoline (patch-tests de contr61e la lanoline pure), 10 p. cent dons I'huile de vaseline, 0,35 p. cent (preparation commerciale). Avee ces trois concentrations, 240 malades tout-venant ant fourni respectivement 11,2 p. cent, 8,3 p. cent et 2,5 p. cent de rSactions positives. Chez 28 malades suspects d'allergie 6 la ndomycine, 13, 7 et 0 rdactions positives ~taient observdes. Tous les tests 6taient n~gatifs chez 20 sujets tbmoins n'ayant jamais eu d'application de ndomycine. L'allergie de contact 5 cet antibiotique est donc plus facilement raise en ~vidence avec un test ~ concentration 61evde qu'5 la concentration classique. Le patchtest ~ la n~omycine (50 p. cent dans la lanoline) devrait ddsarmais faire parde des tests de routine. L'utilisation de la ndomycine ne devrait p a s s e faire sans contr61e mddical. Cet antibiotique ne devrait pas 6tre inclus dans les produits non mddicamenteux tels que les ddodorants ou les dentifrices. P, M.
0
Prfisence du chrome dans I'environnement de travail. Ses r6pere~ssians dans la r6paration des dermatoses, par J. OLEFFE, D. ROOSELS, J. VANDERI
Des auteurs ant recherchd, chez des patients suspects d'dtre atteints d'une dermarose professionnelle et rdagissant au test cutan6 au bichromate de potassium, les contacts possibles avec des substances contenant du chrome. Cet 616ment n'dtant pas toujours apparent, ils ant systdmatiquement ddtermin6 la teneur en chrome de 59 produits rencontr6s dans I'environnement professionnel de ces sujets. 80 p. cent des rdsultats des analyses se rdv~ldrent positifs. Seuls 28 p. cent 6talent infdrieurs 6 la concentration de 0,1 ppm d'ion chrome, eonsidfrde comme la valeur courante dans le sang. IIs situent Idg~rement au-dessus de cette dernibre la concentration-seuil susceptible de causer un eczdma de contact, En raison de t'ubiquit6 de 1'616ment chrome dons I'environnement prafessionnel, les tests ne gardent route leur valeur que s'ils sent intdgrds au contexte anamnestique et clinique, ainsi qu'aux donndes fournies par l'enqu~te sur les lieux du travail. NDLR. - - - L'lnstitut de M6decine du Travail de Lille (pr M A R C H A N D ) a bien voulu, sur notre demande, rechercher le chrome dans deux sarans liquides mddicamenteux couramment prescrits. La teneur en chrome, sous forme de chromates, 6tait respectivement de 0,20 et 0,25 mg/I. P. M.
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Urticaria and asthma induced by food-and-drug additives in patients with aspirin
hypersensitivity. (Asthme et urticaire provoqu~s par des colorants alimentaires et pharmaceufiques chez des sujets allergiques 6 t'aspirine), par L. JUHLIN, G. MICHAELSSON, O. ZETTERSTROM. - - J. Allergy clln. Immunol., 1972, 50, 9 2 - 9 8 . Sept patients sur 8 aliergiques • I'aspirine ant prdsent~ aprds I'absorption de | ou
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REVUE F/~ANQAISE D~ALLPS![GOLOGIE
A~NALYSE S B I B L I O 6 ~ A P H I Q U E
S
2 mg d'un colorant, la tartrazine, une r&action allergique : asthme avec urticaire ou I'association des deux. La tartrazine est utilis6e tr~s couramment comme colorant alimentaire ou m6dicamenteux, la dose quotidienne ing~r6e 8tent souvent de plusieurs milligrammes. Ces m~mes patients d~clenchent des r~actions d'asthme ou d'urticaire avec les d6riv~s de I'acide benzoTque ; tous ces produits sont largement utifis6s eomme additifs alimentaires. A. B. Q
Physio-pathologie de I'urticeire. Le rble des r~cepteurs adr~nergiques, par J.-P. ESCANDE. - - Hour. Presse m6d., 1972, 1, 2111.
L'action th~rapeutique exerc6e par un d6riv6 de l'ergot de seigle connu pour ses propri~t~s alpha-bloquantes (la dihydroergotamine : DHE) sur certaines formes d'urticaire soul~ve de nombreux probI~mes physio-pathologiques nouveaux. Le blocage des r~cepteurs alpha-adr~nergiques pourrait contrebalancer un blocage pathologique des r~cepteurs b6ta comme il en existe dons I'asthme. Cette hypath~se m~rite d'6tre v~rifi6e et le corollaire devroit ~tre une action de la DHE dens I'as~hme, tout en se rappelant que les r6cepteurs alpha sont peu nombreux au niveau des branches. A hater qu'il a ~t~ constat~ plusieurs reprises la flamb~e d'urticaires chroniques sous b&ta-bloquants. Si on admet comme hypoth~se de travail un b&ta-blocage dans certaines formes d'urticaire, il reste 6 pr~ciser 6 quel niveau se constitue ce blocage : mastocyte ? plaquette ? F. L e G .
ALLERGIE ET O P H T A L M O L O G I E
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Cellular Immunity in chronic ophthalmic disorders. Lymphocyte stimulation and protein synthesis. (L'immunit~ ceflulaire dons les affections ophtalmiques chroniques. La stimulation lymphocytaire et la synth~se prot~ique), par W . L . HENLEY, S. OKAS, W. WAITHE, K. HIRSCHHORN, I.H. LEOPOLD. - - Amer. J. Ophthel., 1972, 73, 56-61.
La k6ratite virale chronique et certaines maladies ophtalmiques sont ~tudi6es en examinant le r6le des cellules immunocomp~tentes dens leur pathog~nie. La stimulation des lymphocytes mesur6e par I'augmentation de la synthbse prot6ique fut le test utilis& Ni les antig~nes viraux, ni les antig~nes oculaires (carnie, cristallin, r6tine, sol,re et corps cilaire) ne donn~rent de r~ponse alors que les cellules des patients montraient une augmentation de la synth~se des prot~ines, quand elles furent stimul~es par la phytoh6magglutinine. M. E. G. •
Leucocyte migration inhibition in diseases of the cornea. (L'inhibition de la migration leucocytaire dans les maladies de la carnie), par E.B. FEINBERT, B. SHORE, I. H. LEOPOLD, W. L. HENLEY. - - Amer. J. Ophthal., 1972, 73, 68-72.
Une technique in vitro (test de la migration leucocytaire) est utilis~e pour ~tudier I'immunit~ celluloire chez des patients atteints d'uv~ite. Chez onze patients sur douze, l'extrait liquide du tissu uv~al induit 1'inhibition de
TO.~IE 13, ~o 1~ 1973
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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
la migration des leucocytes autologues, d6mantrant par 16 [a reconnaissance du tissu uv6al par les leucocytes circulants. La migration [eucocytaire de patients n'ayant pas de maladie oculaire n'6tait pas influenc6e par ces extraits. La migration de leucocytes de patients ayant d'autres maladies ophtalmiques donnait des rdsultats interm6diaires entre ces deux groupes. M. E. G. •
Acute necrotlzlng retinltis in a patient receiving immune-suppresslve therapy. (R~tinite n~crosante aigu~ chez un patient recevant une th6rapeutique immuno-suppressive), par R. PORTER. - - Brit. Jo Ophthal., 1972, 56, 555-558.
Une r~tinite n6crosante aigu.~ est d~crite chez un patient de 27 ans recevant une th6rapeutique immuno-suppressive apr~s une transplantation r~nale. Le traitement en question est le suivant : cyclophosphamide (30 m g / i o u r ) , prednisone (50 m g / i o u r ) et azathioprine (50 rag). La r6tinite pourrait &tre rattach#e 6 une maladie par virus cytom&galique. Les 16sians r6tiniennes sent engendr~es par des thromboses veineuses et des occlusions art~rielles, avec une exsudation abondante. En se basant sur des exp6riences faites sur le rat, il est sugg~r& de retirer ou de r6duire les cortico'ides de l'association th6rapeutique dons I'espoir de mieux juguler 1'6closion virale. M. E. G.
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Clinical tria~ of topical disodium cromoglycate in vernal kerato conjonctivitis. (Essai th6rapeutique du cromogJycate disodique dons le k~rato-conjonctivite printani~re), par D, L. EAST¥, N. S. C. RICE, BARRIE R, JONES. - - Clin. Allergy, 1972, 2, 99-107.
Les auteurs ant ~tudi6 ['effet du collyre au cromogiycate disodique (DSCG) dons la k~rato-conjonctivite printani6re. Deux s~ries d'essais th6rapeutiques ant ~t4 raises en oeuvre : d'une part un essai en d~uble aveugle chez 22 malodes 6g6s de 7 6 17 ans, d'autre part une utilisation 6 long terme du collyre chez 61 malades 6g6s de 7 6 14 ans. Les auteurs font une 6tude minutieuse de la symptomatoiogie de cette affection qui atteint surtout les enfants et les adolescents dont les trois quarts sont des allergiques. Une description anatamo-clinique avec iconographie judicieuse permet d'en appr~cier route la valeur. Les 22 cos ant 6t6 trait~s pendant 6 semaines en double aveugle avec un c~Jlyre t i t r a n t 1 p. cent de DSCG auquel est adjoint un agent antimicrobien : le thiamersol. Le collyre au DSCG est instille 4 fois par )our dons un ceil, tandis qu'un autre collyre placebo est instill~ dans I'autre oeil. Les r4sultats ant 4t6 appr4ci6s non seulement sur la elinique mais sur 1'Stude celluloire des frottis conionctivaux r6alis~s avant et apr~s traitement, 18 enfants sur 22 ant 4t6 am~lior6s. L'effet th6rapeutique a @t~ particuli~rement net sur le prurit, I'hyperh~mie, le larmoiement, et sur I'aspect typique << pavimenteux >> des 16sions. - - Les 61 cos trait6s 6 long terme (de 6 mais 6 2 ans) ave: le collyre au DSCG concernent des malades ayant une kSrata-con)onctivite printani~re 6voluant depuis plus de 18 mois. La plupart d'entre eux ant subi une enquSte allergologique complete, et la tension intra-oculaire a 6t~ mesur~e r6guli~rement. Les rSsultats ant 6t~ excellents pour 1 ] malades sur 61 (18 p. cent) trait6s exclusivement avec le collyre au DSCG. Chez 44 malades (72 p. cent) les r4sultats ant ~t~ appr6ciables mais I'usage des callyres au× eorticoi"des a 8t~ n6cessaire Iors des pouss~es de kSratite. La tension intra-oculaire n'a pas ~t~ madifi6e, il n'y a pas eu de menace de k4ratite herp6tique.
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REVUE FRAN~AISE D~ALLERGOLO~IE
ANALYSES
BIBLIOGRAPHIQUES
Dons certains cos, il y a eu des signes d'irritation en rapport avee le thiomersal (substance antimicrobienne 6 base de mercure). Des r6sultats sont tr~s encourageants et permettent d'6viter chez ces malades les redoutables complications (glaucome) imputables d I'abus des collyres & base de corticoi'des. Ces essais th6rapeutiques tendent h prouver que le DSCG agit bien sur les manifestations allergiques de type I, en contr61ant la lib@ration de certains m~diateurs chimiques. D. B.
ALLERGIE P~:DIATRIQUE
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Immunoglobulin
E in
bronchiolltis.
(Le dosage des IgE dons les bronchopathies Pediatrics, 1972,
dyspn6isantes), par S. POLMAR, L. ROBINSON, A. M I N N E F O R . 50, 279-284.
Les auteurs ont dos6 les IgE dons les bronchiolites (bronchopathies dyspn6isantes) du nourrisson ~ l'aide d'une technique radio-immunologique. Tout d'abord, des valeurs sont propos6es chez I'enfant normal avec courbes extr6mes (5 .° et 95 ~ percentiles) et une m6diane (moyenne g6om~trique). La formule propos6e pour cette moyenne est : IgE (ng/ml) ~ antilog 10 [ 1 , 2 6 6 2 ~- 0,0285 (6ge mois)]. Les auteurs ont ensuite compar~ 2 lots d'enfants ayant pr6sent6 une bronchiolite ; dons le premier groupe (~tiologie virale affirm@e : ~pid6mie par le virus respiratoire syncytial) la valeur moyenne g~om@trique est de 25 n g / m l ; d a n s le second cas o~ les enfants ont manifest6 une bronchiolite sans 6tiologie virale retrouv~e, la moyenne g6om6trique est quatre fois plus @lev6e : 100 n g / m l . Chez 6 sur 17 de ce dernier groupe, les valeurs d'lgE sont sup6rieures au 95 ~ percentile pour 1'6ge. On conclut (~ I'h6t6rog6n~it~ de 1'6tiologie de ces bronchiolites, le r61e de Vasthme allergique ~tan~ ~ discuter. M. L.
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The allergic child and his challenge to the school. (L'enfant allergique et l%cale), par J. P. McGOBERN, K. E. PEIRCE, R. E. LEE. - - Clin. Pedlar., 1971, 10, 636-644.
Les auteurs rappellent I'importanee de I'absent6isme scolaire d6 aux maladies allergiques et d6plorent le manque d'informations du personnel scolaire (m~dical et enseignant) concernant leurs manifestations, leurs rapports avec I'environnement, leurs traitements, essentiellement en cos d'urgence. L.T. tl
Food antibodies in serum : a screening test for coeliac disease. (Le dosage des anticorps s~riques vis-a-vis d'extraits d'aliments dons les syndromes coeliaques), par F. CARSWELL, A. FERGUSON. - - Arch. Dis. Childh., 1972, 47, 594-596.
Les auteurs ont 6tudi~ 52 enfants suspects de caeliakie, un premier lot de 30 cas od l'intol6rance au gluten a 6t6 retenue et un second groupe de 22 patients od le diagnostic final a 6t~ diff6rent (mucoviscidose, nanisme constitutionnel, erreurs di@t6tiques, etc.). Sur les 30 enfants avec coeliakie, on a trouv6 des anticorps s6riques vis-h-vis du
•r o ~ n 13, ~o 1, 1973
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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUE S
gluten dans 12 cas, du bl~ dans 13 cas, du lait dans 12 cas, du s6rum de veau darts 17 cas, etc. Chez les 22 t~moins, on n'a jamais mis en ~vidence d'anticorps antigluten ou antibl~, mais seulement deux fois des anticorps anti-lair et une lois des anticorps ant/s~rum de veau. Ce test de diagnostic leur para~t 6tre le meilleur, compar6 au dosage de fola~e sanguin, & l'616vation des IgA s~riques, aux r6sultats du repas baryt6 ou de 1'6volution. Les techniques de dosage d'antieorps simples ont ~t~ publi6es par FERGUSON (Brit. reed. J., 1972, 1, 7S). Notons que le test au xylose n'est pas cit6 parmi les proc6d~s de diagnostic de ces cceliakies. M.L. Q
Exercise induced bronchial lability in children with a history of wheezy bronchitis. (Labilit~ bronchique produite par I'exercice chez les enfants ayant pr~sent~ une bronchopathie dyspn6isante), par P. KONIG, S. GODFREY, A. A B R A H A M O V . - Arch. Dis. ¢hildh., 1972, 47, 578-580.
Chez 18 enfants ayant ~t~ hospitalis6s avant 1'6ge de 5 ans pour des ~pisocles de bronchopathies aigu~s dyspn~isantes (ou bronchites spastiques) et revus 7 ans plus tard on a mesur~ I'action de I'exercice physique sur les constantes ventilatoires. Ceci a ~t6 compar6 6 l'effet sur 12 enfants tf~moins qui eux avaient ~t~ hospitalis~s ant6rieurement pour une gastro-ent~rite. ke test a consist~ en une course de 6 minutes avec mesures r~p~t~es du ¢ Peak expiratory :[:low rate ~> par I'apparei~ de Wright ; en fin de test, l'enfant inhale une dose de salbutamol. Une labilit~ bronchique est mise en ~vidence chez les enfants du premier groupe, et pas dans le 2 ~ lot. kes auteurs pensent qu'un m6me m~canisme anormal que clans I'asthme pourrait jouer dans certains cas de bronchites spastiques. II faut savoir gr6 6 I'~quipe de kondres de se pencher sur ce probl~me important en p~diatrie : Ies bronchopathies dyspn~isantes du ieune enfant rel~vent-elles souvent, peu ou pas du tout d'une cause allergique ? lci, l'importance des facteurs allergiques est ~vidente car sur les 18 enfants ~tudi~s 7 ont ult~rieurement pr~sent~ des ~pisodes mineurs de dyspn6e et 12 poss~dent des antecedents allergiques familiaux. M. L. •
Renal tubular function in asthmatic children on long term disodium cromoglycate. (Fonction tubulaire r&nale chez les enfants asthmatiques ayant subi un traitement prolong~ par le cromoglycate disodique), par Elen HUTCHINSON, S. BEDFORD, J.A. KUZEMKO, M. WALSH. - - Clin. Allergy, 1972, 2, 91-93.
Le cromoglycate disodique (DSCG) est un traitement de plus en plus utilis~ chez res enfants asthmafiques. On salt que 35 p. cent du m6dicament est excr~t~ dans I'urine environ une heure apr~s I'inhalation d'une capsule. Des ~tudes exp6rimentales faites sur le rat ayant absorb~ de fortes doses de DSCG pendant 90 jours avaient r~v~l~ les l#sions r~nales tubulaires irr~versibles. Les auteurs ont ~tudi~ la fonction tubulaire r&nale chez 10 enfants ayant inha[~ 2 capsules de DSCG pendant une p6riode moyenne de 23 tools. Diff~rents tests ont ~t~ r~guli6rement pratiqu6s permettant de v~rifier le bon fonctionnement r~nal (urge, ~lectrolytes, chromatographie, cr6atinurie, etc.).
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REVUE FRAN~AISE D~ALLERGOLOGIE
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES Dans I'ensemble il n'y a pas eu de modifications importantes permettant de mettre en ~vidence une alteration de la fonction tubulaire r~nale. On peut donc conclure 6 la remarquable tolerance clinique, biochimique, h~matologique et r~nale du DSCG chez les enfants asthmatiques soumis 6 un traitement prolong6 de cromoglycate. D.B. •
Observations on the
safety of disodium
cromoglycate
in long
term
in
children.
(Observations concernant I'innocuit~ du cromoglycate disodique utilis~ ~ long terme chez [es enfants), par J. MORRISON SMITH, Y. AZABELLE PIZARRO. - - ¢lln. Allergy, 1972, 2, 143-151. Les auteurs ont ~tudi~ 82 enfants asthmatiques (65 garcons, 17 filles) trait~s pendant 3 ans par le cromoglycate disodique (INTAL-DSCG) ~ raison de 3 capsules par jaur. lls ont pratiqu~ 8 examens syst6matiques permettant de v~rifier ~ la fois I'absence de toxicit~ du DSCG ainsi que le risque d'une ~ventuelle sensibilisation au cromoglycate. -Les radiographies pulmonaires contr61~es avant et apr~s traitement n'ont rien r~v~l~ d'anormal 6 la fois au niveau de la trame et des bronches. - - ka crolssance staturale a ~volu~ normalement. -La num6ration des leucocytes, des plaquettes, ainsi que le taux de I'h~moglobine n'ont pas &t6 modifi6s par le DSCG. - - Le taux des transaminases h6patiques n'a pas ~t~ perturb~ sauf dans un cas o~ une ~l~vation mod~r~e a ~t~ constat~e sans explication clinique. - - La recherche de In prot6inurie a 6t6 nulle chez 75 enfants. Dans 4 cas de la prot~inurie a ~t& retrouv~e de facon intermittente. Dans 1 seul cas elle a ~t6 permanente sans raise en 6vidence d'une malformation r~nale. - - La recherche syst6matique d'une ~ventuelle sensibilisation au DSCG est effectu~e la fois par des tests cutan~s pratiqu~s en prick tests avec une solution 6 0,8 p. cent de DSCG dilu~ dans du s6rum physiologique et par des tests inhalatoires avec une capsule de 20 mg de DSCG associ~e 6 20 mg de lactose. Ces deux examens sent rest6s totalement n~gatifs. De m~me les taux de co~tisel s6rique n'ont pas ~t~ modifies par Ie DSCG. -Des effets th6rapeutiq-es du DSCG ont ~t~ excellents pour ces 82 enfants asthmatiques : 77 p. cent ont ~t~ gu~ris et 23 p. cent am~lior~s partiellement. - - Dans une deuxi~me experimentation randomis~e, les auteurs ont contrbl~ I%limination du DSCG chez 186 enfants asthmatiques. Gr6ce ~ cette m~thode tr~s sensible pour mesurer la quantit~ de DSCG excr~t~e (environ 60 ~ 80 minutes apr&s la prise du m~dicament), les auteurs ont constat~ que 13,4 p. cent des enfants ne prenaient pas r6guli~rement leur DSCG. Chez 16 p. cent c'est ]'utilisation mediocre du Spinhaler qui ~tait ~ I'origine de I'absence d'excr~tion du DSCG. II faut donc superviser souvent la correcte utilisation de ce m~dicament. En conclusion, apr~s 3 ans de recul, le DSCG est une m~dication remarquable 6 Ilois sur le plan th~rapeutique, ainsi que sur la tol~rance et l'absence totale de toxicit6. D. B. •
Growth retardation in steroid dependent asthma corrected by A C T H . (Retard de crois-
sance chez un asthmatique cortico-d~pendant corrig~ par I'ACTH), SUNDAR RAO, H . W . LIPOW. - - C l i n . Pedlat., I 9 7 2 , 11, 93-97.
par P. S Y A M A -
Un enfant de 12 ans et demi pr~sentait un asthme chronique qui, apr~s I'~chec de plusieurs d~sensibilisations justifi~es par des tests positifs ~ plusieurs pneumallerg~nes,
TO~E 13, No 1, 1973
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ANALYSES BIBLIOGRAPH1QUES
~tait trait6 par des doses quotidiennes de 5 ~ 10 rng de prednisone. L_es tentatives de passage 5 une. administration un jour sur deux avaient 6chou6. II a 6t~ suivi pendant 2 arts et demi e t a grandi seulement de. 3 cm ; cette virtuelle absence de croissance a entrai'n~ c] l'~ge de ] 5 ans Je remplacement de la corticoth~rapie par de I'ACTH (40 unit~s chaque jour par voie sous-cutan6e). Durant les 18 mois suivants le sujet a grandi de I 1,5 cm, son 6ge osseux est pass~ de 11,5 B 14 ans et les caract~res sexuels secondaires apparurent. L'ACTH peut 6tre prescrit 6 la place des corticoides pendant la p~riode de croissance, compte tenu de ses inconv6nients : n~cessit~ de I'administration parent~rale, possibilit4 de r6actions allergiques s~vbres et d'un 6puisement de I'action apr~s utilisation prolong~e. D.V.
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Pneumopathies interstitielles chez I'enfant, par J. GERBEAUX, J. COUVREUR, J. FAJGENBAUM. - -
Sere. H6p. Paris, 1972, 48, 2305.
Les pneumopathies interstitielles, souvent m~connues, tiennent en fair une place importante en pneumologie infantile. Ces pneumopathies perturbent les ~changes alv~olocapillaires et peuvent se compliquer de fibrose interstitielle. Elles peuvent ~tre ]i~es 6 des infections microbiennes ou virales, r~sulter d'une hypersensibilisation ~ des substances extrins~ques : mycoses, prot~ines, agents divers organiques, min~raux ou v6g4_taux, produits chimiques, drogues, etc., ou constituer la localisation essentielle d'une maladie g6n~rale : collag~nose, r~ticulo-endoth61iose, maladie de surcharge. I1 est tr~s important de reconnoitre aussi pr6cocement que possible les atteintes interstitielles du poumon car, 6 un stade pr6coce, les ]~sions peuvent" r~troc~der soit par suppression de leur cause, soit par I'application d'un traitement par les cortico'ides susceptibles de [es gu~rir avant le stade de fibrose. F. Le G.
MALADIES AUTO-IMMUNES •
Positive tissue antibody tests in patients with prolonged extra hepatic biffary obstruction. (Pr&sence d'anticorps tissulaires chez des malades ayant une obstruction biliaire extra-h6patique prolong~e), par KUI CHUN New Engl. J. Med., 1972, 286, 1400-1401.
LAM,
P. MISTILIS, N. PERROLT. - -
La presence d'anticorps anti-mitochondries 6 un taux 61ev6 au cours des cirrhr~ses biliaires primitives et leur absence ou leur taux tr~s faible au cours des obstructions de ]a voie biliaire principale sont g~n6ralement consid~r~es comme un bon test pour diff~rencier ces deux types d'affections. Les auteurs, en contradiction avec cette donn~e, rapportent plusieurs cos d'obstruction chronique de la voie biliaire principale s'accompagnant d'un taux 61ev~ d'anticorps anti-mitochondries. La levee chirurgicale de I'obstacle s'est toujours accompagn~e d'une disparition de 'ces anticorps. Les auteurs en conciuent que les anticorps anti-mitoehondries sont peut-&tre un ph6nom~ne secondaire aux I~sions h~pato-biliaires et non [e facteur primifif. M. D.
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REVU~ FRAN~AISE D.~LLERGOLOG1E
ANALYSES
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BIBLIOGRAPHIQUE S
The Faton-Lambert syndrome and autoimmune disorders. (Syndrome de Faton-Lambert et d~sordres auto-immuns), par L. GUTMANN, Th.W. CROSBY, M. TAKAMORI, J.D. MARTI'N. - - Amer. J. Med., 1972, ~3, 354-356.
Le syndrome de Faton-Lambert est u n trouble de type myasth~nique associ~ ~ un cancer pulmonaire ~ petites eellules. Les auteurs d~crivent un patient otteint de ce syndrome qui pr~sentait d'autre part une hypathyroTdie et une an~mie pernicieuse. IIs pensent que I'ensemble correspond ~ un trouble auto-immunitaire eornplexe. A.G.
'0
Benefit from alternate-day prednisone in myasthenia gravis. (Ban r6sultat de la prednisone prise un jour sur deux dans le traitement de la myasth~nie), par J.R. WARMVOLTS, W. K. ENGEL. - - New. Engl. J, Med., 1972, 286, 17-20.
Cinq adultes atteints de myosth~nie, de gravit6 et d'anciennet~ variables, ant ~t~ trait~s pour une longue p~riode par une dose unique 6levee (100 rag) de prednisone donn~e par la bouche un ]our sur deux. L'am~lioration de la fonction musculaire est apparue dans les 27 ~ 72 h. apr~s le d6but du traitement et a ~t~ maintenue de 6 17 mois. Une r~mission complete des syrnpt6rnes a 6t~ obtenu chez un su]et en 4 mois et se maintient opr~s 13 mois de traitement. A.G.
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Delayed hypersensitivity to myelin antigen in multiple sclerosis investigated with the leucocyte migration method. (Hypersensibilit~ retard6e b I'antig~ne de la my~line dons la scl~rose en plaques recherch~e par le test d'inhibition de la migration des leucocytes [ T I M L ] ) , par S. STRANDGAARD, P.N. JORGENSEN. - - Acta neural. Scand,, 1972, 48, 243-248.
Los auteurs ant recherch~ chez des malades otteints de scl6rose en plaques et d'autres maladies neurologiques une hypersensibilit~ retard~e b la prot~ine de la my~line par le TIML. Aucun ~tat d'auto-immunisation & m6diation cellulaire n'o pu 6tre mis en ~vidence bien que le r~sultat salt ~quivoque chez quelques malades atteints de scl~rose en plaques. Los auteurs discutent ces r~sultats et rappellent deux exp~r,iences r~centes ayant donn6 des r~sultots contraires. L.T.
O
Antibodies to bovine gamma globulin (BGG) and the accurence of a BGG-like substance in systemic lupus erythematosus sera. (Anticorps anti-gammoglobulines bovines (BGG) et presence d'une substance (( BGG-like ~ dans le sang des malades atteints de lupus ~ryth~mateux oigu diss~min~ [LEAD]), par R. CARR, R.T. WOLD, R.S. FARR. J. Allergy clin. Immun., 1972, 50, 18-30.
Los auteurs ant ~tudi~ la possibilit~ du r61e pathog~ne des antig~nes ingot,s dons le LEAD. IIs ant recherch~ des onticorps anti-gammaglobulines bovines (BGG) ,et~ des. ~nticorps anti-albumine bovine (BSA) dons le s~rum des sujets atteints de lupus. Des anticorps anti-BGG ant ~t~ trouv~s dans plus de 60 p. cent des s~rums des malodes atteints de lupus et dons 40 p. cent des s~rums normoux. D'autre part 50 p . cent des s~rums normaux et 40 p. cent des s6rums lupiques agglutinaient des quantit~s
TOME 13, ~o I
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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
significatives de BSA. Cependant il y avait une nette pr6dominance de taux ~lev~s d'anfi. corps envers les deux antig~nes 6 la lois dans les s~rums lupiques. Ces r6sultats peuvent simplement ~tre le t~moin de I'hyperactivit~ immunologique que l'on retrouve dons le lupus. Cependant ces deux prot~ines (BGG et BSA) sont des prot~ines ing~r~es de facon habituelle ; et si des mol6cules intactes entrent dans la circulation de certains malades elles deviennent antig~niques et il peut alors se former des complexes p a t h o # n e s immuns. Cette possibilit~ repose sur la d6couverte d'un materiel <{ BGG-like )> dans au mains deux s6rums et dons un cos la coexistence de ce materiel et d'anticorps anti-BGG a 6t& d~montr~e. Etant donn& que l'exposition aux antig6nes ingot,s est permanente, le r61e potentiel d'une grande vari6t~ d'antig#nes alimentaires dans les maladies 6 complexes immuns devrait #tre ~valu~ avec soin. L.T.
ALLERGIE ET STOMATOLOGIE •
Recurrent aphthae. Clinical features and a therapeutic approach. (Aphtes r6cidivants~ Aspects cliniques et opproche th6rapeufique), par H. A. BRODY. - - Clin. Med., 1972, 79, 18-2].
Maladie mineure mais tr~s d6sagr6able, elle se traduit par des ulcerations de la muqueuse de la bouche, elle touche 35 p. cent des adultes aux USA et, bien qu'elle air fait l'objet d'6tudes depuis plusieurs si~cles, san 6tiologie reste inconnue et son traitement demeure difficile. L'auteur rappelle les formes cliniques, le diagnostic diff6renfiel, etc. Trois hypotheses 6tiaiogiques ant 6t~ propos6es : 1) E61e des bact6ries li6 6 une forme d'allergie de type retard6 (Graykowski). 2) Facteurs immunologiques (Lehner, Brady et Silvermann). 3) Facteurs endocriniens (BISHOP). Suivant I'auteur, aucune th~rapet~tique n'est enti~rement satisfaisante. Dons les forrnes 16g~res, une pr6paration de triamcinolone pour application sur les muqueuses (Orabase) peut r6duire Ia dur6e de la phase douloureuse d'une pouss6e. Les formes s6v~res peuvent b6n6ficier : 1) des effets des corticost~roides par voie g~n6rale (en particulier l'ac6tate de param6thasone sernble plus actif que les autres d6riv~s) ; 2) d'un traiternent par la t6tracycline (en particulier chez l ' e n f a n t ) ; 3) de I'association de ces deux th6rapeutiques ; 4) I'oestrog~noth6rapie peut ~tre int6ressante chez la femme. M.R.
•
Les foyers infectieux dentaires. Leur int6r~t en rhumatologie, par M. Y. COMMISSIONAT. - - M6d. int., 1972, 7, 463-468.
LEPOIVRE,
11 existe un rapport entre affections rhumatismales et foyers infectieux dentaires. La pathog~nie des rhumatismes inflarnmatoires semblerait ollergique, due, dans bien des cos, 6 des manifestations 6 distance d'origine dentaire. Les auteurs d6crivent une nouvelle technique de pr~l~vement microbien qui permet une analyse bact~riologique precise des foyers infeetieux dentoires. Des germes recueillis peuvent ~tre utilis~s pour des tests allergologiques et pour une d~sensibilisation. A.B.
88
REVUE FRAN~AISE D~ALLEP~GOLOGIE