Analyses bibliographiques

Analyses bibliographiques

ANALYSES BI BLIOGRAPHIQUES Sous Io direction de Pierre GERVAIS Dr Dr Dr Dr D~ Jean AUBERT . . . . . . . . . . . J. A~ Anne BAFFET . . . . . . . . . ...

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ANALYSES BI BLIOGRAPHIQUES Sous Io direction de Pierre GERVAIS

Dr Dr Dr Dr D~

Jean AUBERT . . . . . . . . . . . J. A~ Anne BAFFET . . . . . . . . . . . A.B. Jean-G. BERNARD . . . . . . . . J.G.B. Denise BRUNET . . . . . . . . . . D.B. Mohamed EL GOLI . . . . . . . . M.E.G. D r Daniel V I G N A U D

D r Adrienne GERVAIS . . . . . . . D r Michel LELONG . . . . . . . . . D~ Jeanne MASBOU . . . . . . . . . D r Raphael P A N Z A N I . . . . . . . D r Louise TRIFIRO . . . . . . . . . . ........ D.V.

A.G. M.L. J. M. R.P. L.T.

ALLERGIE PI~DIATRIQUE



Le tissu lymphoide pharyng6 de I'enfant. Donn6es fournies par 1'6tude en immunofluorescence, par N. DIEBOLD, C. NEZELOF. - - Presse m~d., 1971, 79, 2 0 5 1 - 2 0 5 6 .

Enqu6te immuno-histo[ogique ]imit6e aux trois principales immunoglobulines IgG, IgA et IgM sur 43 pi~ces d'amygdolectomie et 12 pibces d'ad6noTdectomie de sujets de 2 8 25 ans et de 29 biopsies amygdaliennes de sujets de 6 mois ~ 11 ans pr6sentant des infections ~ rBp~tition des voles a~riennes sup~rieures. Cette 6rude montre que : ---

la production locale d ' l g M est plus abondante que celie d'lgG et d ' l g A ; la production topographique des immunoglobulines est nettement diffBrenci~e.

Excellent eommentaire analytique des donn6es histologiques, qualitatives, quantitafives, topogrophiques et du r61e protecteur des immunoglobulines. J.A.



Effect of cromolyn sodium on childhood asthma. (Le cromoglycate disodique dons infantile), par J.S. HYDE, B. B U R A N A K U L , V. V I T H A Y A S A I . - - Ann. Allergy, 1970, 28, 4 4 9 - 4 5 8 . I'asthme

Les auteurs ont ~tudi~ l'action du cromoglycate sur 157 enfants 6gBs de 6 8 16 ans et atteints d'un asthme depuis au moins un an. Deux groupes ont 8t6 constituBs : 57 sujets au cromoglycate et 57 ~ un placebo. Tous les enfants ont d'abord regu I'un ou

Rev. franG AlIergol., 1972, 12 (2), 173-197

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I'autre produit pendant une semaine, pour [aquelle les r6sultats n'ont pas ~t6 d6compt~s. Puis des sous-groupes ont 6t~ cr66s en vue d'~valuer !es r6sultats en fonction de I'anciennet~ des traitements p~riode A (2 e 6 4 e semaine) et p6riode B (6 e 6 8 ° semaine). Les r6sultats ont ~t~ les suivants : ---

P6riode A : 20 37 P~riode B : 37 20

malades malades malades malades

au au au au

cromoglycate placebo cromoglycate placebo

17 ameliorations. 7 >> 30 >> 4 >>

La diff6rence est significative 6 p 0,001 en faveur du m~dicament. Le seul effet secondaire observ~ a 6t6 I'irritation des muqueuses calm~e par I'absorption d'un verre d'eau apr~s I'inhalation du cromoglycate disodique. D. B.



Circulatory and respiratory dimensions and functional capacity in boys age 8 - 13 years with bronchial asthma. (Volumes respiratoires et circulatoires et capacit~ fonctionnelle chez des gar<~ons 8g~s de 8 6 13 ans et pr6sentant un asthme bronchique), par S. BEVEGARD, B. ERIKSON, V. GRAFF, S. KRAEPELIEN, B. SALTIN. - - Acta paedlat. scand., 1971, Supl. 217, 86-89.

On a tendance 6 exdure les enfants asthmatiques des s~ances de sport, cela est-il justifi~ ? Cette ~tude faite 6 Stockholm et portant sur 20 garc;ons confirme qu'un travail p~nible sur un ergom~tre 6 bicyclette amine des sympt6mes asthmatiques dons 50 p. cent des cos, quel[e que spit la gravit6 de I'asthme, ceux-ci paraissant spontan~ment en 15 minutes. Parmi les divers param~tres explores, retenons une ~l~vation de la lactacid~mie sur sang art~rialis~ chez les enfants pr~sentant un asthme s~v~re (plus de 10 crises par an).

M. L.



Intensive physical training in children with bronchial asthma. (Entrai'nement intensif physique chez des enfants pr~sentant un asthme), par J. V A V R A , M. MACEK, B. MRZENA, V. SPICAK. - - Aeta paedlat, scando, 1971, Suppl. 217, 90-92.

Ce travail, r~alis~ 6 Prague, a voulu explorer I'influence de trois mois d'entra~nement physique chez 16 enfants asthmatiques de 12 6 14 ans. On retiendra qu'apr~s un tel trimestre, la Pap2 est plus ~lev6e 6 la suite d'un exercice physique qu'avant la p~riode d'entra]nement. Ceci serait d~ 6 une amelioration des 6changes gazeux au niveau des poumons. M.L.



Working capacity and physical training in asthmatic children at 1800 m altitude. (Capacit~s de travail et entra~nement physique chez des enfants asthmatiques 6 1880 m d'altitude), par F. GEUBELLE, C. ERNOULD, M. JOVANOVIC. - - Acta paediot, scan&, 1971, Suppl. 217, 93-98.

L'~quipe de Liege a ~tudi6 11 enfants asthmatiques de 7 6 14 ans avant, pendant et apr~s un stage d'entra~nement 6 1 800 m d'altitude. II n'y a pas eu de modification des capacit6s de travail de I'enfant asthmatique, appr~ci~es selon la technique de F. ADAMS avec bicyclette et recherche d'une tachycardie ~ la 18 e minute.

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BEVUE FRANCdAISE D~ALLERGOLOGIE

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

L'61ectrocardiogramme a ~galement ~t6 suivi ~ de nombreuses reprises avant, pendant et apr~s effort. Parmi les modifications signal~es relevons surtout des anomalies de l'onde P, un abaissement du segment ST, une conduction anormale au niveau du ventricule droit. M.L. •

Corps ~trangers des voles a6riennes, par C. AUTIER, R. MALLET. - -

1971,

Rev. Prat. (Parls)~

21, 4 4 8 5 - 4 4 9 7 .

Cette pathologie s!observe essentiellement entre 1'6ge de 6 mois et 6 arts, d6butant avec 1'6ge de la prehension pour diminuer Iorsque I'enfant acquiert une certaine maturit~ intellectuelle. Parmi les corps ~trangers un grand hombre sont d'origine alimentaire ; parmi eux : cacahu~tes, noix et noisettes repr~sentent les vari~t6s les plus fr6quentes. La nation indiscutable d'un accident d'asphyxie brutal au tours de la d6glutition peut conduire tr~s rite 6 la bronchoscopie. La notion d'~pisodes de toux 6 r~p6tition, la constotation de wheezing chez un sujet sans pass~ respirotoire coexistant avec un trouble de la ventilation doivent faire rechercher I'anamn~se parfois difficile 6 retrouver de cet ~pisode d'asphyxie et entra~ner la m6fiance 6 I'~gard des diagnostics de facilit~ : laryngites it~ratives, ad~noi"dite, bronchite chronique, osthme, etc. La bronchoscopie, examen simple et anodin, est efficace 6 condition d'6tre confi~e une main habile guid~e par un ceil clairvoyant car un certain hombre d'erreurs sont possibles. Cette th~rapeutique est suffisante, la seule devont ~tre raisonnablement envisag~e. EIle 6vite I'~volution d'une suppuration broncho-pulmonaire persistante et la permanence d'un trouble de la ventilation pouvant d6boucher sur la constitution de bronchec. tasies. L.T. ¢11 Virus serology and serum IgE in children with asthmatoid bronchitis. (La s6rologie virale et le taux d'lgE s~rique ehez I'enfont pr~sentant une bronchite asthmatiforme), par T. FOUCARD, T. BERG, S. JOHANSSON, B. WARREN. - - Acta paediat, scond., 1971, 60, 621-629. L'importanee du focteur allergique dans I'~tiologie des bronchopathies dyspn~isantes du nourrisson reste discut~e, aussi une telle 6rude est-elle tr~s importante. L'~quipe de JOHANSSON a montr6 nettement un taux 61ev~ d'lgE chez 21 sur les 72 enfants explores. Or, chez ces 21 enfants, d'autres signes en faveur d'une cause allergique existaient : h6r~dit~ allergique, manifestations r~cidivantes, autres affections allergiques associ~es, 6osinophilie. Lo d6termination du taux d'lgE s~rique permettra donc devant un enfant qui pr~sente une bronchopathie dyspn6isante de d6terminer si un facteur altergique est en cause.

M. L. •

Urinary excretion of vanilmandelic acid of children in normal and certain pathological conditions. (L'excr6tion urinaire de I'ocide vanylomand~lique chez I'enfant normal et darts certains cas pathotogiques), par A. HAKULINEN. - - Acta paediat, scand., 1971, Suppl. 212, 1-67.

TO~ZE 12, .~o 2, 1972

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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

Ce fascicule tr~s complet commence par une mise au point sur les m~tabolismes de I'adr~naline, la noradr6naline et I'acide vanylmond61ique. Des valeurs normales chez I'enfant se situent entre 60 et 150 microgrammes par kg et par 24 heures d'acide vanylmand~lique urinaire apr~s 1'6ge de deux ans. Parmi les anomalies pathologiques diverses signal6es, relevons I'augmentation dons I'asthme aigu, le premier jour, avec diminution rapide des taux obtenus. Ce serait I'association de I'hypoxie, I'hypercapnie et I'acidose qui am~nerait un accroissement de s6cr~tion d'adr6naline et noradr6naline puis secondairement de I'aeide vanylmand~tique urinoire. M.L. •

Atopic dermatitis. (La dermatite atopique), par A. NORINS. - 1971, 18, 801-838.

Pedlat. Clin. N. Amer.,

Cet article de 38 pages, fond6 sur 82 r6f6rences bibliographiques est une excellente raise au point de has connaissances concernant I'ecz6ma de I'enfant : historique, pathogen~se, clinique, complications... De traitement local est particulibrement pr6cis6 dans ses d~tails. La part la plus int@essante est la dissociation de I'apport du laborotoire : r6actions vasculaires, immunologie. La th~orie b~ta-adr~nergique de SZENTIVANYI est d6crite, le r61e de I'ad~nylocyclose discut~. M.L.

DI]FICITS IMMUNITAIRES •

Herpes zoster and immunologic deficiency. (Zona et d~ficience immunologique), par R . A . KIKLAR, G. C U N N I N G H A M , K . L . GUSON. - - Amer. J. Ophtal., 1971, 3, 555.

Chez un enfant de sept ans, ayant une d6ficience en IgA, 1'6volution d'un zona a 6t~ Iongue et s6vbre. L'histoire de cet enfant montre que les immunoglobulines s6riques 6talent normales jusqu'6 1'6ge de dix-huit mois; cependant I'lgA du s6rum, des larrues et de la salive n'a pas 6t6 retrouv6 apr~s 1'6ge de six ans. Les follicules lymphoTdes normaux de la con]onctive 6talent absents : on pr6sume que la d6ficience en IgA et I'absence d'hypersensibilit6 retard6e, a augment6 la pr6disposition ~ la maladie virale et a prolong6 1'6volution dinique de celle-ci chez eet enfant. M.E.G.

ALLERGIE CUTANI[E ET MUQUEUSE •

Un nouveau test muqueux dons I'allergie aux proth~ses dentaires en r6sine, par J. FOUSSEREAU, P. KLFWANSKY, J.-P. ESCANDE, M. STOEBNER. - - Sci. Rech. odontostomat., 1971, 8, 33-35.

L'allergie oux proth~ses dentaires en r6sine constitue un probl~me diagnostique pasitif difficile. Aucun test n'est enti~rement satisfaisant. Les auteurs pensent que les tests muqueux actuels (GOLDMAN, SPRENG, NYQUIST) restent les investigations

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REVUE FI~A~Nf~AISE D'ALLERGOLOG£E

ANALYSES B I B L I O G R A P H I Q U E S

primordiales. IIs proposent eux-m6mes une nouvelle technique de test muqueux, bas~ sur la protection de la proth~se par un spray en r~sine vinylique. Ce test offre I'avanrage d'6tre d'ex~cutian tr~s simple, lls rapportent I'observation d'une malade chez laquelle ce test a permis de confirmer ]e diagnostic. A. G. •

Auto-imune progesterone urticaria. (Urticaire par r~action auto-immune d la progesterone), par F. S. FARAH, Z. SHBAKLU. - - Journal of Allergy, 1971, 48, 5, 257-261. 257-261.

Les auteurs d~crivent le cas de deux malades qui pr~sentaient une urticaire se manifestant au milieu du cycle et 5 la p6riode pr6menstruelle. Pour faire la preuve que la progesterone 6tait la cause du ph6nom~ne, les auteurs ont reproduit les I~sions par l'administration de progesterone exog~ne ; I'urticaire ~tait supprim~e par I'inhibition de I'ovulation ; ]es tests cutan~s 8 la progest6rone ~taient positifs, ainsi que le transfert cutan~ passif ; ils ont mis en ~vidence par immunofluorescence des anticorps r~agissant avec ]es cellules lut6inisantes du corps jaune. A. •

Aspects cliniques et th6rapeutiques actuels de I'urticaire, par F. DANIEL. - m~d., 1971, 93, 48, 7823-7838.

G.

Concours

L'auteur rappelle les 4 formes cliniques de I'urticaire, c'est-d-dire : la crise oigu~ d'urticaire, I'ced~me de Quincke, le dermographisme et I'urticaire chronique (Iorsque la dermatose ~vo]ue depuis plus de 8 semaines). Le m~canisme fondamental est une liberation d'histamine 6 partir des mastocytes p~ripilaires; dons l'urticaire dite (( cho]inergique ~) od la liberation d'histamine est secondaire h une r~ponse ac~tylcholinique. L'enqu~te 6tiologique souvent d~cevante s'oriente tout d'abord vers I'origine allergique (m~dicaments, pneumallerg~nes, parasitoses, foyers microbiens, aliments). Certaines urticaires sont d~clench~es par des agents physiques (froid-soleil), les urticaires cholinergiques peuvent appara~tre d la chaleur, d la pression, d l'effort ou d~pendre de facteurs neuro-psychiques. Le traitement symptomatique repose essentiellement sur les antihistaminiques et dons les formes s~v~res sur les corticoTdes par voie g~n~rale. Le traitement de fond varie selon ]es r~sultats de ]'enqu6te 6tiologique. L, m. •

C ' 1 inhibitor : evidence for decreased hepatic synthesis in hereditary angioneurotic edema. (Diminution de la synth~se h~patique de l'inhibiteur de C'1 dans I'ced~me angioneurotique), par A. M. JOHNSON, C. A. ALPER, J. M. GRAIG. - - Science, 1971, 173, 553-554.

Les auteurs ant ~tudi6 Io pr6sence de I'inhibiteur de la C' 1 estErase 5 ]'aide de rSactions d'immunofluorescence dons les cellules h~patiques obtenues aprSs ponctionbiopsie. Cinq 5 dix p. cent des cellules h6patiques d'individus sains contiennent I'inhibiteur de C' 1, alors qu'aucune cellule h6patique de deux malades atteints d'ced~me angioneurotique familial n'en contient.

TOME 12, ~o 2, 197:2

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ANALYSES BIBLIOGI~APHIQUES

La presence de la fraction C ' 4 et de transferrine est constante. Les patients atteints d'ced~me angioneurotique familial et oyont un foible taux s~rique d'inhibiteur de la fraction C' 1 o n t e n fait un d~ficit de la synth~se h6patique de cette prot~ine.

A. B. •

Le purpura hyperimmunoglobulin~mlque primitif, par M. SELIGMANN, J.-P. CLAUVEL. - - La Nouvelle Presse m6d., 1971, n ° 0, 14-18o

Dons le purpura hyperimmunoglobulin6mique le purpura vasculaire est fr~quemment occompagnfi de sympt6mes articulaires et voso-moteurs. La fr6quence des affections autoimmunes associ6es, syndrome de Gougerot-Sj6gren notamment, la possibilit~ de survenue d'une h6mopathie maligne dominent le pronostic. L'fil6ment biologique le plus caract6ristique semble 6tre Io pr6sence de complexes circulants entre les immunoglobulines G et les anticorps onti-lgG expliquant que, dans la plupart des cos, le test au latex soit positif. A. B.

ALLERGIE DIGESTIVE ET ALIMENTAIRE •

Evaluation of the provocative food skin test technique. (Evaluation des t e s t s c u t a n 6 s de provocation alimentaire), par E.A. BRONSKY, D.P. BURKLEY, E.F. ELLIS. - (Amer. Acod. Allergy, annual meeting). J. Allergy, 1971, 47, 104.

t~tude de 20 enfants hospitalis~s, pr6sentant des sympt6mes ~vocateurs d'allergie alimentaire et test~s par Io technique du test de provocation-neutralisation de RINKEL et coll. avec 6rude des variations du taux de pulsation et du taux de leucocytes. Des allerg~nes alimentaires utilis6s pravenaient de solutions commerciales. Chaque sujet 6tait soumis 6 une moyenne de 8 aliments essay~s. Los sympt6mes subjectifs 6talent 6galement notes.

Des variations significatives comporables du taux des leucocytes circulants et du rythme cordiaque ont 6t6 observ6es dons la p~riode du test, comme dons la p6riode d'observotion comparative. Ces sympt6mes ne sont cependant pas consid6r6s comme un indite certain de r6action positive aux allerg~nes alimentaires. Les symptbmes subjectifs ont fit6 rares, et Iorsqu'ils ont exist6, se modifiaient spontan6ment ou r6sistoient aux tests de neutralisation. Ainsi la valeur de cette technique dons le diagnostic de l'allergie alimentaire n'a pu ~tre fitablie dons cette ~tude. J.G.B. •

Melon and banana sensitivty coincident with ragweed pollinosis. (Sensibilit~ a u melon ANDERSON, E.M. DREYFUSS, J. GLASER. - - J. Allergy, 1970, 45, 310.

et & la banane associ6e 6 une pollinose ragweed), par L.B.

Partant d'une suspicion clinique, Ies auteurs ont examin6 2 067 sujets allergiques sous I'ongle de sympt6mes provoqu6s par I'ingestion de melons au de bananes. Parmi 1 447 sujets ayant une pollinose, "80 se plaignaient de prurit des I~vres et de la mu-

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ANALYSES B I B L I O G R A P H I Q U E S

queuse orale qui est un des plus communs sympt6mes provoqu~s par I'ingestion de ees fruits. II n'existait aueun sympt6me de ce type chez les 620 sujets allergiques, ne pr~sentent pas de pollinose. A I'inverse, los sujets sensibles aux melons et aux bananes pr~sentaient Its caract6ristiques suivantes : sensibilit~ clinique et biologique aux pollens de ragweed ou de gramin~es, r~actions cutan6es plus violentes au ragweed par rapport aux malades qui ne pr~sentoient pas de sensibilit~ associ6e ; fr6quence plus marquee de I'asthme (78 p. cent' contre 47 p centL Les ~tudes immunologiques evec des antiserums de lapin par la technique d'OuchterJony ne montr~rent aucun antigone commun entre ragweed ou timothy et melon ou banane, bien qu'il existe un antigone commun entre routes los vari~t~s de melons. Par centre, par technique d'anaphylaxie cutan6e passive chez le eobaye, los auteurs mettent en 6videnee une importante r6aetion erois~e entre antigone de ragweed et anticorps de cantaloup, sugg~rant I'existence de d6terminants communs, explication possible de cette association d'hypersensibilit~. Des causes possibles autres sont mises en discussion. J.G.B. •

Undia,:llnosed abdominal pain. (Douleurs abdominales non diagnostiqu~es). Brit. med. J., 1970, 5 7 2 0 / 3 , 4 t 5 .

I~ditorial.

Concerne cinq r~f~renees bibliographiques sur ce probl~me difficile de pratique p~adiatrique. Selon APLEY, sur 200 cos, 7 p. cent sont en rapport avec des anomalies urinaires. INGRAM 6tudie 87 jeunes femmes apr~s appendieectomie pour ce syndrome. 32 pr~sentaient des I~sions appendiculaires et 29 n'ont plus souffert. L'appendice ~tait normal chez 55 et 30 ne furent pas satisfaites des r~sultats. Deux autres auteurs insistent sur l'existence d'un faeteur psychosomatique, present ~galement chez les parents des malades. RANG ~tudie I'~volution des cos hospitalis~s dans la r6gion d'O×ford. (682 observations en 1966). L'6tude de 427 sujets d~pist~s en 1962 et 63 montre qu'il s'agit le plus souvent de ]tunes filles, souffrant de la F.I.D. que l'appendicectomie ne soulage pas. II insiste sur I'absence de I~sions organiques et I'importance de la psychoth6rapie et des drogues psychotropes. Aucun ne parle du r61e ~ventuei d'une r~action allergique alimentaire. J.G.B.



Immunological systems in the gut and concept of food allergy. (Syst~mes immunologique de l'intestin et concepts d'allergie alimentaire), par T. S. MATTHEWS. - - Indian J. Pediat., 1970, 37, 373.

Le r61e exact, dens I'information immunologique des nombreuses formations lymphoi'des qui tapissent le tube digestif, n'est pas aetuellement clairement d6fini. II existe une production locale d'immunoglobulines, parmi lesquelles les IgA pr6dominent. L'6tude du d6veloppement de ce systbme chez les animaux ~ germ free ~) suppose que la pullulation baet6rienne intestinale en est une cause importante. En ee qui concerne la r6ponse de ce syst~me IgA aux antigbnes alimentaires, il semble qu'il constitue une barri~re efficace 6 la p6n6tration de ces derniers clans le sang eirculant. Ces anticorps sont des eopro-anticorps.

TO~tE 12, ~o 2, 1972

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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQIIES De la m6me fagon que certains sympt6mes g~n~raux de I'allergie alimentaire sereblent r~sulter de l'interaction entre I'ontig~ne absorb6 et les tissus ayant fix~ I'lgE, on peut penser que les sympt6mes digestifs imm~diats peuvent 6tre dus ~ un processus local identique. Les sympt6mes tardifs appartiendraient au type Arthus. Malheureusement tous les proc~d6s immunalogiques de raise en ~vidence sont insuffisants. Le r~gime d'exclusion et de r6introduction alimentaire reste la pierre angulaire de I'~tude de ce type de sensibilisation. En sammes, r6flexions g~n~rales qui ne font gu~re avancer le probl~me. J.G.B.



Reaction of antisera from orally and parenterally immunized animals with pepsin and trypsin-pepsin - - digested food antigen. (R6action des antiserums provenant d'animaux immunis~s par vole orale et par injections avec des antig~nes soumis ~ la digestion pepsique et tripsique), par R.N. WRIGHT, R.M. RO-FHBERG. - - (Amer Acad. Allergy, annual meeting). J. Allergy, 1971, 47, 114.

La r6action immunologique au niveau du tractus gastro-intestinal est un ph~nom~ne physiologique (J. Pedlar°, 1969, 75, 391) qui entralne parfois des manifestations allergiques. Cette ~tude a pour but d'~tudier le r61e de la digestion enzymatique dons le como portement antig~nique des fractions alimentaires ainsi obtenues. De la s6rum-albumine bovine a ~t~ successivement trait~e par la pepsine et la trypsine de fagon ~ simuler la digestion in vitro. Une chromatographie sur S~phodex G. 100 des produits de digestion par la pepsine (P. BSA) et la pepsine-trypsine (PT. BSA) montra I'existence d'au moins 3 diff6rentes mol6cules de peptides Iourds. Le premier pie de P. BSA est ~lu6 dans la zone voisine de la BSA et le dernier est compos6 principalement de peptides dialysables. Apr~s la digestion trypsique, on observe une diminution d u p i c 1, un retard dans I'~lution du pic 2 et une augmentation quantitative des tr~s petits peptides. Du fait des variations de I'activit6 pepsique, une seconde digestion complete rut pratiqu6e. Les ~chantillons ~lu~s ~taient identiques : cependant le pic 1 6tait moins marqu~ apr6s la digestion pepsique et n'existait plus apr~s la digestion pepsique-trypsique. De~ sites de surface de BSA, en tant que nouvel antigone, existent dons les pics 1 et 2. Ceci est prouv~ salt par immunodiffusion, soit par technique au sulfate d'ammonium, en utilisant un antis6rum de lapin immunis~ par vole parent~rale contre BSA. L'antis~rum d'animaux immunis~s contre BSA par vole orale ou parent6rale r~agit de facon identique vis-a-vis d u p i c 1 ou de la BSA enti~re, montre de petites quantit~s de sites antig~niques de surface au niveau du pic 2, et aucune activit~ antig6nique au niveau du dernier pic. On peut donc supposer que, ~ la suite de I'ingestion de BSA, les lapins s'immunisent vis-a-vis d'une mol6cule de BSA relativement peu d~grad~e et peut-6tre 6 de nauveaux d~terminants, mis ~ jour par ces digestions. J.G.B.



The lack of detectable circulating antigen reactive cells during local ~immunisation' by food antigen. (L'absence de cellules circulantes immunologiquement r~actives pendant I'immunisation locale ~ I'aide d'antig~nes olimentaires, par S.S. GOLDBERG, R . M . ROTHBERG. - - ( A m e r . Acad. Allergy, annual meeting). J. Allergy, 1971, 47, 106.

A la suite de I'ingestion de s~rum-albumine de bceuf (BSA) il n'est pas possible de distinguer les anticorps BSA eirculants et ceux provenant du tissu lymphoTde sous-

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REVUE E~AIW~AISE D'ALLERGOLOGIB

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

muqueux de I'intestin (J. Immunol., 1967, 98, 386). Pour ~tudier les ceilules circu]antes rdagissant avec I'antig~ne (ARC) durant I'immunisation par vole orale, des lymphocytes circulants de lapin ing6rant soit 0 , ] , soit 2 p. cent de BSA furent cultiv~s en la presence, ou I'absence du BSA. Chaque semaine la eapacit~ de r6ponse 6 la BSA Stait appr~ciSe par 6rude de la fixation de la thymidine-triti~e et les concentrations d'antiBSA circulants par pr6cipitatian au sulfate d'ammonium. Les r~sultats furent compares avec ceux obtenus chez des lapins immunis6s avec BSA par vole intraveineuse ou souscutan~e. 1) Les animaux immunis6s par voie orale avec 0,1 ou 2 p. cent de BSA et les animaux immunis6s avec des suspensions huileuses sous-cutan~es ant une quantit~ comparable d'anti-BSA circulants. 2) Apr~s 14 6 21 jours, un hombre important d'ARC existait dans le groupe immunis~ par vo!e sous-eutan~e. 3) Les animaux immunis~s par voie intraveineuse avaient une faible concentration d'anti-BSA circulants mais pr6sentaient des ARC en petite quantitY. 4) Les ARC ~taient rares chez les animaux immunis~s par voie orale : I'ingestion continue d'antig~ne amenait une diminution du taux des anticorps, mais les ARC sont continuellement absentes dans le sang. A ce moment I'injection sous-cutan~e d'une dose de BSA pravoque une augmentation rapide des anti-BSA circulants sans ARC d6tectable. Une semaine apr~s une nouvelle injection de BSA' par voie intraveineuse cette fois, 64 p. cent des lapins immunis~s par voie orale pr~sentent des ARC circulants. II est d6duit de ces observation et des travaux ant~rieurs que, durant l'immunisatior~ orale, [es ARC doivent ~tre [ocalis~s initialement dans le tissu lympho'ide sous-muqueux du tube digestff. Ce dernier participe au syst~me immunitaire global en ce qui concerne la s6cr6tion des anticorps. J.G.B.



Studies on the alMrgenicity of soy bean. (t~tude sur I'allerg6nicit6 du soja), par J. H. FRIES. - - Ann. Allergy, 1971, 29, 1.

L'utilisation du soja et de ses d~riv6s, aussi bien dans I'industrie que dans I'alimenration, en font un 61$ment allerg~nique possible. Une enqu~te est men6e chez 30 enfants de 3 ~ 13 ans, tous allergiques atypiques & manifestations respiratoires, 15 ant 6t~ expos6s au soja ant6rieurement. Tous ant des tests cutan~s positifs au soja, comme d'autres aliments, ce qui prouve tfimportance de la sensibilisation au soja. Le lait de soja peut ~galement ~tre allerg6ne et la positivit~ ne s'obesrve pas uniquement chez les en~ fants qui ant 6t6 en contact avec le lair de soja mais aussi inconstamment chez les sujets sensibles au soja. Des poussi~res de so!a peuvent diffuser ~ plus d'un mille de leur source et provoquer des sympt6mes allergiques en parfieulier ehez les adultes. J.G.B.



Complement activation after milk feeding in Children with Cow's Milk Allergy. (Activation du compl~ment apr~s administration de lait chez des enfants allergiques au lait de vache), par T. S. MATTHEWS, J. F. SOOTHILL. - - Lancet, 1970, 2, 7679, 891.

Parmi 8 sujets pr~sentant une allergie au lait de vache, ~tablie selon les crit~res c]iniques habituels, 5 dont les sympt6mes 6taient & pr6dominance intestinale, pr~sen-

*roM~ 12, N° 2, 1972

]8~

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

talent une activation du compl6ment apr~s test d'ingestion de 5 ml de lair. Chez des enfonts non allergiques, soumis & u n r6gime sans lair, cette r6ponse n'a pos 6t6 observ6e. Chez trois sujets pr6sentant une urticaire et une importante r6action d'hypersensibilit6 cutan6e au lair, un test de provocation avec ingestion de 0,2 ml de lair entralna l'apparition imm6diate des sympt6mes. Lo mise en 6vidence de I'activation du compl6ment aprbs ingestion de lait confirme I'existence d'un m6canisrne immunologique chez certains sujets chez lesquels est diagnostiqu6e une allergie au lait de vache. Erie procure un test de valeur diagnostique certaine. Les tests ant 6t6 effectu6s avec I'antigbne lait de vache de Bencard. Aucun de ces sujets ne pr6sentait de pr6cipitines oux fractions de lair dans son s6rum. J.G.B.



Diagnostic de I'allergie alimentaire in vitro par le test de transformation lymphoblastique, par N. AMACHE, N . T . KY, J. H A Z A R D . Concours m6d., 1971, 93, 5187.

Dons la confirmation biologique de la sensibilisation alimentaire, manque de fiabilit6 du test de d6granulation des basophiles. De nombreux aliments sont 6tudi6s (ceufs, Ioit, poissons, crustac6s, f o r i n t de bl~, chocolat, moutarde, noix, c61eri, haricots, tomates, fraises), I'extrait utilis6 pour le TTL 6rant celui du commerce (Hollister-Stier). Alors que les tests cutan6s sont d6faillants dons 1/3 des cos, le TTL est positif darts tous, en concordance avec la clinique et le r6gime provocation-61imination (chez 29 ollergiques). II est par contre r6guli~rement n6gatif pour 13 t6moins. Les concentrations optimales de I'antig~ne varient d'un aliment & I'autre et pour chaque sujet, d'o~ la n6cessit6 d'un certain t6tonnement dons les dosages. Par contre, sa reproduetibilit6 est totale, quels que soient I'aliment 6tudi6 et sa nature protidique au glucidique. J.G.B. •

Antigens and Allergens of Fish. (Antigbnes et allerg~nes du poisson), par K. AAS. - Int. Arch. Allergy, 1969, 36, 152.

Fr6quence de I'allergie au poisson dons les populations oO cet aliment est une importante source de prot6ines. L'6tude porte sur 89 enfants pr6sentant salt de I'asthme, salt de I'urticaire par hypersensibilit6 au poisson. II four hater que tous sont sensibles au poisson cult, ce qui implique la r6sistance de l'allergbne ~ la chaleur, et que certains pr6sentent un oedbme de Quincke par exposition aux ~manations de poisson. 60 p. cent r6agissent 6 routes les espbces, 40 p. cent & certaines seulement. L'6tude des allergbnes montre que seuls certains antigbnes pr6sents dons I'extrait total sont allerg~nes. Mais il est difficile de trouver une m6thode in vitro qui permette d'identifier I'activit6 allerg6nique. II faudrait en r6alit6 disposer d'un allergbne pur pour mener & bien de pareilles 6tudes. L'auteur a tent6 cet isolement de I'allergbne majeur de la morue. Selon la m6thode d~crite, il parvient ~ obtenir une fraction active (DS 22) paraissant homogbne et d'un poids mol6culaire de 14 000. Les divers tests de neutralisation par transfert passif crois6 montrent que cette fraction prot6inique repr6sente bien I'allerg~ne majeur responsable des incidents allergiques aussi bien par ingestion de morue que par inhalation de vapeur de morue cuite.

182

I~EVUE FRANGAISE D'ALLERGOLOGIE

ANALYSES B I B L I O G R A P H I Q U E S

Les divers essais enzymatiques montrent que c'est bien la prot6ine qui est le support de I'allerg~nicit6 et non ]es petites quantit6s de eha~nes d'hydrates de carbone. Ce travail d6bouchera sur d'autres recherches. J.G.B. •

L'intol6rance aux globulines du lair 6tudife par le test de transformation lymphoblastlque, par S. KERBER, J. WEILL. - - Concours m~d., 1971, 93, 2, 226.

Des auteurs opposent la sup6riorit6 du TTL aux ineertitudes qui d~coulent de la recherche des anticorps s~riques sp~cifiques constat6s chez 20 p. cent des nourrissons, bien qu'ils soient indemnes de toutes manifestations cliniques. Le TTL, par cantre, affirme [e diagnostic quand il est positif. Un r6sultat n6gatif n'est valable qu'6 1'6gard de la prot~ine 6tudi6e, et il faut rappele U qu'& c6t~ de la b~ta-lactoglobine, la casfiine, la lactalbumine et le s~rum-albumine peuvent exceptionnellement ~tre en cause. J.G.B. •

Les intolerances digestives aux prot6ines du lair de vache chez I'enfant, GERBEAUX, R. MALLET. - - Rev. Prot. (Paris), 1971, 21, 4 4 6 1 - 4 4 6 4 .

par J.

Cette ~tude a ~t~ faite sur 15 cos d'intal~rance chez des enfants hospitalis~s dons le service de Ph. SERINGE, 6 I'H6pital des Enfants-Malades. Cliniquement on a observ~ chez 5 de ces enfants un tableau de choc anaphylactique, le reste du temps il s'agissait de troubles digestifs chroniques retentissant de fagon importante sur l'6tat g6n6ral. A part les signes habituels de retentissement nutritionnel et m~tabolique, les auteurs ont mis en ~vidence I'intol~rance soit c~ la lactalbumine, soit 6 la lactoglobine, salt 6 ces deux produits par le TTL. k'~volution de la maladie est tout 6 fair satisfaisante Iorsqu'on supprime le lair de roche de I'alimentation de I'enfant ; la th~rapeutique est donc essentiellement di~t~tique. Ce n'est qu'au bout de plusieurs mois que des tentatives prudentes de r~introduction de preduits lact6s ~ tr~s petites doses peuvent 6tre tent6es. L.T.

DIAGNOTIC •

BIOLOGIQUE

In vitro diagnosis of atopi¢ allergy. II. - IgE and reaginic antibodies during and after rush desensitization. (Diagnostic in vitro de I'atopie. II. - Anticorps et r~agines d u type IgE pendant et apr~s d~sensibiiisation acc~l~r~e), par T. BERQ, S . Q . O . JOHANSSON.Int. Arch. Allergy, 1971, 41, 434-442.

Chez 20 enfants atteints d'asthme ou de rhino-conjonctivite allergique, les auteurs ont ~tudi~ I'~volution des concentrations s~riques des anticorps r~aginiques sp~cifiques ainsi que des immunoglobulines, pendant et apr~s la d6sensibilisation acc~l~r~e. Celle-ci a ~t6 conduite sur un mode pr6-saisonnier en commencant par des dilutions 6 10 _8 pour aboutir 6 10 - 2 au plus. La raise en route du traitement est effectu~e en milieu hospirelier, afin de v~rifier ehaque jour le taux des lgE. L'activit~ r6aginique du s~rum est d~termin~e par la ~ radioallergosorbent technique ~, ou ~ RAST ~.

TOME 12, ,xo 2, 1972

]83

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES Les allerg~nes utilis~s ont ErE les pollens de gramin6es, pollens d'arbres (bouleau), pollens d'armoise, poils de chat, chien, cheval, b6tail. Dons lo majorit~ des cos, il y a eu une nette ~lfivation du taux anticorps rfioginiques, apparaissant entre la 2 e et la 4 e semaine du consid~rables ont ~t6 observes jusqu'~ 921 p. cent d'~l~vation par tial. Les taux moyens se situant aux environs de 41 p. cent pour cent pour les anticorps r6aginiques.

global des IgE et des traitement. Des toux rapport au taux iniles IgE et de 161 p.

Chez certains enfants cette activit6 r~aginique peut 6tre mise en 6vidence dons les premiers jours du troitement. Mais il y a une grande variabilitE 6 la fois sur le plan q u a n t i t a t i f et qua[itatif, non seulement chez les diff6rents enfants dEsensibilis6s, mais aussi chez le m~me enfant selon I'allerg~ne utilis6. Dons la discussion les auteurs pensent que d'autres types d'anticorps, diff~rents des r6agines pourraient intervenir. D. B. •

Skin window eosinophil response in house dust allergy. (La rEponse Eosinaphilique par la technique de la fenEtre cutanEe dons I'allergie 6 la poussi~re d~mestique), par J. D BULLOCK, J.G. BODENBENDER, W . C . DEAMER, O.L. FRICK. - - J. Allergy, 1971,

48, 3, 153-160. 58 malades ont 6t6 6tudi6s par la m~thode de la fenfitre cutan6e de REBUCK et CROWLEY dont la technique est maintenant bien connue. Dix sujets-contr61e n'ont donc pas eu de r~ponse 6osinophilique par cette technique apr~s I'appfication de poussi6re de maison ou d'extraits d'acariens. Sept des 8 malades allergiques 6 la poussi~re domestique qui n'avaient pas recu d'immunoth6rapie ont eu une r6ponse 6osinophilique 6 la poussi~re de maison et tous les 8 ont eu une r6ponse 6osinophilique ~ I'extrait d'acariens. Sept des 8 malades allergiques 6 la poussi~re domestique qui avaient recu un traitement sp6cifique et n'ovaient obtenu que de m6diocres r6sultats cliniques ont eu une rEponse ~osinophilique 6 la poussi~re domestique et tous les 8 avaient une r~ponse p~sitive 6 I'extrait d'acariens. Parmi les 32 malades allergiques 6 la poussi~re de maison qui avaient re~u un troitement immunoth6rapique avec de bons rEsultats cliniques, 7 seulement ont eu une r6ponse ~osinophilique positive 6 I'extrait d'acariens. Les auteurs pensent que I'immunoth~rapie qui s'occompagne de bons r~sultats cliniques est responsable d'une diminution de la liberation de certains mEdiateurs parmi lesquels << I'eosinophil chemotactic factor ~>. Cette technique qui soul~ve des probl~mes d'immunologie g6n~rale encore obscurs mEriterait, sur le plan pratique, d'6tre largement utilis~e, car erie permet de juger de I'effet de I'immunoth6rapie. R. P.



The radioallergosorbent test in the in vitro disgnosis of multiple reaginic allergy. (Le R.A.S.T. dons le diagnostic in vitro des polysensibilisations rEaginiques. Approche diagnostique comparative), par K. AAS, S. G. O. J O H A N S S O N . J. Allergy, 1971, 48, 3, 134-142. Les auteurs pr6sentent les rEsultats d'une mEthode isotopique permettant [e dosage des IgE sp~cifiques de diff~rents pneumallerg~nes (R.A.S.T.). Des rEsultats du R.A.S.T. ont ~t6 mis en parall~le avec I'histoire clinique, les tests cutanEs et les tests de provocation respiratoire. La precision diagnostique du R.A.S.T. aussi bien que celle de I'histoire elinique et des tests cutan6s d6pendent de I'atlerg~ne. Pour les allerg~nes qui donnent des r6actions cutan~es caractEristiques, I'histoire clinique et les tests ont fit6 sup6rieurs au R.A.S.T., par contre, le R.A.S.T. a permis un diagnostic

I4

REVUE FRANQAISE D'ALLEP, GOLOGIE

ANALYSES

BIBLIOGRAPHIQUES

sup~rieur dans les cos o~ les tests cutan~s n'emportent pas la conviction. La fiabilit& g~n6rale du R.A.S.T. a ~t6 de 73 p. cent. Les auteurs ont trouv~ que ce test in vitro ~tait un test tr#s valable comme m~thode de s61ection avant les tests de provocation. En effet, I'utilisation du R.A.S.T. apr6s une Etude clinique minutieuse et des tests cutan~s correctement interpr6t~s a rendu les tests de provocation superflus ehez 82 p. cent des malades pr6sent~s dans cette ~tude qui a ~t6 effectu~e chez 39 allergiques respiratoires n'ayant jamais recu de traitement sp~eifique. The radioallergosorbent test (R.A.S.T.) de WIDE, test in vitro fort int~ressant pour la d6tection des IgE a ~t~ entreprise pour d~terminer jusqu'~ quel point aider les m6thodes cliniques habituelles de diagnostic

BENNICH et JOHANSSON est un sp6cifiques (r~agines). Cette 6tude le R.A.S.T. pouvait remplacer ou de I'allergie r6aginique. R. P.



Immediate hypersensitivity reaction to aminophylline. Report of a case with immunologic confirmation by an in vitro procedure. (R~aetion d'hypersensibilit~ imm6diate I'aminophylline. Etude d'un cos avec confirmation immunologique par une technique in vitro), par D. WONG, A . F . LOPAZA, Z . H . HADDAD. - - J. Allergy, 1971, 48, 3, 165-170.

Les auteurs rapportent I'observation d'un jeune asthmatique de 12 ans qui avait eu des r6actions urtieariennes associ~es 6 un prurit g6n6ralis~ apr~s injection intraveineuse d'aminophylline. Une r6action clinique identique survint apr~s I'injection fortuite d'une deuxi~me dose de ce m6dicament. Une r~action cutan~e immediate fur obtenue par un tests cutan~ ~ I'aminophylline qui a Et~ confirm~ par le transfert passif de I'ollergie r~aginique suivant la technique de P. K. Pour confirmer la nature immunologique de la r~aetion, les auteurs ont utilis~ [a technique de d6granulation des mastocytes du rat: en utilisant le s6rum du malade, de I'aminophylline et des anti-lgE. Des r&sultats positifs ont 6t~ obtenus avec I'aminophylline aussi bien qu'avec I'anti-lgE. Ces r6sultats sugg~rent que la r~action imm6diate observ6e a bien ~t~ en rapport avee la prise d'aminophylline. R. P.

TH#RAPEUTIQUE ALLERGOLOGIQUE •

Rise and aerosols. Pays de INMAN,

fall of asthma mortality in England and Wales in relation to use of pressurised (Augmentation et chute de la mortalit6 pour l'asthme en Angleterre et au Galles, en fonction de I'utilisation des a6rosols pressurisEs), par W. H. W. M. ADESLSTEIN. - - Lancet, 1969, 2, 7615, 279.

Etude EpidEmiologique de la mortaKitE par asthme en fonction de l'utilisation des a~rosols pressuris6s dans la p~riode comprise entre 1959 et 1968. L'introduction et la large utilisation de eeux-ci d~bute en 1961 et s'accompagne d'une importante augmentation de Io mortalit6 par asthme: en particulier dans la tranche d'6ge 10-14 ans. Cette mortalit6 se r~partit seulement dans les mois d'~t~ chez les su]ets 6g~s, alors que, si les mois d'6t~ sont plus charges, elle se r~partit plus 6galement dans les autres tranches d'6ge chez les plus jeunes.

TO~E 12, N ° 2, 1972

185

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES Depuis le d~but t 9 6 7 , s'observe une nette diminution du nombre de cos de d~c~s par asthme dons t o u s l e s groupes d'6ge. II y a 6galement, 6 cette p~riode, une nette diminution de I'utilisation des a~rosols pressuris6s. Cette diminution des d~c~s eontreste avec une augmentation des admissions hospitali~res pour attaque d'asthme, qui est continue pendant route la p~riode d'~tude. L'auteur conclut que, en I'absence de modification de facteurs d'environnement ou autres, I'augmentation des d~c~s, qui est de 3 500 pour la p~riode 1961-1967 par rapport 6 des p~riodes correspondantes est vraisemblablement due 6 un abus de I'utilisation des a6rosols pressuris~s. La diminuiton de mortalit6 6 partir de 1967 est probablement due 6 une plus grande prudence dons I'utilisation de ces produits et d'une meilleure connaissance des dangers de leur utilisation. Cet article est discut6 dans un 6ditorial du m~me journal (page 305) bas~ sur 11 r~f6rences bibliographiques. Sont ~tudi6es les diverses substances utilis~es et leurs effets seconds possibles. 11 est conclu que tout m6decin qui utilise ces m~dicaments dolt expliquer au malade les risques qu'il encourt et qu'il ne dolt pas les prescrire aux malodes qui ne sont pas capables de les comprendre. Fort heureusement, depuis d~cembre 1968, ces m6dicaments ne peuvent plus ~tre vendus au public sans prescription m~dicale. J.G. •

Oxyg6noth6rapie

et insuffisance respiratoire chronique

par F .LIOT. - - G a z .

B.

: pourquoi, quand, c o mme n t

?

m6d. Ft., 1971, 78, 4 9 2 3 - 4 9 3 0 .

Une des principales coract~ristiques de I'insuffisance respiratoire des broncho-pneumopathies chroniques est I'hypoxie, source de d~veloppement de I'hypertension art~rielle pulmonaire, donc grande responsable du cceur pulmanaire chronique. Le simple enrichissement en 02 du gaz inspir~ permet d'am61iorer I'oxyg6nation du sang qui quitte le pouman. Les effets secondaires nSfastes (hypoventilation alv~olaire avec majoration de I'acidose respiratoire) imposent le respect de certaines r6gles dons I'emploi de I'oxyg~noth6rapie : - - d~termination des gaz du sang art~riel et de I'~quilibre acido-basique event et pendant le traitement ; administration 6 petites doses. Indication

:

Dans les insuffisances respiratoires chroniques avec bloc alv6olo-capillaire (fibrose) l'oxyg~noth~rapie est indiqu6e sans r6serve. Dons les insuffisances respiratoires obstructives, I'oxyg~noth~rapie est 6galement indiqu~e en cos de pouss~e aigu~ Iorsqu'il n'y a pas de troubles psychiques et que la Paco ~ n'exc~de pos 55 mmHg ; Iorsqu'au contraire I'hypoxie s'accompagne de signes cliniques d'encSphalopathie respiratoire et s'associe 6 une Paco2 sup~rieure 6 60 mmHg, Voxyg6noth~rapie devra gtre effectu~e par d'autres moyens (ventilation assist~e). Dans tous les eas interm~diaires - - nombreux - - l'oxygSnoth6rapie dolt ~tre tent6e avec prudence mais sero poursuivie seulement si les r6sultots sont favorables cliniquement et biologiquement. En dehors des p~riodes de d6compensation l'oxyg~noth6rapie n'a de raison d'etre que si Ia saturation est inf6rieure 6 90 p. cent. L'oxyg~ne sere administr~ par sonde naso-pharyngSe, avec un d~bit faible (2 litres, voire 1 litre par minute) de f e l o n continue; I'humidification est n6cessaire. D.

] 86

V.

P~EVUE FRANQAISE D~ALLERGOLOGIE

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

a Comment prescrire les corticoides par voie g~n6rele, par J.-M. RI]MY, R. CAQUET. - Gaz. m6d. Fr., 1971, 78, 35, 63t 1-6316. Apr+s un court rappel or) ils exposent les principales indications de la corticoth&apie, RI~MY et CAQUET envisagent : quels eortieo'ides ii faut prescrire, les avantages et les inconv~nients de chacun : comment les prescrire. IIs insistent notamment sur la prevention de I'inertie hypothalamo-hypophyso-surr~nalienne et de ses consequences : - - i n t & 6 t de la corticoth&apie intermittente ou r6gl~e en fonetion du rythme circadien ; - - mise en garde contre I'association d'ACTH ~ la corticoth&apie entra~nant des risques de n6crose h6morragique des surr~nales, rares, il est vrai. Its insistent sur I'illogisme de cette association car ~ I'inertie hypothalamo-hypophysosurr6nale est g~n&ale, y compris la s~cr~tion du CRF dienc6phalique, I'inhibition corticale va doric se reproduire tr+s rapidement apr~s I'injection d'ACTH. La prednisone, moins inhibitrice de I'hypophyse, moins amyotrophiante, est le plus souvent utilis~e. Enfin, [e probl+me du convient de diminuer tr~s ou de majorer les doses 6 aussi Iongtemps apr~s (un

sevrage est envisag6 ; il n'y a pas de technique parfaite : il lentement et surtout ne pas h~siter 6 reprendre les corticoi'des la moindre agression, non seulement pendant le sevrage, mais an).

II conviendrait de remettre au malade une carte avec les doses de corticoi'des destinge 6 pr~venir les services de secours en cas d'accident. Des auteurs insistent enfin sur les faits suivants : I) un malade sous corticoides doit 6tre examin6 t o u s l e s 15 jours ou tous les mois pour r~ajuster la dose minimale efficace ; 2) une rodio~lraphie du thorax dolt ~tre faite tous les 6 rnois ; 3) en cos d'agression pr6vue ou d'hypocortieisme suraigu, la prednisone dolt ~tre remplac6e par I'hormone naturelle, I'hydroeortisone. A. •

G.

Un nouveau traitement de I'asthme allergique : le disodium chromoglycate (DSCG), par J. CHARPIN, P. GAYRARD, J.-P. ORLANDO. - - Immex, 1971, 1225-1231.

Apr+s avoir rappel~ le r61e des cat&holamines et de I'AMP cyclique, les auteurs pr~cisent que I'asthme est une maladie des [3-r~cepteurs devenus moins sensibles ['action des m~dications. Le DSG est un antihistaminique d'amont s'opposant ~ la lib&ation d'histamine par les basophiles et les mastocytes. D&iv6 de la kall~ine, it se pr~sente sous forme de poudre ~ inhaler ~ la dose de 3 6 4 capsules par jour durant une cure initiale d'au moins 2 mois puis ~ doses quotidiennes plus foibles ou en cures discontinues. C'est un m6dicament pr6ventif ~tre - - les allergies type Arthus.

inhibant

I'allergie r~aginique type

I et - -

peut-

Ne poss6dant aucun effet bronchodilatateur, il n'influence pas le spasme bronchique allergique d6j6 constitu6. Les r~sultats peuvent ~tre constat~s en quelques jours. Etudi~s. sur 102 malades, ils sont fonction de l'6ge, de la gravit~ du syndrome et de I'importance des facteurs 6tiologiques. L'infection bronchique est facteur d'~chec. J.

a'OME 12, ~° 2, 1972

M.

]87

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES



Les sympathlcomim6tiques clans le traitement de I'asthme, par P. GAYRARD, J. OHRESSER. m

Immex, 1971, 1257-1264.

La dualit6 de r6ponse du syst~me sympathique est due aux deux types de r6cepteurs alpha et b6ta. La stimulation du syst~me b~ta aboutit 6 une bronchodilatation dont une des 6tapes essentieltes est la transformation d'ATP en AMP cyclique. On appelle habituellement sympathicomim6tiques, les produits agissant directement sur les r~cepteurs alpha et b~ta. l-'adr6naline est b6ta-stimulante 6 faible dose et alpha-stimulante 6 forte dose. Par substitution de radicaux sur la terminaison amine, on obtient la noradr6naline 6 effet alpha-61ectif et l'iso-propyl-noradr6naline 6 effet b6ta-61ectif. Les effets diff~rents obtenus par certains b6ta-stimulants sur le syst6me cardiovasculaire et sur le syst6me branchique ant fait penser qu'il existait deux types de b~tar6cepteurs : b6ta-l-cardio-vasculaires et b~ta-2-bronchiques. Ces derniers paraissent, 61ectivement, stimul6s par les d6riv6s type Salbutamol ou Terbutaline. Dans I'asthme, l'effet bronchodilatateur appara[t apr~s quelques minutes pour atteindre son maximum vers la 10 e minute et durer 3 6 7 heures suivant le produit employ6 et la gravit6 de I'asthme. Cet effet est plus ou mains important suivant, la s6v6rit6 et la nature de I'obstruction. Les b6ta-stimulants peuvent aussi provoquer une stimulation du syst6me nerveux central, une hypoxie par modification du rapport ventilation/perfusion. Leur s61ectivit6 n'6tant pas absolue, ils peuvent aboutir, en cos de surdosage et chez les sujets <~ drogu6s ~ 6 une stimulation des r6cepteurs alpha aux consequences dangereuses. Les auteurs concluent que ces produits sont utiles et maniables dons le traitement symptomatique de la crise d'asthme, qu'ils peuvent 6tre employ6s, mais sous fr6quence contr61~e, qu'ils sont contre-indiqu6s dons I'asthme grave et chez les sujets pr6sentant une accoutumance. J.M.



Disodium cromoglycate in pollen asthma. (Cromoglycate disodique dans I'asthme aux pollens), par J. MORRISON SMITH, P. MILLS. - 365-373.

Acta allerg., (Kbh.), 1970, 25, 5-6,

Un essai th6rapeutique en double aveugle avec le cromoglycate disodique a 6t6 mis en oeuvre chez 18 enfants (15 garcons et 3 filles) de 12 ans d'6ge moyen, atteints d'asthme aux pollens avec participation nasale et oculaire. L'inhalation a 6t6 faite 6 quatre reprises dans la journ6e. Les enfants recevant le placebo ant ~t6 soumis ~ la m~me technique. Chaque sympt6me diurne ou nocturne est not6 sur un (< journal >> tr6s d6tai[16 ainsi que les diff6rentes th6rapeutiques utilis6es. Les comptes journaliers des grains de pollens ant ~t~ compar6s d la recrudescence des signes cliniques. Chez les 9 enfants soumis 6 I ' I N T A L (pendant 28 jours), les auteurs ant obtenu 9 succ6s, aucun 6chec, par contre, chez les 9 enfants trait6s par placebo, 6 6checs et 3 succ6s.

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REVUE FI~AN~AISE DA ' LLEIRGOLOGIE

ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES

II y a done une nette sup~riorit~ chez Ies enfants trait6s avec ]e cromoglycate disodique (ceci ~tant v~rifi6 statistiquement au risque de 5 pour 1 000. C'est surtout les sympt6mes asthmatiques qui ont ~t~ totalement contr616s, tandis que rhinite et conjonc¢ivite ~taient peu influenc~es par le treitement. I-es auteurs pensent que des preparations 6 usage local (nasal et oculaire) pourraient avoir une grande efficacit~ chez les enfants atteints de pollinose. Ces premiers r6sultats sont encourageants. L'utilisation du cromogiycate disodique est un traitement palliatif permettant d'~viter la mise en ceuvre d'un traitement de d~sensibilisation sp6cifique. D. B.

MALADIES AUTO-IMMUNES ET ALLERGIE VISCI~RALE



L'importance des complexes immuns en pathologie, par M. SELIGMANN. - Presse m6d., 1971, n ° O, 11-13.

La Nile

Les immuncomplexes sont des complexes antig~ne-anticorps solubles, de grande taille, qui sont form,s en execs mod~r~ d'antig&ne et capables de fixer le compl6ment ; ils se d~posent dons les parois vasculaires o~ ils ont pu &tre d6pist~s par des r~actions d'immunofluorescence et d'histochimie. C'est dans le lupus ~ryth~mateux aigu diss~min~ que le r61e des immuncomplexes D N A - a n t i - D N A est le plus d~montr~. A part la n~phropathie lupique, de nombreuses n~phropathies r~pondent d c e m~me m6canisme : certains syndromes n~phropathiques, les n~phropathies secondaires 6 I'administration de p~nicillamine, les n~phropathies des cryoglobulin~mies. Ce m~canisme serait aussi ~voqu~ dans les glom6rulon~phrites aigu~s post-streptococciques. Les complexes immuns en forte concentration d~cel~s dans le liquide synovial pourraient avoir un r61e dans la gen~se de l'arthrite rhumato]'de. La presence des immuncomplexes est trouv~e dans la p~ri-art~rite noueuse, dans certaines cytop~nies m~dicamenteuses et dans le purpura hyperimmunoglobulin6mique.

A. B. I t Rein et lupus 6ryth6mateux diss6min6, par J.-Ph. MERY, L. MOREL-MAROGER. - Gaz. m6d. Fr., 1971, 78, 5 1 8 9 - 5 2 0 6 . L'atteinte r6nale est une complication tr~s fr~quente du lupus ~ryth6mateux diss~min~. Seule la microscopie ~lectronique et I'histochimie peuvent mettre en 6vidence une fixation tr~s pr~coce d'lgG le long des parois glom~rulaires. Les n6phropathies lupiques r6alisent plusieurs groupes histologiques : glom~rulopathies prolif~ratives diffuses, tr~s s~v~res, les glom~rulites focales, les glom~rulites extramembraneuses. Toutes ces I~sions sont la consequence d'un d6p6t le long de la membrane basale d'immuneomplexes DNA - anti-DNA. La nature immunologique du lupus est certaine, mais bien des inconnues persistent. A. B.

TOME 12, .~o 2, 1972

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ANALYSES BIBLIOGZRAPHIQUES



Immunopathologie des glom~rulon6phrites exp~rimentoles et humaines, par G. LAGRUE, J. BARIETY, P. DRUET, M. STERNBERG. - - Gaz. m6d. Fr., 1971, 78, 5163-5170.

ka majeure pattie de la pathologie r6nale est cl'origine immunologique. Les glom6rulonfiphrites exp6rimentales sent obtenues par deux m~canismes immunitaires : anticorps cytotoxiques anti-membrane basale et complexes antig~nes-anticorps circulants. kes techniques d'immunofluorescence, la microscopie ~lectronique, I'histochimie retrouvent les caract~res des glom6rulon~phrites exp6rimentales et plaident en faveur du m~canisme immunitaire des diverses glom~rulopathies humaines. La glomfirulon6phrite aigu~ streptococcique peut ~tre assimil6e 6 une glom6rulopathie par comptexes antig6ne-anticorps circulants clui se fixent sur le rein : pr6sence d'immunoglobuline G, de ~-l-C-globuline et porfois d'antig~ne streptococcique le long des parois capillaires glom6rulaires. Lar glom6rulonfphrite lupique a une origine immunitaire presque certaine. Dans le sang circulant on observe : complexes DNA-anti-DNA, obaissement du complfiment s~riclue. En immunofluorescence, le long des capilloires glom6rulaires on retrouve I'lgG, la ~-1-C- globuline. La glom6rulopathie extramembraneuse a aussi les aspects des glom6rulopathies expfrimentales par complexes ontig~ne-anticorps circulonts. kes glom6rulopathies par anticorps anti-membrane basale sent moins fr6quentes, et se rencontrent au cours du syndrome de Goodpasture, et de certaines glom~rulon6phrites d'6volution subaigu~ et chronique. A.B. •

Immunosuppressive t r e a t m e n t of proliferative glomerulonephritis. (Traitement des glomfirulonfiphrites proliffiratives par les immunosuppresseurs), par M. B. STRAUSS. New Engh J. Med., 1971, 285, 632-633.

kes auteurs fitudient 149 patients otteints de glom6rulon6phrite prolif6rative qu'ils r~partissent en deux groupes similaires selon I'histologie r6nale et la cliniclue. l e premier groupe regoit un traitement qui associe des cortico?des et de l'azathioprine (Imuran) ; le deuxi~me groupe sert de t~moin. I1 n'y a aucune diff6rence statistiquement significative dans 1'6volution de la glom6rulon6phrite dans les deux groupes de sujets. A.B. •

H6patite chronlque active, par J.-P. LAUNOIS. - 6192.

Gaz. m~d. Fr., 1971, 78, 6191-

Forme grave, I'h~patite chroniclue active est surtout fr~quente chez la femme jeune et ~volue par pouss~es entrecoup6es de r6missions plus ou moins Iongues, avec symptomotologie h~patique et extrah~paticlue (cutan~e, articulaire...). Des signes biologiques t~moignent d'une otteinte h~patique et de ph~nom~nes immunologiques ; hypergammaglobulin6mie avec ~l~vation plus importante de I'lgA, et mise en ~vidence de nombreux autoanticorps. La nosologie est discut6e, mais I'antig~ne australien pourrait intervenir d~clenchant, chez certains sujets, des m~canismes imunitaires. A.B.

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REVIdF., FRANGAISE D'ALLERGOLOGiE

ANALYSES B I B L I O G R A P H I Q U E S

tl Management of the asymptomatic carrier of the hepatitis-associated (Australia) antigem (Que faire des porteurs sains de I'ontig~ne australien), par T~ C. CHALMERS, H. J. ALTER. - - New Engl. J. Med., 1971, 285, 613-617. Les tests de routine pratiqu~s I'ann6e derni~re aux Etats-Unis ant r~v61~ I'existence de 10 000 porteurs sains d'antig6ne australien. IIs peuvent r6pandre le virus tant par vole parent6rale que par vole orale. La surveillance du personnel de sant6 est la plus importante sur le plan ~pid6mioto~ gique. Aucune th6rapeutique n'est propos~e. La surveillance est indispensable et doit comprendre le dosage des transaminases et ~ventuellement une ponction-biopsie h~patique. A.B. 11 Les h6patites cholostatiques m~dicomenteuses, par P. OPOLON. - 1 9 7 1 , 78, 6 1 9 9 - 6 2 0 9 .

Gaz. m6d. Fr.,.

Un certain nombre de m~dicaments peuvent entralner une cholostose intrah~patique. Ce ph6nom~ne est peu fr6quent et repr6sente 10 p. cent des ict6res cholostatiques. Si I'hypersensibilit~ est probable, le m6canisme invoqu~ n'est pas expliqu6. L'~volution est b~nigne, la cholostase disparait sans s~quelles 6 I'arr6t du traitement. L'auteur passe en revue tousles produits inerimin~s, en particulier hormonaux (fort peu les contraceptifs, sauf chez les femmes ayant present6 au eours de la grossesse : prurit, iota,re), les neuroleptiques, les tranquillisants, les sulfamides hypoglyc~miants, antibiotiques fungiques, antithyroi'diens, le Pindione, la ph6nylbutazone. A.B. •

Lymphome m6diterran6en avec maladie des chaines alpha, triple r6mlssion cllnique~ anatomique et immunologique, par J. ROGE, Ph. DRUET, C. PARCHE. - - Path. et Biol., 1970, 18, 851-858.

Les auteurs rapportent un cos typique de lymphome m6diterran~en (douleurs abdo~ minales, diarrh6e) avec moladie des cha;nes alpha d6couverte ~ I'immuno-61ectrophor~se avec s6rum sp6cifique anti-lgA. Une am61ioration clinique remarquable avec une r6gression trbs nette des 16sions histologiques et une disparition totale de la paraprot6ine dons le sang et dons les urines a 6t6 obtenue avec une antibioth6rapie seule continue pendant 10 mois. Mais il existe des 6pisodes de r6mission plus ou mains prolong6s au tours de cette maladie et I'interpr6tation des faits dolt 6tre prudente. A. B. •

Formes respiratoires des p6riart6rites noueuses, par R et M. BOLLINELLI, G. MOREAU, J. ARLET, P. BERNARD, J.-C. BESSO. - - Sci. M6d., 1971, 2, 567-582.

A partir de dix observations certaines de p6riart6rite noueuse (P.A.N.), les auteur~ prac~dent d'abord ~ un rappel du concept de collag6nose et de P.A.N. qui permet de distinguer, ~ c6t6 de la P.A.N. classique, maladie de KussmauI-Maier, le groupe des ang6ites allergiques, I'anatomie pathologique r6olisant une certaine unit6 de ces divers 6tats, avec des nuances histologiques.

TO~rE 12, N° 2, 1972

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ANALYSES B I B L I O C R A P H I Q U E S

La fr6quence des formes respiratoires de la P.A.N. peut 6tre ~valu~e approximativement 6 25-30 p. cent, c'est-E-dire moindre que celle des d~terminations cardio-vasculaires ou nerveuses. Mais le plus souvent les signes respiratoires ouvrent la se~ne et dominent le tableau clinique. L'asthme repr6sente la forme essentielle : asthme habituellement tardif, d'embl~e grave, compliqu6 d'6tats de mal, hypers~cr~tant, rebelle, souvent f6brile, hyper~osinophilique. Les infiltrats pulmonaires accompagnent volontiers I'osthme mais peuvent le preceder ou 6tre isol~s. II s'agit en r~gle d'infiltrats labiles r~gressifs. Les cavit~s sont tout 6 fait exceptionnelles, de taille variable, parfois suppur~es avec un niveau liquide. Les ~panchements pleuroux, habituellement riches en ~osinophiles, uni- ou bilat~raux, peu abondonts, r~solutifs et r~cidivants seroient mains frequents que dons le lupus ~ryth6mateux diss~min~. Les infarctus pulmonaires 6 r6p6tition ant 6t~ observes en dehors de toute insuffisance cardiaque, de toute phl~bite p~riph6rique. La fibrose interstitie]le diffuse parah tout 6 fait exceptionnelle. Enfin, on peut diseuter la P.A.N. devant une hypertension art6rielle primitive. Le syndrome de Goodpasture est un 6tat apparent~ dans lequel on observe des h~moptysies par alv6alite h6morragique et une insuffisanee r~nole progressive. Le diagnostic clinique est souvent difficile signes appartenant 6 des pathologies multiples.

mais ~voqu6 devant la coexistence de

La preuve de ce diagnostic est fournie par I'anatomie pathologique (biopsie d'un nodule cutan6, d'un muscle, voire du rein). II est difficile d'6tablir un pronostie ; il est rare que la Ioealisation respiratoire salt cause de mort qui est habituellement le fait d'un infarctus du myocarde ou d'une insuffisance r~nale. La th~rapeutique par les corticoi"des et les antipalurl6ens de synth~se permet d'obtenir des r6missions int6ressantes. D. V. •

Les fi~vres d'orlgine th6rapeutique (allergie), par A. DOMART. - 1971, 31, 4217.

Rev. Prat. (Paris),

La fi~vre iatrog~ne est de diagnostic 6tiotogique difficile Iorsqu'elle n'est pas accompagn~e d'autres manifestations allergiques. La ma[adie du s~rum en 6tait I'exemple carlcatural, mais le relais est actuellement pris par les antibiotiques au premier rang desquels il faut placer la p~nicilline. La fi~vre m~dicamenteuse a 6t~ ~galement d~erite apr~s prise de d~riv6s des ph~nothiazines, des hydanto!'nes, de la m6thyldopa. Les preuves biologiques manquent souvent. L'interruption du m6dicament reste le meilleur test et constitue I'unique traitement. J.G.B. •

Les pleuropathies immuno-allergiques iatrog~nes, par G. AKOUN, AKOUN. - - Rev. Prat. (Paris), ] 9 7 1 , 31, 3 5 ] 6 .

A. DEPIERRE, J.

Les outeurs se ][mitent oux r~actions ayant un substrat immuno-ollergique en excluant des r~actions bronchospasmodiques des voies respiratoires. IIs ~tudient en particuller les r~aetions pulmanaires aux prises nasales de post-hypophvse 6 forme de miliaire.

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REVUE F•ANQAISE D'ALLEJAGOLOGIE

ANALYSES

BIBLIOCRAPHIQUES

Mais de nombreux autres m6dicaments entra~nent des r~actions pulmonaires vari~es que l'on peut ranger sous deux ordres de faits : syndromes pseudo-grippaux parfois associ~s ~l des sympt6mes allergiques extrapulmonaires ; syndromes latents, d6couverte d'examen radiologique. Apr~s ~tude de la signification de ces fairs : hypersensibilit~ de type III, parfois associte b u n type I, les auteurs envisagent les cons6quences de ces r~actions m~dicamenteuses pleuro-pulmonaires. La preuve reste difficile 6 fournir, mais est importante car la seule th~rapeutique 6 long terme est V6viction du m~dicament responsab]e. J.G.B.

IMMUNOG~NI~TIQUE •

Antigen binding lymphocytes in human foetal thymus. (Lymphocytes fixant les antig~nes dons le thymus humain foetal), par J . M . DWYER, 1. R. M A C K A Y . - - Lancet, 1970, 1, 7658, 1199.

Le thymus du foetus humain, de 20 5 22 semaines, contient des lymphocytes susceptibles de se lier & des antig~nes d~tectables par autoradiographie apr~s exposition des lymphocytes thymiques 6 un antigone flage]laire de Salmonella ad~laide ou de Salmonella Waycross marqu~ 6 I'iode radioactif. Le nombre de ces lymphocytes est, chez le foetus, consid~rablement plus ~lev~ dans le thymus que dons la rate ou le sang, de m~me que dans le thymus post-natal ou adulte. Le rapport (( compte de coups )~ hombre de cellules, repr~sentant ~< I'avidit~ )~ des ]ymphocytes pour I'antig~ne, montre que le nombre de cellules baisse progressivement, alors que le (< compte de coups ~ augmente. Ceci sugg~re que, chez I'homme, le thymus foetal contribue de fa~on importante 6 la formation de cellules impliqu6es dans la production d'anticorps humoraux et est le si~ge de lo creation ou de 1'61aboration d'une multitude de mod~les d'anticorps. De nombre relativement important de cellules r~agissant 6 I'antig~ne flagellaire marque, dans le thymus foetal sugg~re que le d~veloppement des ce[lules ayant la capacit~ de se lier aux antig~nes dons le thymus foetal m6me ne survient pas uniquement au hasard d'un processus de mutation somatique. Des fairs observes sent en faveur d'un processus g6n~tique programmant le mod~le d'anticorps de telle sorte que les caract6ristiques essentielles du thymus seraient de convertir une potentialit6 g6nomique en une actualisation ph~notypique. J.G.B.

ASTHME •

-

ALLERGIE RESPIRATOIRE

La ductance du CO (monoxyde ~e carbone) ; 6valuation globale non sanglante de 1"6changeur pulmonaire, par J. LACOSTE. - - Presse m~d., 1971, 79, 41, 1781-1784.

L'auteur cr~e le terme de ductance (Du) pour d6signer I'efficacit~ de I'appareil respiratoire consid~r~ globalement en rant qu'~changeur gazeux. Cette efficacit~ s'exprime par rapport 5 celle d'un ~changeur parfait et se mesure 6 partir des pressions partielles du gaz inspir6, expir~ et art~riel participant aux ~changes et choisi comme t6moin.

T o > m 1 2 , N ° 2, 1 9 7 2

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ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES L'utilisation du CO - - ~ des concentrations tr~s largement inf6rieures au seuil toxique - - fair dispara~tre de I'~quation de calcul le terme relatif ~ sa pression partielle art6rielle qui est nulle, car ce gaz est imm6diatement fix6 par I'h~moglobine et n'existe pas 6 l'~tat dissous dans le sang. La d&agr~able panction art&ielle devient ainsi inutile. Apr6s description de I'appareillage et de la technique de mesure qui est simple, I'auteur indique que le r~sultat doit 6tre rapport~ 6 une valeur moyenne r6sultant de s&ies de mesures faites chez des sujets sains, en tenant compte de la dispersion qui donne un & a r t type de 10 p. cent. L'abaissement de la DuCo est proportionnel ~ la s6v&it~ de I'insuffisance respiratoire. Cet examen est sensible et pr6cis & ± 5 p. cent pr&. II est fid6le et recoupe Kensemble des informations obtenues s6par~ment par chacune des autres mesures classiques. II donne une information globale mais n'indique pas la nature et le si&ge du d6ficit. Par sa facilit6, sa rapidit~ (10 minutes environ), son caract&e non sanglant et I'&endue de son champ d'investigation, c'est un puissant moyen de d6pistage des anomalies de la fonction respiratoire permettant, ensuite, d'orienter les sujets d6ficitaires vers des examens analytiques compl6mentaires. D. V.



Sensitivity to enzyme acEditlves in laundry detergent workers. (Sensibilit6 aux enzymes additives des lessives chez les travailleurs des blanchisseries en contact avec les d&ergents), par R. G. SLAVIN, C. R. LEWIS. - - J. Allergy, 1971, 48, 5, 262-266.

Une maladie professionnelle des travailleurs en contact avec les d~tergents de blanchisserie, r6sultant de la sensibilisation aux enzymes est d6crite. Rhinite et/ou asthme ont 6t6 signal,s chez 66 travailleurs, et 6taient probablement dus ~ la sensibilit6 aux enzymes prot61ytiques du ~ Bacillus subtilis ~. Une bonne correlation a 6t~ trouv~e entre la sensibi[it6 clinique ~ la pr6paration d'enzymes et les tests cutan~s ~ lecture immediate aux solutions d'enzymes. On pense que la maladie est du type I d'hypersensibilit~ immediate et non du type III, type ph~nom~ne Arthus. Des pr&autions portant sur I'environnement ont eu pour r~sultat une d~croissance marquee des troubles respiratoires chez les travailleurs. A. G.



An epidemiological study of workers producing enzyme washing powders. (Une 6tude ~pid~miologique des travai[leurs produisant des enzymes pour les poudres ~ laver), par M. NEWHOUSE, B. TAGG, S.J. POCOCK, A. C. McEWAN. B Lancet, 1970, 1, 7649, 689.

21 p. cent des travailleurs maniant des poudres d~tergentes contenant de I' , alcalase >>, enzyme prot6o[ytique pr~par~e 6 partir de Bacillus subtilis, pr~sentent un pricktest positif ~ I'alcalase. L'existence d'une constitution atopique d~pist~e par la recherche de sensibilisation cutan~e aux allerg~nes courants constitue une predisposition ~ [a constitution d'une hypersensibilit6 ~ I'alcalase. Les sympt6mes pr6dominants sont respiratoires. Les tests fonctionnels pulmonaires montrent I'existence d'une r~action bronchique obstructive chez 11 sujets avec une proportion significativement plus 61ev6e chez les sujets sensibilis&.

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REVUE FRAN~AISE D'ALLERGOLOGIE

ANALYSES BIBLIOG]RAPHIQUES

D'importants travaux ont ~t6 men6s pour r6duire la quantit~ d'enzyme diffus6e dans ]'air du lieu de travail ; 6 mois apr~s cette r6alisation, l'examen du groupe de travailleurs sensibilis6s et du groupe t~moin ne montra pas de modifications notables des fonctions pulmonaires dans chaque groupe. Chez les sujets atteints de manifestations pulmonaires, les tests de diffusions pulmonaires ne montr&rent aucune anomalie en faveur d'une bronchopneumopathie interstitielle. J. G. B.



Etudes allergologiques par tests intradermiques en allergie respiratoire. (A prop,s de 1 000 observations), par J. CRIHQUETTE, J.B. VAN NIEUWENAVYSE. - - J. M~d. I.ille, 1971, 89, 139.

Etude statistique qui apporte, dans une population tri6e cliniquement, des donn~es sur la r6partition de I'asthme et de la rhinite (ou de leur association) en fonction de 1'6ge, du sexe et de I'h~r~dit6 ainsi que des antecedents personnels. Le bilan allergologique est pratiquement tout le temps positif (97 p. cent de poussi6res, 82 p. cent de plumes, 65 p. cent de microbiens, 60 p. cent de candidine, 39 p. cent de moisissures, etc.). II est exceptionnel qu'existe une monosensibilisation. L'association la plus fr6quente 6tant poussi6re-plumes, avec 6ventuellement microbes ou candidine. La farine de bl~ (2 p. cent) n'est positive qu'en correlation avec une sensibilisation professionnelle.



L'asthme m61itococcique, par P. L A M Y , D. ANTHOINE, P. BRIQUEL, J.-M. BERTHEAU, J. FROMENT, M.-T. M A R T I N , F. SECHER. - - Ann. m~d. Nancy, 1970, 1207-1212.

Les auteurs rapportent 3 observations d'asthmes allergiques m61itococciques, observ6s r6cemment chez des cultivateurs Iorrains, oO le r61e sensibilisant de la m61itine et surtout de F3 (antigOne de Bruceila abortus bovis) a 6t~ confirm~ par les r~actions locale et focale d6termin~es par ces antig~nes, par la positivit~ des tests de transformation iymphoblastique, par I'effet b6n6fique de la d6sensibilisation sp~cifique. Les auteurs insistent sur la r~alit~ de ces asthmes bact6riens Vimportance diagnostique et th~rapeutique de I'antig#ne F3.

m61itococciques, sur L. T.



Absence of intestinal parasites in asthma. (Absence de parasites intestinaux darts l'asthme), par R. G. V A N DE'LLEN, J. J. THOMPSON. - - New Engl. J. Med., 1971, 285, 146-148.

Pour v6rifier les constatations de TULLIS, qui a rapport~ que 198 sur 201 malades atteints d'asthme bronchique ~taient porteurs d'un des trois parasites intestinaux (Ascaris lumbricoYdes, Strongyloi"des stercoralis, Necator americanus), les auteurs ont recherch~ les parasites dans 258 ~chantillons de selles provenant de 123 malades atteints d'asthme extrins6que ou intrins~que. IIs n'ont jamais trouv6 aucun des parasites incrimin~s. L'opposition des r6sultats ne leur semble pas pouvoir &tre expliqu6e par les diff6rences dans les populations de malades ni darts les m6thodes de recherche. II leur semb[e peu vraisemblable que ces parasites intestinaux repr6sentent une cause importante d'asthme. D. V.

TO)IE 12, No 2, 1972

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ANALYSES B I B L I O C . R A P H I Q U E S

t t Premiers r6sultats d'une enquire permonente sur I'asthme, par J.-P. GRILLIAT, M. POULIZAC, A. FLOC'H, F. THEVENIN, D.-A. V A U T R I N , M m~ P. HUBERT. - Ann. m~d. Nancy, 1970, 1201-1205. - - 822 dossiers d'asthme bronchique 6tablis ~ I'aide d'un questionnaire special ant ~t6 exploit~s par la m~thode informatique. - - 242 param~tres sont ainsi isol6s et ce sont les premieres corr61ations ~tablies qui ant ~t~ pr~sent~es pour rendre cr6dible la m~thode. La crise, I'horaire de la crise, I'influence des saisons, la date de la premiere consultation, les corr61ations avec la symptomatologie O.R.L., la th~rapeutique, ant 6t~ ~tudi6es entre outres. Certaines donn~es classiques ne sont pas retrouv6es (les hommes sont ectueIlement plus touches que les femmes), d'eutres sont confirm~es : - - pr~cocit~ de ]o moladie en se r~f~rant ~ la dote de ]a premiere crise : les premiers sympt6mes sont apparus pour 350 sujets entre ] 0 et 20 a n s ; - - ['horaire de Io crise se situe le plus souvent dons Io premi&re moiti~' de la nuit ; - - Io fr6quence de I'offection est plus grande en hiver ; - - dons la population ~tudi~e, les femmes se soignent plus qua les hommes. Cette m~thode d'exploitation des dossiers greece ~ I'ordinateur permet de mettre en 6vidence le milieu, I'environnement du sujet et oblige chacun & pr~ciser sa clinique et son diagnostic. L. T.



House dust and mites as causes of inhalant. Allergic problems in the United Arab Repubffc. (Poussi~re de maison et mites comme causes d'allergies respiratoires. Probl6mes allergiques en R~publique Arabe Unie), par A . W . FRANKLAND A. ELHEFNY. - - Clin. Allergy, 1971, 1, 257-260.

Etude comparative des r~sultats des tests cutan~s obtenus avec des poussieres d'origine britannique et d'origine 6gyptienne chez des patients britanniques et ~gyptiens. Des patients britonniques r~agissent fortement ~ la~ poussi6re d'origine ~gyptienne et les patients 6gyptiens r~agissent ~galement ~ la poussi6re britannique. II apparo;t que le d~nominateur commun est le Dermatophago'~'des. II est int~ressant de hater que la poussi~re ~gyptienne est exceptionnellement riche en Dermatophagoides culinae et non en D. pternyssinus qui est la {{ mite >~ commune des demeures britanniques. J. A.



Signifiance of recurrent hemoptysis in allergic asthma : always think of a foreign bogy in the lung. (La signification des h6moptysies r6p~t~es dans l'asthme allergique), par M. MARK. - - 61in. Pediatr., 1971, 10, 479-483.

Une observation privil6gi~e est d~crite concernant un enfant de 7 ans consid~r~ comma un asthma allergique avec surinfections fr~quentes et h~moptysies r6cidivantes. Une h6moptysie profuse a m i n e , 4 ans apr6s le d6but, une thoracotomie d'urgence. Au sein du lobe inf~rieur droit, il sera trouv~ un corps ~tranger v~g6tal (Thuya occidentails).

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REVUE FRAN~AISH D'ALLERGOLOGIE

ANALYSES BIBLIOGRAPtIIOQUES

L'auteur rappelle que chez I'enfant inhalant un corps ~tranger, on trouve des signes d'asthme dans 12 p. cent des cos. II faut donc toujours penser 6 un corps ~tranger radiotransparent devant tout enfant asthmatique pr~sentont des h6moptysies r~p~t~es. M. L.



Bronchodilator and cardiac effects of isoprenaline, orciprenaline and salbutamel aerosols in asthma. (Comparaison des effets bronchodilatateurs et cardiaques de I'isopr~naline, de I'orcipr~naline et du salbutamol), par A. MILMER, D. INGRAM. - - Arch. Dis. Childh~ 1971, 46, 502-507.

Les actions ont 6t~ compar~es chez 12 enfants osthmatiques. Les trois drogues ont une action comparable sur la~ bronchoconstriction. Le solbutamol n'a amen~ qu'un acroissement moyen du rythme cardiaque de 13 p. cent (26 p. cent apr~s orcipr~naline et 29 p. cent apr~s isopr~naline). L'~l~vation de la pression systolique sanguine moyenne a ~t~ de 9 p. cent apr~s salbutamol, 13 p. cent apr~s orcipr~naline et 15 p. cent apr~s isopr~naline. M. L.

TO.'~IE 12, N o 2, 1972

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