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L’Encéphale (2013) xxx, xxx—xxx
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MÉMOIRE ORIGINAL
Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire Evaluation of temporality semantic knowledge in normal aging and in mild and moderate stages of Alzheimer’s disease T. Rivasseau Jonveaux a,∗,b, M. Batt b, F. Empereur c, M. Braun d, A. Trognon b a
Service de gériatrie, hôpitaux de Brabois, CHU de Nancy, 1, allée du Morvan, 54500 Vandœuvre-les-Nancy, France b EA 4432, groupe de recherche sur les communications, InterPsy, PSI (Pratiques Sociales et Interaction), EA 4432, université de Lorraine, Nancy 2, BP 33-97, 54000 Nancy, France c Unité d’évaluation, service épidémiologie et évaluations cliniques, hôpitaux de Brabois, CHU de Nancy, allée du Morvan, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy, France d Neuroradiologie, IADI U947 Inserm, hôpital neurologique, CHU de Nancy, 29, avenue de Lattre-de-Tassigny, 54000 Nancy, France Rec ¸u le 2 aoˆ ut 2011 ; accepté le 13 juin 2013
MOTS CLÉS Maladie d’Alzheimer ; Sémantique de la temporalité ; Neuropsychologie de la temporalité
Résumé Des processus tant épisodiques que sémantiques sous-tendent la temporalité de la vie quotidienne. La mémoire épisodique situe un événement dans le temps. Les connaissances sur sa segmentation et sa représentation symbolique appartiennent à la mémoire sémantique. Ce domaine de la mémoire sémantique est peu exploré dans la maladie d’Alzheimer (MA) faute d’outil adapté. L’originalité du travail présenté dans cet article est la mise au point d’une évaluation exploratoire de la sémantique de la temporalité (EST) par la lecture de l’heure, la capacité à utiliser le cadran, la connaissance de la segmentation temporelle du calendrier, l’estimation de durée. La validation de l’EST a été réalisée auprès d’un groupe témoin avant d’être proposée à des patients atteints de MA légère à modérée. Les résultats montrent que l’âge et le niveau culturel influencent les scores qui sont indépendants du genre chez les témoins et les patients. Il existe une altération des processus sémantiques liés à la temporalité dans la MA, corrélée avec l’évaluation globale du degré de sévérité de la maladie, l’attention, les fonctions exécutives. La dépression n’est pas apparue influencer les résultats en sémantique
∗
Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Rivasseau Jonveaux). 0013-7006/$ — see front matter © L’Encéphale, Paris, 2013. http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
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T. Rivasseau Jonveaux et al. de la temporalité. Une version modifiée de l’EST, utilisable en pratique courante, est proposée à l’issue de ce travail. L’évaluation présentée permet le repérage et le suivi des troubles sémantiques de la temporalité. Elle apprécie les sources de difficultés dans la relation que les patients MA entretiennent au temps dans leur vie quotidienne. En outre, ce constat ainsi établi, ce travail débouche sur la possibilité de proposer aux professionnels et aux aidants des adaptations environnementales en adéquation avec les besoins des patients dans ce domaine. © L’Encéphale, Paris, 2013.
KEYWORDS Alzheimer disease; Semantic knowledge; Neuropsychology of temporality
Summary Objective. — Episodic and semantic processes are involved in temporality used in daily life. Episodic memory permits one to place an event on the time axis, while semantic memory makes us aware of the time segmentation and its symbolic representation. Memory of the knowledge connected to the passing of time is materialized on the calendar and can be seen symbolically on the dial of a clock. In AD, semantic memory processes are preserved longer than processes related to episodic memory. We wonder whether the specific field of knowledge about time is altered during AD. Methodology. — We validated a specific evaluation with a control group (354 healthy subjects). Then we applied this battery to assess AD patients to appreciate the feasibility of this tool for this population. We then compared 22 AD patients with a control group matched for age, sex and educational level. Our clinical scale of temporal semantic knowledge consists of four parts: (a) hour reading with a.m. and p.m. hours; (b) using a clock: 12 clock faces with the hour numbers already placed: the patient draws hour and minute hands for various hours; (c) temporal segmentation: exploration of the knowledge on daytime scale and of the calendar; (d) time duration estimation: calculate how long the interview has lasted after indicating the time of its beginning and its end, then the time between 10.40 to 12.00. Results. — While age and educational level had an influence on all the scores, in the two groups control and patients, gender did not. Temporal segmentation, independent of the cultural level, revealed the best acquired knowledge in our control population. All the scores differentiated patients from control subjects. The temporal semantic knowledge correlated with the AD severity seemed to be correlated with the attention, verbal comprehension, and some components of executive functions, but was not related to the clock drawing test result. Depression did not have any influence on this scale in our AD group. Discussion. — The temporal semantic knowledge clinical scale shows differential alterations, notably in hour reading and using a clock, and less in temporal segmentation. Conclusion. — Temporal semantic knowledge is altered in AD. The diagnosis and follow-up of these alterations allow professionals and caregivers to consider adaptations of the patient’s environment according to their needs. © L’Encéphale, Paris, 2013.
Introduction Mémoire sémantique et mémoire épisodique sont les processus mnésiques impliqués par la gestion du temps au quotidien. Dans la maladie d’Alzheimer (MA), l’atteinte des processus mnésiques épisodiques classique et précoce s’oppose à la plus longue préservation de la mémoire sémantique [1—5]. La mémoire épisodique, quant à elle, est davantage impliquée par le stockage d’informations comportant des éléments à caractère spatio-temporel des épisodes. Plus spécifiquement, la capacité à s’orienter dans le temps concerne différents types de mémoire : la mémoire épisodique pour dater un évènement personnel par exemple, c’est la mémoire qui sous-tend notre capacité à voyager mentalement dans le temps : rappel des évènements passés, représentation de ceux à venir par projection du futur dans le présent de notre conscience, constitue notre conscience autonoétique telle que la définit Tulving. La mémoire autobiographique illustre tout particulièrement cette capacité à tout à la fois rappeler les évènements passés et convoquer le futur dans le présent
de la mémoire [6,7]. La mémoire sémantique est concernée pour les références permettant l’estimation du temps vécu—la temporalité. Nous l’expérimentons au quotidien dans le calendrier, comme support matériel, et sur le cadran de l’horloge, d’un point de vue symbolique. Elle nous autorise à considérer le temps à travers les données descriptives établies pour le circonscrire en référence à différentes échelles de temps établies et mémorisées lors des apprentissages. Peu de travaux portent sur les composantes sémantiques des processus temporels. Si nombre de travaux ont présenté l’utilisation du dessin de l’horloge comme un outil de pratique courante dans le repérage et le diagnostic de la maladie d’Alzheimer, il a été souligné aussi la pluralité des atteintes cognitives susceptibles d’altérer sa réalisation [8—10]. Saling et al. [11] étudient des jugements de conformité de la représentation du temps à l’aide d’une horloge. Les sujets doivent décider si une photographie présentée est bien une horloge et détecter des anomalies sur une horloge. Pour ces auteurs, pour valider les anomalies sur une horloge ou exclure ce qui n’est pas une horloge « canonique », le traitement des aspects sémantico-conceptuels prédomine
Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
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Maladie d’Alzheimer et temporalité : évaluation de la mémoire sémantique sur celui des aspects visuo-constructifs. Dans le domaine des connaissances sémantiques, l’évaluation du rapport du sujet au temps n’est à l’heure actuelle pas encore systématisée. Pour explorer ce domaine, la mise au point d’outils est donc nécessaire. C’est en partie à ce besoin que le travail qui est présenté ici tente de répondre. Plus précisément, son objectif est d’apporter une réponse aux questions suivantes : les connaissances sémantiques sur le temps, sur la représentation analogique de l’heure, sur le découpage temporel du calendrier, sur la capacité à calculer une durée, sont-elles préservées ou non au cours de la MA ? Certaines d’entre elles sont-elles plus spécifiquement atteintes ?
Méthode Les participants Compte tenu de l’absence de données déjà établies, nous avons constitué un groupe témoin important afin de disposer de références sur les connaissances sémantiques de la temporalité chez le sujet normal. Une évaluation selon la même procédure de ces connaissances a été proposée à un groupe de sujets atteints de maladie d’Alzheimer. Nous avons comparé ces patients à des sujets du groupe témoin choisis sur le critère d’un appariement selon l’âge, le sexe et le niveau culturel aux patients à raison de 1 pour 1 et tirés au sort dans le cas où plusieurs témoins remplissaient ces conditions pour un même patient. Groupe témoin Le groupe témoin est constitué de 354 personnes volontaires, dont 350 ont complété les différentes parties de l’échelle. Il s’agit de 224 (64 %) femmes et 126 hommes (36 %), 44 (12,6 %) de niveau culturel 1 et 2, 306 (87,4 %) de niveau 3 et 4, de moins de 30 ans pour 249 (71,1 %) et plus de 30 ans pour 101 (28,9 %). L’important sous-groupe d’étudiants en médecine, de médecins et pharmaciens en activité ou retraités, particulièrement homogène en niveau socioculturel, confère solidité et validité à l’étude de l’effet de l’âge et du sexe chez les témoins, indépendamment de la variable niveau culturel (Fig. 1). Groupe de patients atteints de maladie d’Alzheimer Il s’agit de 22 patients suivis à la consultation du Centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) de Lorraine
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pour une MA au stade léger à modéré. Le diagnostic était porté selon les critères habituels de diagnostic de la maladie (DSMIV et NINCDS-ADRDA). L’échelle d’évaluation sémantique de la temporalité (EST) a été effectuée lors du bilan neuropsychologique dans le cadre du suivi habituel (Annexe 1) : évaluation du niveau cognitif global Mini Mental Status (MMS), échelle de Mattis, attention et concentration : empans de chiffres direct et inversé, mémoire : Rivermead Behavioral Memory Test (RBMT), langage : Module 1␣ de la Batterie Montréal Toulouse, Test de dénomination orale DO 80, Token test, Vocabulaire Wechsler III, Fluences verbales en 2 mn (sémantique : animaux, alphabétique : lettre P), fonctions exécutives : Batterie Rapide d’Évaluation Frontale (BREF), Trail Making A (TMA) et Test de Stroop. Le dessin de l’horloge du CMRR de Lorraine utilise un cadran déjà dessiné, l’heure à indiquer est 10 h 40. Une dépression peut influer sur certaines capacités cognitives et notamment le sentiment de durée [12—15], aussi l’existence d’une dépression a-t-elle été recherchée à l’aide de l’échelle Geriatric Depression Scale. Le consentement des patients participants et de leurs aidants a été recueilli. Cette étude s’intègre dans la déclaration du CHU de Nancy auprès de la CNIL pour l’utilisation des données recueillies dans le cadre du soin à des fins de recherche 144-97-12 actualisée le 1er septembre 2010. La population de patients se compose de 7 hommes et 15 femmes, 5 (22,7 %), la moyenne d’âge est de 74,6 ± 7 (59—82 ans), 14 patients de niveau culturel 1et 2 (63,6 %) et 8 (36,4 %) de niveau 3 et 4. Pour 6 patients (27,2 %) MMS entre 25 et 29, et/ou une échelle de Mattis supérieure à 129, pour 12 patients (54,5 %) MMS entre 20 et 25 et/ou Mattis entre 129 et 107, pour 4 patients MMS entre 15 et 20 et/ou Mattis < 107. La moitié (11) des patients réussit le dessin de l’horloge, l’autre moitié échoue à ce test. Les scores d’efficience cognitive globale sont : MMS 22/30 ± 3,2 ; Mattis : 120,5 ± 11,5. Le bon score moyen d’attention et de concentration des patients à l’échelle de Mattis (35,1/37 ± 1,6) confère une validité aux autres évaluations car il témoigne du bon investissement cognitif du patient dans les tâches demandées. Le score de dépression moyen à l’échelle GDS (13,8 ± 5,4) est supérieur au score seuil significatif (supérieur ou égal à 11), le score de 14 patients sur 22 est supérieur au score seuil pour retenir un syndrome dépressif marqué ; seuls deux patients ne présentent à l’échelle aucun élément dépressif, deux patients enfin sont juste en dessous du score seuil (score = 10), 4 patients n’ont pas complété l’échelle. Les troubles du langage décelés par le MT1␣ sont discrets (79,3/82 ± 1,9), mais les troubles de la dénomination au DO 80 sont significatifs (73,7 ± 6,7) ainsi que la diminution des fluences verbales pour la fluence sémantique (animaux) (16,5 ± 5,4) et pour la fluence alphabétique (lettre P) (14,2 ± 5,6).
Échelle d’évaluation de la sémantique de la temporalité (EST)
Figure 1 Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité (EST). Répartition des âges des sujets témoins.
Pour évaluer la mémoire sémantique de la temporalité, nous avons élaboré une échelle composée de 4 questionnaires portant sur la représentation conventionnelle de l’heure sur un cadran analogique, la segmentation du temps selon
Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
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T. Rivasseau Jonveaux et al. Tableau 1 Groupe témoin : comparaison des réussites aux tests de sémantique de temporalité selon le sexe, l’âge, le niveau culturel par le test de Wilcoxon. Effectif de chaque groupe
H 126
F 224
Comparaison H/F
< 30 ans 249
> 30 ans 101
< 30 ans /> 30 ans
NC 1+2 44
NC 3+4 306
NC 1 + 2/ 3+4
Lecture heure/14 Utilisation cadran/12 Segmentation temporelle/10 Estimation de durée/4 Score global/40
7,5 11,5 9,4 3,9 32,5
7,5 11,6 9,6 3,9 32,6
NS NS NS NS NS
7,9 11,9 9,6 3,9 33,3
6,7 10,7 9,3 3,7 30,5
0,0001** 0,0001** 0,0001** 0,0001** 0,0001**
5,7 9,8 9,2 3,5 28,1
7,8 11,8 9,6 3,9 33,1
0,0001** 0,0001** NS 0,0001** 0,0001**
des durées établies à partir d’unités de référence du calendrier variées et sur l’appréciation du temps vécu par rapport au temps réel. Sa passation est d’environ 10 minutes. Chaque item est coté 0 quel que soit le type d’erreur et 1 en cas de réponse juste. Le score total est de 40 points. Le premier questionnaire de 14 items explore la lecture de l’heure, notamment en recherchant les différentes manières de l’exprimer : quatre cadrans portant les aiguilles dessinées sont présentés successivement au sujet à qui il est demandé de lire l’heure. Il lui est à chaque fois demandé « y a-t-il une autre fac ¸on de lire l’heure indiquée sur ce cadran ? ». Deux à quatre lectures sont possibles selon les cadran : par exemple : 10 h 15, dix heures et quart, 22 h 15, dix heures et quart du soir. . . Chaque réponse exacte est comptée 1 point. Le second questionnaire de 12 items concerne la connaissance des modes de codage de l’heure sur le cadran : le sujet doit dessiner les aiguilles sur 12 cadrans où les chiffres sont déjà placés, pour indiquer une heure donnée. Ceci ne fait pas appel aux capacités exécutives de planification, mais seulement aux connaissances de la représentation analogique du temps sur l’horloge. Les heures ante- et post-méridiennes et les différentes manières d’exprimer l’heure pour les minutes sont proposées : par exemple trente/la demie. La notation comporte deux éléments d’appréciation : la justesse de la position des aiguilles (0,5 point) et les tailles respectives des deux aiguilles (0,5 point). Le troisième questionnaire de 10 items évalue les connaissances sur la segmentation du temps, à l’échelle du jour et du calendrier : nombre d’heures dans une journée, de minutes dans une heure, nombre de jours en février, en novembre, dans une année. Chaque bonne réponse vaut 1 point. Enfin, le dernier questionnaire comporte 4 items consacrés à l’estimation de durée : calculer la durée de l’entretien — les horaires de début et de fin sont indiqués par le sujet, et de l’intervalle de temps séparant 10 h 40 de midi. Chaque réponse exacte compte pour un point [16].
Groupe témoin Sur les 354 sujets du groupe témoin, certains n’ont pas répondu à tous les items (Tableau 1). L’âge et le niveau culturel ont un effet statistiquement significatif sur l’échelle de sémantique de la temporalité. Pour le niveau culturel, la segmentation temporelle apparaît comme le seul score qui en soit indépendant : les connaissances nécessaires pour répondre à ce questionnaire portent sur des savoirs bien établis, quel que soit le niveau de scolarisation et d’acquisitions. La segmentation temporelle est mieux appréhendée par la population générale. Les erreurs portent surtout sur la taille respective des aiguilles et non sur leur position. La sémantique de la temporalité « actuelle » apparaît reposer sur la base préférentielle du temps analogique comme le montre la faible fréquence de citation des horaires post-méridiens en lecture de l’heure, mais pourrait évoluer sous l’effet de l’usage grandissant des horloges numériques.
Groupe de 22 patients atteints de la maladie d’Alzheimer La gradation des résultats aux différentes parties de la batterie est, du test le moins réussi au plus réussi : lecture de l’heure, estimation de durée, utilisation du cadran, segmentation temporelle. La lecture de l’heure apparaît moins bien réussie, mais comme chez les témoins, ceci semble lié à la faible évocation d’heures post-méridiennes peu usitées dans le langage quotidien. En raison de l’homogénéité d’âge et des niveaux culturels, nous n’avons évalué à l’aide du test de Wilcoxon que l’effet du sexe chez les patients. Seule la tâche d’estimation de durée s’avère légèrement différente entre les femmes et les hommes, mieux réussie par ces derniers dans le groupe des patients (15 F : moyenne 1,36 ; 7 H : moyenne 3,4 ; p 0,02* ).
Comparaison patients/témoins
Résultats La taille de nos échantillons et le caractère non normal de leurs distributions nous ont conduits à choisir une méthode de comparaison statistique non paramétrique (test de la somme des rangs de Wilcoxon).
Comparés à ceux obtenus par les témoins, les patients présentent des altérations de tous les scores, particulièrement en estimation de durée (Tableau 2). Tous les résultats sont corrélés de manière significative à la sévérité de la maladie (test de corrélation de Pearson). Les liens entre l’échelle de sémantique de la temporalité et le dessin de l’horloge
Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
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Maladie d’Alzheimer et temporalité : évaluation de la mémoire sémantique Tableau 2
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Comparaison des moyennes des patients et témoins (test de Wilcoxon). Patients
Lecture heure/14 Utilisation cadran/12 Segmentation (Segm)/10 Estimation durée Score global Sémantique de la temporalité/40
4,9 6,8 7,7 1,9
± ± ± ±
3 3,5 1,8 1,6
21,2 ± 8,5
ont été étudiés en comparant les patients selon leur réussite ou leur échec à cette épreuve tests. Seule, l’épreuve « utilisation du cadran » distingue le groupe de patients qui a réussi auparavant au test de l’horloge du groupe de patients qui a échoué (8,8 en moyenne pour les 11 patients qui réussissent le dessin de l’horloge/4,2 pour les 11 qui échouent : p = 02* par le test de Wilcoxon). Hormis sur ce point qui fait appel à la capacité à placer les aiguilles sur le cadran pour indiquer un horaire défini, les deux épreuves semblent indépendantes. La dépression explorée par l’échelle GDS n’influence significativement aucun des scores de notre échelle alors qu’une large majorité de nos patients présente des signes dépressifs (14 patients sur 22). L’échelle d’évaluation des fonctions exécutives BREF est corrélée à toutes les épreuves de sémantique de la temporalité (0,03 à 0,0003). Nous observons les corrélations significatives suivantes : • lecture de l’heure : avec les épreuves d’attention concentration — Trail Making A (−0,7** ), empan de chiffres direct (0,5* ) et à la fluence verbale (0,5* ) ; • utilisation du cadran : avec les épreuves de langage (Token test [0,8** ], vocabulaire [0,6* ]) exécutives : BREF (0,7** ) et d’attention : empan direct (0,7** , empan inversé 0,5* ) ; • segmentation temporelle : avec le score de QI antérieur (0,5* ) et pour le langage, à la fluence verbale (0,5* ) et au score de dénomination (0,7** ). Ce dernier reflète des connaissances verbales sémantiques apprises durant le parcours scolaire : cette corrélation témoigne de la nature voisine de ces connaissances et de celles des acquis concernant le calendrier explorés ici ; • estimation de durée : avec le Trail Making (−0,06** ), l’empan de chiffres inversé (0,6** ), le Token test (0,5* ) et la fluence verbale (0,5* ).
Discussion Sur l’échelle EST L’échelle présentée ne nécessite pas de matériel sophistiqué. Rapide, bien acceptée par les patients, sa cotation est simple, de bonne fiabilité. La difficulté pour les témoins avec l’utilisation du cadran pour 20 h 50 et les réponses post-méridiennes en lecture de l’heure, nous amène à retirer ces items dans une version abrégée de score total sur 34 points.
Témoins 7,3 11,5 9,5 3,7
± ± ± ±
1,97 1,35 0,79 0,5
32,5 ± 3,3
p 0,0002** 0,01* 0,002** 0,002** 0,0001**
Sur les résultats globaux Les connaissances liées à la temporalité sont influencées par l’âge et le niveau culturel, elles sont indépendantes du genre et ce, tant chez les témoins que chez les patients atteints de MA.
Sur la pertinence de l’utilisation de l’échelle EST pour explorer les altérations des patients L’échelle EST met en évidence les difficultés des patients atteints de MA, significatives par rapport à la population de référence. Toutes les composantes explorées, qu’il s’agisse de la lecture de l’heure, de l’utilisation du cadran, de la segmentation temporelle ou de l’estimation de durée, sont significativement altérées par rapport aux témoins. La corrélation de l’échelle EST avec l’évaluation globale de la sévérité de la maladie est nette (MMS et échelle de Mattis).
Sur la non-participation de la dépression aux altérations de la mémoire sémantique L’absence de modification du score d’estimation de durée par la dépression pourrait sembler de prime abord assez inattendue. En effet, chez les dépressifs, une surestimation de durée, notamment lors des estimations portant sur l’expérience temporelle vécue, par rapport à celles sur le temps en référence au monde extérieur a été décrite [12—15] ; pour certaines équipes, la disparition de cette surestimation est parallèle à la guérison du syndrome dépressif [17]. Cependant, si la mémoire épisodique est influencée par l’existence d’une dépression, la dépression n’influence en général pas les tâches sémantiques. Ni le score global, ni les sous-échelles de l’EST ne voient leurs résultats influencés par l’existence d’une dépression. Ceci nous semble un point qui confirme la nature sémantique de la dimension de la temporalité ici explorée qui s’avère différente du temps expérimenté par le sujet. Mais que l’appropriation de la temporalité, la perception du temps vécu ne soit en aucune manière altérée par la dépression ne peut être inféré de ce résultat : dans le sous-score d’estimation de durée, un seul des points du score évalue une dimension de la temporalité vécue : si la durée de l’entretien explore bien une expérience temporelle vécue par le sujet, le calcul d’une durée objective (temps écoulé entre 10 h 40 et midi) nécessite le recours à une « sémantique du temps » et à un calcul mental, mais non à la temporalité définie comme une impression
Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
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subjective d’écoulement du temps telle que la vit le sujet. Il s’agit donc bien de l’exploration de deux dimensions différentes : l’une explore le coût mental de l’action, élevé en cas de dépression, l’autre les capacités réelles, indépendantes de celle-ci, dans le groupe de patients atteints de MA étudié.
Sur la comparaison de l’échelle EST avec les autres tests de capacités cognitives L’importance de l’implication de facteurs attentionnels et de la mémoire de travail doit être envisagée en raison des corrélations observées entre le score global de l’échelle sémantique et les scores aux tests d’attention. Plus précisément, nous observons une forte relation de l’utilisation du cadran avec le test « empan direct », respectivement de la segmentation du temps et de l’estimation de la durée avec le test « empan inversé ». Ce résultat peut être rapproché de celui obtenu par Schmidtke et al. [18] avec un test de lecture de l’heure à 12 items : indépendant (contrairement à celui du dessin de l’horloge) des fonctions exécutives, ce test fait appel aux fonctions visuo-spatiales. Il est sensible aux troubles cognitifs des patients atteints de lésions pariétales, de maladie d’Alzheimer et de maladie à corps de Lewy, tandis que les patients atteints de démence fronto-temporale le réussissent. Notre échelle est fortement corrélée également avec la batterie d’évaluation des fonctions exécutives : la lecture de l’heure avec le TMA, l’utilisation du cadran avec la BREF, l’estimation de la durée avec le TMA et la BREF. Ces fortes corrélations témoignent de l’implication d’une composante exécutive à chacune des épreuves de notre échelle et ce même pour l’utilisation du cadran malgré l’absence d’implication des processus de planification dans cette épreuve. Les capacités explorées par l’échelle EST se distinguent de celles évaluées dans la Batterie Rivermead qui explore la mémoire dite écologique et reflète les capacités mnésiques mises en jeu dans la vie quotidienne.
Sur la comparaison de l’échelle EST avec le test de l’horloge Notre épreuve apparaît indépendante du score au dessin de l’horloge — sauf pour l’utilisation du cadran ; le dessin de l’horloge, utilisé en pratique quotidienne en raison de sa simplicité d’utilisation et d’une bonne capacité de détection des démences [9] fait certes référence au temps, mais mobilise aussi de nombreuses capacités cognitives [11] et s’il convient bien à la recherche en première intention d’une pathologie démentielle, a contrario l’interprétation de ses perturbations s’avère difficile en termes de fonction cognitive concernée [19—21]. Son interprétation reste complexe. C’est ainsi qu’un travail récent de Parsey et al. a montré l’intérêt d’associer des critères qualitatifs aux critères quantitatifs habituellement utilisés [10]. Le mode de cotation utilisé induit des corrélations différentes avec les aires cérébrales étudiées par Matsuoka et al. [22]. Lee et al., dans leur travail sur le suivi évolutif de différentes démences, présentent une analyse des types d’erreurs et ne proposent pas de catégories relevant les aspects liés à la sémantique de la temporalité [8]. Ce résultat nous permet de valider l’apport supplémentaire qu’offre l’échelle EST
sous réserve d’utiliser des normes adaptées selon l’âge et le niveau culturel, tandis que l’effet du genre est absent. Notre batterie explore de fac ¸on systématisée les différentes connaissances sémantiques liées à la représentation du temps. Notre épreuve implique des processus différents de ceux appréciés par le dessin de l’horloge. Les capacités de langage apparaissent reliées aux parties de notre épreuve qui font le plus appel au vocabulaire et à la compréhension. Enfin, l’utilisation du cadran telle que nous l’avons explorée, au-delà de la seule cotation quantifiée, apporte des informations qualitatives utiles sur les altérations du processus du double codage temporel que représente le positionnement des aiguilles sur le cadran de l’horloge.
Conclusion L’invention de l’échelle EST dont nous avons présenté ici la passation exploratoire chez 354 témoins et à une population test de 22 patients atteints de MA au stade léger à modéré, simple d’utilisation, permet le dépistage et le suivi des altérations de la sémantique de la temporalité, domaine cognitif jusqu’ici sous-évalué chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Les avancées, si elles se confirmaient, sont notables dans deux domaines. Premièrement, sur le plan scientifique, nous avons mis en évidence des caractéristiques de la détérioration de la sémantique de la temporalité : elle évolue avec la sévérité de la maladie, elle n’est pas influencée par les troubles de l’humeur sur le versant dépressif ; elle est liée à des facteurs attentionnels et aux fonctions exécutives. Secondement, les avancées sont déjà notables sur le plan écologique. Cet outil s’adapte au suivi des patients dans leur rapport à la gestion de la lecture de l’heure et de l’utilisation du cadran. L’analyse qualitative des réponses permet de mieux cerner leurs difficultés électives et d’éclairer l’opportunité ou non de leur proposer des horloges analogiques ou numériques pour leur usage quotidien, d’élaborer des stratégies d’aménagement de l’environnement, une réhabilitation cognitive, des aides externes adaptées. . . Des études ultérieures doivent porter sur la comparaison de ces atteintes avec celles des autres processus de la mémoire sémantique au cours de la maladie d’Alzheimer, mais aussi à d’autres champs de la temporalité que ne résume pas l’échelle proposée.
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Annexe 1. Références des tests neuropsychologiques utilisés Automatismes verbaux. Beauregard A. 1971. EAP Editions. Batterie rapide d’évaluation des fonctions exécutives. Dubois B, Slachevsky A, Litvan I, Pillon B. A Frontal Assessment Battery at bedside. Neurology 2000;55:1621—6. Clinical dementia rate. Hugues CP, Berg L, Danziger WL. A new clinical scale for the staging of dementia. British Journal of Psychiatry 1982;140:566-72.
Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005
Modele + ENCEP-635; No. of Pages 7
ARTICLE IN PRESS
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Pour citer cet article : Rivasseau Jonveaux T, et al. Évaluation des connaissances sémantiques de la temporalité au cours du vieillissement normal et de la maladie d’Alzheimer aux stades légers à modérés, étude préliminaire. Encéphale (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.06.005