66e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne – 12 au 14 décembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198
Posters électroniques : médecine interne CA212
Les manifestations oculaires du syndrome de Behcet : étude rétrospective M. Kechida a , O. Harzallah a , R. Kahloun b , M. Khairallah b , S. Mahjoub a a Médecine interne, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie b Ophtalmologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.– L’atteinte oculaire au cours du syndrome de Behcet (SB) varie selon les études entre 40 et 70 %. Elle est caractérisée par des poussées récidivantes conditionnant le pronostic fonctionnel. Le but de ce travail est de décrire les manifestations oculaires observées chez nos patients. Patients et méthodes.– Étude descriptive rétrospective de 41 patients hospitalisés entre janvier 2004 et décembre 2011 portant sur les particularités épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Résultats.– Le diagnostic de SB était retenu à un âge moyen de 34 ans et l’âge moyen au moment du diagnostic de l’uvéite était de 34,5 ans. Le sex-ratio H/F était de 4. Parmi les patients, 4,9 % avaient des antécédents familiaux de SB et 2,4 % avait une maladie auto-immune dans la famille. L’antécédent d’aphtose buccale était retrouvé dans 85,4 %. L’atteinte oculaire était inaugurale dans 85,4 % des cas. Elle avait précédé les autres signes de la maladie dans 4,9 % des cas avec un délai moyen de sept ans et elle était postérieure dans 9,8 % des cas avec un délai moyen de 7,5 ans. Les caractéristiques cliniques des patients sont résumées dans le tableau suivant.
Manifestations
Prévalence (%)
Aphtose buccale Aphtose génitale Aphtose anale Pseudofolliculite nécrosante Érythème noueux Pathergy test positif Arthralgies Arthrites Acuité visuelle < 1/10 Uvéite antérieure isolée Uvéite postérieure isolée Panuvéite Hyalite Vascularite au fond d’œil Vascularite angiographique
90,2 58,5 4,9 75,6 19,5 51,2 41,5 9,8 19,5 9,8 29,3 58,5 78 37,6 52
Au plan thérapeutique, outre la colchicine, la corticothérapie générale était prescrite dans 68,3 % des cas, l’azathioprine dans 58,8 % des cas et la ciclosporine dans 14,6 % des cas. Les complications oculaires étaient représentées par un décollement rétinien dans 4,8 % des cas, une cataracte dans 28,6 %, un glaucome dans 4,8 % et un trou maculaire dans 4,8 %. Parmi les patients, 7,3 % étaient monophtalmes. Conclusion.– Nos résultats épidémiologiques et cliniques rejoignent ceux retrouvés dans la littérature. L’atteinte ophtalmique au cours du SB reste une affection grave par ses complications dont la prise en charge précoce améliore le pronostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.340 CA213
Thrombus intracardiaque dans la maladie de Behc¸et : quatre cas
A189
N. Hamzaoui , S. Lassouaoui , M. Ibrir , T. Haddad , D. Bensalah , D. Hakem , N. Ouadahi , A. Berrah Medecine interne, centre hospitalo universitaire Bab El Oued, Alger, Algérie Introduction.– La maladie de Behc¸et est une vascularite multisystémique d’étiologie indéterminée. Son diagnostic repose sur un faisceau de critère clinique (International Study Group for Behc¸et’s Disease). Les thrombi intracardiaques restent des manifestations rares mais graves de cette pathologie. Patients et méthodes.– Nous rapportons les observations de quatre patients porteurs de maladie de Behc¸et qui ont présenté des thrombi intracardiaques, hospitalisés dans un service de médecine interne entre 2009 et 2012. Résultats.– Les quatre patients sont de sexe masculin avec une moyenne d’âge de 26 ans (17–32 ans). Le délai de survenu du thrombus intracardiaque et le diagnostic de maladie de Behc¸et est en moyenne de quatre ans, sauf pour un patient où il est inaugural. Les circonstances de découverte sont des manifestations respiratoires (hémoptysie, toux) chez trois patients et une découverte fortuit chez le quatrième. Tous les patients ont bénéficié d’une échocardiographie et d’une IRM cardiaque pour confirmer le diagnostic. Le thrombus est associé à d’autres manifestations thrombotiques chez trois patients. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement anticoagulant, d’une corticothérapie et de la colchicine. Trois patients ont rec¸u du cyclophosphamide. Aucun patient n’a bénéficié d’un traitement chirurgical. Le thrombus intracardiaque est une manifestation rare mais grave de la maladie de Behc¸et, jusqu’en 2008 il n’y a eu que 47 cas publiés. Souvent associé à d’autres localisations thrombotiques (veine cave (45,3 %) et artère pulmonaire (38,3 %)), il nécessite une prise en charge thérapeutique chirurgicale en plus du traitement médical de la maladie de Behc¸et et le traitement anti coagulant. La particularité de ces observations est qu’aucun patient n’a bénéficié d’un traitement chirurgical, cependant l’évolution est favorable chez trois quarts des patients avec disparition des thrombi sans impact sur les territoires en aval. Conclusion.– Les thrombi intracardiaques sont une manifestation classique, rare mais grave de la maladie de Behcet, qui peuvent répondre favorablement à un traitement médical intensif. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.341 CA214
La variabilité saisonnière de l’embolie pulmonaire fibrinocruorique. À propos de 150 cas H. Hariz a , F. Triki b , R. Hammami b , H. Rekik b , L. Abid b , S. Kamoun b a Service de médecine interne, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie b Service de cardiologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction.– De nombreuses études ont montré que la survenue d’événements cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux revêt une certaine variabilité saisonnière et mensuelle. Suite à cette constatation, plusieurs études se sont intéressées à la recherche d’une variation de l’incidence de l’embolie pulmonaire (EP) en fonction des saisons. La majorité de ces études ont conclu à la présence d’un rythme infradien de l’EP. L’objectif de notre étude est de rechercher s’il existe une variabilité circannuelle de la distribution de nos cas d’embolie pulmonaire en fonction des saisons. Patients et méthodes.– Notre étude rétrospective a été menée sur une période qui s’étale de décembre 1999 à novembre 2010 (soit une période comprenant 11 hivers, 11 printemps, 11 étés et 11 automnes). Cent cinquante dossiers d’EP de nature fibrinocruorique ont été étudiés. L’étude statistique a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS version 17.0. Résultats.– L’âge moyen des patients était de 56 ans ± 18,45 (de 21 à 99 ans). Le nombre de patients hospitalisés a atteint un maximum au cours de l’hiver et précisément durant les mois de janvier. Une