21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Conclusion D’après le résultat de ce travail, le profil social et le coût économique de la cigarette étaient des raisons principales dans la décision du sevrage tabagique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.424 412
Profil des fumeurs à la consultation d’aide au sevrage tabagique A. Atmane ∗ , M. Raoufi , J. Benamor , S. Hammi , K. Marc , M. Soualhi , R. Zahraoui , J. El Bourkadi Hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Atmane) Introduction Le tabagisme est un fléau qui est en nette augmentation dans les pays en voie de développement. Plusieurs programmes d’aide au sevrage tabagique ont été organisés, et ce, dans le but d’aider les fumeurs désireux d’arrêter de fumer. Le but de notre étude est de déterminer le profil des patients tabagiques, ayant consulté pour l’aide au sevrage tabagique. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective intéressant 112 patients suivis à la consultation antitabac de l’hôpital Moulay Youssef de janvier 2013 jusqu’à décembre 2014. Nous avons étudié leur profil clinique, leur degré de motivation et leur niveau de dépendance. Résultats Cent douze patients se sont présentés à la consultation d’aide au sevrage tabagique, 19 femmes et 93 hommes, la moyenne d’âge est 41,25 (extrême 16—67). Les antécédents sont marqués par des troubles psychiques chez 26,7 %. L’âge de début de la cigarette varie entre 7 et 41 ans avec une moyenne de 18,29 ans. Chez la femme, l’âge de début de la cigarette est en moyenne de 27 ans Au total, 86 % des patients consomment plus d’un paquet par jour, la durée moyenne d’intoxication tabagique est de 22 ans et d’autres habitudes toxiques sont retrouvées chez 60,7 % des patients. Soixante-quatre pour cent des patients ont essayé au moins une tentative d’arrêt de la cigarette. La motivation évaluée par le test Q-MAT est forte chez 81 % des patients. Le niveau de dépendance nicotinique est fort chez 61,6 % (Fagerström supérieur ou égal à 6). Soixante-quatorze pour cent des fumeurs ont interrompu leur suivi après la deuxième consultation et seul 14 % ont arrêté de fumer pendant plus de six mois grâce à un traitement par substitutifs nicotiniques. Conclusion Le profil des patients dans notre étude correspond à des fumeurs fortement dépendant au tabac et difficile à sevrer. Une prise en charge multidisciplinaire incluant les thérapies cognitivocomportementales pourrait augmenter les chances d’arrêt. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.425 413
Tabagisme et troubles métaboliques F. Marouen ∗ , S. Amouri , S. Cheniour , M. Boudawara , W. Kilani , L. Cherif Polyclinique CNSS, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Marouen) Introduction Tabagisme, obésité et diabète sont parmi les causes principales de mortalité prématurée. Les risques de cancers, de maladies respiratoires et de maladies cardiovasculaires liés au tabagisme sont bien connus ; toutefois l’impact du tabagisme sur les troubles métaboliques tels que l’obésité ou le diabète est moins connu. Les objectifs de notre étude sont d’étudier la prévalence du tabagisme chez des patients ayant des maladies métaboliques
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et de rechercher une relation entre le tabagisme d’une part et les troubles cardiovasculaires, le diabète, la dyslipidémie et l’obésité d’autre part dans notre population. Méthodes Étude transversale qui a duré quatre mois allant d’octobre 2015 à février 2016. On a inclus dans cette étude 243 patients hospitalisés à l’hôpital du jour à la polyclinique CNSS. Résultats L’enquête consiste à recueillir les données sociodémographiques des patients, leurs statuts tabagiques et les données cliniques de leurs maladies. Chaque patient a eu un prélèvement sanguin comportant : une glycémie, une hémoglobine glyquée pour les diabétiques et un bilan lipidique (cholestérol, triglycéride, HDL). Les données ont été saisies et analysées à l’aide d’un logiciel SPSS version 20.0. La prédominance féminine était nette à de l’ordre de 64 %. Les fumeurs actifs représentaient 14 % de notre population. La prévalence de l’hyper-triglycéridémie chez les fumeurs actifs était nettement supérieure à celle chez les non-fumeurs, 33 versus 19 % respectivement. L’incidence des fumeurs chez les diabétiques était de 15,3. La prévalence de l’obésité chez les fumeurs était significativement plus inférieure à celle des non-fumeurs, 27 versus 62 % respectivement. Conclusion Le tabagisme est un facteur de risque de maladies métaboliques à type de diabète, de dyslipidémie et d’obésité abdominale. L’arrêt du tabac permet de diminuer les risques de complications cardiovasculaires et de mortalité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.426 414
L’effet du tabagisme sur l’activité et la gêne fonctionnelle au cours de la polyarthrite rhumatoïde I. Mejri 1,∗ , H. Sahli 2 , A. Mahfoudh 1 , R. Amri 2 , B. Ben Ammou 2 , H. Tounsi 2 , I. Ben Ahmed 2 , R. Jazi 2 , K. Bouzaidi 3 , H. Ghrairi 1 , R. Tekaya 4 1 Service pneumologie, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie 2 Service de médecine interne, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie 3 Service de radiologie, hôpital Mohamed Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie 4 Service de rhumatologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Mejri) Introduction Le rôle des facteurs environnementaux, dont le tabagisme, au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR) a été suggéré depuis longtemps. Cette relation a été étudiée d’une part du fait du risque de PR chez les patients tabagiques par le biais de la citrullinisation des peptides antigéniques au niveau pulmonaire et de l’influence du tabac sur la forme de la maladie. L’objectif du travail est d’étudier l’effet du tabagisme actif sur l’activité et la gêne fonctionnelle au cours de la PR. Méthodes Étude rétrospective incluant les dossiers de 48 patients atteints d’une PR (diagnostic retenu selon les critères ACR 2010 et 1987 pour les PR établies) colligés dans un département de rhumatologie au sein d’un hôpital de 3e ligne sur une période de 2 années. Les données démographiques, cliniques, immunologiques, biologiques et radiologiques ont été recueillies puis analysées. L’activité de la maladie a été évaluée par le DAS 28 et la gêne fonctionnelle par le HAQ. Résultats Il s’agissait de 11 hommes et 37 femmes âgés en moyenne de 53 ans (23—81). La PR était séropositive dans 80 % des cas avec des anticorps anti-CCP positifs dans 70 % des cas sans différence significative entre les patients tabagiques et non tabagiques. Le DAS28 moyen était de 5,66 (1,50—8,47). La PR était d’activité modérée à forte dans 89,6 % des cas. La notion de tabagisme était