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Maladies gkktiques B I’Lge adulte
Atteinte hepatobiliaire au cows de la mucoviscidose de I’adulte : aspect radiologique de pseudocholangite sclkosante 1Durieu’, R dove-Jo~erand’, La mucovi~idose est une maiadie g&&ique touchant i’ensemble des ~pi~~liurns de l’organisme : ~pi~~liurn respiratoire, digestif, panctiatique, h~patobili~re. L’essentiel de la mo~imo~lit~ est lit B l’atteinte respiratoire et aux probkmes nutritionnels. Cependant, I’allongement de I’espkance de vie des malades fait apparake une augmentation de la frkquence des anomalies biologiques et morphologiques hkpatiques au tours de la maladie. Nous avons rCalisC, entre 1996 et 1998, une ttude prospective portant sur 27 malades adultes atteints de mucoviscidose chez qui ont CtC rfalisks des tests biologiques htpatiques, une &hographie abdominale et une cholangiographie IRM, technique nouvelle, non invasivequi permet, sans I’administration d’aucun produit de contraste, d’obtenir un cholangiogramme similaire aux images obtenues en cholangiographie rktrograde endoscopique. A I’issue du biian biologique et de l’~hogmphie, les malades ont CtC cfassCs en deux groupes. Le groupe 1 (n = 18) n’Ctait porteur d’aucune anomalie biologique ou kchographique hCpa-
S Dump?, 0 Pellee, D Vital-Durand’ tique. Le groupe 2 (n = 9) p&en&it soit des anomalies biologiques h~patiques, soit des anomalies ~chographiques. L’ensemble des malades du groupe 2 prksentait en cholangiographie IRM des anomalies de type cholangitique reprksentkes soit par des dilatations isolkes, soit par l’association de dilatations et St&noses r&lisant un aspect de pseudocholangite scltrosante. La moitiC des malades du groupe 1 pksentait kgalement ces mCmes l&ions. Au total, 68 % de nos malades pksentent des images cholangioIRM de type cholangitique ou pseudocholangite sckosante m&me en l’absence d’anomalie hCpatique connue. Cela suggkre que l’atteinte des voies biliaires est frkquente chez l’adulte atteint de mucoviscidose. L’aspect de pseudocholangite sckosante suggtre une physiopathologie inflammatoire ou fibrosante. Cette Ctude devra itre corr&e B une Ctude histopathologique afin de documenter les I&ions et de poser l’indication d’un traitement par acide ursod~soxycolique. ‘Service de
m&e&e B&&e cedex, France
inteme, ‘service de radiofogie, CHLS, 69495 Pierre-
Ag&ksie bilatbrale des canaux dkfkents et mucoviscidose. Diagnostic et suivi chez 41 patients R Nove-Josserand’,
I Durieu’, J Rolled, D Boggio’, G Bellon’, Y More?, D Vital-Durand’
L’agknCsie bilatkale des canaux dtfkrents (ABCD) est responsable d’une sttriliti: masculine par azoospermie excrktoire et rep& sente 1 a 2 % de I’ensemble des st&ilitCs masculines. Cette anomalie congknitale est par ailleurs connue depuis longtemps chez les sujets atteints de mucoviscidose. Cela nous a conduits depuis 5 ans 2 rechercher les rapports entre ABCD et mucoviscidose. Chez 41 patients porteurs d’une ABCD, nous avons recherchC les critkres de mucoviscidose en ktudiant te gknotype CFIR, le taux de chlore sudoral, les fonctions respiratoire, hCpatique et pancrkatique ainsi que la pr&ence d’anomaiies sinusiennes. Sept sujets sont h&t&ozygotes composites pour la mucoviscidose et 24 hCtCrozygotes pour une seule mutation (frkquence attendue dans la population gCntrale de 4 %). Quinze sujets sur 41 ont un
test de la sueur positif. Ces rCsultats permettent de poser le diagnostic de mucoviscidose chez 21 patients. Afin de prkciser l’tvolution de ces sujets, un suivi a CtCr&alisC avec un recul de 1 1 5 ans : deux seulement ont pr&entC des manifestations infectieuses respiratoires. Une demande de paternit& a abouti dans neuf cas, trois fois par prklkvement chirurgical de sperme ~pididymaire. Chez les hommes adultes consultant pour stCrilitC par ABCD, un sur deux au moins prksente une mucoviscidose asymptomatique. ‘Service de m&de&e inteme, 2sefvice de ptidiatrie, CHLS, 69495 Pierre&Me cedex ; 3/RERH, 1, rue Laborde, 69500 &on ; 4/abora toire de biologie mokculaire, h6pital Debrousse, 29, rue Saw-Bouvier, 69322 Lyon cedex 05. France
l%olution et pronostic de la grossesse au tours de la mucoviscidose : 6tude r&rospective franqaise I Durieu, D Vital Durand et I’Association franqaise de lutte contre la mucoviscidose L’espCrance de vie au tours de la mucoviscidose est de 30 ans dans les pays occidentaux et un nombre croissant de jeunes femmes envisage ou entreprend une grossesse. Des publications anglosaxonnes r&entes soulignent I’absence d’a~ravation du pronostic par la grossesse. Nous rappo~ons ici une etude rktrospective fran-
Rer: Mid
Iuternc
19Y8
19
SuppI
caise, sur la pkriode 1985- 1995, des grossesses survenues au tours de la mucoviscidose. ~~t~~de : Un questionnaire a ttk adresti a 74 centres de soins de mucoviscidose en 1995. Les questions concemaient le diagnosric de la mucoviscidose. Ies paramktres respiratoires et le
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communications
statut nut~tionnel avant, pendant et apres la grossesse, la survie apt&s la grossesse. Rkultats : Soixante-quatre centres ont repondu a l’enqu&te (86 %). Trente grossesses ont CtCanalysables. L’age moyen au moment du diagnostic de mucoviscidose Ctait de 13 ans (extremes : O-35 ans). Chez quatre femmes, le diagnostic de mucoviscidose a tStCportt pendant ou apt& la grossesse. L’analyse genotypique est disponible chez 22 femmes : sept etaient homozygotes ?F508, cinq heterozygotes ?F508, quatre hedrozygotes G542X. L’age moyen au moment de la grossesse etait de 28 ans (extremes : 21-37 ans). Les paramttres cliniques et paracliniques avant la grossesse Ctaient les suivants : BMI (body mass index) moyen a 19 ; VEMS a 55 % de la valeur attendue. Un an apres l’accouchement, le VEMS etait B48 % et le BMI a 18.
tnt&t
Six femmes sont d&&d&esen moyenne 4 ans et 4 mois apt&s l’accouchement (extremes : O-9 am). Leur age au diagnostic ttait de 3 ans, le BMI de 17 et le VEMS de 50 % en moyenne. Parmi les 30 grossesses a terme, un nouveau& est de&de en m&me temps que la mere au moment de l’accouchement. Trois gaqons Ctaient porteurs d’une mucoviscidose. Le poids moyen a la naissance etait de 2 500 g. : La grossesse est possible chez les jeunes femmes atteintes de mucoviscidose sans modification evidente de la fonction respiratoire ou du pronostic de la maladie par rapport a l’tvolution spontanee. Un conseil gbnetique est indispensable. Conclusion
D@artement de mbdecine inteme, centre hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre-Bknite, France
du diagnostic du syndrome de I’X fragile ii l’&ge adulte F
Pneur, B l-auras
Le syndrome de 1’Xfragile represente la plus fmquente des fortnes familiales de retard mental (ST Warren et al. Ann Rev Neurosci 1995 ; 18 : 77-99). Les etudes en biologie mol&ulaire ont permis de preciser l’incidence de cette affection, actuellement estimee a l/4 000 pour les sujets masculins et a l/7 000 pour les sujets feminins qui presentent alors un retard mental leger a mod&e (G Turner et al. Am J Med Genet 1996 ; 64 : 196-7). L’affection se manifeste initialement par un retard de langage et des troubles du comportement (hyperactivitt, comportement de type autistique). Les signes cliniques tvocateurs, la dysmorphie faciale (visage allonge, front haut, grandes oreilles dtfcollees) et la macro-orchidie post-pubertaire chez les garqons ne sont ni suffisamment sptcifiques ni suflisamment constants pour bablir ou refuter le diagnostic, surtout chez les jeunes enfants et chez les sujets fcminins. Le service de gen&tique de Saint-~tienne realise le diagnostic de cette affection depuis 15 ans. Ce diagnostic est pratique par bioIogie moleculaire depuis 1991. I1 s’agit dune m&hode fiable permettant le diagnostic des sujets atteints mais Cgalement des sujets porteurs ccsains b>.
Dans notre experience, le syndrome de 1’X fragile correspond a 5,5 % de la population des sujets masculins prgsentant un retard mental et 4,7 % des filles. L’age moyen au moment du diagnostic reste Clevc. Cela est dQ a deux facteurs : - le caractere insidieux et peu specifique de l’affection chez le petit enfant ; - surtout un retard de diagnostic dans la population actuellement adulte. M&mesi ce diagnostic ne bouleverse pas la strategic thtrapeutique envisagee pour le patient lui-m&me ; il semble neanmoins qu’il ait un inter& primordial pour le conseil genetique dam les familles. 11permet en effet l’identification des porteurs g sains ,) hommes ou femmes qui risquent de transmettre la maladie a leur descendance et la proposition d’un diagnostic prenatal fiable aux couples qui le souhaitent. II nous semble done que ce diagnostic doit Ctre largement propost aux sujets prtsentant un retard mental non Ctiquete. Serviceg&tBtique,
CHU de Saint-ctienne, h&pita/Nerd, 42555 Saint-&enne
cedex 2, France
Maladie de Fabry (34 cas) : complications cardiaques, neurologiques et psychiatriques 0 Lidove’, D Joly’, D Germair?, L Poenaru’, D Droi?, JP Griinfeld’, 0 Blbt$ 11s’agit de 34 hommes, dont la forme classique de la maladie a ete diagnostiquee a 3 I am en moyenne (extremes : 5-62 am). Les atteintes rtvelatrices Ctaient : r&ale (19), acroparesthesies (16), genealogie (sept), angiokeratomes (sept), systeme nerveux central (trois), cardiaque (deux), automutilations (un), comee verticiliee (un). IA diagnostic a Cteconfirme par dosage de la-galactosidase et /ou par ponction-biopsie r&ale. Tous etaient rnajeurs au moment des complications.
L’atteinte cardiaque comportait : hypertension art&ielle (13), coronaropathie (cinq), fibrillation auricuiaire (trois), troubles de conduction (12). La moitie des patients avait un espace PR = 0.12 s. Dix patients avaient au moins une valvulopathie : insuffisance mitrale (neuf, dont quatre prolapsusf, retrecissement aortique (quatre), insuffisance aortique (trois). Trois d’entre eux ont fait une endocardite. Seuls cinq patients n’avaient aucune atteinte cardiaque.
Rev M&d tnterne 1998 ; 19 Suppl 3