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74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A141–A267
était favorable sans accident ni récidive chez 51 malades (50 %). Une récidive de la TVP était notée chez 13 patients (7,5 %). Dans tous les cas, la rechute était survenue en dehors d’un traitement anticoagulant bien mené. Neuf patients ont gardé des séquelles à type de Maladie post-phlébitique (8,4 %). Conclusion L’âge est associé à un risque accru d’événements thrombotiques artériels et veineux. Cette étude a montré qu’en plus de l’alitement, la pathologie cancéreuse était une cause importante de TVP chez les patients âgés. La recherche de néoplasie sous jacente est impérative devant toute TVP. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.154 CA020
Thromboses par anomalies de la thrombophilie : quelles particularités ?
M. Kechida ∗ , M. Ben Nasr , R. Klii , M. Marzouk , S. Hammami , I. Khochtali Médecine interne et endocrinologie, CHU Fatouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : kechida mel
[email protected] (M. Kechida) Introduction La thrombose veineuse profonde (TVP) est une maladie relativement fréquente en médecine interne. Les anomalies de la thrombophilie constitutionnelles (déficit en protéine C (DPC), S (DPS), antithrombine, résistance à la protéine C activée (RPCA) et l’hyper-homocystéinémie) ou acquises (syndrome des antiphospholipides) sont les étiologies les plus fréquentes dans la population générale. L’objectif de ce travail est de déterminer les particularités des TVP par anomalies de la thrombophilie. Patients et méthodes Étude descriptive rétrospective faite sur 133 patients hospitalisés pour TVP dans un service de médecine interne entre janvier 2004 et décembre 2015. Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients ont été décrites puis une étude comparative entre les patients avec thrombophilie (thromb 1) et sans anomalies de la thrombophilie (thromb 0) était conduite afin de relever les particularités. Résultats L’âge moyen des patients était de 49,35 ans (17–93) avec un sex-ratio H/F = 0,84. Le délai moyen de consultation était de 7,68 j (0–32). Une anomalie de la thrombophilie était diagnostiquée chez 52 patients (39,1 %). Un antécédent personnel ou familial de TVP était retrouvé dans 30,8 % et 7,4 % des cas respectivement. Les anomalies de thrombophilie étaient comme suit : DPC dans 7,7 % des cas, DPS dans 28,8 %, déficit en antithrompbine dans 3,8 %, RPCA dans 51,9 %, hyperhomocystéinémie dans 51,9 % et SAPL dans 9,6 %. L’association de 2 anomalies de thrombophilie était retrouvée dans 28,8 %. L’embolie pulmonaire avait compliqué le tableau dans 26,9 % des cas. L’étude comparative entre les groupes thomb 1 et thromb 0 avait montré une prédominance du sexe féminin dans le groupe thromb 1 (75 % vs 40,7 % ; p < 0,0001) et de l’embolie pulmonaire (26,9 % vs 13,9 % ; p = 0,064). On n’a pas retrouvé de différence quant aux antécédents personnels ou familiaux de TVP ni concernant le siège de la TVP. Conclusion Selon nos résultats les anomalies de thrombophilie acquise ou constitutionnelle représentent une étiologie fréquente des TVP dominées par la RPCA et l’hyperhomocystéinémie. Elles paraissent plus fréquentes chez le sexe féminin et prédisposant plus à une embolie pulmonaire. Des études ultérieures sont souhaitables afin de consolider nos résultats. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.155
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Facteurs de risque et évolution des thromboses des veines ovariennes : étude descriptive de 60 cas A. Lemaire 1,∗ , S. Pallat 2 , M. Tekath 3 , D. Gallot 4 , V. Rieu 1 , M. Ruivard 1 1 Médecine interne, CHU Estaing, 63000 Clermont-Ferrand, France 2 Médecine interne, CHU de Limoges, Limoges, France 3 Radiologie, CHU Estaing, Clermont-Ferrand, France 4 Gynécologie obstétrique, CHU Estaing, 63000 Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Lemaire) Introduction Les thromboses des veines ovariennes (TVO) sont des thromboses veineuses profondes (TVP) rares dont le pronostic et les risques évolutifs sont mal connus. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques et évolutives des TVO diagnostiquées dans notre CHU. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique. À partir d’une recherche par mot clés dans la base de donnée de radiologie (« thrombose(s) »et « veine(s) ovarienne(s) »), nous avons inclus toutes les patientes avec un diagnostic positif de TVO entre le 1er janvier 2007 et le 31 juillet 2016. Résultats Soixante patientes ont été incluses. Le diagnostic était porté sur un scanner abdominopelvien injecté dans 59 cas et sur une IRM pour 1 patiente. La durée médiane de suivi était de 6 mois [1,25–31,25]. Vingt-six cas (46,7 %) sont survenus en post-partum, 15 (25 %) étaient associés à une néoplasie et 13 (21,7 %) à diverses situations cliniques (infection intraabdominale, hystérectomie, polytraumatisme). Dans 4 cas (6,6 %), aucun facteur favorisant réversible n’était retrouvé. Les patientes avec une TVO du post-partum étaient plus jeunes (31,9 ans [26,5–35,9] vs 52 ans [36,8,5–76], p < 0,001), présentaient plus souvent une douleur abdominale (85,7 % vs 46,9 %, p = 0,002), une extension à la veine cave inférieure et à la veine rénale gauche (42,8 % vs 12,5 %, p = 0,007) et plusieurs facteurs favorisants thrombotiques intriqués (67,8 % vs 34,4 %, p = 0,02). Un syndrome inflammatoire était plus fréquent que pour les TVO associées aux cancers (CRP > 15 mg/L chez 71,4 % vs 40 %, p = 0,06). Pour les TVO associées aux cancers, le diagnostic était plus fréquemment fortuit que dans les autres groupes (80 % vs 13,3 % ; p < 0,001). Un bilan de thrombophilie a été réalisé chez 31 patientes (aucune du groupe TVO associées aux cancers) et retrouvait une anomalie pour 9 patientes (29 %). Cinq patientes ont présenté une embolie pulmonaire. Aucune patiente n’a eu de récidive thromboembolique durant la période de suivi. Conclusion Différents sous-groupes de patientes ont pu être distingués selon le contexte de survenue de la TVO. En revanche, nous n’avons pas trouvé de différences en termes de complications, notamment concernant les embolies pulmonaires. Un traitement anticoagulant est justifié mais semble discutable dans les cas asymptomatiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Salomon, O, Dulitzky, M, Apter, S. New observations in postpartum ovarian vein thrombosis: experience of single center. Blood Coagul Fibrinolysis Int J Haemost Thromb 2010;21:16–9. Wysokinska, EM, Hodge, D, McBane, RD. Ovarian vein thrombosis: incidence of recurrent venous thromboembolism and survival. Thromb Haemost 2006;96:126–31. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.156