Fièvre, poussées de fièvre à répétition, fièvre au long cours
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Fièvre, poussées de fièvre à répétition, fièvre au long cours
♣ Dans « fièvre », il y a le traitement de la fièvre et de sa cause. ♣ Les poussées...
Fièvre, poussées de fièvre à répétition, fièvre au long cours
♣ Dans « fièvre », il y a le traitement de la fièvre et de sa cause. ♣ Les poussées de fièvre à répétition sont souvent des coïncidences ; ne pas oublier l’infection urinaire chez le nourrisson. ♣ Devant une fièvre prolongée, penser à la thermopathomimie. C’est un sujet de grande inquiétude familiale et le motif de bien des appels au médecin. Quoique ce problème soit habituellement réglé au cours d’une visite au domicile, il est apparu nécessaire de l’aborder, d’autant que bien des angoisses peuvent être prévenues, bien des conseils peuvent être donnés à l’occasion d’une consultation systématique chez un nourrisson normal. Les aspects médicaux sont cependant différents selon qu’il s’agit d’une pyrexie aiguë du nourrisson, de poussées de fièvre à répétition ou d’une fièvre prolongée chez l’enfant plus grand.
Fièvre aiguë du nourrisson Définition et méthode de mesure On définit la fièvre comme une élévation de température centrale au-dessus de 38 °C chez un enfant normalement couvert en l’absence d’activités physiques importantes. On considère que ce n’est qu’à partir de 38,5 °C qu’il est utile d’entreprendre un traitement. La méthode la plus fiable pour mesurer la température corporelle est le thermomètre électronique par voie rectale. On peut aussi utiliser les bandeaux à cristaux liquides à poser sur le front, qui ont l’avantage d’être pratiques, non douloureux, mais sont imprécis. Quant aux thermomètres par voie buccale ou axillaire, ils nécessitent un temps de prise plus long et ont l’inconvénient d’une sous-estimation fréquente. Le thermomètre à infrarouges par voie auriculaire a l’avantage d’une prise très rapide mais est difficilement utilisable avant l’âge de 6 ou 7 ans.
Pourquoi traiter la fièvre ? Il faut remettre en cause bien des idées préconçues et répandues sur la fièvre pour la considérer tout simplement et uniquement comme le témoin de l’activation de la défense immunitaire de l’enfant. En effet, sa responsabilité dans les convulsions dites « fébriles », l’hyperthermie maligne et le comportement « malade » est maintenant battue en brèche grâce à une meilleure connaissance des conséquences de cette réaction immunitaire. Le syndrome d’hyperthermie majeure, les convulsions fébriles et le comportement « malade » sont en réalité liés aux cytokines libérées dans la circulation lors de la réaction de l’organisme à l’agression qu’il subit. Ils apparaissent donc en même temps que la fièvre mais n’en sont pas directement dépendants.