H1N1pdm09 et facteurs de risque d’infection à Pikine, région de Dakar, Sénégal

H1N1pdm09 et facteurs de risque d’infection à Pikine, région de Dakar, Sénégal

S186 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 ...

314KB Sizes 1 Downloads 27 Views

S186 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 Résultats Sur 15 367 enfants, les CV étaient de 93,9 % pour le ROR et de 81,9 % pour le méningocoque C. Elles variaient significativement entre les arrondissements : 89,9 % (7e et 8e arrondissements) versus plus de 95 % (13e , 14e et 15e arrondissements) pour le ROR ; 78,1 % (11e arrondissement) versus 85,0 % (13e arrondissement) pour le méningocoque C. Conclusion Notre étude a trouvé des taux de CV supérieurs à ceux de la Drees pour les vaccins considérés, et restant supérieur pour le méningocoque C après une analyse de sensibilité incluant les enfants sans donnée disponible avant 6 ans Ceci pourrait s’expliquer par la stratégie vaccinale instaurée par le département consistant à intervenir en milieu scolaire pour vacciner, à partir du CP. Les disparités infra-départementales feront l’objet de discussions approfondies. Mots clés Inégalités territoriales ; Oreillons et rubéol ; Rougeol ; Enfant ; Couverture vaccinal ; Méningocoque C Déclaration de liens d’intérêts de conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.039 B3-2

Investigation d’une épidémie massive de gastro-entérites aiguës après une course à obstacles en juin 2015, Alpes-Maritimes, France S. Giron a , F. Dassonville b , C. Galey c , S. Aboukais b , K. Ambert-Balay d , C. Six a,∗ a Santé publique France, Cellule d’intervention en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, France b Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, France c Santé publique France, Saint-Maurice, France d Centre national de référence des virus entériques, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Six) Introduction En juin 2015, un service d’urgence hospitalier des AlpesMaritimes signalait 40 cas de gastro-entérite aiguë (GEA) qui avaient participé à une course d’obstacles près de Nice. Parallèlement, de nombreux malades se signalaient sur la page Facebook dédiée à l’événement. L’ARS Paca et la Cire Sud lanc¸aient une investigation rapide via Facebook et une étude pour évaluer l’origine et l’ampleur de l’épidémie, et guider les mesures de gestion. Méthode Un communiqué sur Facebook (phase 1) sollicitait les participants à déclarer leur maladie sur une messagerie dédiée de l’ARS. Un questionnaire Internet (phase 2) était envoyé pour l’étude rétrospective à visée descriptive et de recherche de facteurs de risques. Des analyses microbiologiques humaines et environnementales étaient menées pour identifier l’agent responsable. Résultats En phase 1, sur 8229 inscrits, 1001 adultes déclaraient une GEA (68 % vomissements, 64 % diarrhée, 35 % fièvre) guérissant en 48h. En phase 2, les facteurs de risques de GEA identifiés étaient : être plus jeune, être parti après la 1re heure de course et avoir ingéré de la boue. Vingt coprocultures ont été réalisées, toutes négatives. Seulement 4 prélèvements ont été conservés pour recherche virale, tous présentaient un norovirus GI.2. Les analyses d’eau potable étaient conformes, les eaux boueuses des obstacles témoignaient uniquement d’une contamination bactérienne. Aucune analyse alimentaire n’a été réalisée en l’absence de plats-témoin. Des mesures de gestion ont été mises en oeuvre et des informations maintenues (Facebook, presse locale, mél individuels). Conclusion L’investigation a permis d’identifier des facteurs de risque de survenue de cette épidémie majeure. Une évaluation globale des risques en lien avec ces courses apparaît nécessaire pour guider d’une part les autorités sanitaires dans leur vigilance et contrôle et d’autre part les organisateurs dans le choix de la qualité des matériaux utilisés et dans la prise de conscience des risques potentiels. Mots clés Course ; Gastroentérite ; Réseaux de communication ; Épidémie ; Mesures Déclaration de liens d’intérêts de conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.040

B3-3

Épidémiologie de l’immunité contre la rougeole à Madagascar entre 2010 et 2014 K. Mensah a,b,∗ , M.-B. Ramamonjiharisoa c,d , R. Razafindratsimandresy c,d , C.-J. Metcalf c,d , J.-M. Heraud b , P. Vanhems a,e a Service d’hygiène, épidémiologie et prévention, Hôpital Edouard Herriot, Hospices civils de Lyon, Lyon, France b Unité de virologie, Institut Pasteur de Madagascar, Madagascar c Office of Population Research, Woodrow Wilson School, Princeton University, Princeton, États-Unis d Department of Ecology and Evolutionary Biology, Princeton University, Princeton, États-Unis e Emerging Pathogens Laboratory, Fondation Mérieux, Centre international de recherche en infectiologie (CIRI), Inserm U1111, Université Claude Bernard-Lyon 1, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Mensah) Introduction Malgré la persistance d’un schéma vaccinal contre la rougeole d’une seule dose à Madagascar, aucune épidémie n’a été rapportée depuis 10 ans sur l’île, qui est en période de « lune de miel ». L’objectif principal de cette étude était de décrire l’immunité contre la rougeole à partir de données sérologiques recueillies à l’institut Pasteur de Madagascar. L’objectif secondaire était de tester la concordance entre taux d’immunisation et taux de couverture vaccinale. Méthodes Une étude rétrospective à partir des données sérologiques (IgG et IgM) recueillies entre 2010 et 2014 a eu lieu. Elle comprenait tous les sujets consultants dans une structure de soin et considérés comme cas suspects pour la rougeole. Les analyses ont été réalisées par région, par densité de population régionale et par année de diagnostic. Résultats Au total, 2696 patients ont été prélevés. 77,4 % sont immunisés contre la rougeole. La population immunisée est significativement plus âgée que la population non immunisée (10 ans versus 6,6 ans, p < 0,05) avec une prédominance du sexe féminin (sexe ratio : 0,83 versus 1,10 ; p = 0,0008). La probabilité d’être immunisé contre la rougeole augmente avec la classe d’âge (0R = 9,9 chez les 1–5 ans et 20,8 chez les 15–18 ans). Cette probabilité est abaissée lors des années de campagne de rattrapage vaccinal (0R = 0,74). Dans les régions de densité de population faible, la probabilité d’être immunisé est importante (OR variant de 2,8 à 16,8). La corrélation entre taux de couverture vaccinale et taux d’immunisation est négative et non significative. Discussion La population immunisée est majoritairement jeune et féminine. Des biais de sélection et d’information ont pu sous-estimer la part de population immunisée. La sous-déclaration est certaine. L’immunité ne reflète que partiellement la couverture vaccinale. Une amélioration des campagnes de vaccination, de la qualité des données recueillies et la modélisation du risque de survenue d’épidémie semblent primordiales. Mots clés Immunité ; Vaccination ; Rougeole ; Madagascar Déclaration de liens d’intérêts de conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.041 B3-4

Séroprévalence de l’infection par le virus A/H1N1pdm09 et facteurs de risque d’infection à Pikine, région de Dakar, Sénégal

S. Paquet , A. Tal Dia , M. Niang , J.-Y. Le Hesran ∗ UMR MERIT, Institut de recherche pour le développement (IRD), faculté de pharmacie, Paris-Descartes, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-Y. Le Hesran) Contexte Les données décrivant la circulation du virus A/H1N1pdm09 en population générale sont rares sur le contient africain et inexistantes pour le Sénégal. Objectifs Nous avons mené une étude qui visait à estimer l’ampleur de la pandémie grippale A/H1N1pdm09 de 2010 en population générale dans le

VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 S187 département de Pikine, région de Dakar. Dans un second temps, l’analyse des facteurs associés à une infection grippale a été effectuée. Méthode Il s’agit d’une étude transversale menée fin 2010 dans huit quartiers de Pikine. Tous les individus participant ont renseigné un questionnaire concernant des données socio-démographiques, de santé et les mesures de protection antigrippale éventuellement utilisées. Chaque individu a eu une sérologie H1N1pdm09. Une technique par inhibition de l’hémagglutination a été utilisée avec un seuil au 1/80e . Afin de déterminer les facteurs associés à une infection par le virus H1N1pdm09, un modèle logistique à trois niveaux a été utilisé (individus, foyers, quartiers). Résultats Au total, 347 foyers et 2669 sujets ont participé à l’enquête. La séroprévalence générale a été de 49 % [47,2–51]. Une hétérogénéité marquée de la séroprévalence selon les quartiers a été mise en évidence [min= 16,7 % ; max = 71 %] (p < 0,001). En analyse bivariée, l’âge était globalement associé à une infection H1N1pdm09 (p = 0,03) et la catégorie [2–5 ans] était significativement associée à une infection (OR = 1,83 [1,25–2,69]). Dans l’analyse multivariée, seule « l’habitude de se couvrir souvent la bouche en toussant » était significativement associée à une réduction de l’infection H1N1pdm09 (OR = 0,50 [0,25–0,98], p = 0,045). Par ailleurs, l’analyse montrait des effets foyer et quartier importants qui n’ont pas été modifiés par l’introduction de nos variables explicatives. Conclusion Cette étude montre qu’il y a eu une circulation intense en population générale du virus H1N1pdm09 dans les quartiers de Pikine. Les effets « quartier » et « foyer » constatés reste pleinement à expliquer pour comprendre les mécanismes de discussion de l’épidémie. Mots clés Sénégal ; Pandémie grippale H1N1pdm09 ; Analyse multiniveaux Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.042 B3-5

Tuberculose et BCG : mise en œuvre de la recommandation vaccinale sur les territoires franciliens C. Vincelet a,∗ , I. Mounchetrou Njoya b , M. Harrang Cisse c , Y.-M. Février d Observatoire régional de santé Île-de-France, Paris, France b Santé publique France, cellule d’intervention en région Île-de-France, Paris, France c Conseil départemental de Seine-et-Marne, France d Conseil départemental du Val-d’Oise, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Vincelet) a

Introduction La vaccination par multipuncture a été arrêtée en 2006 et l’obligation vaccinale par le BCG a été suspendue en 2007. La région Île-deFrance est l’une des régions où la vaccination demeure recommandée compte tenu de la prévalence élevée de la tuberculose. Méthode Nous proposons par une analyse multi sources de discuter l’application de cette recommandation sur les territoires de la région. Résultats En 2013, la région Île-de-France avec 14,7 cas de tuberculose maladie pour 100 000 habitants est la région de métropole au plus fort taux d’incidence et la seconde de France (incidence France : 7,5). Les incidences départementales sont hétérogènes avec des extrêmes allant de 23,2 en Seine-Saint-Denis à 7,9 en Seine-et-Marne. Selon les données de certificats de santé de l’enfant dès 9e et 24e mois, après les fortes baisses des couvertures vaccinales pour les enfants nés au moment des changements de forme et de législation, la tendance générale est à une augmentation sur les dernières années. Cependant, celles-ci sont comprises entre 75 % et 90 % selon les départements en 2013. Des analyses plus fines à partir des bilans réalisés en école maternelle dans deux départements de grande couronne (Seine-et-Marne et Val-d’Oise) montrent la diminution des couvertures vaccinales avec l’éloignement du centre de la région avec des taux pouvant être inférieurs à 50 %. Des études en population précaire conduites sur la région suggèrent néanmoins une couverture vaccinale satisfaisante des groupes les plus à risques, mais insuffisante pour les enfants nés hors de France. Conclusion Ces analyses montrent les difficultés pour appliquer la recommandation vaccinale par le BCG à un territoire aussi hétérogène que

l’Île-de-France. Si les résultats observés sont cohérents entre les zones les plus à risque et les forts taux de couvertures vaccinales, les données sur certains territoires ou sur certaines populations suggèrent la nécessité d’y renforcer la politique vaccinale. Mots clés Vaccination ; Tuberculose ; Enfants ; Territoires Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.043

Session B4 – Dépistage 1 B4-1

COLONAV - Navigateur de patients pour le dépistage du cancer colorectal dans les zones défavorisées C. Allary a,∗ , A. Bourmaud b , F. Tinquaut b , N. Lechopier c , V. Buthion d , F. Chauvin b a Centre Hygée, Institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, CIC 14.08, Saint-Étienne, France b Centre Hygée, Institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, centre d’investigation clinique et d’épidémiologie clinique CIC-EC 3, Institut fédératif de recherche IFR 143, Saint-Étienne, France c Université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France d COACTIS, université Jean-Monnet, Saint-Étienne, université Lumière - Lyon II : EA4161, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Allary) Contexte Le dépistage organisé du cancer colorectal a été généralisé en France en 2008 et concerne 16 millions de franc¸ais âgés de 50 à 74 ans. Le faible taux de participation parmi les populations défavorisées est un facteur d’accroissement des inégalités sociales de santé. Les programmes de « patient navigation », mis en place pour la première fois dans les années 1990 aux États-Unis, ont prouvé leur efficacité pour promouvoir l’accès au dépistage. La caractéristique de ces programmes est que les « navigateurs » sont des « pairs », issus des mêmes quartiers que la population ciblée et non des professionnels de santé. Méthode COLONAV est une étude d’implémentation en population dont l’objectif est d’augmenter le taux de participation au dépistage du cancer colorectal dans des zones défavorisées. Un essai pragmatique contrôlé randomisé en clusters, multicentrique, a été mené sur une durée de 18 mois auprès d’habitants vivant dans des zones défavorisées et invités à participer au dépistage organisé du cancer colorectal. Ces zones sont réparties dans cinq départements : l’Ardèche, la Côte-d’Or, la Loire, le Rhône et le Val-de-Marne. Dans ces départements, une zone d’intervention et deux zones de contrôles ont été tirées au sort. Cinq navigateurs ont été recrutés mi 2013 par les comités départementaux de la Ligue contre le cancer. La mission principale des navigateurs était de contacter les personnes invitées par la structure de dépistage et habitant dans une zone d’intervention et de les accompagner à la réalisation du test Hemoccult® , voire d’examens complémentaires en cas de test positif. Le critère de jugement principal pour évaluer l’efficacité de l’intervention sera mesuré par l’écart de l’indicateur avant/après dans les zones d’intervention et contrôle. L’indicateur sera le taux de participation 18 mois après le début de l’intervention dans les zones concernées. Résultats En cours d’analyse, disponibles février 2016. Mots clés Dépistage du cancer colorectal ; Patient navigatio ; Évaluation réaliste ; Recherche d’implémentation ; Inégalités de santé ; Étude contrôlée randomisée Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.044