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Les pathologies en relation avec le travail recensées dans les centres de consultation des pathologies professionnelles : de 2001 à 2009
Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:711-732 Pour les HAP, les expositions estime´es par les expertises Taˆches et de re´fe´rence sont moins concordantes (E/NE : C = 86 %, Se = 0,53, Sp = 0,94 ; Niveau : C = 92 %, k = 0,46), avec une sous-estimation des niveaux par l’expertise Taˆches. Des re´sultats similaires ont e´te´ enregistre´s lors des estimations d’exposition par l’algorithme Taˆches. Conclusion.– Nos re´sultats montrent l’inte´reˆt du questionnaire Taˆches dans l’e´valuation des expositions professionnelles avec une e´conomie de temps et de moyens par rapport aux me´thodes de re´fe´rence. Des propositions sont faites pour ame´liorer la sensibilite´.
ment significatives pour les risques d’infertilite´, RCIU, faible poids de naissance et mort fœtale chez les enfants de coiffeuses (RR de 1,10 a` 1,28). Aucune diffe´rence n’a e´te´ observe´e pour la pre´maturite´ et pour la plupart des malformations e´tudie´es (excepte´ une augmentation significative du risque de fente palatine mais sur uniquement deux e´tudes). Ces re´sultats sont a` interpre´ter avec pre´caution en termes de pertinence clinique, compte tenu des nombreux parame`tres influant sur la reproduction et de la variabilite´ me´thodologique entre les e´tudes. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.048
doi: 10.1016/j.admp.2012.09.047
Troubles reproductifs lie´s a` l’exposition aux produits cosme´tiques chez les professionnels de la coiffure et des soins de beaute´ : analyse bibliographique a
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M. Bouslama , C. Picot , M. Ould Elhkim , C. Desmares , N. Sater , A. Radauceanuc, B. Larroqued, M.-T. Labroe, A.-C. Roudotf, D. Collot-Ferteyg, D. Lafonh a
De´partement e´tude, veille et assistance documentaire, INRS, Paris, France b Agence franc¸aise de se´curite´ sanitaire des produits de sante´, Saint-Denis, France c De´partement e´pide´miologie en entreprise, INRS, Nancy, France d Inserm U953, Villejuif, France e Inserm SC14, CHU X.-Bichat, Paris, France f Laboratoire de toxicologie alimentaire et cellulaire, universite´ de Bretagne Occidentale, Brest, France g Yvelines sante´ travail, Montigny-le-Bretonneux, France h De´partement e´tudes et assistance me´dicales, INRS, Paris, France
Le secteur d’activite´ de la coiffure et des soins de beaute´ emploie environ 200 000 personnes en France, dont la majorite´ des femmes en aˆge de procre´er (INSEE, 2009). Or l’impact des substances chimiques potentiellement reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens pouvant eˆtre utilise´es dans les produits cosme´tiques (PC) est peu investigue´ en milieu professionnel. En effet, le Comite´ scientifique europe´en pour la se´curite´ des consommateurs (CSSC) e´value le risque pour les consommateurs et non pour les travailleurs. Ne´anmoins, le responsable de la mise sur le marche´ devrait, en se basant sur l’e´valuation du danger du CSSC, aussi garantir la se´curite´ sanitaire des PC en tenant compte des spe´cificite´s de l’exposition professionnelle. L’objectif de ce travail est d’e´tudier les risques pour la reproduction, entraıˆne´s par l’exposition aux PC, chez les professionnels de la coiffure et des soins de beaute´. Une revue syste´matique des e´tudes e´pide´miologiques investiguant les effets sur la reproduction chez cette population a e´te´ effectue´e. Des me´ta-analyses ont ensuite e´te´ re´alise´es a` l’aide du logiciel RevMan 5.1. A` ce titre, ont e´te´ retenues 44 e´tudes re´pondant aux crite`res d’inclusion suivants : – e´tude des populations cible exerc¸ant les me´tiers de la coiffure et des soins de beaute´ ; – reports d’effets reprotoxiques ; – estimations du risque fournies (risque relatif, odds ratio. . .). Plusieurs effets sont e´tudie´s : troubles menstruels, infertilite´, cancer de l’ovaire et ute´rus, complications de grossesse, mort fœtale et ne´onatale, pre´maturite´, retard de croissance intra-ute´rin (RCIU), faible poids de naissance, malformations conge´nitales, retard de de´veloppement et cancer de l’enfant. Les re´sultats sont contradictoires et souvent a` la limite de la significativite´. Pour augmenter la puissance des re´sultats, plusieurs me´ta-analyses ont e´te´ re´alise´es. Les re´sultats montrent des augmentations faibles mais statistique-
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Les pathologies en relation avec le travail recense´es dans les centres de consultation des pathologies professionnelles : de 2001 a` 2009 S. Fayea, M. Le Barbiera, L. Larabib, E. Nerrie`re-Catalinoisa, S. Philippea, G. Lasfarguesa, M. Telle-Lambertona a
Direction de l’e´valuation des risques (RNV3P), Agence nationale de se´curite´ sanitaire, Maisons-Alfort, France b De´partement de me´decine et sante´ au travail, poˆle sante´ publique, CHU de Grenoble, Grenoble, France Objectif.– Le Re´seau national de vigilance et de pre´vention des pathologies professionnelles (RNV3P) centralise les donne´es de chaque consultation des 32 centres de consultation de pathologies professionnelles (CCPP). L’objectif de cette communication est d’examiner les tendances chronologiques du nombre de pathologies en relation avec le travail (PRT) recense´es en CCPP entre 2001 et 2009 par diffe´rents mode`les statistiques. L’analyse a porte´ a` la fois sur l’ensemble des pathologies et sur chacune des six familles de pathologies les plus repre´sente´es. Me´thodes.– Le de´nombrement des pathologies a porte´ sur l’ensemble des pathologies en relation avec le travail et sur chacune des six familles de pathologies les plus repre´sente´es. La me´thode consiste a` calculer les risques relatifs ajuste´s avec les mode`les de Poisson, quasiPoisson et binomial-ne´gatif, incluant les parame`tres anne´e de la notification, aˆge, sexe, type de contrat, origine de la consultation et le secteur d’activite´. Les mode`les utilise´s ont la particularite´ de tenir compte des e´ventuels « effets de structure » qui se mate´rialise par une augmentation du de´nombrement de certaines sous-populations tandis que d’autres re´gressent. La mise en application de cette me´thode requiert une identification des e´carts de la distribution des donne´es a` la loi de poisson. Les mode`les sont choisis en fonction de ces e´carts. Re´sultats.– On observe une augmentation significative de 35 % (RR = 1,35) de l’ensemble des pathologies en relation avec le travail recense´es dans les CCPP entre 2005 et 2009. Par famille de pathologies, on note l’absence de variation significative du nombre de pathologies respiratoires et dermatologiques entre 2001 et 2009. Cependant, les pathologies oste´oarticulaires augmentent a` partir de 2006 et de fac¸on significative a` partir de 2007, l’augmentation atteignant 30 %, 65 % et 80 %, respectivement pour les anne´es 2007, 2008 et 2009 par rapport a` 2005. Les troubles mentaux et les tumeurs quant a` eux connaissent un accroissement line´aire significatif de 2005 a` 2009 respectivement de 63 % (RR = 1,63), 100 % (RR = 2,02). Les pathologies de l’oreille augmentent significativement de 50 % et de 80 % pour les anne´es 2008 et 2009. Les estimations des mode`les poissonniens et quasi-poissonniens sont les meˆmes par construction et voisines de celles du mode`le binomialne´gatif. C’est ce dernier qui ajuste mieux les donne´es. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.049
ment significatives pour les risques d’infertilite´, RCIU, faible poids de naissance et mort fœtale chez les enfants de coiffeuses (RR de 1,10 a` 1,28). Aucune diffe´rence n’a e´te´ observe´e pour la pre´maturite´ et pour la plupart des malformations e´tudie´es (excepte´ une augmentation significative du risque de fente palatine mais sur uniquement deux e´tudes). Ces re´sultats sont a` interpre´ter avec pre´caution en termes de pertinence clinique, compte tenu des nombreux parame`tres influant sur la reproduction et de la variabilite´ me´thodologique entre les e´tudes. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.048
doi: 10.1016/j.admp.2012.09.047
Troubles reproductifs lie´s a` l’exposition aux produits cosme´tiques chez les professionnels de la coiffure et des soins de beaute´ : analyse bibliographique a
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M. Bouslama , C. Picot , M. Ould Elhkim , C. Desmares , N. Sater , A. Radauceanuc, B. Larroqued, M.-T. Labroe, A.-C. Roudotf, D. Collot-Ferteyg, D. Lafonh a
De´partement e´tude, veille et assistance documentaire, INRS, Paris, France b Agence franc¸aise de se´curite´ sanitaire des produits de sante´, Saint-Denis, France c De´partement e´pide´miologie en entreprise, INRS, Nancy, France d Inserm U953, Villejuif, France e Inserm SC14, CHU X.-Bichat, Paris, France f Laboratoire de toxicologie alimentaire et cellulaire, universite´ de Bretagne Occidentale, Brest, France g Yvelines sante´ travail, Montigny-le-Bretonneux, France h De´partement e´tudes et assistance me´dicales, INRS, Paris, France
Le secteur d’activite´ de la coiffure et des soins de beaute´ emploie environ 200 000 personnes en France, dont la majorite´ des femmes en aˆge de procre´er (INSEE, 2009). Or l’impact des substances chimiques potentiellement reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens pouvant eˆtre utilise´es dans les produits cosme´tiques (PC) est peu investigue´ en milieu professionnel. En effet, le Comite´ scientifique europe´en pour la se´curite´ des consommateurs (CSSC) e´value le risque pour les consommateurs et non pour les travailleurs. Ne´anmoins, le responsable de la mise sur le marche´ devrait, en se basant sur l’e´valuation du danger du CSSC, aussi garantir la se´curite´ sanitaire des PC en tenant compte des spe´cificite´s de l’exposition professionnelle. L’objectif de ce travail est d’e´tudier les risques pour la reproduction, entraıˆne´s par l’exposition aux PC, chez les professionnels de la coiffure et des soins de beaute´. Une revue syste´matique des e´tudes e´pide´miologiques investiguant les effets sur la reproduction chez cette population a e´te´ effectue´e. Des me´ta-analyses ont ensuite e´te´ re´alise´es a` l’aide du logiciel RevMan 5.1. A` ce titre, ont e´te´ retenues 44 e´tudes re´pondant aux crite`res d’inclusion suivants : – e´tude des populations cible exerc¸ant les me´tiers de la coiffure et des soins de beaute´ ; – reports d’effets reprotoxiques ; – estimations du risque fournies (risque relatif, odds ratio. . .). Plusieurs effets sont e´tudie´s : troubles menstruels, infertilite´, cancer de l’ovaire et ute´rus, complications de grossesse, mort fœtale et ne´onatale, pre´maturite´, retard de croissance intra-ute´rin (RCIU), faible poids de naissance, malformations conge´nitales, retard de de´veloppement et cancer de l’enfant. Les re´sultats sont contradictoires et souvent a` la limite de la significativite´. Pour augmenter la puissance des re´sultats, plusieurs me´ta-analyses ont e´te´ re´alise´es. Les re´sultats montrent des augmentations faibles mais statistique-
724
Les pathologies en relation avec le travail recense´es dans les centres de consultation des pathologies professionnelles : de 2001 a` 2009 S. Fayea, M. Le Barbiera, L. Larabib, E. Nerrie`re-Catalinoisa, S. Philippea, G. Lasfarguesa, M. Telle-Lambertona a
Direction de l’e´valuation des risques (RNV3P), Agence nationale de se´curite´ sanitaire, Maisons-Alfort, France b De´partement de me´decine et sante´ au travail, poˆle sante´ publique, CHU de Grenoble, Grenoble, France Objectif.– Le Re´seau national de vigilance et de pre´vention des pathologies professionnelles (RNV3P) centralise les donne´es de chaque consultation des 32 centres de consultation de pathologies professionnelles (CCPP). L’objectif de cette communication est d’examiner les tendances chronologiques du nombre de pathologies en relation avec le travail (PRT) recense´es en CCPP entre 2001 et 2009 par diffe´rents mode`les statistiques. L’analyse a porte´ a` la fois sur l’ensemble des pathologies et sur chacune des six familles de pathologies les plus repre´sente´es. Me´thodes.– Le de´nombrement des pathologies a porte´ sur l’ensemble des pathologies en relation avec le travail et sur chacune des six familles de pathologies les plus repre´sente´es. La me´thode consiste a` calculer les risques relatifs ajuste´s avec les mode`les de Poisson, quasiPoisson et binomial-ne´gatif, incluant les parame`tres anne´e de la notification, aˆge, sexe, type de contrat, origine de la consultation et le secteur d’activite´. Les mode`les utilise´s ont la particularite´ de tenir compte des e´ventuels « effets de structure » qui se mate´rialise par une augmentation du de´nombrement de certaines sous-populations tandis que d’autres re´gressent. La mise en application de cette me´thode requiert une identification des e´carts de la distribution des donne´es a` la loi de poisson. Les mode`les sont choisis en fonction de ces e´carts. Re´sultats.– On observe une augmentation significative de 35 % (RR = 1,35) de l’ensemble des pathologies en relation avec le travail recense´es dans les CCPP entre 2005 et 2009. Par famille de pathologies, on note l’absence de variation significative du nombre de pathologies respiratoires et dermatologiques entre 2001 et 2009. Cependant, les pathologies oste´oarticulaires augmentent a` partir de 2006 et de fac¸on significative a` partir de 2007, l’augmentation atteignant 30 %, 65 % et 80 %, respectivement pour les anne´es 2007, 2008 et 2009 par rapport a` 2005. Les troubles mentaux et les tumeurs quant a` eux connaissent un accroissement line´aire significatif de 2005 a` 2009 respectivement de 63 % (RR = 1,63), 100 % (RR = 2,02). Les pathologies de l’oreille augmentent significativement de 50 % et de 80 % pour les anne´es 2008 et 2009. Les estimations des mode`les poissonniens et quasi-poissonniens sont les meˆmes par construction et voisines de celles du mode`le binomialne´gatif. C’est ce dernier qui ajuste mieux les donne´es. doi: 10.1016/j.admp.2012.09.049